Le surnom de « Turcos » a été donné aux Tirailleurs algériens lors de la guerre de Crimée par les Russes qui les avaient pris pour des Turcs. Parfois, il est utilisé en reprenant le terme espagnol, à propos d'Amérique latine (de Cuba à l'Argentine) pour désigner les descendants des immigrés de l'ex-empire ottoman, Syriens et Libanais.
Le terme Turcos est surtout employé à la fin du XIXe siècle, notamment pendant la guerre de 1870-1871. Des Turcos sont ainsi les héros de la commune de Chanteau (Loiret) ou d'un des Contes du lundi d'Alphonse Daudet, « le Turco de la commune ».
Les traductions successives du mot, désormais français, de « turco » amènent à des contre-sens. Ainsi, le roman La Ciociara d'Alberto Moravia (dont Vittorio De Sica tire le film le film homonyme en 1961, avec Sophia Loren et Jean-Paul Belmondo) évoque les crimes perpétrés en Italie, dans la région d'Esperia, par l'armée française et notamment par certains de ses goumiers marocains assimilés aux Turcos. La traduction en français en 1958 par Claude Poncet parle de « Turcs » (pages 293 & 297 de l'édition J'ai Lu, 1984, 350 p.) faisant un lien, non voulu par l'auteur, entre les anciennes et les nouvelles catégories de sujets de ressentiment.
Histoire
Dès les débuts de la conquête de l'Algérie, en 1830, les soldats français s'entourent de troupes indigènes car ces dernières connaissent bien le pays, la culture locale, l'adversaire et s'adaptent généralement mieux au climat local que les Européens.
Ces troupes indigènes sont tout d'abord appelées zouaves par les Français du nom d'une confédération tribale qui servit les turcs d'Algérie, entrée au service de la France peu après la prise d'Alger. Le recrutement des tirailleurs algériens est rapidement (octobre 1830) ouvert aux colons européens d'Algérie.
Trois bataillons de Tirailleurs Indigènes sont créés par l'ordonnance du pour accueillir les indigènes au moment où les Zouaves deviennent un corps à recrutement exclusivement français.
Les premiers bataillons de tirailleurs algériens apparaissent ainsi en 1842 et servent de force de souveraineté dans les territoires conquis. Ces unités de tirailleurs, recrutés parmi les indigènes, se différencient des unités de zouaves, à recrutement européen. Au début les bataillons sont indépendants et participent à la plupart des opérations de conquête et de pacification en Algérie notamment à Constantine et Laghouat. En 1854, un régiment provisoire est organisé pour la guerre de Crimée puis en 1856, trois régiments à trois bataillons de six compagnies sont créés, un dans chaque département d'Algérie, et comportent chacun 106 officiers et 4 059 hommes. En 1884, un 4e régiment est formé en Tunisie. Au départ, les tirailleurs tunisiens sont intégrés aux tirailleurs algériens et portent des numéros d'unités multiple de quatre. C'est seulement en 1921 que le terme de Tunisien sera adopté pour désigner ces derniers. En 1914, cinq nouveaux régiments, les 5e, 6e, 7e, 8e et 9e, sont créés.
À partir de 1854, les tirailleurs vont servir hors d'Afrique du Nord et stationneront régulièrement en France entre 1918 et 1960. Le commandement français montrera une grande confiance dans ces troupes et leur implication au service de la France ainsi que leur « exotisme » les rendront souvent très populaires auprès des populations locales.
Les régiments de tirailleurs (RTA) deviennent en 1958 « régiments de tirailleurs » (RT), le « A » disparaissant. En 1964, les tirailleurs sont dissous, et à leur place on forme des bataillons de chasseurs ou des régiments d'infanterie.
Les différentes appellations des régiments de tirailleurs algériens et tunisiens
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent du site les-tirailleurs.fr[4].
1856-1913 : Régiments de tirailleurs algériens (RTA)
1913-1921 : Régiments de tirailleurs indigènes (RTI). Appellation officielle mais peu utilisée. Durant la guerre 1914-1918 des régiments de marche de tirailleurs (RMT) sont formés à partir des différents régiments organiques.
1921-1924 : appellation par recrutement d’origine : Régiments de tirailleurs algériens (RTA) et Régiments de tirailleurs tunisiens (RTT)
au : Régiments de tirailleurs nord-africains (RTNA)
1926-1958 : retour à l'appellation par recrutement d’origine : RTA et RTT
1958-1964 : Régiment de tirailleurs (RT)
La numérotation des régiments est commune aux tirailleurs algériens et tunisiens.
Uniforme, nouba et mascotte du régiment
L'uniforme des tirailleurs dit « à l'orientale » remonte à la création des premiers régiments vers 1840. Cet uniforme, quasiment identique à celui des zouaves et des spahis, hormis dans le choix des couleurs comprend :
une veste de couleur bleue avec des parements jaunes, portée sur une « sédria » (gilet sans manches)
une ceinture de laine rouge
le séroual, un pantalon bleu ou blanc, ample avec de nombreux plis
En plus de leur uniforme particulier, les tirailleurs possèdent également une musique originale, la nouba, caractérisée par son chapeau chinois, et une mascotte (généralement un ovin, bélier, mouflon ou bouc) qui marche en tête lors des défilés.
Composition d'un régiment de tirailleurs
Première Guerre mondiale
En 1914, un régiment d'infanterie possède trois bataillons et compte environ 3 400 hommes. Un bataillon d'infanterie comprend quatre compagnies et compte 1 100 hommes et deux mitrailleuses. Une compagnie d'infanterie compte 4 sections de 60 hommes.
À la mobilisation, les neuf régiments de tirailleurs algériens et tunisiens représentent quarante bataillons dont dix-neuf se trouvent au Maroc. 32 bataillons sont envoyés en France en août et , six demeurent au Maroc et deux en Algérie. Au cours de la guerre l'effectif s'accroît encore avec la formation de régiments de marche (RMT) et de régiments mixtes de Zouaves et de Tirailleurs (RMZT). Deux réorganisations se produisent, l'une en et l'autre en . Elles se traduisent par l'apparition de neuf régiments de marche, numérotés de 1 à 9 qui comprendront au cours des trois années de guerre suivantes quelque 63 bataillons auxquels s'ajouteront 12 supplémentaires dans les derniers mois de la guerre. Le jour de l'armistice, 48 bataillons de 700 hommes environ sont présents.
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, un régiment de tirailleurs est commandé par un colonel assisté d'un lieutenant-colonel. Il comprend[5] :
un état-major
trois unités régimentaires :
une compagnie hors-rang (CHG)
une compagnie antichar (CAC)
une compagnie de canons d'infanterie (CCI) qui dispose de six obusiers de 105
trois bataillons qui comprennent chacun
une compagnie de commandement
trois compagnies à trois sections de fusiliers-voltigeurs et une section de mitrailleuses et d'engin
une compagnie d'accompagnement à deux sections de mitrailleuses lourdes, une section de mortiers de 81 et une section de canons antichars
Un régiment comporte un peu plus de 3 000 hommes (dont 500 officiers et sous-officiers) et 200 véhicules. La proportion de Maghrébins atteint 70 % pour le régiment, 75 % pour le bataillon et 80 % pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs.
En 1854 un régiment provisoire à deux bataillons de neuf compagnies est formé. C'est lors du siège de Sébastopol que les tirailleurs gagnent leur surnom de Turcos. Au cours de la campagne, le régiment s'illustre à de nombreuses reprises. Il est cité une première fois le à l'ordre de l'armée d'Orient : « dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies [de tirailleurs] se sont jetées sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en déroute et refoulée dans la place »[6]. Le , les alliés s'emparent du Mamelon-Vert, un ouvrage fortifié qui couvre Malakoff à l'est. Au cours de cet assaut, le régiment de Tirailleurs algériens perd 28 officiers et 398 hommes tués ou blessés et est cité une nouvelle fois dans l'ordre général du commandant en chef de l'armée d'Orient « pour la part active qu'il a prise à l'enlèvement de vive force des redoutes russes en avant de Sébastopol »[7]. Le , le général Mac Mahon attaque le fort de Malakoff, clé de la défense russe. Le lendemain, les Russes abandonnent la position après y avoir mis le feu. La tour Malakoff tombe aux mains des Français et des Anglais. Par cette victoire, Mac Mahon passe à la postérité. C'est à ce moment qu'il prononce son fameux « J'y suis ! J'y reste ». Ces combats coutent à nouveau aux tirailleurs 14 officiers et 250 hommes. Lors de cette bataille, le sergent Mohamed Ould el Hadj Kadour, qui perd ses deux bras, devient le premier tirailleur à être décoré de la Légion d'honneur[8].
Sur 2 800 tirailleurs envoyés en Crimée, plus de 900 sont tués ou blessés.
Comme pour la campagne de Crimée, l'armée d'Afrique fut appelée à fournir un contingent pour la campagne d'Italie.
Un décret du 26 mars créa un régiment provisoire de tirailleurs algériens destiné à servir en Italie. Il eut 3 bataillons à 6 compagnies qui fut formé avec des éléments tirés des 3 régiments, qui fournirent chacun la valeur d'un bataillon, environ 1 100 soldats. Ces régiments furent ensuite recomplétés, mais eurent leurs compagnies réduites de 45 hommes. Le commandement en est donné au colonel Laure[9], du 2e régiment de Tirailleurs algériens[10]. Ce régiment s'illustre particulièrement lors des batailles de Magenta et Solférino. Henri Dunant écrira : « À l'attaque du mont Fontana les tirailleurs algériens sont décimés, leurs colonels Laure et Herment sont tués, leurs officiers succombent en grand nombre, ce qui redouble leur fureur : ils s'excitent à venger leur mort et se précipitent, avec la rage de l'Africain, sur leurs ennemis qu'ils massacrent avec frénésie sans trêve ni relâche et comme des tigres altérés de sang »[11]. Dans l'historique du 3e Tirailleurs, on peut lire : « Dans cette rude journée, ou la bravoure fit autant plus que la science militaire, les tirailleurs provoquèrent l'admiration de toute l'armée en se montrant non seulement l'incomparable troupe de choc qu'ils avaient toujours été, mais encore d'opiniâtres défenseurs du terrain conquis, d'infatigables combattants toujours prêts à recommencer la lutte, en un mot, faisant preuve des plus précieuses qualités qui distinguent une troupe d'élite, aussi bien dans la défense que dans l'attaque »[12].
En deux mois, le régiment a eu 44 officiers et 587 hommes tués ou blessés[13].
Au Mexique, de 1862 à 1867, un bataillon à six compagnies est créé. À l'initiative du général Bazaine, sur les six compagnies fournies à raison de deux par chacun des trois régiments de RTA, deux furent montées, à cheval. Ainsi, les tirailleurs algériens, parmi les premiers, eurent leurs cavaliers[14].
Les tirailleurs s'illustrent à nouveau, notamment lors de la bataille de San Lorenzo le , où les tirailleurs prennent deux drapeaux ennemis[15],[16].
Maurice Loir décrit ainsi les faits d'armes des turcos : « Entraînés par la compagnie du capitaine Estelle, les turcos abordèrent vigoureusement le village à la baïonnette et contribuèrent, dans la plus large mesure, à la déroute des six ou sept mille hommes que Comonfort avait placés à San Lorenzo. Cette brillante affaire fut une vraie bataille, puisque les Mexicains y perdirent, en une heure et demie, 800 hommes tués ou blessés, qu'il ne leur restait ni canons ni munitions et que nous leur avions fait 1 200 prisonniers, pris 3 drapeaux, 11 fanions, 500 mulets et tout un convoi. Pour leur part, les braves turcos avaient merveilleusement donné; les tirailleurs Ahmed Ben Ayoub et Khemil Ben Ali s'étaient emparés de deux drapeaux. En raison de ces actions d'éclat, la croix de la Légion d'Honneur fut suspendue au fanion de cette troupe dans une revue passée par le général Douay à Guadalajara au mois d'. Lors de la rentrée du corps expéditionnaire et de la dissolution du bataillon de marche algérien, elle orna naturellement le drapeau du 3e régiment de tirailleurs, auquel appartenaient Ahmed Ben Ayoub et Khemil ben Ali, auteurs du beau fait d'armes qui avait motivé cette distinction. »[17].
À la suite de leurs exploits militaires, un bataillon sera désigné pour monter la garde au palais des Tuileries à Paris[8].
Durant la guerre de 1870-71, les trois régiments de tirailleurs (environ 9 000 hommes) sont envoyés en France où ils combattent lors des batailles de Wissembourg et Frœschwiller-Wœrth. Lors du combat de Wissembourg, le 1er Tirailleurs lutte toute une journée, avec un bataillon du 74e de ligne, contre plus de 15 bataillons bavarois et prussiens. 2 800 soldats français sont opposés à plus de 11 000 ennemis[18]. Les régiments sont décimés et après Frœschwiller, le 2e Tirailleurs ne comptent plus que 450 hommes valides sur 3 000[8]. Après la défaite de Sedan du , un régiment de tirailleurs combat dans l'Armée de la Loire puis avec le général Bourbaki en Franche-Comté en janvier 1871. Leurs pertes sont estimées à 5 000 tués[19].
La Marche des Tirailleurs ou Chant des Turcos relate l'exploit du 2e Régiment de Tirailleurs Algériens à Frœschwiller le . Les tirailleurs chargèrent les canons prussiens au prix de 90 % de pertes.
En 1870-1871 certains de ces tirailleurs algériens ou Turcos furent tués par les Versaillais comme Kaddour, 'le turco de la commune » d'Alphonse Daudet (Contes du lundi), d'autres en participant à la répression française de la révolte kabyle. Le plus grand nombre fut tué par les Prussiens, comme le Turco de Chanteau, héros en l'honneur duquel deux monuments existent dans cette commune du Loiret[20]. À quelques kilomètres, des dizaines de tirailleurs algériens, héros de la Seconde Guerre mondiale, sont inhumés à Fleury-les-Aubrais.
Environ 270 000 Maghrébins sont mobilisés en 1914-18 et 190 000 vont être envoyés en Europe[21].
Si ces effectifs sont peu importants par rapport au total des effectifs engagés, leur rôle ne saurait être sous-estimé. Les troupes de l'Armée d'Afrique en particulier, européennes comme indigènes, ont participé aux combats sur le front de France[22]. Leur apport a notamment été très important dans les semaines décisives de septembre 1914 lors de la bataille de la Marne[23]. Ainsi, à propos des faits d'armes de la Division marocaine, composée pour moitié de tirailleurs algériens et tunisiens[24], lors de cette bataille, le maréchal Foch aurait dit : « La fortune a voulu que la division marocaine fût là ! »[25]. Il cite la division à l'ordre de l'Armée le [26]. Quant à Adolphe Messimy, il écrit plus tard dans ses mémoires à propos des divisions d'outre-mer[27] ayant participé à cette victoire de la Marne : « Je laisse à ceux qui me liront le soin de réfléchir à ce qu'auraient été les événements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu à leur disposition ces troupes d'élite, pleine d'élan et fraîches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succès qui décidèrent du sort de la bataille décisive... et de la France »[28].
Si des cas de paniques sont signalés dans les bataillons lors des premières semaines de combats, comme dans les unités métropolitaines et de Zouaves, par la suite, les régiments de tirailleurs sont considérés fiables, et après Charleroi et la Marne, ils s'illustrent, comme les Zouaves, dans des batailles, en Champagne, à Verdun, dans la Somme et dans les offensives victorieuses finales[29].
À propos des tirailleurs algériens, le baron des Lyons de Feuchin écrit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes : « Le rôle joué pendant la grande guerre par les indigènes algériens a été grand, leur sang s'est mêlé au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquérant des droits légitimes par des sacrifices communs... »[30].
Les tirailleurs sont aussi engagés en mer Noire, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile russe contre les Bolcheviques. Ils stationnent à Odessa et à Sébastopol.
Selon Gilbert Meynier, 155 221 algériens et tunisiens ont combattu au front et le nombre de tués s'élèvent à 35 900 soit un taux de pertes de 23 %[31].
Parcours des régiments de tirailleurs
Parcours des seize régiments de marche de tirailleurs (numérotation définitive au ) en activité au , durant la guerre 1914-18. Deux régiments (les 14e et 17e) sont créés en octobre 1918 et n'ont pas combattu. Trois autres (les 12e, 15e et 21e) sont créés en novembre après l'armistice.
Quatre régiments mixtes de zouaves et tirailleurs, c'est-à-dire notamment composés d'européens, sont créés lors de la Première Guerre mondiale avec deux bataillons de tirailleurs algériens et un bataillon de zouaves. Ils perdent leur bataillon de zouaves entre avril et juillet 1918 et deviennent alors entièrement composés de tirailleurs. Les 2e et 3e mixtes sont transformés respectivement en 13e RMT et 6e RMT alors que les 1er et 4e mixtes conservent leur nom de mixte jusqu'en 1920.
Tous les régiments sont appelés régiments de marche de tirailleurs (RMT) qu'ils soient composés de tirailleurs en provenance d'Algérie ou de Tunisie (comme le 4e RMT). Le jour de l'armistice, on compte donc seize régiments de marche de tirailleurs (RMT) (dont deux ont conservé l'appellation mixte sans l'être) représentant quarante-huit bataillons.
Parcours des régiments de tirailleurs
Dans la liste ci-dessous, l'appellation correspondant aux régiments organiques est utilisée par souci de simplification (i.e 1er régiment de tirailleurs algériens (RTA) au lieu de 1er régiment de marche de tirailleurs (RMT) durant le conflit).
1914 : Vers Charleroi: Oret, Mettet (23 août), Florennes (24 août), Retraite des IIIe et IVe Armées : Courgivaux, Petit-Morin, Bataille de la Marne : Cuts-la-Pommeraye (15-17 septembre)
1915 : Ire et IIIe Armées en Argonne et sur la Meuse : plateau des Loges, seconde bataille de Champagne : attaque du 25 septembre, Epine de Védegrange
1916 : Bataille de Verdun : Louvemont, Côte-du-Poivre (février), Souville (juillet), Reprise des forts de Douaumont et de Vaux : Bois le Chaume, Bezonveaux (15 décembre)
1914 : Vers Charleroi, bataille de la Marne et course à la mer : Montmirail, Château-Thierry, Fismes, reprise de l'offensive, secteur de Reims : La Bertonnerie (22 décembre)
Constitué en janvier 1918, avec un bataillon aguerri et deux bataillons de recrues : 3e bataillon du 3e Tirailleurs (ancien), 11e bataillon du 2e Tirailleurs et 11e bataillon du 3e Tirailleurs
Constitué en janvier 1918, avec un bataillon aguerri et deux bataillons de recrues : 4e bataillon du 7e Tirailleurs (ancien), 9e bataillon du 7e Tirailleurs et 11e bataillon du 7e Tirailleurs
Créé en 1914 avec deux bataillons de Tirailleurs et un de Zouaves, son bataillon de Zouaves est dissous en juillet 1918. Le régiment comprend dès lors trois bataillons de Tirailleurs mais conserve son nom de 1er mixte. Il deviendra le 43e régiment de tirailleurs algériens en 1920
Créé en 1915 avec deux bataillons de tirailleurs et un de zouaves, son bataillon de zouaves est dissous en avril 1918. Le régiment comprend dès lors trois bataillons de Tirailleurs mais conserve son nom de 4e mixte. Il deviendra le 16e régiment de tirailleurs tunisiens en 1920.
Entre-deux-guerres
En , on constitue de nouvelles unités de marche à partir de bataillons stationnant en France où ils viennent de combattre.
Pour l'Armée de Hongrie : les trois bataillons du 12e de marche forment le 16e de marche ; les trois bataillons du 6e de marche forment le 18e de marche ; les trois bataillons du 1er mixte forment le 19e de marche ; les trois bataillons du 17e de marche et les trois bataillons du 21e de marche gardent leur numéro.
Pour l'Armée du Danube : les trois bataillons du 14e de marche forment le 22e de marche ; les trois bataillons du 10e de marche forment le 23e de marche.
À la 122e D.l. de Constantinople, les trois bataillons du 11e de marche forment le 27e de marche.
Campagnes du Levant
De 1920 à 1927, l'Afrique du Nord fourni la plupart des unités d'infanterie de l'armée du Levant. Les 17e, 18e, 19e, 21e, 22e, 27e, 31e, 47e RTA constituent l'essentiel de son infanterie aux côtés des 16e, 20e et 36e RTT ainsi que des 65e et 66e RTM.
Les tirailleurs participent à toutes les campagnes entre 1920 et 1927 : campagne de Cilicie contre les turcs en 1920-1921, guerre franco-syrienne en mars 1920-juillet 1920, révolte druze de 1925-1927. Le 19e RTA est cité une fois à l'ordre de l'armée pour sa conduite lors de la campagne de Cilicie et le 21e RTA, trois fois, pour les opérations en Cilicie et en Syrie. Plusieurs bataillons sont également cités à l'ordre de l'armée.
Campagne du Maroc
Comme avant la Grande guerre, depuis 1907, les tirailleurs algériens sont utilisés massivement durant toute la période de l'entre-deux-guerres dans les opérations de « pacification » au Maroc notamment lors de la Guerre du Rif de 1925 à 1927. Le 25e RTA est cité à l'ordre de l'armée pour sa conduite lors de la Guerre du Rif en 1926 ainsi que de nombreux bataillons.
Au , l'effectif des Maghrébins affectés aux armées s'élève à 70 000 hommes en métropole, 100 000 en Afrique du Nord, 23 000 au Levant, 2 000 dans la Marine et 145 000 affectés aux forces de territoire, soit un total de 340 000 hommes[33].
De 1942 et 1945, après le réarmement des troupes françaises en Afrique du Nord, 233 000 Maghrébins et Européens sont mobilisés et affectés essentiellement dans les régiments de tirailleurs notamment au sein de la 2e DIM, de la 3e DIA et de la 4e DMM[34]. À cause de la crise des effectifs, les zouaves, normalement composés d'Européens recrutent aussi des « indigènes » et deviennent des unités mixtes[35]. Trois régiments de zouaves, les 1er, 3e et 4e participent à la campagne de Tunisie en 1942-1943. Aucune formation de zouaves n'est engagée en Italie. Neuf bataillons prennent part aux campagnes de France et d'Allemagne en 1944-1945: 3 Bataillons de Zouaves Portés (BZP) à la 1re division blindée en 1944-1945, le 9e régiment de zouaves à la suite de la 1re Armée Française en Alsace et Allemagne enfin le 4e régiment de zouaves rattaché à l'armée commandée par le général Larminat et chargée de la liquidation des poches de résistance allemande de la pointe de Grave, à Royan et à La Rochelle sur la côte atlantique[36]. Le 22e bataillon de marche nord-africain de la 1re division française libre est également composé de tirailleurs maghrébins et d'Européens.
Au cours de la bataille de France du au , 14 régiments de tirailleurs algériens (6e, 11e, 13e, 14e, 15e, 17e, 18e, 19e, 21e, 22e, 23e, 25e, 27e et 31e RTA) participent aux combats, aux côtés de 10 régiments de tirailleurs marocains (RTM) et 5 régiments de tirailleurs tunisiens (RTT). Cinq RTA sont cités une fois à l’ordre de l’armée (6e, 11e, 14e, 15e et 19e) ainsi que le 4e RTT et 5 RTM (1er, 2e, 3e, 4e et 7e). Le 13e RTA reçoit l'inscription Flandres 1940 sur son drapeau, le 1er RTM, l'inscription Gembloux 1940 (tout comme le 2e et le 7e RTM). En outre, 17 régiments de tirailleurs sont capturés dont les 13e, 14e, 15e, 21e, 22e, 23e, 25e et 27e RTA[37].
Le nombre de Maghrébins tués lors de la Bataille de France, majoritairement des tirailleurs algériens et tunisiens, s'élève à 5 400[38] sur un total d'environ 58 000 morts[39].
Au , les effectifs engagés dans la campagne de Tunisie, s'élèvent à environ 73 000 hommes dont plus de 50 000 Maghrébins (70 %)[40].
Du au , 7 régiments de tirailleurs algériens (1er, 2e, 3e, 6e, 7e, 9e et 29e RTA) participent aux combats en Tunisie aux côtés du 4e RTT, du 7e RTM, du 4e RMZT et d'un bataillon du 16e RTT. Le 2e RTA est cité à l'ordre de l'armée ainsi que plusieurs bataillons de RTA. Le 1er RTA reçoit l'inscription Pichon 1943, le 2e RTA l'inscription Tunisie 1942-1943, le 3e RTA l'inscription Medjez-el-Bab 1943, le 7e RTA, l'inscription Fondouk-el-Okbi 1943, le 6e et le 9e, l'inscription Djebel-Zaghouan 1943[41].
Le nombre de Maghrébins tués de à , essentiellement des tirailleurs, s'élève à environ 3 500[42].
En , le CEF en Italie comporte 112 000 hommes dont 67 000 Maghrébins (60 %)[43].
Du à fin , les 3e et 7e RTA participent aux combats aux côtés du 4e RTT, des 1er, 2e, 4e, 5e, 6e et 8e RTM et du 22e BMNA. Toutes les unités comprennent des tirailleurs algériens, que ce soient des RTA, des RTT, des RTM ou le 22e BMNA. Sont cités à l'ordre de l'armée les 3e (2 fois) et 7e RTA, le 4e RTT, les 1er, 2e, 4e, 5e (2 fois), 6e et 8e RTM (2 fois) ainsi que le 22e BMNA[44].
Décrivant cette campagne, Pierre Montagnon écrit « Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le général de Montsabert, qualifie de par leur origine d'héritiers de la IIIe Augusta, enlèveront le Monna Casale (1 395 mètres), le Monna Acqua Fondata (1 325 mètres), s'accrochent au Belvédère avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome »[45].
Lors de la campagne d'Italie, des soldats (Européens et Nord-Africains) du CEF commettent des crimes de 1944 en Ciociarie.
6 500 soldats, dont 4 000 Maghrébins, surtout des tirailleurs algériens et tunisiens, sont tués de à [46].
Sur les 267 000 hommes que compte la 1re armée quelques mois après le Débarquement de Provence en , les Maghrébins, majoritairement tirailleurs algériens et tunisiens, représentent environ 50 % des effectifs soit plus de 130 000 hommes[47].
Toutes les unités de tirailleurs que ce soient des RTA, des RTT, des RTM ou le 22e BMNA comprennent des tirailleurs algériens.
En France, du 16 août 1944 à mars 1945,
les 1er, 3e et 7e RTA participent aux combats aux côtés du 4e RTT, des 1er, 4e, 5e, 6e et 8e RTM au sein de la 1re Armée,
le 22e BMNA et le 29e RTA (brièvement avril-) avec le détachement d’armée des Alpes
Entre 1947 et 1954, 122 900 Maghrébins débarquent en Indochine. Le , les Maghrébins, majoritairement des tirailleurs algériens, engagés dans le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient sont environ 37 000 sur un total de 127 785 hommes des Forces terrestres (autochtones non compris)[51],[52].
Les 1er, 2e et 7e régiments de tirailleurs arrivent en Indochine dès 1947 et au total 54 bataillons de tirailleurs algériens et tunisiens passent en Indochine de 1947 à 1955. Au total, le nombre de Maghrébins tués et disparus s'élève, selon les estimations, entre 8 000 et 12 256[53],[54].
Dix régiments de tirailleurs (1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 21e, 21e, 22e) composés de Français de souche nord-africaine (F.S.N.A) participent à la guerre d'Algérie[8].
Sur les 34 drapeaux d'Infanterie de l'armée française décorés à ce jour de la Légion d'honneur, 6 sont des régiments de tirailleurs algériens et tunisiens. Le drapeau du 2e RTA est l'un des 4 drapeaux de régiments de l'Armée française décorés à la fois de la Légion d'Honneur et de la Médaille Militaire[56],[57],[58]. On lit dans une de ses 6 citations : « régiment d'assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l'arme blanche et de la baïonnette française »[59].
Au cours de la Première Guerre mondiale, leurs faits d'armes leur valent les plus hautes distinctions. Ils obtiennent plus de 20 % des plus hautes distinctions décernées (Drapeaux décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire et fourragères rouges à la couleur de la Légion d'honneur) alors que leurs effectifs au combat ne représentent à la fin de la guerre que 2 % du total des combattants[60]. Sur 19 régiments d'infanterie de l'Armée française dont le drapeau est décoré de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire au cours de la guerre, on dénombre 4 régiments de tirailleurs[61]. Sur les 17 régiments (et 6 bataillons) qui ont reçu la fourragère à la couleur de la Légion d'honneur (au moins 6 citations à l'ordre de l'Armée) on dénombre également 4 régiments de tirailleurs[62]. En outre, les 14 régiments de tirailleurs en activité au 31 août 1918 ont tous obtenu la fourragère (au moins 2 citations à l'ordre de l'Armée) totalisant 55 citations à l'ordre de l'Armée[63] ; 6 reçurent la fourragère aux couleurs de la croix de Guerre[64], 4 la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire[65] et 4 fourragères aux couleurs de la Légion d'honneur[66],[67],[68].
Au cours de la Seconde Guerre mondiale 6 régiments de tirailleurs algériens et tunisiens sont cités à l'ordre de l'armée et 3 reçoivent la fourragère.
Deux régiments, les 4e RTT et 7e RTA ont été cités au moins 10 fois à l'ordre de l'armée de 1914 à 1945 et comptent parmi les plus décorés de l'Armée française[63].
Il n'y a pas de liaison directe entre le port d'une fourragère et l'attribution au drapeau de la décoration correspondante, car, c'est uniquement le nombre de citations à l'ordre de l'Armée qui est pris en compte pour l'attribution de la fourragère à une unité.
Concernant la Première Guerre mondiale, dans les listes ci-dessous, l'appellation correspondant aux régiments organiques est utilisée par souci de simplification (i.e 1er régiment de tirailleurs algériens (RTA) au lieu de 1er régiment de marche de tirailleurs (RMT) durant le conflit). Par ailleurs, jusqu'en 1921, il n'y a pas de distinction par origine entre tirailleurs algériens et tunisiens (i.e le 4e RTT est créé en 1884 en Tunisie sous l'appellation de 4e RTA et durant le conflit 14-18, un régiment de marche, 4e RMT, est créé à partir de ses bataillons).
Les 14 régiments de tirailleurs algériens
(RTA) (dont 2 mixtes zouaves-tirailleurs qui ont conservé l'appellation mixte sans l'être) en activité au 31 août 1918 ont obtenu 55 citations à l'ordre de l'armée au cours de la Première Guerre mondiale.
1er régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Le , énergiquement entraîné par son chef, le lieutenant-colonel CARÉ, s'est jeté
dans un élan superbe à attaque des positions allemandes et a enlevé brillamment la première ligne
ennemie, sur un front de 800 mètres, brisant ensuite la résistance acharnée de réduits garnis de
mitrailleuses, a atteint les objectifs qui lui étaient assignés à plus de 2 kilomètres de sa base de départ
en exécutant sous le feu le plus violent un changement de direction des plus difficiles. A fait plus de
600 prisonniers. »
— Ordre général no 403 du 21 octobre 1916 de La VIe armée
« Régiment indigène de haute valeur dont le loyalisme a toujours égalé la bravoure. Pendant les deux
premiers jours d'une récente bataille, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel
PIDAUT, a résisté avec une héroïque opiniâtreté à toutes les attaques d'un ennemi supérieur on
nombre, appuyé par une artillerie redoutable. A gardé, au prix de sanglants sacrifices, une position
importante, opposant à l'ennemi jusqu'au moment où il reçut l'ordre de se replier, une résistance
acharnée que commandait impérieusement la situation tactique. Le troisième jour alerté quelques heures à peine après son retrait de cette lutte, s'est porté, malgré l'état de fatigue dans lequel il se
trouvait, sur de nombreux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec l'ennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance
coutumière, et disputant le terrain pied à pied, a réussi à enrayer l'avance allemande. Enfin, pendant
les trois jours suivants a maintenu intégralement toutes les positions, malgré les violentes tentatives
faites par l'ennemi pour l'en chasser. Malgré ses lourdes pertes, a conservé un moral très élevé, s'est
toujours montré animé du même esprit de sacrifice, et en toutes circonstances n'a cessé de manifester la même inébranlable confiance dans le succès. »
— Ordre général no 348 du 20 juillet 1918 de la Ve Armée
« Régiment indigène animé du plus bel esprit offensif. Le , sous le commandement
du lieutenant-colonel PIDAUT, a enlevé de haute lutte des positions ennemies fortement défendues.
Poursuivant l'ennemi sur un terrain accidenté et couvert, a atteint rapidement ses objectifs, réalisant
ainsi une progression de 9 kilomètres et capturant de nombreux prisonniers et un matériel important.
S'était déjà distingué les 15, 16 et 17 juillet 1918 devant Prunay, en brisant de puissantes attaques
ennemies et en reprenant l'ascendant sur l'adversaire par de vigoureuses contre-attaques. »
— Ordre général no 453 du 17 décembre 1918 de la Ve Armée
« Régiment indigène qui joint à un moral élevé les plus belles qualités manœuvrières. Du 16 au 31
octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a, par des attaques incessantes
menées avec une inlassable ardeur, brisé toutes résistances de l'ennemie appuyée par une artillerie
puissante et de nombreuses mitrailleuses, passant quatre rivières, emportant deux villages de haute
lutte, a surmonté toutes les difficultés et toutes les attaques, faisant plus de 400 prisonniers,
capturant deux canons et un important matériel. »
— Ordre général no 458 du 9 janvier 1919 de la Ve Armée
2e régiment de tirailleurs algériens (6 citations et drapeau décoré de la médaille militaire)
« Héroïque régiment qui a surpassé, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait déjà valu la croix de la Légion d'honneur. Engagé à fond, dès le , sur la Sambre, il fait énergiquement tête à l'ennemi, le 23 à Oret, le 24 à Florennes et le 29 à Guise, où il enlève à la baïonnette la ferme de Bertaignemont. Les 15, 16 et 17 septembre, après l'héroïque résistance de Cuts (Oise), il marque, à Tracy-le-Mont et à Quennevières, le terme définitif de l'offensive des armées allemandes sur la route de Noyon à Paris. Le , il prend, à la bataille de Champagne, une part des plus glorieuses, attache ensuite son nom à la défense de Verdun, où il déploie pendant deux années consécutives, ses plus belles qualités militaires : inébranlable dans le sacrifice, irrésistible dans l'attaque. Héroïquement, il arrête la ruée allemande à Louvemont les 23, 24 et 25 février 1916, et à Avocourt, d'avril à juillet. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrêt jusqu'au 15 décembre 1916, date à laquelle dans un élan splendide, il rejette définitivement l'ennemi en Woëvre, au-delà du Bois la Chaume. Après avoir cueilli une nouvelle palme, le , devant Brimont, il termine la brillante série de ses combats devant Verdun par l'enlèvement de la côte 344, le . Porté devant Amiens en avril 1918, il contient l'ennemi, reprenant le terrain perdu pied à pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et 10 août, il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny, dans une course de 22 kilomètres qui ouvre la route de Roye. Transporté sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardent jusqu'aux portes de La Fère. À peine retiré des combats, il est reporté de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique où il s'arrête le 11 novembre, à Baileux, capturant, au cours de cette magnifique épopée, 73 canons dont 19 lourds, plus de 1000 prisonniers et un énorme matériel de guerre. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Médaille Militaire au Drapeau du 2e RMT
« Le , aux ordres du colonel Bourgue, après avoir, en face d'objectifs particulièrement difficiles, fourni six compagnies à l'assaut des premières vagues, a gagné, d'un élan, sous les tirs de barrage et les feux de mitrailleuses une position très avancée par rapport aux unités voisines. A fourni trois attaques dans la journée du 26, marquant deux fois un progrès nouveau, parvenant au contact de la deuxième position ennemie et prenant deux canons. Est resté en ligne jusqu'au 1er octobre, sous un feu très dur d'artillerie lourde, organisant énergiquement et solidement le terrain conquis. »
— Ordre général no 477 de la 4e armée en date du 28 janvier 1916
« Le , sous le commandement du lieutenant-colonel de Saint-Maurice, s'est élancé à l'attaque avec un superbe élan, malgré les difficultés du terrain et la violence du bombardement.
Après avoir surmonté dès le début les résistances opiniâtres de l'ennemi, a atteint son objectif et s'y est maintenu malgré de violentes contre-attaques. A fait de nombreux prisonniers, capturé neuf canons et un matériel de guerre important. »
— Ordre général no 573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917
« Le , enlevé et soutenu par l'indomptable énergie de son chef, le lieutenant-colonel Maurice, a atteint la deuxième position allemande, maintenant étroitement la liaison qu'il était chargé d'assurer avec une division voisine. Bien qu'à bout de forces, a accompli imperturbablement sa mission pendant trois jours, et s'est lancé de nouveau à l'attaque, le 19 avril, avec son intrépidité habituelle. »
— Ordre no 10043 D du GQG17 en date du 23 septembre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel d'Auzac de la Martinie, a montré une fois de plus, au cours des trois journées des 8, 9 et 10 août 1918, les qualités guerrières qui font de lui une merveilleuse troupe d'attaque, irrésistible et dévouée jusqu'à l'héroïsme. A traversé les lignes ennemies sur une profondeur de plus de 22 kilomètres, enlevant d'assaut des villages, nettoyant des bois, franchissant l'Avre en amont de Guerbigny sur des passerelles et sous un feu violent. A capturé vingt-trois canons dont douze lourds, des mitrailleuses, un matériel considérable, ainsi que plusieurs centaines de prisonniers. »
— Ordre général no 137 de la 1re armée en date du 30 septembre 1918
« Régiment d'assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l'arme
blanche et de la baïonnette française. Sous le commandement énergique et l'impulsion irrésistible de
son chef, le lieutenant-colonel d'Auzac de la Martinie, a franchi de vive force le canal du Nord, le 29
août 1918. Le même jour a emporté d'assaut, après de rudes combats de rues, une ville importante
(Noyon) dont il conservait la possession malgré une violente contre-attaque brisée à la baïonnette.
Malgré les durs sacrifices stoïquement consentis, sous une réaction très violente d'artillerie, s'est
élancé le 30 août à l'attaque frontale d'un piton dominant la ville de 100 mètres (Mont Saint-Siméon),
enlevant encore à la baïonnette des prisonniers appartenant à deux bataillons différents et vingt-six
mitrailleuses en action. »
— Ordre général no 548 de la 3e armée en date du 13 octobre 1918
« Rude et glorieux régiment qui s'est couvert de gloire au cours de la campagne et notamment à
Verdun. À peine retiré des combats brillants qui lui valaient une citation à l'ordre de l'armée, a été
réengagé le sous le commandement du lieutenant-colonel d'Auzac de la Martinie. A
montré beaucoup d'endurance et de vaillance dans l'attaque de la forte position de La Hérie-la-
Viéville. Dans une poursuite acharnée, s'est distingué par son mordant et son âpreté au combat,
bousculant les arrière-gardes ennemies de jour et de nuit. S'est emparé d'Hirson en empêchant
l'ennemi d'achever la destruction des ponts. A capturé trente-cinq canons, dont dix lourds, et un
important matériel. »
— Ordre général no 236 de la 1re armée en date du 8 février 1919
3e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Sous les ordres du lieutenant-colonel de Gouvello, du 25 septembre au 1er octobre 1915 continuant
la poussée du 3e Zouaves, s'est emparé, dans une lutte ininterrompue de jour et de nuit, des points
d'appui successifs de l'ennemi, sur une profondeur de deux kilomètres, et, malgré de violents tirs de
barrage de pièces de gros calibre, a enlevé d'assaut une tranchée très fortement occupée, et est
arrivé jusqu'au réseau de fil de fer de la deuxième de résistance de l'ennemi où il s'est cramponné,
repoussant toutes les contre-attaques. À pris douze pièces d'artillerie, six mitrailleuses et fait plus de
trois cents prisonniers. S'est toujours fait remarquer depuis le début des opérations par sa ténacité,
son endurance et son élan dans les attaques. »
— Ordre général no 477 de la 4e armée en date du 28 janvier 1916
« Le , sous le commandement du lieutenant-colonel Vibert, malgré les difficultés
extrêmes du terrain et la mise hors de combat d'une partie de ses cadres, s'est élancé à l'assaut dans
un ordre parfait, sous de violents tirs de barrage. A progressé d'un seul élan jusqu'à l'objectif assigné,
capturant plusieurs centaines de prisonniers et plusieurs canons. Bien qu'arrêté devant une seconde
position fortifiée, a repris l'offensive le lendemain avec le même entrain, a enlevé cette position et pris
encore à l'ennemi une centaine de prisonniers et des mitrailleuses. »
— Ordre général no 573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917
4e régiment de tirailleurs algériens (6 citations et drapeau décoré de la légion d'Honneur)
« Drapeau glorieux. A flotté sur tous les champs de bataille de la Grande Guerre. Le , à Hanzinelle, en Belgique, le 30 août à Ribemont et Villers-le-Sec, les tirailleurs brisent l'ennemi. Du 6 au 13 septembre 1914, ils poursuivent l'adversaire jusqu'au chemin des Dames. Le , en Artois, ils enlèvent près du Cabaret Rouge quatre lignes de tranchées ; en Champagne, le , ils prennent le Bois Sabot. Le , le régiment attaque près d'Auberive, atteignant tous ses objectifs ; le , à Verdun, il emporte la Côte de l'Oie et le Bois de Cumières. Le , près de Soissons, il résiste héroïquement à la poussée de l'ennemi, maintenant intégralement toutes ses positions. Du 30 août au 3 septembre 1918, sur l'Ailette, il pénètre dans des positions défendues désespérément et force l'ennemi à la retraite. Les 26, 27, 28 et 29 septembre, il contribue à l'enlèvement de la butte du Mesnil, passe la Dormoise, s'empare du plateau de Grateuil, franchit l'Alin et prend pied sur les pentes du sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions, le drapeau du 4e régiment de marche de tirailleurs indigènes conquiert la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur ; il est glorieusement blessé le à Paissy, par éclat d'obus. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMT - Le président de la République
