Le , 7 soldats du 327e sont condamnés pour avoir abandonné leurs postes[1], et sur l'ordre du général de brigade René Boutegourd, sans mener d'enquête véritable[2], sont exécutés : Barbieux, Clément (décédé le "de ses blessures"), Caffiaux, Désiré Hubert (réhabilité 12 ans plus et inscrit au monument aux morts de la commune de Trith-Saint-Léger (Nord)), Delsarte, Dufour et Waterlot. Ce dernier sort indemne de la fusillade et meurt sur le front le 10/06/1915[3]. L’affaire dite « des fusillés du 327e » a fait l’objet d’une campagne de réhabilitation très importante de la Ligue des droits de l’Homme mais qui n’a pas abouti[4].
Progression d’abord rapide et brillante, le 1er CA aborde le plateau et se déploie vers ses objectifs. Il emporte le moulin de Vauclerc, déborde Craonne, mais sans pouvoir
y pénétrer. Il entre dans le bois de Chevreux, et enlève un système de tranchées à droite.
Mais alors les mitrailleuses se démasquent de toutes parts : du côté d’Hurtebise, au bois qui flanque le rebord nord du plateau, à droite, ce sont les casemates du plateau de
Californie devant Corbény qui tirent rageusement. Notre glorieuse infanterie patauge dans la boue, glisse sur les pentes, les averses de pluie, de neige et les bourrasques rendent
son avance épuisante, les hommes sont trop lourdement chargés (sacs, munitions, musettes, et même instruments de musique, pour jouer à l’arrivée).
La 162e division subit les pertes les plus sérieuses. Les tirs croisés des mitrailleuses allemandes sèment la mort.
L'adjudant chef Charles Charlet meurt à la tranchée Von Luttwitz, à la tête de la 5e Cie
de mitrailleuses, en essayant de repérer aux jumelles une mitrailleuse ennemie.
Roger Langbehn, artiste plasticien né à Paris le et tombé à Montdidier (Somme) le . Roger Langbehn a étudié à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles et au lycée français de Bruxelles.
Une exposition de ses œuvres de guerre a été organisée, à Bruxelles, en 1920, par la mère de Roger Langbehn. Le produit de la vente de ces dessins a permis de créer le prix Roger-Langbehn décerné encore aujourd'hui à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles.