Elle est desservie par la ligne 7 à la station Les Gobelins et par la ligne 6 à la station Corvisart.
Origine du nom
La rue tient son nom de la famille Croulebarbe, et de son fondateur Jean de Croulebarbe, qui possédait au début du XIIIe siècle des vignes et des moulins à cet endroit sur la Bièvre et qui donna par la suite son nom au quartier[3]. En ancien français, « crouler » signifie « brandir », « secouer »[4]. Des moulins servant à actionner diverses mécaniques sont attestés jusqu'en 1840[2],[5].
Historique
Plusieurs titres de 1214 font mention du « moulin de Croulebarbe » sur la rivière de Bièvre et d'autres, en 1243, parlent des « vignes de Croulebarbe ». Ce moulin, qui existait encore en 1840, servait alors à faire mouvoir des mécaniques. Le quartier était en effet riche de tanneries, de teintureries ou encore de mégisserie[3].
Elle est dès l'origine nommée « rue du Moulin-de-Croulebarbe[2] » et située à proximité de la barrière de Croulebarbe.
Le square René-Le Gall sur toute sa longueur ouest. Ce square a été inauguré en 1938[3]. Le sculpteur Maurice Garnier y a créé des compositions associant silex, galets et coquillages, et représentant les quatre saisons et des oiseaux[3]. Un marronnier d'Inde de 1894 atteint les 18 mètres de hauteur[3].
La tour Albert, au no 33, est classée aux monuments historiques en 1994[7]. C'est le premier gratte-ciel d’habitation de la capitale. Il a été construit par l’architecte Édouard Albert (1910-1968), fait 67 mètres de haut et comprend vingt-trois étages[3].
Au no 41 : ancien cabaret de madame Grégoire, guinguette fréquentée par Hugo, Musset, Lamartine, Nerval… Béranger évoque le cabaret dans la chanson Madame Grégoire[8]. Actuellement, c'est une auberge.
Plaque rappelant le cours de la Bièvre située à ce carrefour.
Treize médaillons de ce type ont été implantés sur le trottoir longeant le square René-le-Gall.
Plaque indiquant l'emplacement d'un ancien moulin et du lit de la Bièvre, située au carrefour avec la rue Corvisart.
Ancien cabaret Madame de Grégoire.
Pour approfondir
Bibliographie
Anne-Lise Carlo, « C’est l’histoire d’une rue : Croulebarbe, du lit de la Bièvre au premier gratte-ciel d’habitation », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )« Ici, coulait le « ruisseau des Gobelins », alimentant moulins à eau et tanneries. Aujourd’hui, c’est en levant le nez qu’on arpente cette voie paisible du 13e arrondissement de Paris, pour découvrir les 23 étages de la tour Albert et l’art brut du square René-Le Gall ».
Notes et références
↑ a et bL'appellation différentielle de « rue de Croulebarbe » est utilisée récemment par le cadastre ainsi que sur certaines des plaques apposées dans la rue. L'ambiguïté pourrait provenir du nom de Jean de Croulebarbe et d'éventuelles variations dans son utilisation avec ou sans particule.
↑Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe siècle au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881-1902, [(fr) lire en ligne].