Le régiment est affecté à l'Armée du Levant à l'automne 1919. Il intègre, aux côtés de la Légion Arménienne, la division de Cilicie, aux ordres du général Dufieux, dont la zone de responsabilité s'étendait sur la Cilicie (sud de l'actuelle Turquie), les "territoires de l'Est" (la région s'étendant à l'Est de l'Amanus et occupée après la relève des troupes anglaises) jusqu'à Ourfa et le Sandjak d'Alexandrette. Le régiment doit faire face à l'insurrection des nationalistes turcs à Marach, Bozanti, Yenidje, Osmaniye, notamment. Fin 1921, après le retour de la Cilicie à la Turquie, le régiment regagne la France.
1922
Le régiment est stationné à MetzChambière où il reçoit le son drapeau.
Les Ier et IIe bataillons du régiment retournent au Levant en Syrie où la France doit à nouveau faire face à plusieurs révoltes nationalistes, notamment la guerre du Djebel druze de 1925-1926. Le Ier bataillon reçoit deux citations à l'ordre de l'armée.
Le régiment est dissous en .
Seconde Guerre mondiale
1939-1940
Le Régiment est reconstitué, à Sétif, Bougie et Guelma, avec 80 % de réservistes, lors de la mobilisation de en Algérie. Il est tout d'abord envoyé en Tunisie puis dirigé sur la métropole avec la 87e division d'infanterie d'Afrique (DIA). Débarqué en France en , il gagne le secteur fortifié de la Sarre en .
Le , le régiment reçoit sur l'Ailette l'attaque allemande et, malgré une résistance au cours de laquelle deux de ses trois bataillons sont décimés deux jours durant, se replie sur ordre le 7 au sud de l'Aisne.
Le régiment est ensuite engagé dans les durs combats qui ont marqué la défense de l'Aisne, puis la retraite vers la Seine et la Loire.
Sur la Vienne lui est lu l'ordre du jour du du général Frère, commandant la 7e armée :
« Soldats de la VIIe Armée, conservez le cœur fier et la tête haute : vous n'avez pas connu la défaite. »
Le 18e RTA est finalement dissous à La Châtre (Indre) le .
Le 2 Septembre 1940, la 87e DIA est citée à l'ordre de l'armée :
« Attaquée sur la position de l'Ailette le 5 juin 1940, la 87e Division, sous l'impulsion de son chef, le Général Henry MARTIN, a opposé à l'ennemi une résistance héroïque. Toutes ses troupes : Infanterie, Cavalerie, Artillerie, rivalisant d'ardeur pour défendre à outrance les points d'appui, même lorsqu'ils étaient dépassés par l'ennemi ou encerclés, ne se sont repliées que sur l'ordre du Commandement, obligées souvent de se frayer un passage les armes à la main.
Regroupées après la bataille, ces mêmes unités faisant preuve d'une telle discipline et d'un magnifique esprit de devoir ont pu, à nouveau, être engagées dans de durs combats qui ont marqué la défense de l'Aisne, puis la retraite vers la Seine et la Loire.
Dans toutes ces opérations, la 87e D.I.N.A. a fait preuve d'abnégation, d'endurance, de vaillance, dignes des grandes traditions de l'Armée d'Afrique. »
Insigne
Pas d'insigne connu.
Drapeau du régiment
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[3] :