12 janvier : reprise de la session parlementaire ; les Chambres siègent sans interruption jusqu'à la fin de la législature (octobre 1919), le gouvernement ayant renoncé à user de son droit de clôture des sessions[1].
10 février : loi autorisant le relèvement à 3,5 milliards de francs de la limite d'émission des bons du Trésor. Création des obligations de la Défense nationale[6].
7 avril : loi sur la révision des naturalisations des étrangers provenant des pays ennemis de la France, procédure confiée aux autorités administrative ; la loi du rétablit les prérogatives des tribunaux publics (25 000 procédures de révision pour 549 retraits de nationalité)[14].
18 avril : l'aviateur Roland Garros est fait prisonnier après son atterrissage forcé derrière les lignes allemandes[15].
30 juin : circulaire sur les permissions des combattants des armées d'opération applicable au 1er juillet ; un système de permission par roulement est établi entre cette date et le 12 août, quand une nouvelle circulaire harmonise la réglementation des permissions du front (6 jours)[20].
le gouvernement lance la « campagne de l'or » pour inciter les Français à changer leur pièces d'or contre des billets. C'est la fin de la circulation des monnaies d'or[22].
une loi crée la qualification de « mort pour la France ». Cette mention est une récompense morale visant à honorer le sacrifice des combattants morts en service commandé et des victimes civiles de la guerre[23].
16 août : le journal de Clemenceau L'Homme enchaîné est suspendu par la censure pour avoir critiqué le général Joffre[5].
17 août : promulgation de la loi Dalbiez, adoptée par la Chambre le à l'unanimité, qui vise à chasser les « embusqués » en rationalisant l'affectation des hommes, aussi bien vers le front que dans l'industrie[20].
22 septembre : exécution par les Allemands à Lille des principaux membres du comité Jacquet, Verhulst, Maertens et Deconinck, condamnés à mort par le tribunal militaire de Lille à la suite de l'affaire Mapplebeck[28].
25 novembre : lancement du premier grand emprunt de la guerre sous le nom d'Emprunt de la victoire avec plus de 2 milliards de francs souscrits (rente à 5 %)[38].
26 novembre : loi créant un service distinct au sein de la direction de la dette inscrite, le services des émissions des bons de la défense nationale, installé dans le pavillon de Flore[39].
30 novembre : à la demande du général Gallieni, ministre de la Guerre, la Chambre des députés vote l'incorporation immédiate de la classe 1917[5].
Novembre : création d’un Service d’utilisation des produits coloniaux pour la Défense nationale[40].
Décembre
2 décembre : le général Joffre est nommé par décret commandant en chef de toutes les armées françaises sur tous les fronts d'Europe[41]. Des tensions entre le gouvernement et l’état-major aboutissent le 11 décembre à la nomination du général de Castelnau comme chef d’état-major général des armées françaises[42].
10 décembre : fraternisation des soldats français et allemands au « Moulin rouge » de Thélus, dans le Pas-de-Calais, décrite dans les carnets de guerre de Louis Barthas[44].
↑Patrick Fridenson, Une fiscalité de guerre ? : Contraintes, innovations, résistances, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 360 p. (ISBN978-2-11-129440-0, présentation en ligne)
↑Bertrand Blancheton, La mobilisation financière pendant la Grande Guerre : Le front financier, un troisième front, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 292 p. (ISBN978-2-11-129401-1, présentation en ligne)
↑Pierre Sergent, Histoire mondiale des parachutistes, vol. 1, Société de production littéraire, (présentation en ligne)
↑Fabienne Bock, Finances publiques en temps de guerre, 1914-1918 : Déstabilisation et recomposition des pouvoirs, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 284 p. (ISBN978-2-11-129410-3, présentation en ligne)