Marcoussis est située dans la régionÎle-de-France, au nord du département de l’Essonne, totalement intégrée à l’agglomération parisienne, au cœur de l’ancien pays aujourd’hui devenu la région naturelle du Hurepoix. La commune occupe un territoire approximativement trapézoïdal de mille six cent quatre-vingts hectares dont plus de 70 % avaient conservé un caractère rural et seulement 21 % étaient urbanisés et construits. La plus longue diagonale de ce territoire mesure sept kilomètres d’est en ouest et la plus courte mille six cents mètres du nord au sud. Le domaine communal est traversé d’ouest en est par le cours de la rivière la Salmouille et parsemé d’étangs et mares. Positionné dans la vallée de la rivière et sur les coteaux, il s’étage entre une altitude minimale de soixante-cinq mètres et une altitude maximale de cent soixante-douze mètres. Le territoire est bordé à l’ouest par l’autoroute A10 et par la LGV Atlantique et traversé, dans sa partie sud, par un segment de la rocade contournant Paris, la route nationale 104, aussi appelée Francilienne. Il est aussi traversé parallèlement par la route départementale 446 dont partent les routes départementales3, 24 et 35. Plusieurs quartiers, hameaux et lieux-dits composent l’ensemble urbain de Marcoussis, dont le lieu de peuplement originel du Gué et l’actuel centre-ville autrefois appelé Grande Rue.
La commune est traversée d’ouest en est par la rivière la Salmouille, affluent de la rive gauche de l’Orge. Elle entre sur le territoire au niveau de l’autoroute A10 pour alimenter les grands étangs et l’étang du Gué où elle reçoit les eaux du ruisseau de Bel Ébat, puis elle irrigue les douves de l’ancien château de Montagu avant de traverser le centre-ville et de quitter le territoire au niveau du domaine de Bellejame. Plusieurs mares sont disséminées sur le territoire, au sud-ouest de la plaine du Déluge et le bois des Charmeaux, au nord-ouest à proximité du château de Bel Ébat, en arrière du château de Montagu, aux lieux-dits le Chêne Rond et le Bel Égout.
Relief et géologie
La commune repose sur la vallée de la Salmouille orientée ouest-est. Le territoire s’étage entre une altitude maximale fixée à cent soixante-douze mètres au sud-ouest dans la plaine du Déluge, le point de repère géodésique le plus proche étant situé à cent soixante-deux mètres au lieu-dit... (à préciser)[13], et une altitude minimale fixée à soixante-cinq mètres, à la frontière est dans le parc de Bellejame, le point de repère géodésique le plus proche étant positionné à soixante-quinze mètres au lieu-dit Chouanville[14].
La déclivité est plus prononcée sur le versant sud de la vallée avec un différentiel de trente-huit mètres d’altitude entre le Déluge et le repère de Beauvert[15] distants de seulement sept cents mètres, et plus douce sur le versant nord avec un différentiel de cinquante-quatre mètres d’altitude entre le repère de la Folie Bessin[16] et le repère de la Ronce[17] distants de mille cinq cents mètres, à l’exception notable de la pente dite « de l’Escargot » placée entre les repères d’Alcatel à cent cinquante-sept mètres[18] et celui du centre-ville à quatre-vingt-quatre mètres[19], distants de seulement huit cents mètres.
- au nord-ouest, du village de Saint-Jean-de-Beauregard dont elle est séparée par le tracé de l’autoroute A10 interdisant tout accès direct,
- au nord, d’une infime partie du territoire des Ulis et plus largement, du territoire de Villejust séparé par la route de Montlhéry,
- au nord-est, jusqu’à flanc de coteau, de la commune de Nozay sur le plateau de Courtabœuf,
- à l’est, du chef-lieu de canton Montlhéry, dont le chemin de la Ruelle des Bois marque la séparation,
- au sud-est, de Linas, séparé par le parc de Bellejame, et, plus loin vers le sud, par le chemin des Châtaigniers et le chemin du Faye (Faÿ) d’Ollainville puis de Bruyères-le-Châtel, au sud, à la lisière du chemin du Trou.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[21]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontenay-lès-Briis à 6 km à vol d'oiseau[23], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 696,0 mm[24],[25]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[26].
Outre le centre-ville actuel, autrefois appelé la Grande Rue, plusieurs quartiers et hameaux composent la commune de Marcoussis dont, à l’est, l’Étang Neuf, le Houssay et Chouanville, au sud le Bouchet, à l’ouest le Mesnil, le Chêne rond et la zone d'activité du Fond des Prés, le Déluge, le Beauvert qui donnent chacun leur nom à une plaine, le Gué, lieu originel de peuplement de la commune, la Ronce, et au nord la Fontaine de Jouvence. Plusieurs lieux-dits ont conservé des noms d’autrefois dont le Moulin à Vent, le Poteau Blanc, les Maraisses, le Grand Étang et le Petit Étang, les Arrachis, Marivaux, le Parc aux Bœufs, le Plan de Soissons, la Greffière, la Bonnerie, le Poirier de la Chapelle, le Bel Égout, les Bas Mocquets, la Croix du Jubilé et l’Escargot.
Urbanisme
Typologie
Au , Marcoussis est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[27].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[28],[29]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[29]. Cette aire regroupe 1 929 communes[30],[31].
Toponymie
Le lieu fut appelé successivement Marcocia en 1100, Marcociis en 1105,vers 1120 et 1136, Marescalceis en 1122, Marchociis au XIIe siècle, Marcolciis en 1154, Marchocies en 1201, Marcoucis en 1273, 1276, vers 1285. La commune fut créée en 1793 avec son nom actuel[32].
Marchoucies paraît être un témoignage toponymique du nom commun marcocia, marcousceis attesté seulement en latin médiéval, dans plusieurs documents, il s'agirait d'un droit de pâture précoce, « depuis la mi-mars jusqu'au 1er mai », précise l'un de ces documents, daté de 1205[33].
Une mention Marcocinctum, du IXe siècle, fait cependant difficulté, mais est-il sûr qu'elle s'applique bien à Marcoussis ? Il peut d'ailleurs y avoir eu changement de nom entre le IXe et le XIIe siècle[33].
Histoire
Des origines à l'An Mille
Des fouilles archéologiques menées sur le territoire, notamment lors de la construction de la LGV Atlantique ont révélé une présence humaine dès le IIIe millénaire av. J.-C., notamment des grattoirs en silex[34] et la présence d’un fragment de meule à grains en grès retrouvé au lieu-dit le Déluge[35].
Le développement d’un premier village se fit à partir du VIIe siècle, avec l’édification dans la vallée en 663 d’un prieuré dépendant de l’abbaye Saint-Wandrille[36]. En 854, une charte de Charles II le Chauve mentionne un bien à Marcoussis. Dans un premier temps, il ne s’agirait que d’une vigne dépendant de Bution, proche de l’actuel Arpajon. Les religieux perdant Bution s’installèrent à Marcoussis au début du XIIe siècle et y implantèrent une paroisse.
Seigneurs et religieux
Marcoussis eut des seigneurs particuliers dans la vallée, vassaux du roi, très tôt. Selon Malte-Brun les plus anciens seraient Pierre et Thibaud de Marcoussis, mais nous ne savons rien à leur sujet. L'hypothèse est que Malte-Brun ait confondu avec des curés de Marcoussis, Pierre étant curé vers 1145. Le premier seigneur dont nous savons quelque chose est Ansoud Le Riche de Paris. Cependant, le prieuré périclita, de sorte qu’en 1298 il ne restait plus qu’un seul moine et le village ne comptait que cent vingt habitants.
En 1603, le domaine de Bellejambe, passé des Graville au Le Maistre, fut agrandi et restauré en réutilisant les pierres du château de Montlhéry démantelé sur autorisation d’Henri IV. Louis Le Maistre en fit changer le nom pour devenir Bellejame[43],[36]. Pendant la Fronde, le château de Montagu servit à emprisonner le prince de Condé, le prince de Conti et le duc de Longueville[36].
Les Templiers et les Hospitaliers
Le membre de la Flotte était possédé par la commanderie du Déluge qui consistait en des terres dont une partie était enclavée dans le parc du château de Bellejame où il y avait une fontaine dite La Flotte[44].
Du maraîchage à la haute-technologie
En 1751, Élisabeth-Thérèse Chevalier de Montigny acheta le domaine de Marcoussis[45]. En 1768 et 1771, Louis XV souhaita l’ouverture de routes de chasse à travers le bois de Marcoussis et fit construire en 1774, au lieu-dit la Chaussée de l’Étang, un pavillon de chasse[46]. En 1778, un arrêt du roi Louis XVI transforma le monastère des Célestins en maison de retraite, l’ordre étant aboli en 1779. En 1787 ces bâtiments devinrent des écuries pour les chasses royales[36].
