Louis Graves indiquait en 1837 qu'Ivry-le-Temple était une « grande commune dont le territoire uni, connu Sein le nom de plaine-dorée à fume de sa fertilité, de forme à peu près ovale, a sa principale dimension de l'est à l'ouest. La Troesne grossie d'un ruisseau qui a sa source près de l'église, forme la limite du côté de Monts. Le chef-lieu est disposé en une large et longue rue sur l'ancienne route du Gisors à Beaumont- sur- Oise; c'est ce' qu'on appelait autrefois Ivry-la-Commanderie ; quelques maisons groupée autour de l'église et au midi de la. grande rue, formaient Ivry-le-Temple ; ces deux sections , à cause de leur proximité, ne font qu'un seul village[1] ».
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Troesne, le ru de Pouilly[2], la Fausse[3], le cours d'eau 01 de la commune de Fresne-le-Guillon[4], le fossé 01 de la commune de Monts[5] et le Merdron[6],[7],[Carte 1].
La Troesne, d'une longueur de 27 km, prend sa source dans la commune de Hénonville et se jette dans l'Epte à Gisors, après avoir traversé douze communes[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 702 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jaméricourt à 14 km à vol d'oiseau[11], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 695,7 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Urbanisme
Typologie
Au , Ivry-le-Temple est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (84,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,6 %), prairies (3,7 %), zones urbanisées (2,7 %), forêts (2,3 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 332, alors qu'il était de 295 en 2013 et de 294 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Ivry-le-Temple en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,6 %) légèrement supérieure à celle du département (2,5 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 82,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (80,3 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 % pour la France entière[I 3].
En 2016, la création d'une installation de méthanisation de 8 gW/H est envisagée à Chemin de Méru à Ivry-le-Temple par la société Biometa, suscitant d'importantes protestations[18],[19]. Une nouvelle enquête publique sur les modifications du projet a néanmoins lieu durant l'été 2017[20], aboutissant à l'autorisation par la préfecture de l'Oise en novembre 2017 du projet, permettant de transformer chaque jour jusqu'à 60 tonnes de fumier et d'alimenter l'équivalent de 1 250 logements[21],[22].
La localité est attestée sous la forme latinisée Ivriacum en 1160, Iuriacum en 1186[24], Euriacum en 1209, Symon Faber de Ivri en 1211[25], Aper Iuriacum juxta Hanovillam (« à Ivry près d'Hénonville ») en 1237, Milicie templi de Yvriaco (« temple militaire d'Ivry ») en 1245, Petrus de Ivriaco (Pierre d'Ivry) en 1247, Fratres ordinis milicie templi de Yvriaco in vulgassino francie en 1300, Preceptor de Yvriaco Sancti Johannis de Jherosolime en 1337, L'ospital d'Ivry-le-Temple en 1373 (allusion à la maladrerie, (hôpital pour lépreux) fondée en 1160 et détruite vers 1750), Ivry-le-Temple en 1483[26], Ivry-la-Commanderie au XVIIIe siècle.
Il s'agit de la formation toponymique répandue de type celtique (gaulois) *Ebur-i-acum « lieu des ifs, ivaie » ou « propriété d'Éburius », anthroponyme gaulois (voir Albert Dauzat, Ernest Nègre, Xavier Delamarre, etc.).
Le déterminant complémentaire le-Temple, fait référence à l'ordre du Temple, parce qu'il s'agit d'une ancienne possession templière, il possédait à Ivry la commanderie Saint-Jacques, établie vers 1200[27].
Histoire
Moyen Âge
La partie sud du village est incendiée en 1115 par les Anglais, et le village est reconstruit plus au nord, laissant excentré l'église qui se trouvait auparavant au centre du village[28]
En 1837, Ivry disposait d'une halle de marché et d'une place garnie de plantations. On y trouvait un moulin à eau. La population vivait essentiellement de l'agriculture. À cette époque, une voiture publique allait deux fois par semaine à Paris et à Pontoise[1].
L'industrie de la tabletterie s'est manifestée à Ivry par la création en 1902, par M. Paris, d'un atelier pour le travail de la nacre, appelée nacre blanche ou franche. Situé au 65 rue des Templiers, son activité cesse en 1938.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Méru[30]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Cette intercommunalité succédait au district des Sablons créé en 1992 par Saint-Crépin-Ibouvillers, Villeneuve-lès-Sablons, Lormaison et Ivry-le-Temple pour favoriser l'implantation de la fonderie Norfond (depuis EJ) et d'autres entreprises, tout en mettant en place un mécanisme de solidarité fiscale[32].
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La commune s'est dotée en 2011 d'une bibliothèque municipale, dite l'Ivrythèque, avec l'aide du département et de la Médiathèque départementale de l'Oise[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].
