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Le ministère de la Défense annonce le sa dissolution courant 2014, mettant ainsi fin à près de 50 ans de présence dans la ville de Donaueschingen. Il est donc dissous le [2].
1955 : le 110e BI (en garnison à Freiburg) Bataillon métropolitain du 110° RIC (en garnison à Constance) devient le 110° RIM et part pour l’Afrique du Nord en août 1955 sous les ordres du colonel Homo. Le 110° RIC devient le 21° RIC en .
110e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Royal (1791-1794)
Guerres de la Révolution
En 1791, les soldats du régiment du Port au Prince s'étaient insurgés. Ils furent rejoints dans la révolte par les 2e bataillons des 9e, 32e et 48e régiment d'infanterie qui avaient été envoyés de Brest pour Saint-Domingue et participer à stopper la Révolution haïtienne. Les 2e bataillons des 32e et 48e régiment d'infanterie furent supprimés tandis que le 2e bataillon du 9e et le régiment du Port au Prince furent embarqués fin mars et arrivèrent en juillet à l'île de Ré pour y être réorganisés[6]. Il reste en garnison sur l'île de Ré.
En 1792, après une période révolutionnaire tumultueuse, en application de l'ordonnance du 1er janvier 1791 qui fait disparaître les diverses dénominations, le régiment du Port au Prince est renommé 110e régiment d'infanterie et il est rappelé en métropole. A la fin de cette année, il est réorganisé : le 1er bataillon est envoyé l'île de Ré et le 2e bataillon à Carhaix.
S’ensuit une période de luttes aux frontières à laquelle participe farouchement le 110 contre les armées des monarchies européennes, notamment durant la campagne de Sambre-et-Meuse à Fleurus (1794), première inscription au Drapeau. Il combat également à la Bataille d'Aldenhoven (1794).
110e demi-brigade de deuxième formation (1799-1803)
Enfin, la campagne de l’été 1800 en Allemagne du Sud permet aux troupes françaises d’obtenir un retentissant succès politique contre les Autrichiens à la bataille d’Hohenlinden, troisième inscription au Drapeau de la 110e demi-brigade de ligne. Mais la situation dans les colonies s’est dégradée depuis le départ du régiment en 1791. La révolte du général de division Toussaint Louverture a ensanglanté la colonie de Saint-Domingue et une expédition de 30 000 hommes est montée en 1801 par Napoléon pour en reprendre possession. Les 2e et 3e bataillons du régiment y sont renvoyés en renfort en 1802.
En 1803, le 1er bataillon est incorporé dans la 55e demi-brigade de deuxième formation. Le 110e régiment d'infanterie de ligne n'a pas été formé, les 2e et 3e bataillons étant aux colonies. Le no 110 reste vacant jusqu'en 1870.
En 1809, toutes les troupes envoyées aux colonies, ont progressivement été englouties par les combats et les maladies. Les 2e et 3e bataillons de la 110e demi-brigade disparaissent ainsi faute de renforts, loin de la métropole et des gloires impériales.
provenant de leurs dépôts et dont les soldats sont pour la plupart de nouveaux arrivants qui n'avaient jamais tiré à la cible avec le Chassepot et ignoraient totalement le service en campagne, pour constituer la 1re brigade de la 2e division du 13e corps d'armée[4]
Au 8 novembre 1870, le 110e régiment d'infanterie fait partie de la 2e armée de l'Armée de Paris sous les ordres du général Ducrot .
Avec le 109e régiment d'infanterie du Colonel Miquel de Riu, le Modèle:110 forme la 1re brigade aux ordres du colonel Valentin (gendarmerie). Cette 1re brigade avec la 2e brigade du général Blaise, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses, une section du génie constituent la 2e division d'infanterie commandée par le général de Maudhuy. Cette division d'infanterie évolue au sein du 1er corps d'armée ayant pour commandant le général de division Blanchard.
marque le renouveau du régiment dans sa nouvelle garnison de Dunkerque, où il restera jusqu'en 1940. En 1880, une quatrième inscription « SAINT DOMINGUE 1802 » est ajoutée au Drapeau en souvenir des luttes passées du 110.
La présence du régiment permet de maintenir le calme durant les périodes de grèves de 1880. Le 2e bataillon participe à la campagne de Tunisie de 1881 à 1883, mais la principale activité réside dans la préparation de la revanche grâce à d’incessantes manœuvres. Cette période stable permet au régiment de s’enraciner profondément dans sa belle garnison du Nord ; la répartition géographique de ses bataillons se fait à Dunkerque même, dans la Caserne Jean Bart, mais aussi à Gravelines et à Bergues.
110e régiment d'infanterie
Première Guerre mondiale
Affectation
1914
Dès Septembre 1914 Sarlat en Dordogne devient le dépôt, la base arrière du régiment où les appelés de 14-18 furent incorporés et firent leurs classes avant de monter au front[8].
C’est la Grande Guerre qui donne enfin au 110 la reconnaissance de ses sacrifices passés.
1915
1916
Sa valeur au feu de 1914 à 1918 le place parmi les régiments d’élite car il est de toutes les grandes batailles comme à Verdun, en , où il relève le glorieux 95e à Douaumont et absorbe au prix d’effroyables pertes le raz-de-marée ennemi au plus fort de l’offensive allemande. L’année 1916 est terrible car l’offensive sur la Somme vient engloutir durant les combats pour Combles les magnifiques combattants rescapés de Verdun.
1917
Puis c’est le front de Champagne, avec l’offensive sur Craonne le où les trois bataillons du régiment sont décimés en plein assaut par les mitrailleuses embusquées.
Après des permissions bien méritées, c’est le front des Flandres qui attend nos enfants de Jean Bart, où ils s’illustrent en s’emparant de tous leurs objectifs le .
À la fin de la guerre, le régiment stationne à Mayence, et c’est à Wiesbaden que lui est remis solennellement par le Maréchal Pétain, la fourragère de la médaille militaire en récompense des 5 citations à l’ordre de l’Armée obtenus durant le conflit. C’est l’hommage rendu aux 108 officiers, aux 250 sous-officiers et aux 2 369 caporaux et grenadiers tombés au Champ d’Honneur.
En 1919, le Régiment retrouve sa garnison de Dunkerque, mais retourne à trois reprises en Allemagne, à Trèves, à Düsseldorf et à Bonn dans le cadre de l’occupation. En 1928, le régiment établit son 2e bataillon à Calais et le 3e à Boulogne-sur-Mer, le 1er bataillon restant avec le PC à Dunkerque. En 1933, il devient 110e régiment d’infanterie motorisé et fait partie des meilleurs éléments de l’armée française.
Soldats du 110e RI après la guerre de 14-18 : présence de la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.
L’offensive allemande du surprend l’armée belge qui ne parvient pas à se rétablir. La 1re DIM doit s’avancer au contact de l’ennemi en toute urgence pour stopper son avance sur la « position Dyle ». À partir du , le 110 va livrer durant quatre jours entiers un combat retardateur aux côtés des 1er RI et 43e RI face à la 3e Panzerdivision autour des villages de Perbais et Chastres. Malgré l’absence de soutien aérien et de renforts en blindés, les positions défensives du 110 n’ont pu être enfoncées durant les combats de Gembloux grâce à une excellente défense anti-char. Malgré d’importantes pertes le régiment s’est maintenu jusqu’à l’ordre de repli au moment même où la 9e arméeest enfoncée au sud. Une série de combats de retardement sont livrés en direction de Lille. Le , à Houlle, 13[Note 1] membres du régiment, prisonniers de guerre, ont été exécutés par des soldats SS de la Leibstandarte Adolf Hitler sous les ordres de Sepp Dietrich. Un odonyme local (« Rue du 26-Mai-1940 ») rappelle cet événement.
Les éléments à pied du régiment, pris au piège dans la poche de Lille, défendront Loos-les-Lille jusqu’à épuisement des munitions le . Les honneurs militaires sont rendus au détachement des survivants qui conservent leur armement. Seul le PC et les éléments motorisés arrivent à Dunkerque et parviennent à s’embarquer pour l’Angleterre le 1er juin et sont débarqués le à Brest en vue de poursuivre le combat au sein de la 17e division légère d'infanterie reconstituée en Normandie. Le régiment est en majorité fait prisonnier après l'Armistice. Le drapeau échappe à la capture en étant confié à un couple d’instituteurs.
1944-1945
Durant l’occupation, dès 1942, des groupes FFI se rassemblent sous l’impulsion d’anciens combattants du régiment et porte un brassard avec le no 110. Le , le 110e régiment d’infanterie renaît provisoirement en plein siège de Dunkerque et participe aux combats jusqu’à la réduction des troupes allemandes dans le Nord.
Une période de réorganisations incessantes en fonction des besoins s’ensuit et voit les effectifs du 110e RI donner naissance :
au 1er bataillon de marche du 110e RI (formé du 1er bataillon renforcé d’une compagnie, commandée par le capitaine Desserteaux, provenant de 4 bataillons de chasseurs alpins stationnés en Autriche) qui part pour l’Indochine le , débarque à Tourane et intervient à Hué. Après une campagne éprouvante, durant laquelle il obtient une croix de Guerre des TOE, le bataillon est dissous au profit d’autres unités (5e BMEO, 35e RI, 23e RIC et 2e RTM). Une compagnie de volontaires du 1er BM/110e RI continuera à servir en tant que commando 110 au sein du 2e bataillon /21e RIC sous les ordres du capitaine Laval.
le 110e bataillon d’infanterie (1950-1955) qui devient 110e régiment d’infanterie motorisé (1955-1963) durant le conflit algérien.
