L'armée de terre française dispose lors de la mobilisation française de 1914 de 173 régiments d'infanterie d'active (numérotés de 1 à 173) de 2 000 hommes, de 59 d'infanterie coloniale et indigène (aux effectifs généralement moindres que les unités métropolitaines) tandis que 145 régiments d'infanterie territoriaux se forment.
En 2012, l'infanterie représente environ 20 % des effectifs des forces terrestres, dont 20 régiments sur les 81 de l’armée de terre. Ces régiments peuvent fournir 80 compagnies de combat, soit une force de 14 000 fantassins. À ces régiments, il faut ajouter une série de formations et d’unités de taille variable. Au total, l’infanterie représente environ 20 000 personnes dont 2 % de femmes[1].
La solde de ces troupes étant devenue insuffisante, le roi réduisit, en 1530, les compagnies à 80 lances[4] et augmenta la solde des hommes d'armes d'un cinquième, en leur répartissant la paye des lances réformées. Une ordonnance de 1534 créée 7 légions de volontaires qui devaient présenter un effectif total de 42 000 hommes dont 30 000 hallebardiers et 12 000 arquebusiers. Toutefois sa mise en place qui était compliquée, pour l'époque, fut abandonnée. En 1558, Henri II, recréa par une nouvelle ordonnance cette légion qui ne put voir le jour, à cause des guerres de Religion plusieurs compagnies se déclarant en faveur du Prince de Condé. Ces compagnies prirent alors le nom de régiments, nom emprunté aux Allemands et aux Suisses[3].
L'armement de ces soldats d'infanterie éprouvait des révolutions : l'arc, l'arbalète, l'arquebuse, la hallebarde, le mousquetà rouet et à mèche seront successivement abandonnés.
Henri IV
Lorsque Henri IV monte sur le trône, on trouve 4 régiments d'infanterie[3] connu sous le nom de Vieux Corps et célèbres par leurs divers exploits. Ce sont les
Lors de la guerre de Savoie, plutôt que de compléter les Vieux Corps avec des régiments nouveaux, il les complète avec des milices. Toutefois il va entreprendre une lutte à mort contre la maison d'Autriche et à sa mort, en 1610, l'infanterie française est composée de 13 régiments, tous composés de « vieux » soldats :
Les 11 premiers ont vécu sous le même nom jusqu'à la Révolution. Ces 13 régiments totalisaient un effectif de 50 000 hommes soit 3 846 hommes par régiment[5]
Louis XIII
Pour établir une ligne de démarcation tranchée entre les anciens et les nouveaux corps ainsi que pour encourager les jeunes régiments, le colonel général de l'infanterie ne voulut avoir des compagnies colonelles que dans les régiments anciens. Ainsi la possession d'un drapeau blanc devint le privilège et la marque des corps permanents, mais on laissait aux formations temporelles la possibilité d'obtenir le drapeau blanc si elles s'en montraient dignes. C'est ainsi que le drapeau blanc est devenu, pendant la première moitié du XVIIe siècle, le synonyme de régiment entretenu[5].
En 1616, le nombre de drapeaux blancs était de 12 et il ne varia pas jusqu'en 1635. Ces corps étaient :
Les six premiers étaient appelés Vieux Corps et les six autres Petits Vieux.
Les guerres de religion et de la Valteline, donnèrent lieu à la création d'un grand nombre de régiments français et suisses. Il en fut beaucoup levé de 1626 à 1628 lors du blocus et du siège de La Rochelle.
Louis XVI
Une ordonnance du réduit tous les régiments d’infanterie à 2 bataillons, à l'exception du régiment du Roi qui restera à 4 bataillons, « afin d'établir une uniformité de constitution dans son infanterie, tant française qu'étrangère ».
Ces nouveaux régiments prennent rang immédiatement après ceux dont ils ont été tirés et dans l'ordre dont ils sont nommés ci-dessus.
Une nouvelle ordonnance en date du , indique « Concernant le régiment des Gardes françaises ne sera plus composé que de 24 compagnies de fusiliers et de 6 compagnies de grenadiers. Les compagnies excédantes seront supprimées »
L'ordonnance Duportail du indiquait l'abandon des dénominations régiments d'Ancien Régime et l'attribution d'un simple numéro qui devait correspondre au rang qu'ils occupaient ultérieurement.
La loi du sur l'organisation des armées indiquait que 196 demi-brigades seraient formées. Chacune d'elles serait formée d'un bataillon des ci-devant régiments de ligne d'Ancien Régime, et de deux bataillons de volontaires. Finalement 198 bataillons de ligne, d'Ancien Régime, unis à 396 bataillons de volontaires, formèrent 198 demi-brigades d'infanterie de ligne nombre qui fut portée ensuite à 211 demi-brigades ainsi que 32 demi-brigades d'infanterie légère.
La numérotation des unités restait toutefois identique à celle de l'ordonnance Duportail
Un arrêté du Directoire exécutif du réduisit à 100 les demi-brigades d'infanterie de ligne et à 30 celles d’infanterie légère. Un second arrêté du porte à 110 le nombre des premières. Conformément à ces deux dispositions, les nouvelles demi-brigades tirèrent au sort le numéro qu'elles devaient prendre entre elles.
En 1839, il est décidé de créer une filiation fictive. Toutes les unités (demi-brigade d'infanterie et régiment d'infanterie) ayant porté le même numéro sont unis dans leurs traditions, sans tenir compte des réorganisations qui font que les unités n'ont parfois aucun rapport entre elles. De plus, le régiment d'ancien régime ancêtre de l'actuel régiment sera celui qui a pris le numéro correspondant en 1791[6].
Les goums sont de petites unités de 200 hommes environ, regroupés par trois ou quatre dans des tabors (avec donc des effectifs proches d'un bataillon). Pendant la Seconde Guerre mondiale, quatre groupements de tabors sont constitués.
Les régiments qui suivent sont les régiments de réservistes.
Chaque régiment d'active avait reçu l'ordre de se dédoubler en temps de guerre en affectant les réservistes à un nouveau régiment dont le numéro est augmenté de 200.
Pendant la Grande Guerre, le régiment d'infanterie territoriale, ou RIT, était une formation militaire composée des hommes âgés de 34 à 49 ans, considérés comme trop âgés et plus assez entraînés pour intégrer un régiment de première ligne d’active ou de réserve.
Les territoriaux (ou pépères), initialement chargés de différents services de gardes, ont joué un grand rôle pendant la Première Guerre mondiale.
Régiments d'infanterie de la Garde impériale de Napoléon 1er
À la mobilisation de l'été 1939, des régiments de pionniers ont été mis sur pied.
Composés de personnels des classes déjà anciennes et prévus pour effectuer des travaux d'organisation du terrain (construction d'obstacles défensifs, de dépôts de munitions et de carburant, coupes de bois, etc.), ils étaient assez mal armés et peu aptes à combattre. Mais les impératifs de la situation de mai-juin 1940 conduisirent le commandement à les utiliser comme infanterie d'appoint.
Il existait des régiments de pionniers d'armée et de réserve générale (série des numéros 400) et des régiments de pionniers de corps d'armée (série des numéro 600).
Liste des 16 régiments d'infanterie décorés de la fourragère rouge à la couleur de la légion d'honneur (6-8 citations à l'ordre de l'Armée) et de la double fourragère (9-11 citations à l'ordre de l'Armée) :