En 1792, le château de Montagu fut détruit après avoir été dévasté. Le domaine des Célestins fut vendu comme bien national en 1798 et détruit peu après. En 1805, Armand de Puységur fit raser les restes du château de Montagu pour éviter qu’il ne devienne une prison d’État[34].
Au XIXe siècle, les carrières de grès attirèrent des ouvriers employés pour certains par la ville de Paris qui possédait un des sites. La vigne, présente sur les coteaux, fut peu à peu remplacée par la culture de la fraise, transportée rapidement vers les Halles de Paris par l’Arpajonnais[34] à partir de 1876.
Ce chemin de fer secondaire à voie métrique et traction vapeur rendant le village accessible aux Parisiens, des bourgeois vinrent en villégiature dans la vallée, rachetant les anciens domaines pour y construire des demeures, tels l’architecte François-Claude Latour qui acheta le domaine des Célestins à Jean Jules Balay de La Bertrandière[47] en 1859 pour y faire construire un château[48], Auguste Nélaton qui s’installa au Déluge, Eugène Moutard-Martin, président de l’Académie nationale de médecine qui s’établit au Chêne Rond[34], Charles de la Baume Pluvinel qui fit construire en 1864 le château de Marcoussis[49], Victor Adolphe Malte-Brun qui publia l’histoire de la commune où il vivait en 1867[36],[50] ou encore Camille Corot qui rendait visite à son élève Ernest Dumax[51]. En 1891 fut créée par la congrégation de la Sainte-Enfance l’école Saint-Joseph[52].
En 1912, la commune de Bourg-la-Reine acheta le domaine de la Ronce pour y installer un centre de vacances[53]. En 1937 fut arrêtée l’exploitation de l’Arpajonnais, accompagnant la baisse de l’importance de la culture de la fraise dans la région. En 1940, Geneviève de La Baume Pluvinel fit don du château de Marcoussis à la fondation d'Auteuil pour y installer le lycée horticole[54]. En 1945, Yves Rocard fit acheter par le ministère de la Défense le château du Chêne-Rond pour y implanter un laboratoire de recherche en électronique[55].
En 1962 s’installa sur le plateau nord un centre de recherche d’Alcatel-CIT. En 1974, la commune acheta le château des Célestins pour y installer son centre culturel[56]. En 2002 fut inauguré sur l’ancien domaine de Bellejame le Centre national du rugby, qui accueillit en 2003 les dignitaires ivoiriens et français lors des « accords de Marcoussis ». En 2006 fut créé sur l’ancien site d’Alcatel-Lucent le premier data center d’Europe[57].
Le 4 octobre 2021 est inaugurée une ferme solaire, la plus grande installation d’Ile-de-France, avec 20,3 MWc (Mégawatt crête) de puissance totale, 58 296 panneaux photovoltaïques sur une surface de 23 hectares, produisant la consommation annuelle d'une ville de 10 000 habitants. Le site accueille également un élevage de 300 moutons sur 46 hectares de terrain clôturé, afin d'assurer la maîtrise de la végétation et de diversifier l’activité agricole en circuit court[réf. nécessaire][non neutre].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Lors du premier Recensement de la population réalisé en 1793, la commune, qui venait de fusionner avec sa voisine du Déluge, comptait 1 354 habitants. Nombre qui resta approximativement stable pendant une cinquantaine d’années avant de connaître une augmentation pour dépasser le cap des mille cinq cents habitants en 1846 et même celui des mille neuf cents habitants vingt ans plus tard. Le conflit de 1870 et l’occupation du territoire fit chuter ce total à presque mille sept cents habitants. La commune entra dans le XXe siècle avec à peine plus de mille neuf cents résidents permanents et vit sa population décroître pendant une trentaine d’années jusqu’à atteindre un peu plus de mille six cents habitants en 1931. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, comme toutes les communes de l’agglomération parisienne, Marcoussis se développa, les terrains étant lotis, la population crut rapidement, dépassant les deux mille habitants en 1962, chiffre doublé vingt ans plus tard pour atteindre plus de quatre mille quatre cents habitants. L’immigration compte pour une part faible dans cette croissance démographique puisque la commune ne comptait en 1999 que 3,14 % d’étrangers dont 1,1 % de Portugais, 0,5 % d’Italiens, 0,3 % de Turcs, 0,2 % de Marocains, d’Algériens et d’Espagnols et 0,06 % de Tunisiens[59].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[61].
