En 2019, il devient le groupement de recrutement et de sélection Sud-Est - 99e régiment d'infanterie (GRS SE - 99e RI)[1].
Création et différentes dénominations
Le 99e régiment d’infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e, d’être l’héritier des traditions de deux régiments : le 99e, et le 24e d'infanterie légère.
21 - : mouvement de repli par Saint-Blaise et Saulxures le en direction de Saales. Poursuite du repli, la frontière est à nouveau franchi, les Allemands entrent en France et occupe Saint-Dié le . Engagé à partir du dans la bataille de la Mortagne.
- : le régiment est replié au-delà de la Meurthe et s'arrête à La Bolle. La position est échangée jusqu'au .
12 - : repli allemand, le régiment progresse en direction de Saint-Jean-d'Ormont. À partir du , retrait de la ligne de front, concentration et transport par VF à partir du dans la Somme.
- : engagé dans la bataille de Verdun, dans le secteur de la ferme de Thiaumont sur les pentes du ravin de la Dame ou ravin de la Mort. Attaques allemandes repoussées les et .
- : retrait du front, repos et reconstitution dans la région de Bar-le-Duc.
- : occupation d'un secteur dans la Woëvre vers Moulainville. Le régiment est transféré dans le secteur de La Lauffée et défend l'entrée du Tunnel de Tavannes devant une attaque allemande le 1er août. À partir du mois de septembre, le régiment occupe un secteur vers Eix.
- : retrait du front, repos et instruction dans la région de Mauvages, puis dans le camp de Gondrecourt.
1917
- : transport par VF dans la Somme, occupation et organisation d'un secteur vers Marquivillers. À partir du , poursuite des troupes allemandes lors de leur repli stratégique (opération Alberich) en direction de Saint-Quentin contact avec les troupes allemandes à Happencourt, combats violents et prises des villages de Seraucourt-le-Grand, Fontaine-lès-Clercs, Castres et Contescourt. À partir du , occupation et organisation des positions conquises.
2 - : retrait du front, repos dans la région de Guiscard, travaux dans les environs d'Artemps.
- : mouvement vers le front, occupation d'un secteur du front vers Cerny-en-Laonnois, puis à partir du vers Contescourt et à La Bovelle.
violents combats le 20 - , attaques allemandes repoussées au prix de pertes importantes.
juin : occupation d'un secteur vers Cerny-en-Laonnois.
- : retrait du front, repos dans la région de Lassigny.
- : mouvement vers le front, occupation d'un secteur le long de l'Oise face à La Fère.
13 - : retrait du front, repos.
- : mouvement vers Chavigny, préparatifs d'offensive. En ligne à partir du , vers Laffaux. Du 23 au , engagé dans la bataille de la Malmaison dans les environs d'Allemant, puis progression jusqu'aux berges de l'Ailette.
- : retrait du front. Remise de la fourragère au drapeau à Soissons le , à la suite de la seconde citation du régiment. Repos dans la région de Saint-Pierre-Aigle.
- : transport en Haute Alsace, occupation d'un secteur du front vers Fulleren, secteur calme ponctué de tir de projector provoquant des pertes sensibles.
10 - : transport par VF dans les Flandres, engagée dans la bataille de la Lys, occupation d'un secteur sur les pentes du mont Kemmel où le régiment est en première ligne.
24 - : le régiment est en seconde ligne et subit l'attaque du avec une préparation d'artillerie plus violente qu'à Verdun et combiné avec de nombreux obus aux gaz. Repli devant la pression allemande et défense sur La Clytte et le mont Aigu.
- : retrait du front, transport par VF dans la région de Châlons-en-Champagne, La Cheppe, repos et reconstitution avec des hommes issus de régiments dissous.
- : mouvement dans la montagne de Reims, dans la bataille de l'Aisne dans le secteur de Clairdet et de la cote 240. Le 3e bataillon du régiment repousse plusieurs attaques allemandes.
- : retrait du front, repos puis occupation d'un secteur du front en Lorraine vers Emberménil.
- : mouvement vers le front de Champagne, engagé dans la bataille de Champagne et d'Argonne. Placé en réserve de corps d'armée ; le le régiment attaque Sainte-Marie-à-Py frontalement puis par contournement avec de lourdes pertes. Du 2 au , retrait du front et repos en seconde ligne. Du 5 au , le régiment monte en ligne pour suivre le retrait allemand, progression en direction du village de Selles.
7 - : retrait du front, repos.
- : engagé dans la bataille de la Serre dans le secteur de Gomont, progression et prise d'une partie de la Hunding stellung.
3 - : retrait du front, repos dans la région d'Épernay.
Entre-deux guerres
Après la guerre le régiment rejoint ses casernes de Lyon et Sathonay-Camp[7],[8].
99e régiment d'infanterie alpine
Entre-deux guerres
En 1927, le 99e RI devient le 99e régiment d'infanterie alpine (RIA) et comprend 3 Section d'Eclaireurs Skieurs(SES) et 3 pelotons d'élite de scout-ski.[7][9].
À la mobilisation, les réservistes du centre mobilisateur 142 rejoignent le régiment en Savoie[11]. Durant la campagne de France, le régiment n'est guère engagé en Alsace, dans l'Aisne et dans les Alpes[12].
Il se trouve en Alsace du Nord de à début [13], puis au repos dans la région de Poligny (Jura)[14], avant d'être envoyé sur le Chemin des Dames à partir du , vingt-trois ans après ses anciens[15].
Le , les résistants de l'Ain, du Haut-Jura, de la Loire et du Rhône, composés de la 5e demi-brigade FFI avec des militaires issus du 99e RIA, dont les départements sont libérés, rejoignent une nouvelle unité, la 1re division d'infanterie alpine FFI créée après la libération de Lyon et affectée au front des Alpes est rattachée [19] à la 27e division d'infanterie alpine[20]).
D'autres volontaires rejoignent l'unité qui est finalement formée du 1er bataillon AS de l'Ain, du 4e bataillon FTP de l'Ain, du 1er bataillon AS de la Loire, du 2e bataillon AS de l'Ain (renforcé de la « compagnie Narval ») et du 2e bataillon FTP du Rhône (renforcé par le 4e bataillon FTP de la Loire)[20]. Cette demi-brigade est renommée 99e RIA le [21]. C'est pourquoi l'inscription « Résistance Ain-Jura » est inscrite sur le drapeau du régiment[22]. Le régiment est engagé dans les Alpes, à Briançon, Les Thures, Les Gondrans, Montgenèvre, Ubayette, fort de Roche-la-Croix... et participe à la reconquête du col de Larche (22-)[23].
Le régiment est dissous le 31 octobre 1945 à Montélimar.
De 1945 à nos jours
De 1945 à 1968, son existence est pleine d’incertitudes : tantôt régiment, tantôt bataillon.
Le 1er janvier 1946, le 99e RIA est reconstitué à Lyon et il donne naissance, cette même année aux[9] :
99e bataillon d'infanterie alpine
• 108e demi-brigade d'infanterie alpine
il fournit en l’essentiel des effectifs du 25e BCP, nouvellement créé pour la campagne de Tunisie.
En , il met sur pied un bataillon de marche, le 99e bataillon de marche d'infanterie alpine 99e BMIA, qui part aussitôt en Algérie.
En août et , ce dernier effectue un court séjour au Maroc. Le 1er octobre, il prend l'appellation 15e BCA. Cette dernière date marque la fin de la présence du no 99 en Afrique du Nord. Dès lors, le « neuf-neuf » de métropole voit son activité réduite à l’instruction des recrues pour l'Algérie et au soutien de la VIIIe région militaire.
99e régiment d'infanterie
De 1945 à nos jours
Le , il change une dernière fois de nom pour redevenir le 99e régiment d’infanterie (99e RI). Il perd son rattachement aux troupes de montagne.
En 1992-93, et en 93-94 constitue son dernier théâtre d’opérations. La Bosnie, .
Le régiment est dissous fin mai 1997, à Sathonay-Camp dans le Rhône, dans le cadre de la réduction du format de l’armée de terre et de la professionnalisation de l'armée de terre. Le , le 99e RI, appelé « neufneuf », ou encore « régiment de Lyon », disparaissait de l’ordre de bataille d’armée de terre, après 240 années d’existence. De la royauté à la cinquième république, du Royal-Deux-Ponts au 99e RI, il avait combattu en Europe, aux États-Unis, en Afrique du Nord, au Mexique, participé aux deux guerres mondiales et assuré des missions de sécurité au Liban et en Nouvelle-Calédonie. Basé à Lyon pendant une longue période, il a inclus dans sa Musique militaire un gros pourcentage de bons musiciens issus des Ecoles et Conservatoires régionaux, dans la coutume des musiques de la Flotte, de la Garde Républicaine, ou de l'Air. Il a envoyé sa "Musique du 99"" lors de nombreux évènements culturels ou sportifs quand on lui a demandé sa présence sonore, tout comme pour les prises d'armes anniversaires annuelles, avec les Officiels et Anciens combattants.
Au cours de l'été 2019, le groupement de recrutement et de sélection Sud-Est (GRS SE) prend l'appellation de groupement de recrutement et de sélection Sud-Est - 99e régiment d'infanterie[1].
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[25] :
La fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Devise
Ne Pas Subir
2e Compagnie de Recherche et d'Intervention : "Pour ne bien voir, il n'y a que l'œil du maître"
Devise du capitaine Philippe EPAUD, commandant la 2Cie CRI de 1993 à 1995.Le fanion de cette compagnie, récupéré lors de la campagne de France par un officier allemand sur le corps de son gardien sous-officier mort pour la France, a été remis au régiment par les descendants de la famille en 1977. Ce geste de grande noblesse prouve qu'au-delà des combats, les symboles d'appartenance à la famille des combattants demeurent.
Refrain
Au vieux 99, au vieux 99, tire au cul tu seras bien vu, tire au flanc tu seras content.
Notes et références
Notes
↑ Louis Amable de Prez est nommé major au corps le 4 avril 1780 et lieutenant-colonel le 15 avril 1784.