Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[3].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s'agit d'une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température : 10,2 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,9 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,5 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1951 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[10]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records SONGEONS (60) - alt : 113 m 49° 32′ 42″ N, 1° 51′ 06″ E Statistiques établies sur la période 1981-2000 - Records établis sur la période du 01-05-1951 au 04-01-2022
Source : « Fiche 60623001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Songeons est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[12]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (66,3 %), prairies (13,9 %), forêts (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), zones urbanisées (5,2 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
François Ier autorise en 1526, la création d'un marché couvert à Songeons, pour lequel furent ultérieurement construites les halles[20].
Au XIXe siècle, la ville était connue pour sa fabrication de lunettes et d'optiques photographiques. La rue des Lunetiers en garde le souvenir. Pingard et Deshayes introduisent cette activité industrielle en 1730.
En 1803, Jacques Cambry écrit[21] : « Le grand commerce de Songeons et des villages voisins est celui de lunettes. Il y a dans les communes d'Héricourt, de Campaux, d'Ernemont, de S.-Samson, de Villers, de Sully, etc., quatre-vingts lunettiers et deux cent cinquante frotteurs de verre ; ils fabriquent environ six mille quatre cents grosses de lunettes. La grosse est composée de douze douzaines, dont le prix actuel est de 15 l., ce qui produit un total de 96 006 l.. Il faut y joindre une somme de 34 000 l. pour quelques objets d'optique, des miroirs à grossir, des miroirs à facette, et des verres non-montés, qui s'envoient à Rouen. Dans ces 130 006 l. sont comprises 41 695 l. de matières ; savoir 38 920 l. pour achat de verre, et 2 775 liv.. pour achat de cornes ou de baleines. Les quatre-vingts lunettiers ne gagnent guère au-delà d'une livre par jour, ce qui leur donne pour dix mois de travail à-peu-près 19 200 liv. : les deux cent cinquante ouvriers qui frottent gagnent à-peu-près 70 centimes par jour, ce qui fait dans neuf mois de travail une somme de 36 105 liv.. ; ils s'occupent pendant les trois autres mois aux travaux de la campagne. Cinq ou six marchands font travailler pour leur compte : on estime que leur bénéfice s'élève à 6 000 liv. par année. Le premier ouvrier qui ait fait des lunettes à Songeons se nommoit Jean Deshayes ; il étoit de Campaux : ce bienfaiteur de son pays est mort en 1774. C'est en 1787 que cette fabrique reçut son principal accroissement, depuis qu'on monte en baleine les lunettes qu'auparavant on garnissoit de cuir ou de laiton. »
En 1902, la ville compte encore quatre fabricants lunetiers : Cozette, Noël, Madery et la Société des lunetiers appelée la « Sauce » par les ouvriers[réf. nécessaire].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2022, la commune comptait 939 habitants[Note 6], en évolution de −12,32 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 480 hommes pour 533 femmes, soit un taux de 52,62 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
2,2
90 ou +
6,8
9,8
75-89 ans
15,6
19,8
60-74 ans
19,0
22,0
45-59 ans
19,6
16,4
30-44 ans
12,4
14,9
15-29 ans
12,4
14,9
0-14 ans
14,2
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[33]
L'église est dotée d'un orgue datant de 1879, grâce à un don de M. Carcheux, dont une nouvelle restauration a été décidée en 2017, financée notamment par une souscription organisée par l'association diocésaine en 2015[34].
Château Ce château en brique a été bâti en 1720 par la marquise Conflans d'Armentières (le terrain a été vendu en 1718), dame d'honneur de la duchesse de Berri. Le château est flanqué de deux pavillons carrés et comprend des jardins conçus par Le Nôtre et La Quintinie.
