2 janvier : bagarre en direct sur le plateau de l'émission Droit de réponse entre Siné, Jean Bourdier, A. D. G., Le Professeur Choron et des lycéens au sujet de la disparition provisoire du journal Charlie Hebdo[2]. Le présentateur Michel Polac se voit contraint de s'excuser auprès des téléspectateurs au journal télévisé le lendemain. Depuis cette séquence est fréquemment rediffusée.
6 janvier : loi qui autorise le gouvernement à prendre par ordonnances des mesures d'ordre social sur les questions de la réduction du temps de travail, de la cinquième semaine de congés payés, etc.[3],[4].
Pierre Mauroy déclare dans Nord Éclair à propos des grèves des OS immigrés chez Renault Flins et Billancourt : « Les principales difficultés qui demeurent sont posées par des travailleurs immigrés dont je ne méconnais pas les problèmes mais qui, il me faut bien le constater, sont agités par des groupes religieux et politiques qui se déterminent en fonction de critères ayant peu à voir avec les réalités sociales françaises[10]. »
2 mars : promulgation de la loi de décentralisation (loi Defferre)[4]. C'est le premier acte législatif dans le mouvement de décentralisation de l'État jacobin français. La tutelle administrative a priori exercée par le préfet est supprimée et remplacée par un contrôle de légalité a posteriori exercé en premier par les services préfectoraux qui émettent des avis juridiquement tranchés par les tribunaux administratifs et les chambres régionales des comptes. La tutelle du représentant de l'État sur les conseils municipaux, généraux et régionaux est supprimé[21]. L'exécutif départemental est transféré du préfet au président du conseil général. La région devient une collectivité territoriale de plein droit avec dévolution de compétences[22].
3 - 5 mars : visite officielle du président de la République François Mitterrand en Israël ; il se déclare favorable au principe d'un État palestinien[23].
10 juin : disparition de Christelle Bancourt. Christian Marletta est accusé d'avoir étranglé, violé et tué la fillette de 12 ans dont il était l'éducateur dans un foyer de Marseille et d'avoir découpé son corps en morceaux[30]. Il est condamné en 1985 à la réclusion criminelle à perpétuité.
13 juin : adoption du premier plan de rigueur[31], annoncé en Conseil des ministres le 16 juin[32] ; prix et salaires sont bloqués jusqu'au [33]. Fin effective de l'échelle mobile de salaires, en place depuis 1952[34]. De plus, la fuite massive des capitaux hors du pays oblige le gouvernement à décréter une forte hausse des taux d'intérêt (jusqu'à 12 %), ce qui limite la reprise économique.
1er juillet : réforme de la TVA ; les taux intermédiaire et normal sont augmentés d'un point et passent de 17,6 à 18,6 %. Un taux super réduit à 5,5 % pour les produits alimentaires jusqu'alors taxés à 7 % est créé[38]. Les produits taxés au taux réduit sont bloqués hors TVA, ce qui signifie que leurs prix vont baisser, alors que les produits taxés au taux normal sont bloqués TVA comprise, ce qui signifie que les industriels et les commerçants vont devoir diminuer leurs prix de vente pour se conformer au blocage des prix, soit une baisse de marge de 1 %[39].
fin du monopole d'État sur l'audiovisuel. Création d’une Haute autorité de neuf membres chargée de veiller à l’indépendance de la radio et de la télévision[20].
31 juillet : accident de Beaune ; cinquante trois personnes dont quarante six enfants perdent la vie dans un accident de la route dans la région de Beaune[44].
17 août : décret créant la cellule de coordination, d’information et d’action contre le terrorisme (cellule antiterroriste de l'Élysée). Le président Mitterrand en confie la direction à Paul Barril et Christian Prouteau, qui appartiennent au GIGN[46]. Chargée de coordonner la lutte antiterroriste, cette cellule abuse gravement de son autorité en mettant sur écoute de nombreuses personnalités politiques et médiatiques afin de protéger la vie privée du président[47].