En 2022, la commune comptait 8 597 habitants[Note 4], en évolution de +5,65 % par rapport à 2016 (Essonne : +2,89 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,9 % la même année, alors qu'il est de 20,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 040 hommes pour 4 131 femmes, soit un taux de 50,56 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,02 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[63]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
2,4
5,2
75-89 ans
7,6
13,7
60-74 ans
14,3
22,4
45-59 ans
22,1
18,4
30-44 ans
18,6
19,9
15-29 ans
16,7
19,7
0-14 ans
18,4
Pyramide des âges du département de l'Essonne en 2021 en pourcentage[64]
En 2010, la commune disposait d’un budget de 16 680 000 € dont 14 114 000 € de fonctionnement et 2 566 000 € d’investissement[69], financés à 53,19 % par les impôts locaux[70] avec des taux d’imposition fixés à 13,01 % pour la taxe d'habitation, 22,39 % et 72,43 % pour la taxe foncière sur le bâti et le non-bâti et 22,36 % pour la cotisation foncière des entreprises[71]. Toujours en 2010, l’endettement municipal cumulé atteignait 12 312 000 €[72]. Cette même année, la commune comptait sur son territoire quatre-vingt-onze logements HLM répartis entre trois bailleurs sociaux[73] soit 3,43 % du total des logements de la commune, très loin des préconisations à 20 % de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains.
Dirigée depuis 1977 par la gauche (à l’exception d’un mandat), la commune de Marcoussis se distingue pourtant par sa tendance à voter à droite lors des différents scrutins. Ainsi lors des élections présidentielles de 2002, 2007 et 2012 c’est le candidat de droite qui y est arrivé en tête, de même lors des élections législatives en 2002 et 2007. Toutefois cette tendance semble s’infléchir, portée par les vagues roses successives comme lors des élections régionales de 2010, les élections cantonales de 2011 et les élections législatives de 2012 où la commune vota majoritairement pour son maire, contrairement au reste de la circonscription. Le maire actuel a été réélu en 2008 dès le premier tour avec plus de 70 % des suffrages. En 2005 les électeurs de la commune ont approuvé le traité de Rome comme ils avaient précédemment approuvé le traité de Maastricht en 1992[82].
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :
Élections cantonales de 2011 : 66,32 % pour Jérôme Cauët (PS), 33,68 % pour François Pelletant (DVD), 45,27 % de participation[94].
Élections départementales de 2015 : 60,21 % pour Jérôme Cauët et Maud Olivier (PS), 39,79 % pour Dominique Fontenaille (DVD) et Françoise Marhuenda (SE), 52,36 % de participation.
Élections municipales, résultats des deuxièmes tours :
La commune dispose d’une école municipale des sports pour encourager et encadrer la pratique sportive. Elle accueille l’association sportive de Marcoussis qui regroupe différentes sections. Plusieurs installations sportives sont implantées sur le territoire communal dont le stade Pierre Camou, le stade du Moulin, le gymnase de la Ferme des prés et le complexe sportif du Grand -Parc. La commune accueille aussi en partie le centre national du rugby, centre de formation et d’entraînement de la fédération française de rugby[114]. Marcoussis a été la dernière ville-étape du Tour de France 2007[58].
Une micro crèche s'est ouverte en mars 2022, gérée par les Crèches de l'Orge, dorénavant dénommée Crèche par Nature. Elle accueille 12 enfants.
Économie
Marcoussis est intégrée au bassin d'emploi d’Orsay qui comptait en 1999 125 975 habitants répartis dans vingt-cinq communes, les Marcoussissiens représentant 5,74 % de la population totale[116]. Peu urbanisée, la commune comporte cependant quelques zones d’activités dont celles de la Fontaine de Jouvence au nord, du Fond des Prés au sud et du buisson Gayet à l’ouest. Deux sites industriels d’importance complètent ce tissu économique, les locaux d’une filiale de la SCREG[117], le centre de traitement de données Data IV[118] et le laboratoire de photonique et nanostructures du Centre national de la recherche scientifique[119] implantés sur l’ancien site de recherche d’Alcatel. En outre, l’entreprise d’emballage industriel Schütz France implantée à Marcoussis[120] est répertoriée au registre français des émissions polluantes pour sa production de déchets dangereux[121]. En 2011, la commune accueillait sur son territoire quatre cent onze entreprises dont près de 70 % exerçaient dans le secteur tertiaire. En 2000, vingt-trois exploitations agricoles étaient encore en activité sur le territoire municipal réparties entre la culture céréalière et le maraîchage[122].
