La Ferté-Alais est située au sud de la régionÎle-de-France, au centre-est du département de l’Essonne dans la grande agglomération parisienne au cœur de la région naturelle, aujourd’hui devenu le parc naturel régional du Gâtinais français. Elle occupe un territoire approximativement rectangulaire, la longueur de trois kilomètres quatre-cents étant orientée d’ouest en est sur une largeur d’un kilomètre sept cents mètres, totalisant une superficie de quatre cent cinquante-cinq hectares. L’occupation des sols est encore très inégalement répartie, la partie urbanisée ne représentant que 27 % du territoire, concentrée à l’ouest et au sud, près de 70 % des terres étant encore réservées au massif boisé au centre et à l’agriculture sur toute la moitié est. L’Institut national de l'information géographique et forestière donne les coordonnées géographiques48° 28′ 51″ N et 2° 21′ 27″ E au point central de ce territoire. Située entre la basse vallée de l’Essonne et le plateau dominant, la commune s’étage entre cinquante-trois et cent quarante-deux mètres avec une forte déclivité proche de cent mètres sur une longueur de quatre cents mètres où serpentent la rue Edmond-Rostand en lacet. Cette vallée encaissée accueille de nombreux axes de communication dont la voie ferrée de la ligne D du RER et les routes nationales déclassées devenue route départementale 449 et route départementale 191 qui se croisent en centre-ville. Commune relativement concentrée sur sa partie sud-ouest, sept quartiers se distinguent tout de même, construits successivement.
Le centre-ville historique de la commune, à l’ouest du territoire est implanté sur la rive droite de l’Essonne qui matérialise en partie la frontière avec Cerny, au niveau du confluent avec le ruisseau le Ru. La rivière parcourt deux kilomètres cinq cents sur le territoire de la commune. Elle est complétée sur sa rive gauche d’un étang en amont à l’extrême sud de la cité. Deux ponts enjambent la rivière, l’un vers le nord-ouest dans la rue Eugène-Millet, l’autre vers le sud-ouest dans la rue Notre-Dame, toutes deux étant sur le parcours de l’ancienne route nationale 449 déclassée.
Relief et géologie
Le terrain occupé par la commune se distingue par sa forte déclivité dans l’étroite et encaissée vallée de l’Essonne. Le centre-ville historique est ainsi situé sur les bords de la rivière avec un point bas à cinquante-trois mètres au sud de la commune, à proximité du collège, altitude approximativement similaire pour l’ensemble du bas centre-ville. L’espace urbain s’élève ensuite rapidement vers l’est pour atteindre l’altitude de cent mètres au niveau de l’avenue Le Nôtre, située à seulement quatre cent mètres au nord-est du collège. Viens soixante-dix mètres plus loin le plateau situé à cent vingt-cinq mètres, il s’étend ainsi jusqu’au point culminant du territoire communal à cent quarante-deux mètres pour s’abaisser vers la proche vallée de l’École, dix kilomètres plus à l’est. Le plateau jusqu’à il y a peu inoccupé, n’était traversé que par la route départementale 83, dite route de Melun. Il fut urbanisé dans sa partie sud durant la seconde moitié du XXe siècle, le nord étant encore aujourd’hui occupé par une carrière de sable à ciel ouvert désaffectée. Le sous-sol est constitué de quarante mètres de sable de Fontainebleau surmontés de grès, de calcaire d’Étampes et d’argile fossilifère lacustre caractéristique du Bassin parisien[15],[16].
Communes limitrophes
La Ferté-Alais est une commune relativement peu étendue, mais au territoire rectangulaire très en longueur. Du nord-ouest au nord-est, elle est ainsi limitrophe de Baulne, à l’est se trouve le territoire de Videlles bien que le village soit assez éloigné, au sud-est et sud, Guigneville-sur-Essonne assure pour sa part une continuité urbaine avec sa voisine, elles sont toutes deux séparées par la rivière l’Essonne du village D'Huison-Longueville tandis qu’à l’ouest de La Ferté-Alais se trouve le village de Cerny sur le territoire duquel est installé l’aérodrome de La Ferté-Alais.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 675 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[17]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Courdimanche-sur-Essonne à 8 km à vol d'oiseau[19], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 594,8 mm[20],[21]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[22].
Sept quartiers composent la diversité de la commune, d’ouest en est, le centre-ville, le Guichet, le Clos du Manoir, les Deux-Ponts, le Tertre, les Vieilles-Vignes et à l’extrême sud les Pierres Rangées, seul quartier d’habitat social. S’ajoutent les lieux-dits la Justice, la Ruelle, la Grange aux Moines, le Gros Buisson et Guette-Lièvre.
Urbanisme
Typologie
Au , La Ferté-Alais est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].
Elle appartient à l'unité urbaine de La Ferté-Alais[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[24],[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[25]. Cette aire regroupe 1 929 communes[26],[27].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Firmitas, Firmitas Aalipdis, Firmitas Adelaidis[28], Ferte vers 1091[29], Firmitas Balduini[28], la Ferté Baudouin au XIIe siècle du nom de son seigneur au XIe siècle, Feritas[28], Firmitas Aidelaidis vers 1200[30], apud Feritatem Alisie en 1266, la Ferté Aales vers 1263[31]. La forme La Ferte-Aleps apparaît sur les cartes des Cassini et le nom de la commune a été enregistré avec cette graphie lors de sa création en 1793. On trouve parfois La Ferté-Alaix par la suite et La Ferté-Alais dans le Bulletin des lois de 1801 qui va devenir la seule forme utilisée à partir de 1845.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale. Le premier élément Ferté- s'explique par l'ancien français ferté au sens de « forteresse »[32] de même étymologie que la forme savante « fermeté ». Tous deux remontent au latinfirmitas, firmitate « lieu fortifié ». La Ferté- se réfère au château qui était autrefois présent à la place de l’actuel centre-ville et qui commandait la vallée. Le second élément Baudoin a été remplacé en 1127 par celui d’Alais (autrement Aales, Aalis, Aalize au Moyen Âge, c'est-à-dire Alice), forme populaire d’Adélaïde, en hommage à la dame du lieu[33], Adélaïde de Rochefort.
Histoire
Les origines
La présence humaine sur le territoire est certifiée dès la préhistoire comme en témoignent les objets retrouvés lors de fouilles dans les communes voisines. Le nom de la rivière étant une référence à la déessegallo-romaineAcionna, on peut imaginer la présence d’une villa rustica sur le plateau à proximité de l’actuelle ferme pédagogique.
Place forte et cité industrielle
Le premier seigneur connu de la cité est Robert Ier, roi de Francie occidentale et grand-père d’Hugues Capet. C’est lui qui, au début du Xe siècle fit construire des forteresses dans les vallées, alors appelées fertés pour protéger Paris des attaques de Normands. La commune, qui était alors sous la garde d’un certain Baudoin prit le nom de La Ferté-Baudoin. Deux paroisses coexistaient alors, Notre-Dame pour la forteresse et Saint-Pierre pour les faubourgs. Vers 1095, Gui II de Montlhéry prit le contrôle de la forteresse. Il donna alors la paroisse Notre-Dame à l’abbaye de Morigny, bénédictine, relevant du diocèse de Sens avec la charge d’y établir un prieuré. En 1112, Louis VI éleva la contrée en châtellenie. En 1127, la famille de Rochefort était toujours propriétaire du lieu, le nom évolua en hommage à la comtesse Adélaïde de Rochefort. De 1114 à 1130, la chapelle seigneuriale fut remaniée pour devenir l’actuelle église Notre-Dame. Au XIIIe siècle, Saint-Louis acquit la châtellenie qui fut alors rattachée au royaume de France. Durant la guerre de Cent Ans, la région fut dévastée et le château et les remparts, pourtant équipés de murs épais de douze mètres, furent rasés en 1358. Au cours du mois d’, Jeanne d'Arc sur le chemin d’Orléans traversa la commune. La cité prospéra grâce à la culture de la vigne, de la production de chaux et plus tard à l’extraction du grès et du sable. Elle fut toutefois ravagée au cours des guerres de religion du XVIe siècle et à nouveau lors de la Fronde au XVIIe siècle. En 1791, la paroisse de Saint-Pierre fut définitivement rattachée à celle de Notre-Dame et l’église fut vendue pour mille six cents livres.
