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L'université Paris-Sud ou Paris-XI[Note 1] était une université française créée le 1er janvier 1971. Elle a disparu le 1er janvier 2020 au profit de l'université Paris-Saclay à la suite de la publication au Journal officiel du décret de création de la nouvelle université le 5 novembre 2019[2].
Elle était située sur les départements de l'Essonne, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne. Elle comportait 78 laboratoires de recherche, cinq unités de formation et de recherche, trois instituts universitaires de technologie, et une école d'ingénieurs (membre du réseau Polytech).
L'université était située sur les communes suivantes : Antony, Bures-sur-Yvette, Cachan, Châtenay-Malabry, Fontenay-aux-Roses, Gif-sur-Yvette, Le Kremlin-Bicêtre, Orsay, Le Plessis-Robinson, Sceaux. Elle faisait partie du regroupement d'établissements d'enseignement supérieur Paris-Saclay, qui a disparu le 1er janvier 2020 au profit de l'université Paris-Saclay.
Cinq lauréats de la médaille Fields ont fréquenté l'établissement (Laurent Lafforgue, Jean-Christophe Yoccoz, Wendelin Werner et Ngô Bảo Châu, Hugo Duminil-Copin) ainsi que les prix Nobel de physique Pierre-Gilles de Gennes et Albert Fert.
Siège de l'Université Paris-Sud 11, la ville d'Orsay s'est développée grâce aux physiciens Frédéric et Irène Joliot-Curie.
Dès les années 1940, les deux chercheurs avaient déjà envisagé une décentralisation de l'université de Paris vers la banlieue sud. En 1942, Irène Joliot-Curie avait même signalé au recteur de l'Université l'existence d'un site potentiel sur le plateau de Saclay.
L'événement décisif survint quelques années plus tard (en 1954), quand la France décida d'assortir sa participation au CERN d'un développement de sa propre recherche en physique nucléaire. Irène Joliot-Curie proposa la création de l'Institut de physique nucléaire d'Orsay et les travaux commencèrent dès 1955.
Elle mourut en 1956, et c'est Frédéric qui fut le premier directeur de l'Institut. Dans le même temps, se construisit le Laboratoire de l'accélérateur linéaire (LAL).
Parallèlement la situation des enseignements à la Sorbonne devenait de plus en plus critique et l'extension vers la Halle aux vins tardait à se faire. C'est ainsi qu'en 1958 fut décidé le transfert à Orsay d'une partie des enseignements de la faculté des sciences de Paris.
En 1965 fut reconnue l'indépendance du centre d'Orsay de la faculté des sciences de Paris et en 1970, l'application de la loi d'orientation de l'enseignement supérieur fit du centre d'Orsay l'une des composantes de l'Université Paris-Sud, enrichie par ailleurs des facultés de médecine (UFR du Kremlin-Bicêtre), de pharmacie (UFR de Châtenay-Malabry), de droit et d'économie (UFR de Sceaux) et des IUT de Génie électrique et mécanique (IUT de Cachan), IUT de Chimie, Informatique, Mesures physiques (IUT d'Orsay) et IUT de Gestion et commerce (IUT de Sceaux).
En janvier 2007, l’université Paris-Sud décide de participer à un Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES), de nature académique, créé dans le sud de l’Île-de-France : UniverSud Paris, avec pour objectif à long terme la construction d’une grande université à visibilité internationale renforcée. Ce PRES réunit d’ores et déjà environ 50 000 étudiants, 155 laboratoires de recherche dont 130 associés à des organismes de recherche, notamment les CNRS et INSERM. Les membres fondateurs de UniverSud Paris sont les universités d'Évry-Val d'Essonne, Paris-Sud, Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), l'École Centrale, Supélec et l’ENS de Cachan. Parmi les grandes écoles du territoire sud francilien associées à UniverSud Paris, on peut citer HEC Paris, l'École polytechnique, AgroParisTech, l'ENSTA ParisTech et SupOptique.
En avril 2014 est inauguré le PROTO204, une halle située sur le campus d'Orsay destinée à accueillir des conférences, des expositions et des séances de coworking[3]. Cette structure de type tiers-lieu, soutenue par l'université et l'établissement public Paris-Saclay, vise à favoriser l'entrepreneuriat étudiant et l'émergence de projets collaboratifs[4].
Le 1er janvier 2020, l'Université Paris-Sud disparaît au profit de l'université Paris-Saclay à la suite de la publication au Journal officiel du décret de création de la nouvelle université le 5 novembre 2019[2].
L'UFR de sciences est située intégralement sur le campus d'Orsay sur le plateau de Saclay dans l'Essonne.
