Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » ().
Après un stage en usine dans l'industrie mécanique jusqu'en 1930, Édouard Albert est en 1937 diplômé en architecture à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il commence sa carrière en faisant des recherches sur les techniques de préfabrication, les matériaux de synthèse et les matières plastiques (1945-1948), les bétons précontraints (1949), les structures tubulaires (1954-1957) puis sur l'urbanisme tridimensionnel (1960). Proche de Jean Prouvé, avec qui il partagea une amicale connivence, Édouard Albert fut parmi les architectes français qui ont largement participé à l'époque héroïque de l'expérimentation constructive.
Édouard Albert est professeur chef d'atelier à l'École des beaux-arts de Paris de 1959 à 1968, membre du Jury du prix de Rome, des commissions du Centre scientifique et technique du Bâtiment, du comité de rédaction de la revue L'Architecture d'aujourd'hui.
Contribution au design
Facette cachée de son activité créatrice, sa contribution au design et à la décoration reste importante quoique méconnue. Une série de meubles voit le jour dans les années 1930 et 1940. Mais, comme pour cette table d'inspiration chinoise en aluminium et chêne réalisée à la fin des années 1930, ces meubles brillent par leur rareté, entre hommage aux classiques et création moderne. De son passage à l'industrie mécanique reste la technique et les matières de fabrication : aluminium et acier entre autres. De sa qualité d'architecte, une inventivité appliquée à la décoration. La facture raffinée de ces pièces est exécutée par Jean Plain.
Prix
1958 : Grand prix international d'architecture du Cercle d'études architecturales
↑« [Édouard Albert] fit ses études de juillet à décembre 1963, les montra à André Malraux qui fut très enthousiaste et obtint toutes les dérogations, aussi bien des ingénieurs de la Ville de Paris que de la Commission des Sites. La beauté insolite de l'architecture conçue par Albert, et surtout son 'immatérialité' emportèrent l'adhésion de toutes les commissions. Partant des principes de cette architecture spatiale dont nous avons souvent parlé (...) à propos des recherches parallèles de Friedman, Maymont, Schoffer, etc., Albert annule la masse architecturale et préserve l'ensoleillement des immeubles environnants. » (Michel Ragon, « Le projet secret de Malraux, En plein Paris une architecture spatiale de 120 m. de hauteur : 22 cellules de 400 m2 », dans Arts, 5-11 mai 1965, p. 27)
↑« SITE FERME », sur centrepompidou.fr (consulté le ).
↑« Jean Vilar ayant été nommé par décret directeur du Théâtre Musical de France, et un projet de théâtre pour Jean Vilar ayant été réalisé depuis fort longtemps par Édouard Albert, il serait question de placer ce théâtre sur l'actuel plateau Beaubourg qui sert présentement de parking. Le théâtre de Jean Vilar se trouverait ainsi rue Brisemiche. (...) Précisons que le théâtre Vilar-Albert avait été d'abord conçu pour la région de La Défense et que, si le principe de sa construction a été décidé, on lui cherche toujours un emplacement. Comme il doit être, en même temps, la Maison de la culture n° 1 de France, il ne serait pas malséant de le placer ainsi en plein centre de Paris » (Arts, 26 janvier 1966, p. 26).
↑« SITE FERME », sur centrepompidou.fr (consulté le ).
Bernard Marrey, Édouard Albert, Paris, Éditions du centre Georges Pompidou, 1998, 61 p. (ISBN2858509816).
Sébastien Cherruet, Édouard Albert : vers une architecture spatiale, Paris, collection carnets d'architectes, éditions du Patrimoine, 2016 (172 p.) (ISBN9782757704363)