D’ à , le 110 appartient au Corps d’Armées d’Oran et participe activement à la sécurisation de sa zone d’action au sein de la 4e DIM. Ses nombreuses activités de patrouilles et de nomadisations lui coûtent 113 morts, mais son professionnalisme est souligné par l’attribution de 780 citations individuelles et vaudra au régiment une ultime inscription au Drapeau « AFN 1954- 1962 ».
À son retour en France, de nouvelles réorganisations attendent le 110 qui, après un rapide séjour à Belfort devient 110e régiment d’infanterie mécanisé puis 35e RIM en 1964. Le , est recréé le 110e régiment d’infanterie motorisé dans la garnison de Donaueschingen, grâce au fusionnement des 4e RTM et 30e bataillon de chasseurs à pied. Dès 1968, le régiment est transformé en régiment motorisé de 2e corps d’armée et le reste jusqu’en 1984, date à laquelle il bascule dans la 3e DB et perd la moitié de ses compagnies. C’est une période intense de préparation opérationnelle en collaboration avec les armées allemandes, anglaises et américaines face aux soviétiques, pendant laquelle le régiment acquiert un excellent niveau, sert les matériels les plus modernes. L’effondrement du rideau de fer marque la fin de la guerre froide et une nouvelle époque s’ouvre avec la création de la Brigade franco-allemande le .
Présent à Donaueschingen depuis le , dans le pays de Bade, le 110 s’est adapté pleinement à sa garnison même s’il garde des attaches très fortes avec sa ville marraine : Dunkerque. Le 110 entretient plus que jamais des relations privilégiées avec son bataillon binôme allemand, le 292. Jägerbatalion avec lequel il partage ses quartiers depuis 1993. Au sein de la Brigade franco-allemande, les deux régiments d’infanterie de la BFA, le 110e RI et le JgBtl 292 sont stationnés dans le même quartier à Donaueschingen et sont jumelés avec des municipalités allemandes du Bade-Wurtemberg. La Compagnie d’éclairage et d'appui (CEA) du 110e RI est stationnée à Villingen.
Sa structure même est adaptée au modèle allemand avec 3 compagnies de combat et une compagnie d’éclairage et d’appui soutenues par une compagnie d’administration et de soutien et une compagnie de commandement et de logistique. Chacune de ses compagnies est également jumelée avec une bourgade environnante. Les activités opérationnelles s’enchaînent pour le 110 au contact de leurs camarades allemands. Après la prise d’alerte NRF7, la préparation des GT 1500 Union Européenne s’accélère avec comme objectif affiché la projection à court terme d’un élément conjoint franco-allemand en mission extérieure dans le cadre des missions de Petersberg. Il se trouve alors à la pointe de la défense européenne.
Le , le 110e régiment d’infanterie est dissous, décision motivée par des contraintes budgétaires[9].
Insigne de béret de la brigade Franco-Allemande porté par les membres du 110e RI (1998).
Insigne d'épaule gauche du 110e RI au grade de soldat (1998).
Insigne de la BFA arboré sur l'épaule droite. Le drapeau permet (en dehors de l'uniforme) de différencier les éléments français et allemands.
Fourreau d'épaule d'infanterie au grade de capitaine.
Engagements récents en opérations extérieures (OPEX) et en missions de courte durée (MCD)
« Qui s'y frotte s’y pique » qui est aussi celle de la ville de Nancy (Meurthe-et-Moselle) et par la même occasion celle du 26e régiment d'infanterie de Nancy-Vandœuvre. Les mêmes mentions sont portées sur son insignes régimentaire.
Jean-Luc Mordefroid, Historique du 110e Régiment d'Infanterie 1692-1987 (préfacé par le colonel Pierre Mignot), Bureau de Promotion Sociale et de Reclassement (BPSR) du 110e RI, Atelier d'Impression de l'Armée de Terre no 3,
↑Jean-Luc Mordefroid : Historique du 110e Régiment d'Infanterie 1692-1987 (préfacé par le Colonel Pierre Mignot), Bureau de Promotion Sociale et de Reclassement (BPSR) du 110e RI, Atelier d'Impression de l’Armée de Terre no 3, mai 1987.
↑Histoire de l'infanterie en France par Belhomme T3 p. 460-461.
↑Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie.