Le régiment a fait la campagne de 1761 sur les côtes, et en 1762, le 1er bataillon fut envoyé au Portugal et assista au siège d’Almeida.
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de 1762, le régiment d’Aumont conserve ses deux bataillons et est affecté au service de la Marine et des Colonies et à la garde des ports dans le royaume et prend le nom de régiment de Beauce. L'ordonnance arrête également l'habillement et l'équipement du régiment comme suit[3]. Habit, veste et culotte blancs, parements, revers et collet verts, pattes ordinaires plus échancrées, garnies de cinq boutons dont un à chaque coin et un dans le milieu, trois sur la manche, quatre au revers et quatre au-dessous : boutons jaunes, avec le no 54. Chapeau bordé d'or.
Après la paix, le régiment fut affecté au service des ports et colonies : il cessa d’être régiment de gentilshommes et prit le titre de Beauce. Le 2e bataillon a quitté Saintes au commencement de 1763 pour aller à Carcassonne, où il fut rejoint par le 1er bataillon rentrant d’Espagne. Après leur réunion, le régiment partit pour Toulon, d’où il est allé à Neuf-Brisach en , au camp de Verberie en , à Landrecies et Avesnes au mois d’août suivant, et en Corse en .
Revenu à Toulon en , il détache son 2e bataillon à Marseille en , et se met tout entier en route pour Strasbourg en . Il est allé ensuite à Arras en , au Havre en , à Lisieux en , à Valognes et Saint-Lô en . Il fournit durant la guerre d’indépendance des détachements pour la garnison des vaisseaux du comte de Grasse. De nombreux textes témoignent de l’engagement de ces hommes durant les multiples affrontements contre la flotte anglaise. Un de ces détachements se trouve notamment au cœur d’un combat naval en , entre la flotte française et celle de l’amiral Rodney.
Le 68e régiment d’infanterie de ligne a fait les campagnes de 1792 à 1794 aux armées du Nord et de la Moselle. Ce régiment était au camp de Merles, le 23 floréal an II ().