Cambry indiquait en 1803[35] : « Le château fut construit, en 1720, par la marquise d'Armantieres, dame d'honneur de la duchesse de Berri ; il est de briques, orné de cours, d'avant-cours,de basses-cours, d'écuries, de vastes greniers, de grands jardins, de tout ce qui peut embellir, utiliser la maison d'un riche particulier, qui préfère cependant aux agréments de l'homme qui ne veut que jouir les établissements nécessaires d'une grande ferme. Le château de Songeons est bâti dans un fond : les potagers, sur les bords du Thérain, près d'un vaste vivier, au niveau d'une superbe prairie, entourés de bois et des montagnes de Gerberoy, sont productifs, mais trop humides ; les jardins d'agrément sont couverts de fleurs, de tapis de verdure, de bocages, qui ne sont plus de mode aujourd'hui, mais qui frappent encore par leurs dispositions, et par ces amphithéâtres de verdure ornés de statues, que l'art de Lenôtre et de Laquintinie a trop multipliés. Les bois qui terminent le jardin sont percés de grandes allées, bordées d'une longue terrasse, qui laissent apercevoir les eaux tranquilles du Thérain, et la prairie couverte de bestiaux, de poulains, de génisses, et de bêtes à laine perfectionnées par des béliers espagnols »
Le lavoir « Yaya » Le lavoir, construit en 1865 et utilisé par les lavandières jusqu'en 1952, a été très bien restauré, il a gardé son âtre dans lequel les dames faisaient chauffer de l'eau ainsi que leur café, jouxte l'ancien moulin devenu laiterie industrielle de Charles Gervais.
C'est le dernier lavoir de la commune, qui en comptait plusieurs autrefois[37] : Le plus ancien se trouvait au hameau de Riffin, sur la route de Morvillers, un autre près du château, et détruit dans les années 1970, un troisième rue de la Laiterie, dont il ne subsiste que sa toiture et sa charpente.
Le nom de lavoir « Yaya » provient des commérages des lavandières qui les commençaoent souvent par l'expression « Y'a untel qui a fait ceci, Y'a untelle qui a dit cela[37] »...
Halles en bois, des XVIIe et XVIIIe siècles[38], utilisée initialement pour la vente de tissus et de draps, dont le beauvaisis était alors un important producteur. La halle a été amputée au XIXe siècle lors de la création de la rue menant à Morvillers. C'est la dernière des quatre dont disposait le bourg[37] :
la halle aux grains, détruite dans les années 1960-70, qui servit longuement aux sapeurs-pompiers, située à la place de l'immeuble HLM.
Au milieu de la route se trouvait la halle au beurre.
Plus loin se trouvait la « hallette aux clous ».
En, 1803, Jacques Cambry écrivait[39] : « La place où se tient le marché ordinaire est un carré d'environ un arpent. Une halle de 80 pieds de long sur 40 de large est occupée par des marchands de draps, de toiles, et de quincailleries ; une autre halle, sur la même place, est employée à la vente des grains : la plus petite sert aux bouchers, aux marchands de poissons et d'autres comestibles ».
Ancien moulin sur la rivière Le Thérain, puis usine de polissage de verres optiques, puis laiterie industrielle Charles Gervais, devenue maison d'habitation, 2 rue de la Laiterie, dont les parties les plus anciennes datent de la fin du XVIIIe siècle[40],[41],[42],[43],[44].
L'intérieur de l'église, très polychrome, date de 1867 - 1872[45].
Le clocher de l'église Saint-Martin, vu de la MFR.
Le monument aux morts
Le chevet de l'église.
Halle en bois, des xviie et xviiie siècles.
Intérieur de la halle
Le château de la marquise Conflans d'Armentières.
Personnalités liées à la commune
René Pinon (1870-1958), historien, journaliste politique et conseiller diplomatique sous la Troisième République, résida une grande partie de son temps à Songeons où il fut inhumé.
Héraldique
Blason
D'azur à trois fleurs de pensées, tigées et feuillées, au naturel, accompagnées de la lettre capitale S d'or au point d'honneur[46].
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 546.
