Ses habitants sont les Ebroaldiens ou Ebroïciens[1].
Géographie
Description
Évricourt est un village périurbain du Noyonnais dans l'Oise, situé au pied du mont de Cuy et dans la vallée de la Divette, à 7 km à l'ouest de Noyon, 20 km au sud-est de Roye, 16 km à l'ouest de Chauny, 32 km au nord-ouest de Soissons et 22 km au nord-est de Compiègne.
Il est aisément accessible depuis les grands axes du secteur : les anciennes RN 32 et RN 334) actuelles RD 1032 et 934). L'autoroute A1 peut être rejointe à Roye.
En 1850, Louis Graves indiquait que « cette petite commune est située au pied du mont de Cuy, dans la vallée de la Divette ; son territoire très-borné comprend une
superficie presque circulaire sur la pente de la colline; le chef-lieu est rapproché de la limite méridionale qui est déterminée par la rivière[2] ».
Le territoire communal est limité au sud par le lit de la Divette, un affluent de l'Oise et donc un sous-affluent de la Seine.
Le moulin à eau d'Épinoy est attesté au XIIIe siècle et constituait une propriété du chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Noyon. Il broyait alors du blé. Incendié, il est reconstruit en 1855 par son propriétaire, M. Reneufve, puis est reconverti à la fin du XIXe siècle par Armand Lepage pour fournir l'énergie d'une fabrique de roues en bois qui cesse dans les années 1930. Le moulin est endommagé durant les guerres, et sa roue motrice est remplacée par une turbine. Après l’arrêt de l’activité, le moulin devient une habitation[1],[3].
Dans le cadre de la remise en fond de vallée du lit de la Divette, des travaux de restitution de son lit ont été menées en 2019 dans le secteur du moulin d'Épinoy afin de rétablir la dynamique de la rivière, et donc permettra le libre écoulement des sédiments, faciliter le passage des poissons et le stockage des eaux en période de crue[4],[5]
Une pisciculture y aménagée afin d’accueillir des truitelles qui, élevées par les bénévoles, peuplent ensuite l’affluent une fois qu’elles ont atteint la taille de 25 centimètres[6].
La rivière est bordée de zones humides et de marais[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 716 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 17 km à vol d'oiseau[10], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,5 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
Typologie
Au , Évricourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (53,3 %), forêts (23,7 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), zones urbanisées (8,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lieux-dits, hameaux et écarts
La commune compte un hameau, Épinoy, sur la Divette. En 1850, il comptait quinze maisons[2].
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 95, alors qu'il était de 89 en 2014 et de 82 en 2009[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Évricourt en 2019 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (4,2 %) supérieure à celle du département (2,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 82,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (87,3 % en 2014), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
La localité a été désignée comme Ebraldocurtis en 775, Evericourt en 1570.
Il s'agit d'une dénomination constituée à partir d'un nom de personne, dérivé de “Ebroald” en germain ou en latin “Evri”, et de “curtis” en latin, en français moderne Court, signifiant le domaine d’Ebroaldo[1].
Histoire
Autrefois, au centre du territoire communal se trouvait Dive-le-Franc, dont la seigneurie est donnée, en 1390 , à la cathédrale de Noyon, par Garnier-Gérault, curé de Saint-Jean-en-Grève, à Paris. Louis Graves indiquait en 1850 : « On prétend que ce lieu était le véritable centre du pays, et qu'Evricourt n'a été bâti qu'après la destruction de Dive-le-Franc,
qui a disparu en entier; on retrouve à peine quelques vestiges de fondations sur son emplacement[2] ».
Au Haut Moyen Âge, l'Abbaye de Saint Denis possédait des biens à Evricourt, dont elle avait été dépouillée ; Pépin le Bref, maire du palais, par un jugement rendu en 751, après la vérification de ses titres, et après une enquête contradictoire, ordonnela restitution à l'abbaye de ce qui lui appartenait[19].
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L'ancien hameau de Marquency, qui comptait quelques maisons, a été détruit durant la Première Guerre mondiale. Le lieu-dit les Aulnes de Marquecy, situé au nord du village, est le seul souvenir de ce hameau[1].
Le village est occupé par l'armée allemande dès le jusqu'au lors de son repli sur la ligne Hindenburg loirs de l'Opération Alberich. Les hommes restés sur place sont déportés en Allemagne au début de cette occupation. L'armée française devient alors maître du village, qui reste en zone avancée sous contrôle militaire strict. Il est réoccupé par les Allemands de juin à fin, août 1918[20],[21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2021, la commune comptait 224 habitants[Note 3], en évolution de +3,7 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Église Saint-Sulpice, partiellement détruite pendant la Première Guerre mondiale et réparée à l'identique, datedu XVIe siècle L’intérieur dispose d'un mobilier complet, en pierre et plâtre moulé, de style néo-roman ou composite, très richement orné, ainsi qu'une sainte Catherine en bois, XVIe siècle[32]
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En 1246, Guillaume Muideblé, écuyer, est seigneur de Dive-la-Franche et donne à l'Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp une muiée de terre nommée : le Champ Soibert, contigüe au marais de Larbroye[19].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ abc et d« Évricourt », Les 48 communes, sur cc-pays-sources.fr (consulté le ).
↑ abc et dLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Lassigny, arrondissement de Compiègne (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 116 p. (lire en ligne), p. 57-58, sur Google Livres.
↑« Le lit de la Divette repositionné à Évricourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Ce chantier, d’un montant de 800 000 euros entièrement financés par l’Agence de l’eau, est prévu en plusieurs étapes ».
↑« Une pollution tue 640 kilos de truites à Évricourt : Un déversement dans la Divette, près de Noyon, a notamment impacté la pisciculture animée par des bénévoles », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« À Évricourt, des jeunes ont restauré le marais pour partir en vacances », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cÉmile Coët, Notice historique et statistique sur les communes de l'arrondissement de Compiègne, Compiègne, A. Mennecier, , 432 p. (lire en ligne), p. 206, sur Gallica
↑Marie-Christine Leroy, « À 72 ans, le maire d’Évricourt garde le bâton de pèlerin : Alain Bonte, premier magistrat d’Évricourt depuis cinq mandats, vient de conclure un périple de 1 700 kilomètres en cinq ans, jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Il ne veut pas raccrocher. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Mais non, le maire d’Évricourt n’a pas oublié le village dont il s’occupe depuis cinq mandats, et même sept en comptant son ancien rôle de conseiller municipal ».
↑« À Sermaize, le maire Marcel Dausque passe la main », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Dans la commune d’Évricourt, le maire, Alain Bonte, ne s’est lui non plus pas représenté, après cinq mandats de premier magistrat ».
↑« Un « arbre de la liberté » planté à l’école d’Évricourt : Le syndicat intercommunal à vocation multiple, à l’origine de ce projet citoyen, souhaite également que l’espace vert soit utilisé par les enfants pour des activités autour de l’environnement », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Ce projet, émis par les élus du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) qui unit le village à Thiescourt et Cannectancourt, avait été proposé aux enseignantes, afin d’offrir un symbole des valeurs de la République ».