En 2022, la commune comptait 876 habitants[Note 3], en évolution de +16,96 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,3 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 392 hommes pour 412 femmes, soit un taux de 51,24 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[39]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
0,2
4,0
75-89 ans
5,9
12,8
60-74 ans
15,0
18,0
45-59 ans
18,3
25,7
30-44 ans
23,7
14,1
15-29 ans
15,7
24,9
0-14 ans
21,1
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[40]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Martin, restaurée après l'effondrement des voutes du chœur en 1981, est constituée d'une nef unique précédée d'un porche à colombage. L'église est remarquable par la corniche de son mur nord, ornée de tablettes et modillons sculptés avec beaucoup de virtuosité, datant du XIe siècle. Au XIIe siècle est construit un croisillon très débordant au nord de la croisée du clocher. Le chœur, très élevé, datait du XIIIe siècle. L'ensemble est remanié au XVIe siècle avec la création de voutes, et au XIXe siècle, avec la reconstruction de la croisée de clocher en style néogothique[41],[42].
Le lavoir.
Le pigeonnier de la ferme de la commanderie des Templiers.
Le golf des Templiers.
L'église.
Le lavoir.
Monument aux morts.
La ferme de la commanderie.
Le golf des Templiers.
Personnalités liées à la commune
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↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ abcd et eLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Méru, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 116 p. (lire en ligne), p. 54-, sur Google Livres.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Joseph Canu, « Usine de biogaz aux portes du Pnr : la pression monte : Les nombreux opposants ont organisé une chaîne humaine afin de protester contre l'implantation d'une usine de méthanisation à Ivry-le-Temple (60) », La Gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bPatrick Caffin, « Ivry-le-Temple : les habitants réclament un référendum pour l'usine de gaz », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Le maire reste sur sa position. « Il n'y aura pas de référendum. Je ne le demanderai pas au préfet. » Plusieurs habitants crient alors « démission ». Michel Jantolek se braque et répond : « Je ne démissionnerai pas. Vous devrez attendre au moins quatre ans pour me voir partir ».
↑F.C., « Ivry-le-Temple : l'unité de méthanisation revient par la petite porte : Une enquête publique sera lancée lundi sur ce projet très contesté par les riverains. La population s'était déjà mobilisée avec vigueur au printemps 2016 », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Ivry-le-Temple : feu vert préfectoral pour l'usine de méthanisation », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Ivan Capecchi, « Ivry-le-Temple : les opposants à l'usine de méthanisation restent mobilisés : Deux recours ont été déposés devant le tribunal administratif d'Amiens. L'un a été étudié ce lundi. Réponse attendue sous dix jours », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Benjamin Merieau, « Après le début de feu sur le méthaniseur de l'Oise, l'association environnementale « pas étonnée » : L'association ROSO avait déposé un recours contre la construction du méthaniseur Biometa d'Ivry-le-Temple. Et demandé une commission de suivi, en vain », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Claude Wagner, Voies métriques en Picardie : Histoire des voies ferrés d'intérêt local dans l'Oise, Auray, Éd. LR Press, , 280 p. (ISBN978-2-903651-74-9), p. 138-155.
↑Sandrine Raffin, « Vent de colère contre St-Crépin : La suppression des recettes fiscales fait polémique : Le maire de Villeneuve est en colère contre son homologue de Saint-Crépin qui prive sa commune de 123 000 euros de recettes fiscales. L'orage gronde dans la commune de Villeneuve-les-Sablons, depuis que sa voisine St-Crépin-Ibouvillers a décidé de ne plus partager son foncier bâti. L'affaire est portée devant le tribunal administratif », L'Écho du Thelle, no 735, , p. 4« Le maire de St-Crépin-Ibouvillers l'informe que sa commune ne lui versera plus, comme c'était le cas depuis 25 ans, la part du foncier bâti des usines EJ et Plastiremo. La décision s'applique également aux communes de Lormaison et d'Ivry-le-Temple. (...) Christian Neveu (...) souligne que « depuis 1992, les 4 communes concernées ont organisé l'installation de la fonderie Norfond (depuis EJ) et d'autres entreprises en créant le district des Sablons, devenu en 2001 la Communauté de Communes des Sablons. Elles ont passé des conventions entre elles afin de répartir les taxes de ces entreprises. Grâce à ces dernières, la commune de Villeneuve les Sablons a pu développer ses services publics (centre de loisirs, cantine scolaire….) et réaliser des aménagements dans la commune. » .
↑« Les maires élus et réélus avec les nouveaux conseils municipaux installés », L'Echo du Thelle, no 523, , p. 12.