Cité de villégiature
Le nom actuel de la commune apparut au début du XIXe siècle. Le , le futur roi Louis-Philippe céda la dernière parcelle de domaine royal sur laquelle était construite une résidence de villégiature, elle devint la maison commune. À la même époque, durant la campagne de France, les Cosaques investirent la région durant trois ans. En 1825, l’école fut installée dans la maison commune. Vers 1840, l’arrivée du chemin de fer avec la ligne Villeneuve-Saint-Georges - Montargis permet d’accroître le commerce, de développer la petite industrie grâce à l’accès direct au vaste port de Corbeil et de proposer une villégiature aux Parisiens. Après la deuxième pandémie de choléra, un lavoir fut construit sur les rives de l’Essonne. Intégrée à l’arrondissement d'Étampes en 1801, elle fut rattachée à celui de Corbeil en 1926, puis d’Évry en 1966 avant de réintégrer la division administrative d’Étampes en 1967. En 1860, la maison commune fut remaniée pour être plus commode. En 1870, au cours de la guerre franco-prussienne, la région fut une nouvelle fois occupée durant six mois. En 1876, l’entrepreneur Modeste Loyer obtint l’autorisation d’installer un four à chaux sur le plateau. Le , la fanfare de La Ferté qui se rendait à un concours à Londres fut impliquée dans l’accident de la gare de Charenton qui fit douze victimes parmi les Fertois. En 1883, l’église Notre-Dame, visitée peu avant par Eugène Viollet-le-Duc fut classée monument historique. En 1890, grâce au don de Sophie-Marie Brunel et au legs du notaire Pierre-Léon Angot, la municipalité fit construire une salle d’asile qui fonctionna jusqu’en 1973. Le , la municipalité inaugura un buste à la mémoire du président Sadi Carnot, voisin de la commune.
Histoire contemporaine
Le , un monument aux morts de la guerre de 1870 fut érigé dans le cimetière communal. En 1910, devant la surexploitation de la sablière, un arrêté municipal institua un coût de vingt-cinq centimes par mètre cube pour les étrangers à la commune. Pendant la Première Guerre mondiale, l'hôpital devint l'Hôpital auxiliaire de l'association des Dames de France (HAADF) n°291[34]. En 1915, la foudre frappa le clocher de l’église. En 1923, les sœurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier ouvrirent un hospice de vieillards. Au début des années 1930, le lotissement du Clos des Manoirs fut aménagé pour recevoir les touristes parisiens. Le , le conseil municipal accepta l’érection d’un monument aux morts de la grande guerre à proximité de l’église Notre-Dame. En 1932 y fut installé l’électricité. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les troupes allemandes occupèrent la région qui fut libérée en par la division Leclerc[35]. Le , les résistants Georges Heren et André Branche furent abattus par la patrouille allemande alors qu’ils venaient récupérer des armes parachutées dans le bois du Tertre. Le , la mairie acquit la maison de retraite. En 1997, elle acquit les ruines de l’église Saint-Pierre pour la réhabiliter. Le , l’ancienne école Angot devint salle culturelle.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].
En 2021, la commune comptait 3 649 habitants[Note 4], en évolution de −6,65 % par rapport à 2015 (Essonne : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lors du premier recensement des personnes intervenu en 1793, la commune naissante comptait six cent soixante treize résidents. La progression fut lente et relativement chaotique, un pic étant atteint en 1846 avec huit cent soixante-quinze âmes avant une chute ramenant le chiffre à sept cent quatre-vingt-dix en 1856 et une nouvelle croissance jusqu’en 1891 où le nombre de neuf cent soixante-neuf Fertois fut atteint, chiffre ramené à neuf cent cinquante sept au début du XXe siècle et seulement huit cent trente-quatre en 1921 après la Première Guerre mondiale et l’exode rural vers la capitale, accessible par la voie ferrée. Dès lors, l’augmentation du nombre d’habitants reprit, le village dépassant le cap du millier au sortir de la Seconde Guerre mondiale avec mille cent quatorze résidents en 1946, mille trois cent quatre-vingt-onze en 1962, deux mille deux pour la première fois en 1982, le cap des trois mille étant franchi à la fin de la décennie et le chiffre de quatre mille vingt-quatre Fertois étant atteint lors du recensement de 2006. La population étrangère n’intervient que peu dans l’évolution démographique, ne représentant que 5,4 % en 1999[40].
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,0 % la même année, alors qu'il est de 20,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 806 hommes pour 1 924 femmes, soit un taux de 51,58 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,02 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[41]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
2,1
4,6
75-89 ans
6,9
14,3
60-74 ans
15,6
23,6
45-59 ans
24,5
17,2
30-44 ans
17,2
19,8
15-29 ans
17,5
20,2
0-14 ans
16,2
Pyramide des âges du département de l'Essonne en 2021 en pourcentage[42]
La Ferté-Alais était le chef-lieu du canton éponyme jusqu'en 2015. Elle est intégrée à la deuxième circonscription de l'Essonne représentée par Nathalie Da Conceicao Carvalho, députée RN. Son maire est Mariannick Morvan (MoDem). Vingt-sept élus siègent au conseil municipal répartis pour vingt-et-un d’entre eux dans la liste majoritaire MoDem et six dans une liste divers droite, huit élus adjoints assistent le maire dans ses fonctions. Un conseil des enfants, un conseil des sages et cinq comités de quartiers participent aux réflexions communales. L’Insee lui attribue le code91 1 11 232[49]. La commune de La Ferté-Alais est enregistrée au répertoire des entreprises sous le code SIREN 219 102 324. Son activité est enregistrée sous le code APE 8411Z[50].