↑Raymond Sindou, Maurice Lebègue : Les noms des communes du département de l'Oise, vol. 25-26, coll. « de la Société de linguistique picarde », , p. 289.
↑Épisodes de l'invasion anglaise. La guerre de partisans dans la Haute Normandie, 1424-1429; Bibliothèque de l'école des chartes. 1894, tome 55. p. 259-305.
↑Sylvie Godin, « Songeons : décès de Brigitte Magnier ancienne conseillère générale », Le Bonhomme picard, (lire en ligne, consulté le )« Née en 1939 à Songeons Brigitte Magnier, qui s'appelait alors Foucart, a suivi ses études primaires au chef-lieu avant de poursuivre ses études à Paris où elle obtient son baccaulauréat en 1957. Elle choisit d'entamer des études pour devenir pharmacien. Elle revient à Songeons après avoir épousé Michel Magnier, vétérinaire. Élue conseillère municipale en 1983, adjointe au maire, elle conquiert la mairie du bourg en 1989. Entre-temps, en 1985 elle est élue conseillère générale après avoir battu Raymond Laffoley (MRG). Elle présidera cinq commissions au sein de l'assemblée départementale ».
↑« Vœux de la municipalité : François Dumars va raccrocher son écharpe : maire depuis un quart de siècle, le notaire de Songeons passera la main aux élections municipales 2020. Il a laissé les dossiers « assainissement » et « église » à son successeur », Le Bonhomme picard, édition Breteuil - Crèvecœur, no 3585, , p. 26.
↑Le maire sortant a été réélu au terme des élections municipales de 2008. Source : Hebdomadaire Le Bonhomme picard du 26 mars 2008
↑« François Dumars en route pour un quatrième mandat : François Dumars sera entouré de trois adjoints pour gérer le chef-lieu qu'il dirige depuis 1995. », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3283, , p. 15.
↑« Municipales 2020 : à Songeons, Jean-Claude Baguet sort victorieux face à Sylvain Cuyer : À Songeons, la liste conduite par Jean-Claude Baguet est passée dès le 1er tour. Tout comme à Gerberoy où Pierre Chavonnet a été réélu. Tour d'horizon dans le secteur... », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le )« Avec 13 élus pour 15 sièges et près de 63 % des voix, Jean-Claude Baguet est passé confortablement à SongeonsSylvain Cuyer tête de liste de Songeons Ensemble récupère deux sièges ».
↑« À Songeons, Jean-Claude Baguet succède à François Dumars : Après plus de deux mois d'attente, le nouveau conseil municipal de Songeons a pu enfin se réunir pour élire, sans surprise, Jean-Claude Baguet à la tête de la mairie », L'Éclaireur - La Dépêche, (lire en ligne, consulté le ).
↑Sylvie Godin, « L'orgue de l'église sera bientôt restauré : L'orgue de l'église Saint-Martin et Saint-Lambert va être bientôt restauré tandis que l'église Saint-Martin va faire l'objet d'une étude diagnostiv », Le Courrier picard, édition de Graandvilliers, no 3457, , p. 10.
↑ abc et dSylvie Godin, « Un joyau communal : 500 tuiles neuves sur le toit de la halle : Lieu de rencontres, la halle ancestrale se refait une beauté avec la pose de nouvelles tuiles sur sa toiture », Le Bonhomme picard, no 3504, , p. 11.
↑Une plaque de dédicace implantée à l'intérieur de l'église mentionne : « sous l'administration municipale de M. Aristide de Songeons, maire de Songeons, chevalier de la Légion d'honneur, cette église a été agrandie, complétée, restaurée et agrandie (1867-1872) par les soins intelligents et désintéressés de M. l'abbé Marette, curé-doyen du canton depuis 1852. C'est encore à M. Marette qu'est due la chapelle du cimetière édifiée en 1859-1861. Il est véritablement digne et juste que les habitants du pays viennent apporter ici pour lui des remerciements et des prières. Les conseillers municipaux et autres paroissiens reconnaissants ».
↑« Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).