7 SULFATES (SELENATES, TELLURATES) 7.C Sulfates (selenates, etc.) without Additional Anions, with H2O 7.CD With only large cations 7.CD.40 Gypsum CaSO4•2(H2O) Space Group A2/a Point Group 2/m
172,171 ± 0,011 uma H 2,34 %, Ca 23,28 %, O 55,76 %, S 18,62 %,
Couleur
incolore, mais aussi de blanc à gris pâle, grise parfois verdâtre, rougeâtre, jaune, jaune miel, jaunâtre, vert, orange, rosé, rouge rosé, rougeâtre, brun clair à brunâtre, la coloration ordinaire à teintes claires s'accroissant avec sa densité
cristaux bien développés, tabulaires ou plats, allongés parfois au-delà du mètre, lenticulaires, prismatiques, souvent maclés, associés en rosettes ou roses... mais le plus souvent massif, lamellaire ou fibreux, en amas cristallin plus ou moins grossiers, plus ou moins fins, plus ou moins lités
vitreux à soyeux, nacré à chatoyant, subvitreux à mat pour les variétés compactes, souvent perlé et nacré sur les faces ou surfaces du clivage, parfois fibreux pour les variétés fibreuses ou simplement terne et terreux.
jaune, orangée, bleue ou verte sous U.V. longs ; phosphorescent blanc verdâtre sous UV. La fluorescence et phosphorescence sont plus marquées après chauffage.
Assez difficilement fusible. Des feuillets se détachent à la calcination et fondent en libérant de l'eau. Formation de plâtre poudreux et opaque à partir de 120 °C, puis en général d'anhydrite au-delà de 200 °C.
Le neutre gréco-latin gypsum, emprunté au grecγύψος / gýpsos, désigne la pierre à plâtre, le gypse, voire la craie et le ciment en général, mais surtout le plâtre jusqu'à ses applications antiques, statue ou portrait en plâtre dès l'époque de Juvénal[4].
La racine du mot est probablement sémitique car la connaissance du gypse et l'art d'en obtenir des plâtres de diverses qualités est attestée en Égypte antique. Des plâtres mélangés avec du sable fin constituent la base du mortier employé pour la construction des pyramides et des tombeaux[5].
L'ancien français du début du XIIIe siècle connaît les termes gip, gif ou gist qui désignent autant le gypse que le plâtre[6]. Le latin médiéval a influencé la graphie gips, attestée en 1464 avant la réécriture humaniste qui a donné gypse en français[7]. L'anglais a gardé l'écriture savante gréco-latine gypsum. En allemand, der Gips ou le dialecte alsacien Gips entretiennent la même confusion que l'ancien français ou l'anglais entre plâtre (forme cuite réhumidifiée ou non) et le minéral ou la roche initiale. L'adjectif gypseux n'est attesté en français moderne qu'à partir de 1560.
Plâtre et autres hydrates
Les ouvriers gypsiers ou les plâtriers distinguaient sans ambages la pierre gypseuse ou pierre à plâtre du plâtre cru. Le plâtre cru vient de prendre, le plâtre dur est durci et sec après la pose. Ils distinguaient aussi le plâtre vif ou le plâtre à raviver, soit la poudre fine de plâtre à pouvoir de prise, du plâtre mort, c'est-à-dire une poudre de plâtre, préalablement bien trop humidifié sans plus aucun pouvoir de prise.
L'hémihydrate et le dihydrate de sulfate de calcium, soit respectivement, la bassanite (CaSO4・½ H2O) (le plâtre actif, autrefois dit plâtre vif) et le gypse (CaSO4・2 H2O), et l'anhydrite (forme anhydre de CaSO4) sont des espèces minérales précisément dénommées d'après la nomenclature lavoisienne, par des chimistes français œuvrant à la compréhension chimique du plâtre de Paris depuis la fin du XVIIIe siècle.
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Autrefois, les plâtriers désignaient le gypse naturel ou l'anhydrite comme la pierre de lune. Ils considéraient que la variété transparente fournissait l'image minérale de la lune.
Il semble que cette tradition, supposant aussi une influence lunaire sur la formation des multiples variétés ou l'instabilité thermique du gypse, soit gréco-romaine, puisque le mot grec σελήνη / selḗnē, « lune » était un autre nom du gypse[Information douteuse]
La sélénite, terme de formation savante, issu de l'antique vocable gréco-latin σεληνίτης / selēnítēs (masculin) ou σεληνῖτις / selēnĩtis (féminin), pierre (λίθος / líthos) de lune (σελήνη / selḗnē), désigne indistinctement les roches et les minéraux à base de sulfate de calcium, principalement gypse et anhydrite, au début du XVIIe siècle, bien avant de se spécialiser dans une grande forme cristalline spécifique.
Le terme ancien, et désuet, d'eau séléniteuse a été remplacé dans les publications modernes par celui d'eau sulfatée. Les eaux riches en sulfates peuvent provoquer des dégâts importants dans les bétons et les mortiers par réaction chimique de gonflement interne au sein de la matrice de pâte de ciment durcie. On parle alors d'attaques sulfatiques externes par opposition à l'attaque sulfatique interne due à la formation d'ettringite différée au sein des structures massives en béton soumises à un échauffement interne trop important (T > 65 °C). La cristallisation de gypse est un facteur aggravant qui s'ajoute à celle de l'ettringite (amas d'aiguilles acérées croissant dans les pores du béton et pouvant exercer une très grande pression de cristallisation soumettant la matrice de béton à des contraintes mécaniques internes importantes la sollicitant en tension).
Spath satiné[14] (dénomination qui qualifie aussi la calcite). Correspondant au satin spar anglais, il désigne pour les spécialistes une variété fibreuse caractéristique.
Pour les francophones, le terme « sélénite » est usité comme un simple synonyme du gypse minéral naturel[15]. Ce nom provient du grec selenitis, « pierre de Lune », car les anciens prétendaient y voir l'éclat de la Lune.
Pour les chimistes, le terme sélénite (français) ou selenite (anglais) désigne l'espèce chimique SeO32– (valence : Se-IV), un sel du sélénium, un élément chimique sans aucun rapport avec le gypse, même si on peut en trouver des traces sous forme d’impuretés dans le minéral naturel.
L'usage de l'ancien terme sélénite pour désigner les macrocristaux automorphes de gypse à l'habitus cristallin caractéristique avec des faces nettes et bien développées (aspect décrit par le qualificatif euhedral en anglais) est de ce fait déconseillé, ce qui explique qu'il tombe aussi en désuétude et n'est plus couramment utilisé aujourd'hui.
Le minéral pur est léger, de densité 2,317. Ses faces cristallines ont un aspect vitreux translucide, nacré ou soyeux, bien observable lorsque le solide gypseux est incolore ou légèrement coloré. Tendre, rayable à l'ongle en laissant une trace blanche, il se fend et se délite aisément. Le minéral a servi d'étalon pour définir le degré de dureté 2 dans l'échelle de Mohs à l'origine.
Critères de détermination
Le gypse est légèrement soluble dans l'eau pure, soit une solubilité maximale de 2,5 g par litre dans les conditions normales de température et de pression. La solubilité du gypse, pour 100 g d'eau pure, n'est que 0,223 g à 0 °C (eau froide) et 0,257 g à 50 °C[19]. La dissolution est plus efficace entre 30 et 40 °C. Le passage en solution est en général imperceptible à l'œil.
Une lame transparente de gypse blanchit puis s'effrite lorsqu'elle est chauffée légèrement. Elle tombe en poudre après avoir généré un brouillard humide. Le test de chauffe, s'il est réalisé dans un tube à essai en verre suffisamment allongé, ne laisse au fond du tube qu'une petite masse poudreuse et une buée caractéristique, se condensant et se rassemblant en petites gouttelettes d'eau, sur les parois du tube les plus éloignées de la zone de chauffe.
Placé dans une flamme, le gypse décrépite, blanchit et s'exfolie.
Chauffé entre 120 et 130°C, ce minéral se décompose en une fine poudre d'hémihydrate de sulfate de calcium, communément appelée plâtre, et correspondant en minéralogie à la bassanite[20].
Dans les conditions normales de pression, la perte des trois demi-moles de la réaction ci-dessus est rapide à 128 °C. Mais la perte de deux moles d'eau peut être complète à 163 °C, avec la réaction suivante :
CaSO4・ ½ H2O(solide) → CaSO4(solide) + ½ H2O(vapeur).
En pratique, les réactions présentées restent indicatives. De 60 °C à 200 °C, avec des cinétiques variables, différentes formes allotropiques métastables d'hémihydrates puis d'anhydrites apparaissent. Elles doivent être souvent réduites en poudre, car la plupart ne possèdent pas une consistance pulvérulente dès leurs formations.
Ajoutons sommairement que le gypse, comme l'anhydrite, est utilisé pour la fabrication industrielle du plâtre. Par chauffage, on obtient un sulfate hémihydraté qui, après broyage, forme un liant qui se réhydrate en gypse au contact de l'eau. La prise du plâtre peut s'expliquer par un feutrage d'aiguilles de gypse renaissant.
Le gypse possède des propriétés plastiques caractéristiques des minéraux d'évaporites, soumis à forte pression, il peut s'écouler et constituer une semelle de glissement, par effet de gravité ou de pression tangentielle. Les montagnes qui reposent sur des bancs de gypse sont susceptibles d'être glissées, versées ou coulissées au loin par des nappes de charriage.
Variétés
Le gypse cristallise selon des faciès très différents et possède ainsi, du fait des nombreux aspects de ses cristaux, des variétés extrêmement diverses. Les cinq premières variétés, parfois microcristallines ou à petits cristaux compacts ou enchevêtrés, sont surtout présentes dans la roche. Ce sont principalement des variétés d'habitus :
le gypse lamelleux, commun dans les bancs d'évaporites, a des cristaux allongés ou tabulaires, à l'état de lamelle.
albâtre gypseux : variété grenue de gypse massif à grains fins à très fins ; elle est translucide à blanche. Les masses granulaires, d'aspect cireux, sont parfois veinées ou litées. À noter que le terme albâtre n'est pas propre au gypse et à sa roche mais s'étend aux calcaires ;
gypse fibreux : variété en couches à fibres parallèles, à éclat satiné, ou en concrétions à fibres courbées. On les trouve dans les fissures ou au contact de l'anhydrite. Elle correspond à la pierre à plâtre ou provient souvent de l'évolution de l'anhydride soluble naturelle ;
Le gypse « corne de bélier » est formée de longs et fins cristaux fibreux qui épousent ce motif courbe.
Le spath satiné se caractérise par les reflets soyeux de ses cristaux fibreux, assemblés en masse fibreuse nacrée et satinée.
gypse saccharoïde : variété de gypse en masses granulaires compactes et plus ou moins grossières, en particulier fort commune dans le bassin parisien où il constitue la roche gypseuse, à cassure brillante, analogue au sucre, dont le nom dérive du latin saccharum ou du grec sakkharon, sucre et du suffixe d'origine gréco-romaine -oïde, signifiant globalement « en forme de sucre ou de masse sucrée » ou « ayant l'aspect du sucre » ;
la pierre à plâtre commune ou du commerce, en masse cristalline compacte et faiblement calcareuse
ordite : variété qui est en fait une pseudomorphose de gypse d'un minéral non identifié, découverte à Orda, dans le kraï de Perm, en Russie ;
gypse lenticulaire : plus rarement, le gypse se trouve sous forme de grands cristaux transparents, tabulaires ou maclés. Les cristaux du gypse sont bien connus des chimistes pour leur facilité à former des macles ou associations de faces cristallines. Ils peuvent être « en fer de lance », « en queue d'hirondelle » ou former des « roses des sables » :
Le gypse en fer de lance est le résultat de la macle de deux grands cristaux lenticulaires. À la loupe ou à l'œil nu, un fer de lance est formé d'une macle ou union de deux cristaux géants suivant une ligne médiane bien visible qui représente le plan visible d'union ou macle ; La chambre Cave of Swords, découverte en 1912 à 120 m de profondeur dans la mine de Naïca, dans l'état désertique de Chihuahua, au Mexique, dévoile de gigantesques épées de gypse, dépassant souvent deux mètres. Une autre chambre (Cave of Crystals), trouvée en 2000 à 290 m de profondeur dans cette même mine de Naïca, a permis la découverte de cristaux géants de gypse atteignant les 11 mètres de long[21].
Il existe aussi des macles simples dites pieds d'alouette, en queue d'aronde (favorisant les cristaux prismatiques), en queue d'hirondelle… ;
Les roses des sables sont des cristallisations lenticulaires de gypse dont la disposition rappelle les pétales de roses. Elles se forment principalement dans les sebkhas par évaporation d'eau infiltrée sur des grains de quartz ou de sables support qui peuvent en constituer parfois plus de la moitié de la masse. La rose des sables est ainsi le résultat de multiples associations maclées de gypse ou de l'enchevêtrement de cristaux lenticulaires dont les concrétions, en lentilles jaunâtres et saccharoïdes, forment des masses isolées, associant le plus souvent des sables de nature variée. Ces cristallisations se rencontrent dans des terrains tendres (sable, argile), principalement dans les déserts, mais peuvent aussi se rencontrer dans les zones tempérées, notamment en France. Les plus connues et plus belles proviennent des marges sahariennes du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) ou désertiques des États-Unis (Arizona, Nouveau-Mexique)[22].
Les masses de concrétion cristalline de gypse, zonées par l'arrangement ordonné des cristaux, donnent des onyx gypseux.
Cristallochimie
La structure cristalline du gypse apparaît simple, avec ses feuillets de [Ca(SO4)]0 électriquement neutres maintenus par des molécules d'eau (H20)0[23]. Les groupes de tétraèdresSO42−, contenant le soufre au centre d'un tétraèdre et les quatre oxygènes aux quatre sommets, sont indépendants et disposés sur deux plans parallèles. Ils sont liés chacun par un de leurs atomes d'oxygène à trois cations Ca2+. Les cations Ca2+ au tiers de l'épaisseur du feuillet sont situés entre trois groupes SO42−. Ils sont entourés de six oxygènes, en plus de deux molécules d'eau (H2O) placées sur un plan externe au feuillet.
La cohésion interne au feuillet est bien supérieure à la cohésion entre feuillets, assurée uniquement par liaisons faibles de van der Waals entre les molécules d'eau homologues de deux feuillets voisins. Cette dernière est encore plus faible si l'ion Na+ s'y installe.
Cette architecture ionique permet d'expliquer les trois clivages du gypse, le premier qualifié de « facile et parfait », le second de « bon », et le troisième de « fibreux ». La connaissance de la structure cristallographique du gypse et de son comportement mécanique à l'échelle microscopique permet de mieux comprendre ses propriétés physico-chimiques et d'appréhender plus efficacement certaines difficultés techniques rencontrées dans l'application industrielle majeure du matériau, à savoir la fabrication du plâtre. Remarquons que, généralement, le clivage microscopique des grands cristaux appartenant au système cristallin monoclinique, classe prismatique, est facile. Mais les feuillets se courbent sans avoir l'élasticité propre au mica.
Le gypse est le représentant d'un groupe isostructurel, le groupe du gypse :
La forme cristalline dérive d'un prisme rhomboïdale oblique.
Paramètres de la maille conventionnelle : = 5,68 Å, = 15,18 Å, = 6,29 Å, β = 113,833° (V = 496,09 Å3), Z = 4 unités formulaires par maille
Densité calculée = 2,31 g/cm3
Cristaux isolés
Les cristaux isolés peuvent se présenter sous forme de bloc ou être biseautés, prismatiques à tabulaires, lamellaires, ou lenticulaires. Ils sont très souvent maclés. Les cristaux de petite taille se regroupent souvent en pied d'alouette. Les cristaux de grande taille s'apparient souvent en fer de lance. Certains cristaux s'associent en lames ou en petits filons fibreux. On trouve aussi des cristaux tabulaires ou lenticulaires, à faces légèrement courbes, mais l'analyse chimique révèle des impuretés de NaCl.
Les variétés de gypse de grande taille dénommées autrefois individuellement « une sélénite » attestée en 1611 en français moderne, atteignent quelques centimètres ou même quelques décimètres. On les trouve souvent dans les sables ou les argiles à proximité de bancs de gypse. Il désigne pour les collectionneurs un gypse aux fins cristaux en lamelles transparentes, multidirectionnelles, ou encore un habitus cristallin de grande dimension rassemblant parfois des cristaux gigantesques. C'est notamment le cas dans une cavité naturelle dénommée Cueva de los Cristales (Cave of Crystals) recoupée fortuitement par une galerie de la mine de Naica à 290 m de profondeur en 2000 au Mexique. Des « cristaux de sélénite » transparents, marqués de stries verticales, à face apicale et à éclat perlé, y atteignent des dimensions hors du commun. Le plus grand des cristaux mesure 11,40 mètres de long, avec un volume d'environ 5 mètres cubes et une masse estimée à 12 tonnes[21]. L'appellation sélénite s'est maintenue sous influence anglo-saxonne, alors que l'usage du mot français s'amenuisait. Les cristaux de gypse les plus beaux, ou de grande taille, sont ainsi encore dénommés sélénites ou « gypse sélénite » par les collectionneurs.
Clivage
Il existe principalement deux clivages formant un angle de 60°. Le premier sur (010) est quasiment parfait. Il apparaît micacé, en lames et écailles parfois très minces, un peu flexibles, mais néanmoins non élastiques.
Avec un couteau à lame mince, il est facile de procéder à la division d'un grand cristal transparent en fines lames. Chaque lame, sous l'effet d'un léger choc, se clive à son tour, suivant deux séries de plans de fracture, se croisant à 60°.
Gîtes et gisements
Le gypse, minéral très répandu, est universellement connu par les nombreuses variétés morphologiques de ses cristaux. Il est ainsi qualifié de fer de lance, pied d'alouette, fibreux, terreux, grenu, saccharoïde, lamellaire, spathique, lamellaire fin ou sélénite, vitreux transparent ou pierre de lune, mica, spath satiné, pailleté de soleil, rose des sables... et sa variété la plus dure, à beau poli, à masse granulaire très fine, employée par les sculpteurs et décorateurs se nomme même par sa blancheur immaculée albâtre[24].
Gîtologie et minéraux associés
Le gypse est un des sulfates naturels les plus communs, terme majeur des dépôts évaporites, car plus abondant que la halite. Le minéral se formerait en principe par sédimentation épaisse au cours de l'évaporation de lagunes d'eau de mer coupées de la mer, par la première cristallisation des sels contenus dans l'eau marine[25].
Les bancs puissants de gypse font partie des roches sédimentaires salines, encore appelées roches évaporites. Leur préformation lagunaire ou en playas ou plages à rivages oscillants, typiques de milieux salins ou saumâtressursaturés, semble évidente dans une modélisation simplifiée :
lorsque le niveau des océans augmente, des lagunes se remplissent ;
lorsque le niveau baisse, ces lagunes sont coupées de la mer, leur eau s’évapore et le gypse se dépose au fond.
Pourtant, les vases filtrantes, les fluctuations diurnes ou saisonnières de température, les éventuels rares lavages par inondation jouent aussi un rôle. Les dépôts salins ou d'évaporites complexes sont recouverts ensuite par d'autres sédiments, notamment des vases argileuses ou des argiles ou soumis à d'autres influences géologiques. C'est pourquoi de gros blocs en concrétions de gypse peuvent se former par diagenèse dans les argiles et marnes[26].
Le gypse peut perdre les molécules d'eau retenues au cours de sa cristallisation à partir de 42 °C, voire pratiquement dès 33 °C, pour donner naissance à l'anhydrite, le cristal anhydre de sulfate de calcium (CaSO4), qui se retransforme lentement en gypse si l'anhydrite entre à nouveau en contact avec l'eau ou si la température ou la pression baisse. L'anhydrite peut constituer un mode de stockage, puis le gisement parvenu en surface se transforme en couche de gypse par hydratation au contact de l'humidité du sol ou de l'atmosphère.
Le gypse formé en couches épaisses d'évaporites (marines ou lacustres) incluses dans les roches sédimentaires se rencontre en présence de minéraux comme l'anhydrite, l'aragonite, la calcite, la célestine, la dolomite, la halite et les sulfures.
Le gypse est aussi un dépôt de précipitation assez commun à partir de sources thermales. Le gypse apparaît autour des dépôts par sublimation directe de fumerolles, phénomènes associés en profondeur aux batholites. Il peut avoir aussi avoir une origine volcanique, notamment de sources chaudes.
Le gypse des mines métallifères, notamment dans les zones de minerais sulfurés soumis à dégradation oxydante des sulfures, provient de filons hydrothermaux formés au contact des plutonsgranitiques.
Dans les zones désertiques, les dépôts sédimentaires remaniés par l'érosion éolienne, avec dépôt et reprise par le vent, produisent une accumulation progressive de sables gypseux en dunes impressionnantes, composés parfois de minéraux érodés quasi-purs, comme à White Sands au Nouveau-Mexique. Parfois, le vent dissémine simplement les fins cristaux, qui finissent par constituer des agrégats en « rosettes », de couleurs plus ou moins brunes ou rougeâtres, avec souvent à l'origine des noyaux d'origines diverses (sables calcaires ou siliceux, argiles…), dans les endroits de dépôts.
En France, d'importants dépôts de gypse apparaissent[Où ?] entre −250 et −33 millions d'années.
Les principaux gisements de gypse, intensément exploités dans l'économie contemporaine, sont des bancs de rochesévaporites, suffisamment puissants (c.-à-d. épais)[27].
Gisements producteurs de spécimens remarquables
Australie
Lac Eyre. Cette formation désertique d'Australie-Méridionale s'étendant sur 9 300 km2 pourrait contenir 4 milliards de tonnes de gypse.
gisement de sables gypseux de White Sands. Ce désert de sable de gypse blancs, visible de l'espace, couvre 580 km2. Des dunes gypseuses peuvent dépasser 12 mètres de haut ;
Dans les argiles de Bologne et de Pavie, cristaux de gypse parfois de grande taille.
Maghreb
Gisements de rose des sables de grande qualité, aux confins du Maroc et du Sud Algérien, du Sud Tunisien
Mexique
Mine de Naïca Mun. de Saucillo, Chihuahua. Cette mine héberge des cristaux géants de gypse pouvant atteindre 10 mètres de long. Le phénomène est expliqué par des conditions particulières de cristallisation très stables à partir d'eaux ayant dissout de l'anhydrite[32].
Utilisation antique liée au clivage facile des gros cristaux transparents
Dans l'Antiquité, des cristaux de gypse particulièrement purs, débités en fines lames transparentes ou translucides, ont été employés dans la fabrication de vitres, en l'absence de verre[34], comme l'atteste Pline l'Ancien[35].
Notons que cet usage technique n'est pas isolé : de nombreuses sources antiques attestent l'emploi du gypse comme matériau de construction et de décoration à l'air libre, assez commun dans les régions arides.
Utilisation actuelle
Actuellement, le gypse est principalement exploité pour la production du plâtre.
Exploitation des gisements
Son exploitation dépasse 60 millions de tonnes en 1980. Environ 75 % du gypse exploité sert à la fabrication du « plâtre de Paris ».
Production industrielle du minéral
L'obtention industrielle du gypse s'effectue par précipitation du sulfate de calcium dans différents procédés chimiques, notamment lors de :
la production d'acides : le gypse du procédé phosphogypse par voie humide pour la fabrication de l'acide phosphorique, acide citrique… La fabrication d'acide phosphorique conduit à des tonnages considérables (des centaines de millions de tonnes) de phosphogypse stocké en surface dans d'énormes décharges mais parfois aussi déversé en mer, ce qui est source de pollution marine.
De nombreuses études ont été menées pour le substituer au gypse naturel, notamment pour la fabrication de carreaux de plâtre. Le séchage de ces derniers s'est avéré prohibitif[réf. nécessaire]. En revanche, la fabrication de la variété α de l'hémihydrate du sulfate de calcium, obtenue par autoclavage en présence d'additifs minéraux, permet d'obtenir des cristaux de taille nettement plus importante et dont le séchage est beaucoup moins coûteux ;
la désulfuration des gaz : en Allemagne, la loi de 1983 concernant la protection contre les rejets toxiques dans l'atmosphère impose aux centrales thermiques à combustibles fossiles d'être équipées d'installations de désulfuration des gaz de fumée. Il s'agit d'un procédé simple de traitement des fumées, reposant sur l'utilisation de chaux hydratée ou de lait de chaux (la production de chaux générant néanmoins de fortes émissions de dioxyde de carbone qui est un gaz à effet de serre). Les cristaux de gypse ainsi obtenus peuvent servir de matière première à l'industrie des matériaux de construction. Un procédé semblable est utilisé pour le traitement des gaz acides issus de l'incinération des ordures ménagères ;
↑Le gypse, autrefois qualifié de pierre à plâtre ou chaux sulfatée naturelle, permet de fabriquer le plâtre ou de réaliser l'ensemble des gypseries, souvent décoratives. Il entre aussi dans la composition des ciments. Son usage de minerai industriel est bien détaillé dans l'article homonyme sur la roche. Les diverses fabrications ou récupérations industrielles du gypse qui donnent pourtant un minéral recelant des impuretés analogues aux minerais à la base de la préparation, sont toutefois détaillées dans un paragraphe ci-dessus.
↑Dictionnaire latin-français de Felix Gaffiot, Hachette
↑(en) Ben Selinger, Chemistry in the Marketplace, Fifth Edition, Harcourt Brace, Sydney, 1998, 588 pages. En particulier page 321
↑Algirdas Julien Greimas, Dictionnaire de l'ancien français, Larousse, Paris, 1992
↑Albert Dauzat, Jean Dubois et Henri Mitterand, Dictionnaire historique et étymologique, Larousse
↑Une eau savonneuse, plus ou moins mousseuse, donne des grumeaux salissants lorsqu'on la verse et mélange à une eau séléniteuse.
↑Valmont-Bomare, Dictionnaire raisonné, universel d'histoire naturelle, 1800, p. 16
↑(en) Lionel H. Cole et William F. Jennison, Gypsum in Canada: its occurrence, exploitation, and technology, Canada. Mines Branch (1901-1936), no 245, 1913, p. 102
↑J.C. Delamétherie, Leçons de minéralogie. 8 volumes, Paris, vol. 2, 1812, p. 380
↑(en) Max Hutchinson Hey, An index of mineral species & varieties arranged chemically: with an ..., British Museum (Natural History). Dept. of Mineralogy, 1955, p. 278
↑(en) Glossary of geology and related sciences: a cooperative project, American Geological Institute, 1957, p. 215
↑Gabriel Delafosse, Adolphe Brongniart et Anselme-Gaëtan Desmarest, dans Bulletin des sciences naturelles et de géologie, vol. 1, p. 338
↑« Sélénite », sur Centre National de Resources Textuelles et Lexicales (consulté le )
↑Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, paru en 1875
↑Perry's Chemical Engineer's Handbook, 6e éd.. Une solution de sulfate anhydre de calcium dans l'eau précipite sous forme de gypse. Une eau pure à 30 °C peut contenir 0,064 g de sulfate de calcium à saturation à 30 °C, 0,063 g à 40 °C, 0,057 g à 50 °C, 0,045 g à 70 °C, 0,031 g à 80 °C, 0,027 g à 90 °C, 0,011 g à 100 °C. La valeur obtenue pour la solubilité peut différer selon le point de départ : gypse à dissoudre (solution initialement non saturée) ou solution de sulfate de calcium sursaturée. Le gypse forme facilement des solutions sursaturées.
↑La simple réaction chimique ne dévoile nullement l'art antique du plâtrier ou l'industrie du plâtre, esquissée dans l'article sur la roche.
↑ a et b(en) G.I. Badino, A.N. Ferreira, P.A. Forti, G.I. Giovine, I.T. Giulivo, G.O. Infante, F. Lo Mastro, L.A. Sanna et R.O. Tedeschi, « The Naica caves survey », Proceedings of 15th International Congress of Speleology, Kerrville, Texas-USA, vol. 3, , p. 1764–1769 (lire en ligne, consulté le )
↑Il ne faut pas les confondre avec les rosettes de baryte (BaSO4), de même forme mais plus dense.
↑Jean-Paul Poirot, Mineralia, Minéraux et pierres précieuses du monde, Artemis édition, Losange 2004, 224 pages. Double-page sur le gypse.
↑Les masses granulaires très fines sont parfois légèrement colorées. Il faut noter qu'il existe des variétés de gypse très pures, mais aussi des formations impures ou associations minérales qui portent le même nom que celles citées. D'où une perpétuelle confusion... Nous faisons ici référence à des variétés minéralogiques de haute pureté, plus rares.
↑L'eau de mer contient encore aujourd'hui en moyenne 1,5 kg de gypse par m3.
↑Les bancs de gypse amassé au Ludien dans le Bassin parisien sont séparés par des bandes d'argiles, et coincés entre des marnes infra- et supra-gypseuse.
↑Ils sont détaillés, ainsi que l'exploitation plâtrière, dans l'article gypse (roche).
↑(en) Charles Palache, Harry Berman et Clifford Frondel, The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837–1892, vol. II : Halides, Nitrates, Borates, Carbonates, Sulfates, Phosphates, Arsenates, Tungstates, Molybdates, etc., New York (NY), John Wiley & Sons, , 7e éd., 1124 p., p. 485
↑Didier Descouens, « Les Mines de gypse d'Arnave et Arignac », in Monde et minéraux, no. 62, 1984, p. 16-17
↑G. Favreau, J.-R. Legris et M. Dardillac, « La Verrière (Rhône): Histoire et Minéralogie », dans Le Cahier des Micromonteurs, vol. 53, no 3, 1996, p. 3-28
↑(it) G. Brizzi, M. Capperi et A. Masotti, « La miniera di pirite di Niccioleta, Massa Marittima (GR) », dans Rivista Mineralogica Italiana, Milano, Fasc. 4 (1989) et Fasc. 1-2 (1990)
↑M. Garcia-Ruiz et al., dans Geology, no 35, 2007, p. 327
Ronald L. Bonewitz, Margareth Carruthers, Richard Efthim, Roches et minéraux du monde, Delachaux et Niestlé, 2005, 360 pages (traduction de l'ouvrage anglo-saxon, publié par Dorling Kindersley Limited, London, 2005), en particulier p. 212 à p. 213. (ISBN2-603-01337-8)
Basil Booth, Roches et Minéraux, collection Mini encyclopédie, Solar, 2002, 80 pages, (ISBN978-2263032301)
Alfred Lacroix, Le gypse de Paris et les minéraux qui l'accompagnent (première contribution à la minéralogie du bassin de Paris), Masson et Cie, 1897, 296 pages.
Henri-Jean Schubnel, avec Jean-François Pollin, Jacques Skrok, Larousse des Minéraux sous la coordination de Gérard Germain, Librairie Larousse, Paris, 1981, 364 p. (ISBN2-03-518201-8). en particulier, pages 167–168.
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JumantonoKecamatanPeta lokasi Kecamatan JumantonoNegara IndonesiaProvinsiJawa TengahKabupatenKaranganyarPemerintahan • Camat-Populasi • Total41,636 (BPS 2.012) jiwaKode Kemendagri33.13.04 Kode BPS3313040 Luas53,55 km²Desa/kelurahan- Jumantono (Jawa: ꦗꦸꦩꦤ꧀ꦠꦺꦴꦤꦺꦴ) adalah sebuah kecamatan di Kabupaten Karanganyar, Jawa Tengah. Batas Wilayah Utara Kecamatan Karanganyar danKecamatan Matesih Timur laut Kecamatan Matesih Timur Kecamatan Jatiyos...
ماركو سيلفا (بالبرتغالية: Marco Silva) معلومات شخصية الميلاد 12 يوليو 1977 (العمر 46 سنة)[1]لشبونة الطول 1.80 م (5 قدم 11 بوصة)[2][2] مركز اللعب مدافع الجنسية البرتغال معلومات النادي النادي الحالي فولهام (مدرب) مسيرة الشباب سنوات فريق 1992–1995 C.D. Cova da Piedade ...
Pour les articles homonymes, voir Orliac. Dominique Orliac Dominique Orliac en 2009. Fonctions Députée française 20 juin 2007 – 20 juin 2017 (10 ans) Élection 17 juin 2007 Réélection 17 juin 2012 Circonscription 1re du Lot Législature XIIIe et XIVe (Cinquième République) Groupe politique SRC (2007-2012)RRDP (2012-2017) Prédécesseur Michel Roumégoux Successeur Aurélien Pradié Conseillère générale du Lot 1er octobre 2002 – 27 mars 2011(8 ans, 5 mois et 26...
Highway in California State Route 38SR 38 highlighted in redRoute informationMaintained by CaltransLength59 mi[1] (95 km)Touristroutes Rim of the World Scenic BywayMajor junctionsWest end I-10 in RedlandsMajor intersections SR 18 near Big BearEast end SR 18 near Big Bear City LocationCountryUnited StatesStateCaliforniaCountiesSan Bernardino Highway system State highways in California Interstate US State Scenic History Pre‑1964 Unconstructed Del...
2009 film by John Hamburg I Love You, ManTheatrical release posterDirected byJohn HamburgScreenplay by John Hamburg Larry Levin Story byLarry LevinStarring Paul Rudd Jason Segel Rashida Jones Andy Samberg J. K. Simmons Jane Curtin Jon Favreau Jaime Pressly CinematographyLawrence SherEdited byWilliam KerrMusic byTheodore ShapiroProductioncompanies DreamWorks Pictures De Line Pictures Bernard Gayle Productions The Montecito Picture Company Distributed byParamount PicturesRelease date March ...
Biografi ini tidak memiliki sumber tepercaya sehingga isinya tidak dapat dipastikan. Bantu memperbaiki artikel ini dengan menambahkan sumber tepercaya. Materi kontroversial atau trivial yang sumbernya tidak memadai atau tidak bisa dipercaya harus segera dihapus.Cari sumber: Junichirō Koizumi – berita · surat kabar · buku · cendekiawan · JSTOR (Pelajari cara dan kapan saatnya untuk menghapus pesan templat ini) Junichiro KoizumiKoizumi pada Maret 2010 P...
Not to be confused with Astraeaceae, a family of fungi. Large family of flowering plants AsteraceaeTemporal range: 76–0 Ma PreꞒ Ꞓ O S D C P T J K Pg N Campanian[1]–recent Twelve species of Asteraceae from the subfamilies Asteroideae, Carduoideae, and Cichorioideae Scientific classification Kingdom: Plantae Clade: Tracheophytes Clade: Angiosperms Clade: Eudicots Clade: Asterids Order: Asterales Family: AsteraceaeBercht. & J.Presl[2] Type genus AsterL. Subfamili...
Artistic representation of an unknown, possibly mythical creature in Pictish stone monuments This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Pictish Beast – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (April 2015) (Learn how and when to remove this message) Maiden Stone, detail of eastern face. Line drawing ...
« CO2 » redirige ici. Pour les autres significations, voir CO2 (homonymie). « E290 » redirige ici. Pour les autres significations, voir E290 (homonymie). Dioxyde de carbone Structure du dioxyde de carbone. Identification Nom UICPA Dioxyde de carbone Synonymes Gaz carbonique, anhydride carbonique No CAS 124-38-9 No ECHA 100.004.271 No CE 204-696-9 Code ATC V03AN02 PubChem 280 ChEBI 16526 No E E290 SMILES C(=O)=O PubChem, vue 3D InChI InChI : vue 3D InChI=1S/CO...
Johnny Blue Chanson de Lena Valaitis au Concours Eurovision de la chanson 1981 Sortie 1981 Durée 3:00 Langue Allemand Genre Pop Auteur Bernd Meinunger Compositeur Ralph Siegel Producteur Ralph Siegel Label Ariola Chansons représentant l'Allemagne au Concours Eurovision de la chanson Theater(1980) Ein bißchen Frieden(1982)modifier Johnny Blue est la chanson représentant l'Allemagne au Concours Eurovision de la chanson 1981. Elle est interprétée par la chanteuse Lena Valaitis. Histo...
Cet article est une ébauche concernant le sport. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations du projet sport. Pour les articles homonymes, voir Psychologie (homonymie). Simon Vroemen, lors du Championnat des Pays-Bas du 3000m steeple La psychologie du sport a pour objet l'étude des aptitudes mentales et psychologiques qui déterminent la performance sportive ou physique, selon les différents contextes (compétition ou coopération, ...
Women's 100 metre backstrokeat the Games of the XXVII OlympiadVenueSydney International Aquatic CentreDateSeptember 17, 2000 (heats &semifinals)September 18, 2000 (final)Competitors47 from 40 nationsWinning time1:00.21 ORMedalists Diana Mocanu Romania Mai Nakamura Japan Nina Zhivanevskaya Spain← 19962004 → Swimming at the2000 Summer OlympicsFreestyle50 mmenwomen100 mmenwomen200 mmenwomen400 mmenwomen800 mwomen1500 mmenBackstroke100 mmenwo...
Henan-style noodle soup This article may be a rough translation from Chinese. It may have been generated, in whole or in part, by a computer or by a translator without dual proficiency. Please help to enhance the translation. The original article is under 中文 in the languages list. See this article's entry on Pages needing translation into English for discussion. (April 2020) This article's tone or style may not reflect the encyclopedic tone used on Wikipedia. See Wikipedia's guide to writ...
Road running competition New York Mini 10KThe race finishes near Sheep Meadow in Central ParkDateEarly JuneLocationNew York City, New York, United StatesEvent typeRoadDistance10 kilometresEstablished1972Official site[1] The Mastercard New York Mini 10K is an annual 10-kilometer road running competition for women that takes place in Central Park, New York City, in the United States. The race has been organised by New York Road Runners since 1972. The competition has both an elite-level race an...
Troisième cycle de Pokémon Données clés Série Pokémon Pays d'origine Japon Chaîne d'origine TV Tokyo Diff. originale 28 septembre 2006 – 9 septembre 2010 Nb. de saisons 4 (10 à 13) Nb. d'épisodes 191 Chronologie Cycle 2 Cycle 4 modifier Pour des articles plus généraux, voir Pokémon, la série et Liste des épisodes de Pokémon. Le troisième cycle de la série télévisée Pokémon, officiellement nommé Pokémon : Diamant et Perle en Occident, regroupe...
Lynching of Will ThrasherPart of Jim Crow EraNews coverage of the Lynching of Will ThrasherDateFebruary 2, 1922LocationCrystal Springs, Copiah County, MississippiParticipantsA white mob of 250 men Will ThrasherDeaths1 Will Thrasher was lynched by a large mob of white men on February 2, 1922, for an alleged assault on a white school teacher.[1] Alleged assault Miss Myrtle Bailey was a white school teacher at the Fairplay school in Crystal Springs, Mississippi. Around noon on February 1...
Ikatan Pemuda KaryaLogo IPKTanggal pendirian28 Agustus 1969; 54 tahun lalu (1969-08-28)PendiriSahara Oloan PanggabeanLokasiMedan, Sumatera Utara, IndonesiaMedanJumlah anggota (2024) 3.000Ketua UmumBudi PanggabeanAfiliasiPartai Golkar Ikatan Pemuda Karya (disingkat IPK) adalah sebuah organisasi paramiliter Indonesia yang didirikan oleh Olo Panggabean pada 28 Agustus 1969 di Medan, Sumatera Utara. Diperhitungkan setelah keluar dari organisasi Pemuda Pancasila, saat itu di bawah naungan Eff...
هذه المقالة يتيمة إذ تصل إليها مقالات أخرى قليلة جدًا. فضلًا، ساعد بإضافة وصلة إليها في مقالات متعلقة بها. (أغسطس 2021) لمعانٍ أخرى، طالع أحمد أمين (توضيح). أحمد أمين معلومات شخصية مركز اللعب ظهير أيمن الجنسية البحرين معلومات النادي النادي الحالي النجمة المسيرة الاح�...
Marine mammal, sole living member of the family Dugongidae Not to be confused with Dougong or Dewgong. DugongTemporal range: Miocene–recent[1] A dugong photographed underwater Conservation status Vulnerable (IUCN 3.1)[2] CITES Appendix I (CITES)[3] Scientific classification Domain: Eukaryota Kingdom: Animalia Phylum: Chordata Class: Mammalia Order: Sirenia Family: Dugongidae Subfamily: Dugonginae Genus: DugongLacépède, 1799[4] Species: D. du...