En 2009, la commune disposait d’un budget de 4 286 000 € dont 4 001 000 € de fonctionnement et 285 000 € d’investissement[51], financés pour 42,33 % par les impôts locaux[52], la même année la dette municipale 2 678 000 €[53]. En 2009, la fiscalité communale était fixée à 17,22 % pour la taxe d'habitation, 17,27 % et 51,81 % pour la taxe foncière sur le bâti et le non-bâti et 12,55 % pour la taxe professionnelle fixée par l’intercommunalité[54].
La vie politique de La Ferté-Alais extrapolée des derniers résultats électoraux montre une certaine ambivalence de l’électorat, qui semble suivre peu ou prou les tendances nationales en étant relativement porté à droite. Ainsi, ces deux dernières années, les Fertois ont largement reconduit le député sortant UMP dès le premier tour avec plus de trente points d’avance face à sa concurrente socialiste et ont de la même manière réélu le conseiller général UMP sortant avec cinq points d’avance. En 2007 encore, le candidat Nicolas Sarkozy y obtint trois points de plus au second tour qu’au niveau national[61] et quatre de plus que le résultat départemental[62]. En 2004 déjà, le candidat socialiste Harlem Désir enregistrait deux points de moins qu’au niveau régional, au profit du candidat de la majorité présidentielle[63] mais lors de l’élection régionale, cette tendance fut inversée. Complété par les résultats municipaux où les Fertois portent régulièrement les candidats de gauche, il en résulte une prédominance du vote « populaire » aux scrutins locaux. Enfin, les résultats sont caractérisés par une abstention élevée, avec un record à 61 % lors de l’élection européenne de 2004 et des taux de participation à peine supérieurs à 50 % lors des élections législatives de 2002 et 2007 et cantonales ou municipales de 2008. Le Parti socialiste dispose d’une section dans la commune[64].
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours
Élections départementales de 2015 : 36,18 % pour Marie-France Lasfargues et Patrick Polverelli (EELV), 33,11 % pour Valérie Girard et Julien Schénardi (FN), 30,71 % pour Caroline Parâtre et Patrick Imbert (UMP), 46,71 % de participation.
Élections municipales, résultats des deuxièmes tours
L’association de la Bibliothèque Fertoise, constituée en 1973 par des bénévoles permet l’accès à la lecture pour tous, elle est complétée par la médiathèque départementale gérée par le conseil général de l'Essonne. La salle Sophie-Marie-Brunel accueille expositions, spectacles et projections cinématographiques. La compagnie de théâtre « Le 1er vol de l’hirondelle » est résidente dans la commune. Treize associations participent à l’animation culturelle de la commune.
La commune jouit d’une tradition artistique avec la présence encore importante d’artistes-peintres, sculpteurs, mosaïstes et photographes qui œuvrent et exposent dans la commune. Certaines œuvres sont réparties sur le territoire communal, dont une mosaïque monumentale sur la façade de la salle Sophie-Marie Brunel, des sculptures en bronze et en fer forgé, un buste du président Sadi Carnot, permettent à la commune de participer aux journées européennes du patrimoine en proposant un circuit de découverte.
Sports
Au sud de la commune est implanté le complexe sportif Carnot équipé de deux gymnases, de quatre courts de tennis, de deux terrains de football en herbe, d’une piste d'athlétisme et de deux terrains de streetball. Un skatepark et une base nautique permettant la pratique du canoë sur l’Essonne complètent l’offre sportive. La piscine René-Léger construite dans les années 1950 était implantée en centre-ville. Quinze associations promeuvent la pratique sportive dans la commune.
