76e régiment de marche

76e régiment d'infanterie de marche
Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment de marche
Rôle Infanterie
Garnison Le Havre
Ancienne dénomination 2e et 5e bataillons de marche
Guerres Guerre franco-allemande de 1870-1871
Campagne de 1871 à l'intérieur
Batailles Semaine sanglante
Commandant historique Lieutenant-colonel Rousset

Le 76e régiment d'infanterie de marche (ou 76e régiment de marche) est un régiment d'infanterie français, créé pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871 puis engagé dans les opérations de la campagne de 1871 à l'intérieur.

Création et différentes dénominations

  •  : formation du 2e bataillon d'infanterie de marche
  •  : formation du 5e bataillon d'infanterie de marche
  •  : formation du 76e régiment d'infanterie de marche, par fusion des deux bataillons de marche
  •  : fusion dans le 76e régiment d'infanterie de ligne

Chef de corps

Le régiment est commandé par le lieutenant-colonel Rousset, ancien commandant du 2e bataillon de marche, de janvier à août 1871[1],[2].

Historique

Formation

Le régiment est formé le au Havre, à deux bataillons[3],[4],[5]. Il amalgame deux bataillons de marche :

  • le 2e bataillon de marche, formé à Rouen le [6] d'un détachement de 600 hommes (et trois officiers) du 41e de ligne[7], de deux détachements d'au total 660 hommes (et cinq officiers) du 93e de ligne[8] et des 5e et 6e compagnies du IVe bataillon du 94e de ligne (429 hommes et quatre officiers)[9] ;
  • le 5e bataillon de marche, formé le au Havre[5],[10] d'un détachement de 400 hommes (et un officier) du 19e de ligne[11],[12] et de la 5e compagnie du IVe bataillon du 62e de ligne (390 hommes et cinq officiers)[13].

Le nouveau régiment est renforcé d'un détachement du 97e régiment d'infanterie de ligne, parti de son dépôt le [14].

Opérations des 2e et 5e bataillons de marche avant la formation du 76e régiment

Le 2e bataillon de marche combat à la victoire d'Étrépagny le (six tués et vingt-sept blessés)[15].

Le 5e bataillon de marche fait partie du corps d'armée de Rouen[10],[16]. Il quitte Le Havre le [17] et combat les Allemands au succès de Formerie le (trois tués et seize blessés)[18], à la déroute de Buchy le (quelques blessés et prisonniers[19]) et au succès de Bolleville le (un tué)[20].

Combats contre les Prussiens

Combats contre la Commune

Le 76e régiment de marche est au Havre lorsqu'il reçoit début mars l'ordre d'aller rejoindre la division Susbielle de l'armée de Paris, armée rassemblée face aux troubles révolutionnaires consécutifs au siège de Paris[21]. Le , après l'éclatement de la Commune de Paris, la division Susbielle devient partie intégrante de la nouvelle armée de Versailles. À partir du , le régiment fait partie de la 2e division Susbielle du 2e corps de la 2e armée de Versailles[22]. Le régiment participe à la Semaine sanglante.

Fusion

Rattaché après la fin de la Commune au 2e corps de l'armée versaillaise[23],[24], le 76e de marche fusionne avec le 76e régiment d'infanterie de ligne le [25].

Notes

  1. Décrets, arrêtés et décisions de la délégation du gouvernement de la défense nationale hors de Paris, L. Baudoin, (lire en ligne), p. 567.
  2. « Cote LH//2406/20 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  3. Belhomme 1902, p. 550.
  4. Martinien 1911, p. 445.
  5. a et b Paul-Jean Tribouillet, Précis historique du Havre militaire, Le Havre, (lire en ligne), p. 162.
  6. Belhomme 1902, p. 523.
  7. Martinien 1911, p. 95.
  8. Martinien 1911, p. 179-180.
  9. Martinien 1911, p. 181.
  10. a et b Belhomme 1902, p. 528.
  11. Martinien 1911, p. 56.
  12. Section historique de l'état-major de l'armée, La guerre de 1870-71, vol. 41 : La 1re armée de la Loire: I. Toury-Epernon, Paris, R. Chapelot et Cie, (BNF 34083559, lire en ligne), p. 264.
  13. Martinien 1911, p. 129.
  14. Martinien 1911, p. 186.
  15. Rolin 1874, p. 210-212.
  16. Rolin 1874, p. 106.
  17. « Le Colonel Chmitelin », L'Express du Midi,‎ (lire en ligne).
  18. Camille Lévy, Le combat de Formerie, Cambrai, Imprimerie de Régnier frères, , 76 p. (lire en ligne), p. 57.
  19. Rolin 1874, p. 236-237.
  20. Rolin 1874, p. 332.
  21. Belhomme 1902, p. 555-556.
  22. Belhomme 1902, p. 558-559.
  23. Belhomme 1902, p. 563.
  24. Belhomme 1902, p. 573.
  25. Belhomme 1902, p. 568.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes