Le chi a été utilisé dans l’écriture du wendat par Pierre-Philippe Potier au XVIIIe siècle[2].
Le chi latin a été utilisée dans l’alphabet de Lepsius[3], publié en 1855 et révisé en 1863, notamment dans la transcription égyptologique de hiéroglyphe avant d’être remplacée par H brève souscrite ‹ Ḫ, ḫ › en 1889[4].
Il a aussi été utilisé dans l’orthographe du khoïkhoï[5],[6],[7] utilisée dans plusieurs ouvrages du XIXe siècle ou du début du XXe siècle, ou dans l’orthographe soussou utilisée dans la traduction de l’évangile de Matthieu publiée en 1869[8].
En cachoube, Stefan Ramułt(en) a utilisé le chi latin dans Słownik języka pomorskiego czyli kaszubskiego (Dictionnaire de la langue poméranienne ou cachoube) publié en 1893[9].
L’alphabet phonétique international utilise un symbole chi, officiellement représenté par le caractère de la lettre grecque ‹ χ ›[12] mais, en théorie, avec une forme latine ‹ ꭓ › (comme les autres symboles empruntés à l’alphabet grec, par exemple ɛ, ɸ ou ɣ).
Henry Buergel Goodwin propose le symbole pour par exemple transcrire le suédois kär[ꭓæːr] dans un article du mɛːtrə fɔnetik [Maître phonétique] de 1912[13]. Il l’utilise déjà dans la transcription du suédois dans Le Maître phonétique de septembre-octobre 1911[14]. Le symbole figure dans L’Écriture phonétique internationale de 1921[15] et est officiellement adopté en 1928, remplaçant la petite capitale r culbuté ‹ ᴚ ›[16].
En 2018, Rocco Giuseppe Tassone utilise le khi comme lettre de son alphabet calabrais méridional[19].
Représentations informatiques
La lettre chi latin figure dans la norme DIN 31625 de 1978 et la norme ISO 6438 de 1983 où elle est appelée « uvulaire fricative sourde » (uvular unvoiced fricative en anglais)[20].
La lettre latine chi dans la version 7.0 d’Unicode. Elle peut être disponible dans certaines fontes utilisant cette norme, dans des fontes utilisant un jeu de caractères non standard, ou être accessible via des caractères réservés à l’usage privé comme le permet le standard Unicode. Cependant dans la plupart des fontes, le caractère pour la lettre chi minuscule grecque ‹ χ › a habituellement une forme utilisable, la majuscule grecque ‹ Χ › ne correspond pas à la lettre utilisée par Lepsius.
Association phonétique international, « desizjɔ̃ ofisjɛl », lə mɛːtrə fɔnetik [Le Maître phonétique], , p. 51–53 (JSTOR44704266)
Association phonétique internationale, L’Écriture phonétique internationale : exposé populaire avec application au français et à plusieurs autres langues, Londres, , 2e éd. (lire en ligne)
(de) Heinrich Brugsch et Adolf Erman, « Zur Umschreibung der Hieroglyphen », Zeitschrift für Ägyptische Sprache und Altertumskunde, vol. 27, no 1, , p. 1-4 (lire en ligne)
(en) Michael Everson, Alois Dicklberger, Karl Pentzlin et Eveline Wandl-Vogt, Revised proposal to encode “Teuthonista” phonetic characters in the UCS (no N4081, L2/11-202), (lire en ligne)
(en) Michael Everson, Denis Jacquerye et Chris Lilley, Proposal for the addition of ten Latin characters to the UCS, coll. « ISO/IEC JTC1/SC2/WG2, Document N4297 », (lire en ligne)
(en) Henry Buergel Goodwin, « ɑ̃ːkɛːt (sɥit), swiːdiʃ prənʌnsieiʃn əv lætin ənd griːk », lə mɛːtrə fɔnetik [Le Maître phonétique], vol. 26, nos 9-10, , p. 138-140 (JSTOR44700886)
(en) Henry Buergel Goodwin, « kɔrɛspɔ̃ːdɑ̃ːs: swiːdiʃ vauelz », lə mɛːtrə fɔnetik [Le Maître phonétique], vol. 27, nos 5-6, , p. 83-85 (JSTOR44701944)
(sus) J. H. A. Duport, Kibaro fan͘i eme Matthewi Seniyen͘me assebe kinaꭓe [St. Matthew Susu], S.P.C.K., (lire en ligne)
(en) Irish National Body, Request to change the names of three Teuthonista characters under ballot, (lire en ligne)
(en) Arthur Edward Jones, “Ȣendake Ehen”: or, Old Huronia, Toronto, L.K. Cameron, coll. « Reports of the Bureau of Archives for the Province of Ontario » (no 5), (lire en ligne)
[Krönlein 1889] (de) Johann G. Kroenlein, Wortschatz der Khoi-khoin (namaqua-hottentotten), Berlin, Deutsche Kolonialgesellschaft, (Archive.org, Archive.org, MDZ)
(en) Karl Richard Lepsius, Standard Alphabet for reducing unwritten languages and foreign graphic systems to a uniform orthography in European letters, (lire en ligne)
(de) R. Lepsius, « Vom internationalen Orientalisten-Congreß in London », Zeitschrift für Ägyptische Sprache und Altertumskunde, vol. 13, (lire en ligne)
(la) Pierre-Philippe Potier, Elementa grammaticae huronicae, (lire en ligne)
(en) Pierre-Philippe Potier, Huron manuscripts, Toronto, Clarkson W. James, coll. « Reports of the Bureau of Archives for the Province of Ontario » (no 15), 1918-1919 (lire en ligne)
(pl + csb) Stefan Ramułt, Słownik języka pomorskiego czyli kaszubskiego [« Dictionnaire de la langue poméranienne ou cachoube »], Kraków, Nakładem Akademii Umiejętności, (lire en ligne)
(it) Gerhard Rohlfs, Dizionario storico dei cognomi salentini, Galatina, Congedo,
(it) Gerhard Rohlfs, Vocabulario dei dialetti salentini (Terra d’Otranto), Galatina, Mario Congedo Editore,
(de) Georg Steindorff, Das altägyptische Alphabet und seine Umschreibung, vol. 46, coll. « Zeitschrift der Deutschen Morgenländischen Gesellschaft », , 709-730 p. (lire en ligne)
(it) Rocco Giuseppe Tassone, Il "Tassone" Vocabolario del lessico di Candidoni, Lulu.com, (présentation en ligne)