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Le khoïkhoï (ou khoekhoe) est une langue khoïsan parlée en Namibie, au Botswana et en Afrique du Sud par les Khoïkhoïs et les Damaras. Elle est également appelée nama, d'après le nom des Namas, le plus nombreux des peuples khoïkhoï. Anciennement, elle était connue sous le nom de hottentot, terme maintenant considéré comme péjoratif.
Il y a 5 voyelles : /i e a o u/ et les nasales /ĩ ã ũ/. /u/ est très arrondie, /o/ est un peu arrondie. /a/ est la seule voyelle avec un allophone notable, elle est prononcée [ə] devant /i/ ou /u/.
Ton
Il y a entre 3 et 4 tons /á, ā, à/ ou /a̋, á, à, ȁ/, qui peuvent apparaître sur chaque more (voyelles et consonnes nasales finales). Le ton haut est plus haut quand il est sur des voyelles hautes (/í ú/) ou sur des nasales (/ń ḿ/) que quand il est sur des voyelles moyennes et basses (/é á ó/).
Les tons peuvent se combiner en un nombre limité de « mélodies » qui ont des formes en sandhi dans certains environnements syntaxique. Les plus importantes mélodies, dans la forme parlée et dans la forme sandhi, sont les suivantes :
Parlé
Sandhi
Traduction
Mélodie
ǃ̃ˀȍm̀s
ǃ̃ˀòm̏s
touchée
bas
ǃ̃ˀȍḿs
une mamelle, pis
bas montant
ǃ̃ˀòm̀s
faire sortir d'un trou
moyen
ǃ̃ˀòm̋s
ǃ̃ˀòm̀s
un arbre écimée
haut montant
ǃ̃ˀóm̀s
ǃ̃ˀóm̏s
coagulée
bas tombant
ǃ̃ˀőḿs
ǃ̃ˀóm̀s
un poing
haut tombant
Accent de hauteur (stress)
Dans une phrase, un lexème (pomme, arbre, voiture, etc.) reçoit plus de stress qu'un morphème grammatical (le, je, oui, etc.).
Dans un mot, c'est la première syllabe qui reçoit le plus de stress. Les syllabes suivantes reçoivent de moins en moins de stress et sont prononcées de plus en plus vite.
Entre deux voyelles, /p/ est prononcé [β], et /t/ est prononcé [ɾ]. Les séries d'affriquées sont très aspirées et peuvent être considérées comme des occlusives aspirées, comme en korana.
Beach (1938)[2] a rapporté que le khoekhoe avait comporté la vélaire latérale éjective affriquée, [kʟ̝̊ʼ], un allophone commun de /kxʼ/ dans les langues à clics. Ce son existe toujours en korana.
Clics
Chaque clic consiste en une combinaison de deux articulations : un des 4 clics et une des 5 autres parties . De ces combinaisons résultent 20 phonèmes.
Kuno Franz Robert Heinrich Budack, « Die Klassifikation der Khwe-khwen (Naman) in Südwestafrika », in R. Vossen R. & K.Keutmann K., Contemporary Studies on Khoisan, vol. 1, Hambourg, 1986.