Elle accueille, avant sa fusion, environ 32 000 étudiants (21 000 en sciences et 11 000 en médecine), dont 6 400 étrangers. Un personnel de 10 500 employés y travaille, dont 4 500 enseignants-chercheurs et chercheurs. Dans ses murs, l'UPMC héberge alors 125 laboratoires de recherche.
Le campus de Jussieu est édifié sur le site de ce qui fut l'abbaye Saint-Victor, fondée en 1113 par le philosophe et théologien Guillaume de Champeaux. Fermée en 1790, détruite en 1811, il ne reste plus aujourd'hui de l'Abbaye que quelques soubassements encore visibles sous le Bâtiment « Esclangon », utilisés comme cave lorsque la halle aux vins de Paris y fut installée entre 1813 et 1955.
Le campus est inauguré en 1959, mais est le lieu de travaux continus jusqu'en 2016. La Faculté des sciences de Paris à l'étroit dans ses anciens locaux devait y trouver des conditions d'exercices plus adaptés aux exigences de l'après-guerre.
Le campus est principalement formé de barres entrecroisées réalisées par l'architecte Édouard Albert entre 1964 et 1971, surélevées par rapport à une dalle, elle-même surplombant les rues environnantes. Le « gril » ainsi formé comporte une tour en son centre, la tour Zamansky, et est bordé sur deux côtés de bâtiments plus anciens de 65 000 m2 qui comprend deux bâtiments (barres de Cassan) édifiés par l'architecte Urbain Cassan entre 1958 et 1961, à l'aplomb du quai Saint-Bernard et de la rue Cuvier.
C'est en 1964 qu'André Malraux confie à Édouard Albert le soin de dessiner l'université qui devra accueillir la grande quantité de nouveaux étudiants issus du baby boom. C'est certainement à la suite de l'idée d'Édouard Albert d'une construction modulaire entièrement métallique, dont les plans sont inspirés du palais de l'Escurial près de Madrid, que les bâtiments de cinq étages entourent des patios, servant de couverture à des locaux habités[6].
En [8], après 5 années de travaux, ponctuées d'aléas politiques et administratifs, la Tour Zamansky est finalement réhabilitée et réinvestie par les différents services administratifs de l'université Pierre-et-Marie-Curie. Partout sur ses façades, est désormais inscrite une citation de Jean Perrin, reprise et popularisée par André Malraux : « L'avenir est un présent que nous fait le passé ».
En , l'université Pierre-et-Marie-Curie fête les 900 ans de « formation supérieure et de quête intellectuelle de son site »[9] : en hommage au théologien français, le président de l'université baptise le parvis de son principal campus « Guillaume de Champeaux »[10].
L’université se compose de sept unités de formation et de recherche[24], d'une école d'ingénieur et de quatre observatoires des sciences de l'univers[25]. S'y ajoutent, hors des composantes mentionnées ci-dessus des départements, centres scientifiques et services communs créés par délibération du conseil d'administration, dont en particulier le département du Cycle d'intégration commun à l'ensemble des unités de formation et de recherche de l'université et rattaché au service général de la formation initiale. Ce département a pour mission de gérer, coordonner et développer l'ensemble des enseignements de la 1re année de licence scientifique et de la première année des études de santé en s'appuyant sur les moyens en enseignement des unités de formation et de recherche[26].
Physiologie, physiopathologie et thérapeutique (ED 394)
Complexité du vivant (ED 515)
De plus, l'UPMC propose trois programmes doctoraux lorsque les sujets de recherches dépassent le cadre d'une seule ED :
Interfaces pour le vivant (IPV) ;
Génie des procédés ;
Cancérologie.
Bibliothèques
La bibliothèque universitaire est constituée de 17 bibliothèques (10 scientifiques et 7 médicales) et compte 15 bibliothèques associées. Elle résulte de la fusion en 2009 de la Bibliothèque interuniversitaire scientifique de Jussieu et du réseau des bibliothèques médicales (SCD Médical) de l'établissement. La BUPMC constitue ainsi le réseau unique de documentation commun à l'ensemble des UFR de l'UPMC.
Enseignement et recherche
Formation
L'université Pierre-et-Marie-Curie prépare à des diplômes de licence, master et doctorat dans le domaine des sciences et des techniques, à des diplômes d'ingénieur, à des diplômes d'État en médecine et à des diplômes d'université.
L'UPMC propose la préparation de la licence générale dans 9 mentions différentes (chimie, informatique, ingénierie électronique, ingénierie mécanique, mathématiques, physique, sciences de la Terre, sciences de la vie, sciences exactes et naturelles).
L'UPMC propose de plus 9 double cursus de licence avec des établissements partenaires[28] :
L'UPMC propose également en un an la préparation de 14 licences professionnelles.
L'UPMC propose la préparation du master dans 53 spécialités différentes.
