Le musicologueManuel Cornejo date la composition plus tardivement en 1901-1902, ayant trouvé les dates de deux premières auditions avec danses de La Parade, Maurice Ravel usant les deux fois du pseudonyme Jack Dream ou Jacques Dream[3],[4],[5],[6]. La création a eu lieu le au Palais des beaux-arts de Monte-Carlo (détruit en 1930), par les danseuses Antonine Meunier, Suzanne Mante et Virginie Hugon[4],[5],[6].
Marcel Marnat note que « ces musiques de salon arborent un titre dont le sens sera révélé dix-neuf ans plus tard par Cocteau », pour Parade d'Erik Satie : « les saltimbanques offrent ce menu fretin mais le vrai travail est ailleurs. Il arrive que l'on prenne la parade pour le spectacle. Ce ne sera pas le cas pour Ravel[9] ».
Christian Goubault juge que les dix-sept pages autographes de ce « premier essai de « divertissement chorégraphique » » sont « assez faibles »[10].
La musicologue Bénédicte Palaux Simonnet relève que le compositeur « s'y amuse, offrant aux entrechats des petites danseuses, traits de fusée, notes perlées, accords graves, rythme enlevé, installant mezza-voce les échos d'airs à la mode : depuis As-tu vu la casquette, la casquette (du Père Bugeaud) à Do, do, l'enfant do. Illustrant les multiples sens du mot parade[2] ».
En 1994, alors que la partition était encore inédite, François-Joël Thiollier a été le premier
à avoir enregistré La Parade dans son intégrale de l'œuvre pour piano seul de Ravel pour le label Naxos.
Par la suite, La Parade a été enregistrée en 2003 par Alexandre Tharaud dans son intégrale de l'œuvre pour piano seul de Ravel pour le label Harmonia Mundi[11] puis en 2008 par François Dumont dans son intégrale de l'œuvre pour piano seul de Ravel pour le label Piano Classics.