Emplois, revenus et niveau de vie
En 2009, la commune comptait une population active de 3 941 personnes et offrait sur son territoire 3 093 emplois, assurant virtuellement le plein emploi localement. Cependant le taux de chômage s’élevait cette année-là à 6,5 % de la population et plus de 80 % des Marcoussissiens quittaient quotidiennement la commune pour travailler ailleurs. Parmi les actifs ayant un emploi, près de 90 % étaient salariés, plus de 78 % était titulaires de la fonction publique ou employés en contrat à durée indéterminée, les situations précaires ne représentant que 7,5 % des salariés. De fait, les revenus des ménages de la commune sont relativement plus élevés que la moyenne nationale avec un revenu net imposable moyen fixé à 34 010 € et seulement 27 % de la population non assujettie à l’impôt sur le revenu. Ainsi, à Marcoussis plus de 75 % des ménages étaient propriétaires de leur logement, un pavillon individuel dans 76 % des cas[122]. En 2006, le revenu fiscal médian par ménage était de 25 290 €, ce qui plaçait la commune au 380e rang parmi les 30 687 communes de plus de cinquante ménages que compte le pays et au trente-quatrième rang départemental[123].
La commune, dont 70 % du domaine a conservé un caractère rural, dispose en outre de trois parcs urbains avec le parc du château des Célestins, dans l’ancienne propriété noble, le parc François-Mitterrand à proximité du centre-ville et le parc de Bellejame à proximité du centre national du rugby.
Les grands étangs, dit des Arrachis et le petit étang, dit du Gué sont pourvus de berges aménagées pour la promenade. Enfin le lycée horticole Saint-Antoine de la Fondation d'Auteuil dispose d’un important parc paysager et de serres.
La commune est en outre intégrée au projet de « Triangle vert des villes maraîchères du Hurepoix » qui œuvre à la préservation et l’exploitation de terres agricoles[128].
Patrimoine architectural
La commune possède sur son territoire plusieurs monuments architecturaux reconnus dont l'église Sainte-Marie-Madeleine construite dans un style roman au XVe siècle et complétée au XVIe siècle d'une nef à trois travées, le tout inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 1965[129],[130]. Elle est décorée d'une statue représentant la Vierge à l'Enfant en marbre de Carrare haute de deux mètres, donnée au monastère local des Célestins en 1408 et classée aux monuments historiques en 1896[131]. Les ruines du château de Montagu datant du XVe siècle ont été classées en 1984[132],[133],[134],[135],[136]. Le bâtiment privé dit le pavillon du Roi, construit en XVIIIe siècle a été classé en 1968[137],[138]. Le château des Célestins, actuellement centre culturel construit en 1859 à l'emplacement d'un ancien couvent daté du XVe siècle, a été inventorié[139]. Diverses autres constructions ont fait l’objet d’un inventaire sans classement dont l'ancien bailliage datant du XVIIIe siècle[140], les vestiges du château de Bellejame datant du XVIIe siècle[141], le château de Bel Ébat datant du XIXe siècle[142], le château du Chêne Rond[143], le domaine de la Ronce du XVe siècle, centre de loisirs propriété de la commune de Bourg-la-Reine[144], la ferme du Déluge, ancienne commanderietemplière du XIIe siècle passée à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et partiellement reconstruite aux XIVe et XVIIe siècles[145], la ferme de l'Hôtel-Dieu couverte d'un toit en carène du XVIIIe siècle[146].
L'église Sainte-Marie-Madeleine.
Les ruines du château de Montagu.
Le portail du château des Célestins.
La Vierge à l'Enfant.
Festivités
Outre les très répandus forums des associations, fête des écoles et brocantes, la commune organise depuis 1966 la fête des fraises rappelant la culture maraîchère dans la région, une course de caisse à savon depuis 2004, le salon artisanal et gastronomique des automnales et le traditionnel carnaval de Bineau, du nom de l’homme politiqueJean-Martial Bineau qui prit des mesures impopulaires et dont l’effigie est brûlée à Mardi gras[147].
Victor Albert Malte-Brun, Histoire de Marcoussis, de ses seigneurs et de son monastère, 1867, Paris, Auguste Aubry, XII+418 pages, lire en ligne ;
Henri Germain, Marcoussis, le réveil de son histoire et monographie, 1973
Eugène Mannier, Les commanderies du grand prieuré de France d'après les documents inédits conservés aux archives nationales à Paris, Paris, (lire en ligne)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et 406 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )