Les Trois poésies de la lyrique japonaise sont trois pièces pour voix aiguë et piano ou petit ensemble instrumental, composées par Igor Stravinsky en décembre 1912 et janvier 1913, pendant la composition du Sacre du printemps. Leur durée totale est de trois à quatre minutes. Les textes sont des traductions en russe de waka japonais par A. Brandt. Il existe également une version en français, traduite par Maurice Delage.
Les trois pièces portent le nom du poète ayant écrit le texte :
Le , Stravinsky se rend à Berlin pour une audition du Pierrot lunaire d'Arnold Schönberg, créé le 16 octobre. À ce moment, il a déjà une ou deux de ses Trois Poésies de la lyrique japonaise de composées dans la version avec piano, dans le même cahier d'esquisses que Le Sacre du printemps, qu'il compose à ce moment[1]. On ne peut donc pas dire avec certitude que l'audition de Pierrot lunaire ait réellement influencée l'écriture de ses pièces. Cependant l'instrumentation du cycle de Stravinsky est très proche de celle du l'œuvre de Schönberg : deux flûtes, deux clarinettes, piano et quatuor à cordes pour Stravinsky ; flûte, clarinette, piano, violon, violoncelle pour Schönberg. Il est intéressant de savoir également que les Trois poèmes de Mallarmé de Maurice Ravel, datant de la même période, sont instrumentés de la même façon sans que celui n'ait alors entendu le Pierrot lunaire.
↑Boucourechliev date Akahito du 19 octobre, Mazatsumi du 18 décembre et Tsaraïuki du 22 janvier, chacune ayant leur instrumentation après l'audition du 8 décembre. Cependant, Craft date l'instrumentation d'Akahito de la mi-octobre et celle de Mazatsumi avant la fin novembre, précisant que leur versions avec piano étaient achevées en août.