Elle accueille près de 10 000 étudiants. La formation et la recherche couvrent les champs de la biologie, la chimie, l'informatique, les mathématiques, la physique, les sciences de la Terre et de l'Univers, ainsi que l'histoire des sciences. Créée sur proposition de Frédéric Joliot en mars 1955, comme extension de la faculté des sciences de Paris, la faculté des sciences d'Orsay a été reconnue officiellement en 1965, avant de participer à la création de l'Université Paris Sud en 1971. Denis Merlet en est le doyen[18] depuis juin 2021. Le domaine de Launay qui constitue le campus d'Orsay avait été saisi par l'État sur un propriétaire impliqué dans la collaboration pendant la deuxième guerre mondiale. Le cinquantenaire du campus scientifique a été célébré en 2005.
L'UFR droit-économie-gestion a été créée en 1968, et fait partie de l'université Paris XI depuis sa création en 1971. Forte de 6 000 étudiants répartis sur deux sites, ceux de Sceaux dans les Hauts-de-Seine et d'Orsay dans l'Essonne.
Depuis le 14 juin 2018, le professeur Boris Bernabé en est le doyen[19]. La faculté propose plusieurs masters et 39 spécialités en droit, en économie et en gestion. Elle regroupe sept centres de recherche [5] sur le site de Sceaux. L'IEJ (institut d'études judiciaires) prépare à l'examen d'accès à la Haute École des avocats conseils (HEDAC) ainsi qu'au concours d'entrée à l'École nationale de la magistrature (ENM).
L'UFR de pharmacie a été créée en 1972 au sein de l'Université Paris Sud. Elle accueille environ 3 500 étudiants sur le campus de Châtenay-Malabry dans les Hauts-de-Seine, dont près de 1 000 en première année.
Marc Pallardy en est doyen depuis 2015 (réélu en 2020)[20]. On forme dans cette UFR des pharmaciens des filières officine, industrie et internat.
Les bâtiments du campus de Châtenay-Malabry ont assez mal vieilli et font l'objet de rénovations, dans l'attente d'une re-localisation en 2022, liée à l'opération campus, au sein du futur Pôle Biologie – Pharmacie – Chimie de l'Université Paris-Saclay[21].
L'UFR de médecine est située au Kremlin-Bicêtre dans le Val-de-Marne, mais la première année sélective se déroule sur le campus d'Orsay.
Elle compte 3 400 étudiants dont environ 900 étudiants en première année et 500 étudiants par année de la deuxième à la sixième année ; les autres étudiants inscrits étant pour l'essentiel des internes en troisième cycle. Elle est liée à l'hôpital Bicêtre.
L'UFR STAPS est située essentiellement sur le campus d'Orsay dans l'Essonne.
Une division STAPS a été créée en 1985 et rattachée à l’UFR de sciences, puis transformée en UFR STAPS dès 2003. Forte de 1 500 étudiants, cette UFR mène des recherches notamment sur la motricité humaine. Christine Le Scanff en est la directrice[22].
Polytech Paris-Sud, ou anciennement l'Institut de formation d'ingénieurs de Paris-sud (IFIPS), regroupe l'ensemble des formations d'ingénieurs de l'Université Paris Sud, et accueille plus de 800 étudiants essentiellement dans les domaines de l'informatique, de l'optronique, des matériaux et de robotique, principalement sur le site du plateau de Saclay dans l'Essonne. Le 1er janvier 2010 l'IFIPS est devenu membre du réseau Polytech et a pris le nom de Polytech Paris-Sud[23].
L'université compte vingt écoles doctorales :
2 700 étudiants étaient inscrits en thèse pour l'année 2016-2017.
Au 15 janvier 2017[25] :
En 2015, l'université Paris-Sud est placée au 41e rang mondial du classement de Shanghai ; elle occupe le deuxième rang français et le neuvième rang européen[28].
Dans le domaine général sciences et mathématiques, Paris-Sud est en deuxième place des universités françaises, au 23e rang mondial. Dans le secteur médecine-pharmacie, Paris-Sud rentre dans le top 100, où se trouvent seulement deux autres universités françaises : Paris-Descartes (Paris 5) et l'UPMC (Paris 6). Dans les classements disciplinaires, Paris-Sud est en 23e position mondiale en physique, et deuxième française[29]. En mathématiques, Paris-Sud est stable à la 10e position mondiale[30].
L'université Paris-Sud est classée 8e dans le top 100 des meilleures universités au monde ayant moins de 50 ans[31].
La vie des campus a deux aspects : la culture associative et la qualité de la représentation par les élus étudiants.
Les associations étudiantes sont de plusieurs types :
Certaines composantes comme les UFR de pharmacie et de sciences ont une vie étudiante facilitée du fait des locaux laissés à leur disposition : couloir des associations à Châtenay-Malabry pour l'UFR de pharmacie ou à Sceaux pour l'UFR de droit-économie-gestion, locaux dans différents bâtiments d'enseignement et la MAPS destiné en partie aux étudiants et personnels de l'université. Certaines de ces associations se sont regroupées au sein d'une fédération des associations, la FAPS (Fédérations des associations étudiantes de Paris-Sud), issue de la FASECO (Fédération des associations étudiantes du campus d'Orsay), qui a organisé des événements comme le Téléthon ou le Gala de l'université (accueil de 1 200 personnes).
Évolution démographique de la population universitaire
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