Un enseignement des trois cycles d’études médicales (1er cycle, 2e cycle et 3e cycle incluant DES, DESC, DU et DIU) et des enseignements paramédicaux (l’orthophonie, la psychomotricité et l’orthoptie) est assuré par l'université. Le siège officiel a été symboliquement conservé aux Cordeliers, rue de l'École de médecine, où l'amphithéâtre Saint-Côme loué par les franciscains avait été le premier collège de médecine de Paris mais les enseignements sont dispensés principalement sur deux sites : La Pitié-Salpétrière et Les Quinze-Vingt Saint-Antoine (qui intègre une école de sage-femme).
Relations internationales
En synergie avec la COMUESorbonne Universités dont elle est membre, l’UPMC développe une politique internationale basée sur des partenariats pluridisciplinaires[29].
Un accent plus particulier est mis sur :
l'internationalisation des formations, par le développement de programmes de mobilité (Erasmus +, Doubles diplômes) ;
le développement de programmes bilingues, incitant à l’ouverture aux espaces culturels des pays partenaires ;
la structuration des échanges entre les enseignants-chercheurs à l’échelle européenne et internationale ;
l'implication dans des réseaux européens et internationaux choisis ;
la mise en place de projets de coopération multidisciplinaires, tout particulièrement avec les grands pays émergents, les pays de l’espace francophone et les pays du Sud.
Recherche
La recherche à l'UPMC regroupe 125 unités de recherche, et s'articule autour de quatre grands pôles.
Le pôle modélisation et ingénierie regroupe les activités relevant du domaine des mathématiques pures et appliquées, de l’informatique, de l’électronique, de la robotique, de la mécanique et de l’ingénierie médicale. Il regroupe seize laboratoires et cinq structures fédératives.
Le pôle « Énergie, matière et Univers » couvre des domaines comme la compréhension de la structure de l’univers et de la matière, qui constitue une contribution à la culture scientifique moderne, les technologies de l’information quantique, les nanosciences et les nouveaux matériaux multifonctionnels, la chimie moléculaire tournée vers la santé et vers le développement durable. Il regroupe trente-six laboratoires et six structures fédératives.
Le pôle Terre vivante et environnement regroupe vingt-et-un laboratoires et quatre structures fédératives.
Le pôle Vie et santé regroupe quarante-sept laboratoires et sept structures fédératives.
Quarante laboratoires implantés à l'université Paris-VI sont des unités mixtes de recherche associées au CNRS, auxquels s'ajoute une unité propre du CNRS, en outre l'université est associée à trente-quatre autres unités mixtes de recherche associées au CNRS implantées dans d'autres établissements[30].
Scientométrie
L'université est classée 35e au classement mondial 2014 « Academic Ranking of World Universities » de l'université Jiao-tong de Shanghai qui classe 6 000 écoles et universités en fonction du volume et de la qualité de leurs publications électroniques[31]. Elle est dans ce classement la première université française et la sixième université européenne. Dans ce classement , l'UPMC occupe notamment la 14e place mondiale en sciences naturelles et la 4e place mondiale en mathématiques (1er en Europe).
Elle est classée 9e dans le top 100 des meilleures universités au monde ayant moins de 50 ans[32].
Vie étudiante
Sociologie
Le nombre total d'inscrits à l'université Pierre-et-Marie-Curie en 2009/2010 était de 29 560, dont 9 846 en médecine, 19 439 en sciences et 100 en sciences économiques[33]. Le nombre d'étudiants en cycle licence est de 14 335 dont 1 881 étrangers[34] et environ 3 000 élèves de classes préparatoires aux grandes écoles inscrits de manière « cumulative »[35].
On comptait en 2009-2010 4 607 nouveaux entrants en première année de cursus licence, dont 4 135 nouveaux bacheliers, 1 410 en médecine et 3 197 en sciences.
Évolution démographique
Évolution du nombre d'étudiants inscrits à l'université Paris-VI
L'université Pierre-et-Marie-Curie compte plus de 80 associations étudiantes et ateliers artistiques et culturels, organisant des événements dans les différents campus de l'établissement. Une grande partie des projets[Combien ?] sont soutenus par le Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes (FSDIE) de l'université, mais certains projets de grande taille sont soutenus par des partenaires externes[réf. nécessaire].
L'université a aussi généré des entrepreneurs, comme Stéphane Roder[60], créateur de AI Builders, et Côme Demarigny, créateur de Endavon Technologies[61], ainsi que des scientifiques comme Hasnaa Chennaoui Aoudjehane, (spécialiste en Sciences des météorites et Planétologie) qui a obtenu son doctorat en géochimie des gaz rares en 1992.
↑Epaurif, Désamiantage du campus de Jussieu - [1] : en 1995, une première estimation fait état d'un coût de 700 millions de francs; mais celui-ci augmente vite et, en 2009, les chiffres sont estimés entre 800 millions et plus d'un milliard d'euros selon Le Monde du 28 août 2009 : « Le campus de Jussieu retrouve un phare dans la tempête de l'amiante » - [2].
↑Le nom des unités de formation et de recherche est tiré des sites internet et, si disponible, statuts de chacune des unités
↑Les noms sont ceux qui figurent dans le décret no 85-1243 du 26 novembre 1985 portant création d'instituts et d'écoles internes dans les universités et les instituts nationaux polytechniques