dans une conférence de presse, de Gaulle évoque le futur de l’Algérie en tant qu’État souverain. Il soutient que « La décolonisation est notre intérêt et par conséquent notre politique »[13].
création à Fribourg par des dissidents du MNA du Front algérien d'action démocratique (FAAD), organisation contrôlée par la SDECE[16].
23 avril : dans une allocution télévisée, Charles de Gaulle condamne le « quarteron des généraux en retraite » et s’attribue les pleins pouvoirs en vertu de l’article 16 de la Constitution[1].
Dans un contexte d'exode rural, les agriculteurs restants ont agrandi leurs exploitations, ont investi pour se mécaniser et par conséquent se sont endettés fortement[20]. La surproduction fait chuter les cours de la pomme de terre, du chou-fleur et de l'artichaut et s'ensuivent en Bretagne des troubles graves — des légumes enduits de gazole sont déversés dans les rues de Pont-l'Abbé le 27 mai, ville près de laquelle des urnes électorales sont brûlées le 4 juin, et alors que la colère est particulièrement vive dans le Haut-Léon et le Trégor, la sous-préfecture de Morlaix est brièvement occupée le 8 juin — une radicalité qui s'exprime d'autant plus après l'arrestation, le soir de ce dernier débordement, des leaders paysans Alexis Gourvennec et Marcel Léon[21]. Des lignes téléphoniques sont sabotées. La vague de manifestations s'étend à travers la France. Le gouvernement de Michel Debré est amené à entendre ce mécontentement. Le , la relaxe par le tribunal de Morlaix des deux interpellés, suivie de leur libération, contribue à ce que s'apaise progressivement le conflit.
27 mai : les agriculteurs de Pont-l'Abbé répandent en ville leur production excédentaire de pommes de terre et les arrosent de gas-oil pour protester contre l'effondrement des cours[22].
Création à Paris des Mardis de l'ESSEC, qui deviendra la première tribune étudiante de France. L'organiste Marie-Claire Alain et la première invitée[25].
mise en service du premier Mirage III qui permet à la France d'être le premier État européen à posséder des avions de chasse pouvant dépasser Mach 2[31].
dans un discours radiotélévisé, De Gaulle déclare : « La France accepte sans aucune réserve que les populations algériennes constituent un État entièrement indépendant »[19]. Il évoque la partition du territoire afin de pouvoir regrouper les pieds-noirs[33].
29 août : De Gaulle adresse ses instructions au premier ministre Michel Debré et au ministre d’État, chargé des affaires algériennes, Louis Joxe : « Vis-à-vis de l'Algérie, notre politique est celle du dégagement »[41]. Depuis le début du mois de juillet, les troupes françaises se retirent progressivement d’Algérie[42].
5 octobre : en réponse aux attentats perpétrés en France par le FLN, le Préfet de police de Paris Maurice Papon impose un couvre-feu discriminatoire de 20 h 30 à 5 h 30 aux Français musulmans d'Algérie et la fermeture de leurs débits de boisson après 19 h[49].
17 octobre : manifestation pacifique d'Algériens à Paris pour protester contre l'instauration du couvre-feu. La policetire sur la foule[49]. Le lendemain, Le Monde annonce deux morts parmi les manifestants. Le bilan officiel est de six morts et 40 blessés, le FLN parle de 200 morts et 400 disparus. Après l'ouverture des archives dans les années 1990, les historiens estiment entre 48 et 200 personnes le nombre de tués, des centaines de blessés. Des corps auraient été jetés dans la Seine[50],[13].
19 décembre : journée nationale contre l'OAS et pour la négociation avec le GPRA à l'appel des syndicats CGT, CFTC, UNEF, du PSU et du PCF[13].
19 décembre- : grève des mineurs de Decazeville contre le plan de restructuration mis en place par le ministre Jean-Marcel Jeanneney[55]. Après 66 jours, les grévistes obtiennent qu'il n'y ait pas de licenciements sans mesures de reclassement, mais ne peuvent pas empêcher la fermeture de la mine[56].
↑Emmanuel Bellanger, Paris-banlieues, conflits et solidarités : historiographie, anthologie, chronologie, 1788-2006, Grâne, creaphis editions, , 475 p. (ISBN978-2-913610-97-2, présentation en ligne)
↑Félicien Machelart, Inventaire des archives de l'Assemblée des Cardinaux et Archevêques de France 1919-1964 : Fonds J.A. Chollet archevêque de Cambrai, Presses Universitaires du Septentrion, , 441 p. (ISBN978-2-85939-959-7, présentation en ligne)
↑ a et bYves Tavernier, Henri Mendras, « Les manifestations de juin 1961 », Revue française de science politique, vol. 12, no 3, , p. 647-671 (présentation en ligne)
↑Dominique Pechberty et Epifania Toa, Vivre la coutume à 'Uvea (Wallis) : tradition et modernité à 'Uvea, Harmattan, , 325 p. (ISBN978-2-7475-7505-8, présentation en ligne)
↑Guy Pervillé et Mohammed Harbi, Les étudiants algériens de l'université française, 1880-1962 : populisme et nationalisme chez les étudiants et intellectuels musulmans algériens de formation française, Casban, (ISBN978-9961-64-065-4, présentation en ligne)