La Ferté-Alais est intégrée par l’Insee à la zone d’emploi d’Évry qui rassemble soixante six communes et 271 329 habitants, les Fertois ne représentant ainsi que 1,46 % de ce total[86]. L’extraction du grès et du sable fut longtemps la principale activité de la commune. Une petite zone d'activité est implantée sur le plateau mais le tissu économique communal est encore dominé par une concentration importante d’artisans (vingt-neuf installés sur la commune[87]) et commerçants (cinquante-sept installés sur la commune[88]), un total de deux cent vingt-neuf entreprises étant installées sur la commune dont cent-vingt-sept ayant pour seul personnel leur propriétaire. L’agriculture est elle aussi encore présente dans la commune avec quatre personnes recensées comme exploitant agricole, ils employaient en sus douze personnes[89] pour une superficie totale cultivée de 174,72 hectares soit 38 % du territoire. Deux marchés se tiennent en centre-ville le mercredi et samedi matin. L’Éducation nationale avec le collège et la mairie, notamment avec les agents affectés à la maison de retraite municipale sont les plus importants employeurs de la commune. Le tourisme représente une part importante de la vitalité commerciale de la commune, un camping avec une centaine d’emplacements est implanté à proximité du centre-ville et quarante-quatre résidences privées étant comptabilisées comme résidences secondaires. Au total, cent-soixante-et-une entreprises étaient implantées à La Ferté-Alais en 2006 dont quatorze créées cette année-là.
Emplois, revenus et niveau de vie
Une part importante de la population active, évaluée à 1 673 personnes en 1999 relèvent de la catégorie employé (41 %), suivie de loin par les professions intermédiaires (21,5 %) et la catégorie ouvrier (18,1 %), en grande majorité dans le secteur tertiaire (83,8 %). Les Fertois apparaissent relativement épargnés par le chômage, seuls 7 % étant sans emploi en 1999, chiffre accrut à 8,2 % en 2004[90] mais qui reste moindre à la moyenne nationale. En 2005, le revenu moyen imposable s’établissait à 20 530 euros mais 32 % des foyers n’étaient pas imposables[91] et 33 % des habitants n’étaient pas propriétaires de leur logement. Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 21 335 euros, ce qui plaçait La Ferté-Alais au mille huit cent treizième rang parmi les 30 687 communes de plus de cinquante ménages en métropole et au cent trente-quatrième rang départemental[92].
Près de 70 % du territoire est occupé par un espace rural, composé de champs et de bois au sud et au nord de la commune. Les berges de l’Essonne sont encore pour partie sauvages et abritent des étangs préservés.
Le sentier de grande randonnéeGR 11 traverse la commune, il est complété par le circuit de randonnée La Ferté-Alais - Malvoisine qui sillonne le sud du département en une boucle de vingt-deux kilomètres et par le sentier des carriers.
La ferme de la Grange aux Moines constitue une ferme pédagogique et un espace de préservation des espèces.
Patrimoine architectural
Un circuit touristique marqué par de médaillons de bronze aux armes municipales sillonne la commune, il permet de visiter l’ensemble des sites remarquables du lieu.
Du Moyen Âge à La Ferté subsistent les ruines de l’église Saint-Pierre construite à la fin du Xe siècle, le prieuré de l’abbaye de Morigny, le porche de la cour de l’Ange du XIVe siècle et les vestiges des anciens remparts du château du XIIe siècle larges de douze mètres. Les maisons du centre-ville disposent encore de caves voûtées, parfois équipées de puits à eau, dont la plus grande mesure seize mètres de long et deux mètres de haut.
Plus tard, un lavoir fut édifié sur les bords de l’Essonne. La Renaissance a laissé dans la commune les bâtiments de la maison de retraite.
Le XIXe siècle permit la construction de l’école de la rue Notre-Dame, de l’hôtel de ville acquis en 1814, du four à chaux en 1876, de l’école Angot acquise en 1890, d’une chapelle commémorative construite en 1891, du monument à Sadi Carnot inauguré en 1897. Le XXe siècle et sa période touristique a laissé des villas bourgeoises dont la maison des « Deux Marquises ».
La reconstruction et extension de la maison de retraite de La Ferté-Alais (2011) selon les normes nouvelles de la "haute qualité environnementale", par les architectes Philippe Ameller et Jacques Dubois, est emblématique des priorités sociales et écologiques en ce début de XXIe siècle.
Médaillon du circuit touristique.
Le porche de la cour de l’Ange.
Le lavoir.
Le monument à Sadi-Carnot.
La villa des « Deux Marquises ».
Personnalités liées à la commune
Différents personnages publics sont nés, décédés ou ont vécu à La Ferté-Alais :
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de La Ferté-Alais comprend deux villes-centres (Cerny et La Ferté-Alais) et deux communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Marie-Claire Roux, En arrière toutes ! : des villes de banlieue dans la grande guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l’Architecture, , 96 p. (ISBN978-2-9538890-8-6), p. 35.