29 août : début de l'affaire des Irlandais de Vincennes. Trois Irlandais soupçonnés d'appartenir à l'IRA sont arrêtés par le capitaine Paul Barril chef de la « cellule antiterroriste » de l'Élysée. Des explosifs sont trouvés sur place, mais Paul Barril est accusé de les y avoir placés[47].
Septembre
13 septembre : manifestation porte de Pantin de 15 000 chefs de PME contre la politique économique et sociale du gouvernement à l'appel de Gérard Deuil, président du Syndicat national des petites et moyennes industries (SNPMI)[20].
loi relative à la contribution exceptionnelle de solidarité en faveur des travailleurs privés d'emploi[4].
une bête mystérieuse apparait dans la commune de Noth dans le département de la Creuse où elle commet d'importants dégâts sur les animaux domestiques[50].
13 novembre : « loi Auroux » relative à la négociation collective et au règlement des conflits du travail[51].
17 décembre : loi qui réforme l'ordonnance de 1967 et rétablit l'élection des administrateurs des salariés et une représentation majoritaire des salariés à la Sécurité sociale[4].
« loi Auroux » relative aux comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail[4].
loi relative à l'organisation des études médicales et pharmaceutiques[54]. Elle institue le système de l'internat pour tous les étudiants du 3e cycle et crée un examen pour y acceder, ce qui provoque en février 1983 un mouvement de protestation des étudiants contre cette sélection déguisée[55].
29 décembre : loi fiscale[56]. Création d'une quatorzième tranche de l'impôt sur le revenu à 65 % sur les hauts revenus[57]. Institution d'un impôt général sur les grandes fortunes pour les biens supérieurs à 3 000 000 de F. Suppression de nombreuses niches fiscales et durcissement du crédit d'impôt sur l'investissement des entreprises.
30 décembre : loi d'orientation des transports intérieurs[58]. Plusieurs lignes ferroviaires fermées par les gouvernements précédents sont rouvertes à la circulation des trains (réouverture dite "Fiterman" de quatre lignes d’intérêt régional et encouragement du développement des trains touristiques).
loi PLM, portant modification de certaines dispositions du code électoral relatives à l'élection des membres du conseil de Paris et des conseils municipaux de Lyon et de Marseille[59].
↑Yannick Dehée et Agnès Chauveau, « Dolmen », dans Dictionnaire de la télévision française, Nouveau Monde éditions, (ISBN9782365838092, présentation en ligne)
↑Joseph Carles, Didier Guignard et Serge Regourd, La décentralisation 30 ans après, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, , 323 p. (ISBN978-2-37928-038-2, présentation en ligne)
↑Guillaume Thibault, Quelle stratégie industrielle pour la France face à la mondialisation?, Paris, Éditions TECHNIP, , 276 p. (ISBN978-2-7108-0919-7, présentation en ligne)
↑Vincent Stagnara, Minorité et statut : L'Exemple de la Corse, regard sur l'Europe, problématique constitutionnelle, Cismonte è Pumonti, , 64 p. (ISBN978-2-402-01984-2, présentation en ligne)
↑François Roche, Les patrons face aux crises : Cent ans d'histoire du patronat françaiséditeur= François Bourin Editions, , 188 p. (ISBN979-10-252-0510-5, présentation en ligne)
↑Luc Mary et Philippe Poinas, 100 idées reçues : Contrevérités et faits insolites sur la conquête de l'espace, L'Archipel, , 543 p. (ISBN978-2-8098-2683-8, présentation en ligne)
↑Claire Bazy-Malaurie, Antoine Coutière, Bernard Roux, « La TVA dans la consommation des ménages », Économie et Statistique, no 149, , p. 17-30 (présentation en ligne)
↑Cécile Cels-Pinelli, Histoire de l'Ecole de médecine et de pharmacie et de la Faculté de médecine de Limoges : 1646-1991volume=, Presses Univ. Limoges, , 209 p. (ISBN978-2-910016-23-4, présentation en ligne)