« Après avoir pris part à toute la campagne du Maroc et assuré héroïquement, en 1912, la défense de
Fez, a fait preuve constamment, depuis le début de la campagne, d'une parfaite discipline et de
l'esprit d'offensive le plus énergique. Le 16 juin, sous les ordres du lieutenant-colonel Daugan, a
enlevé de la façon la plus brillante, et au prix de lourdes pertes, quatre lignes de tranchées ennemies
et s'y est maintenu malgré un feu violent et des contre-attaques répétées. »
— Ordre général no 104 de la 10e armée en date du 16 septembre 1915
« Le , opérant en deux détachements, s'est rué à l'assaut du bois Sabot| a enlevé
la position d'un seul élan, malgré l'explosion de trois fourneaux de mines sous les pas des assaillants
et l'organisation formidable de la position, faisant plus de 400 prisonniers dont 11 officiers et prenant
de nombreuses mitrailleuses, des minewerfer et un matériel considérable. »
— Ordre général no 478 de la 4e armée en date du 30 janvier 1916
« Régiment de tout premier ordre et remarquablement entraîné. A donné, le , sous les
ordres du lieutenant-colonel Aubertin, la preuve de sa haute valeur en enlevant, sur une profondeur
de près de 3 kilomètres, une série de puissantes organisations ennemies, en conservant l'ordre le plus
parfait. Arrivé au terme de ses objectifs, s'est emparé, par une brillante et vigoureuse action, d'une
batterie ennemie encore armée| puis, prêtant son concours au régiment voisin, a poussé des
reconnaissances jusqu'aux nouvelles lignes ennemies, pénétrant dans un village encore occupé et
fouillant les batteries abandonnées par l'ennemi où il recueillit du matériel et effectué des
destructions. A fait 400 prisonniers et capturé 6 canons, 11 mitrailleuses et 2 minenwerfer. »
— Ordre général no 900 de la 2e armée en date du 20 septembre 1917
« Superbe régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, de faire preuve
une fois de plus, au cours de la période du 28 mai au 17 juin, de son remarquable moral et de son
parfait engagement.
Le 12 juin, après les dures fatigues des combats précédents, a reçu, sur un front de près de 2
kilomètres, une violente attaque allemande menée par des effectifs quatre fois supérieurs en nombre,
appuyée par une intense préparation d'artillerie et précédée de troupes spéciales d'assaut. Par la
vaillance de ses unités, la soudaineté et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu intégralement
sa position, faisant éprouver des pertes considérables. »
— Ordre général no 341 de la 10e armée en date du 20 septembre 1918
« Régiment d'élite parfaitement entraîné et d'une cohésion remarquable. Sous les ordres du
lieutenant-colonel Aubertin, au cours d'une progression victorieuse marquée par des combats
acharnés sur un terrain particulièrement difficile, a su mener à bien la tâche qui lui incombait.
Chargé, les 26, 27, 28 et 29 septembre 1918, de la conquête de la
puis du plateau de Grateuil et des pentes au sud de Marvaux, a progressé sans arrêt, manœuvrant
avec autant de science que de vigueur, les obstacles
objectifs et capturé, au cours de cette avance de 11 kilomètres, 838 prisonniers dont 21 officiers, 29
canons, 12 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. »
— Ordre général no 1445 de la 4e armée en date du 10 novembre 1918
« Régiment d'élite au passé glorieux. À sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, au cours des opérations du 30 août au 3 septembre 1918, donné à nouveau la mesure de sa ténacité et de son héroïsme ; prenant la suite d'un régiment d'infanterie dont l'attaque avait été enrayée dès le début avec les plus lourdes pertes, il a pu, malgré les nombreuses mitrailleuses ennemies restées intactes et un tir de barrage d'une violence toute particulière, mordre dans les positions ennemies occupées par un adversaire résolu, l'obligeant à la retraite, réalisant ainsi par la suite une avance de 4 kilomètres. »
— Ordre général de la 10e armée
5e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Régiment de nouvelle formation qui pour ses premières armes vient de se classer parmi les meilleurs
par sa bravoure, sa ténacité et son esprit de sacrifice.
Le , sous les ordres du Lieutenant-Colonel Fournié, a parcouru dans un élan superbe plus
de 7 kilomètres enlevant successivement trois villages et un bois fortement organisé et
vigoureusement défendu, franchissant une rivière sur un pont violemment bombardé et prenant
possession du point le plus élevé d'un plateau, progresse les 11 et 12 août, de plus de 1 200 mètres
sur ce plateau, enlevant de haute lutte les organisations ennemies et une ferme opiniâtrement
défendue et se maintient sur les positions conquises jusqu'à la relève, repoussant toutes les contre-attaques.
Du 19 au 23 août, rentre dans la bataille, continue à faire tomber des positions fortement organisées
et atteint tous les objectifs assignés malgré des pertes cruelles. »
— Ordre général no 538 de la 3e armée en date du 3 octobre 1918
« Magnifique Régiment plein d'ardeur et d'endurance qui, sous les ordres de son chef, le Lieutenant-
Colonel Fournié, a remporté de brillants succès au cours des opérations offensives du 26 septembre
au 17 octobre et dans les premiers jours de novembre 1918. Pénétrant de plus de 17 kilomètres dans
les positions allemandes, a enlevé d'un magnifique élan quatre lignes de la formidable organisation
de Champagne et, en dépit de la vive résistance qu'il a rencontrée, a conquis, ou collaboré à la
conquête de deux villages et de plusieurs bois et ouvrages fortifiés, puissamment garnis de
mitrailleuses.
A occupé trois plateaux défendus avec opiniâtreté, dont l'un nous a donné l'accès de l'Aisne, puis, le
1er novembre, d'un nouvel et superbe élan, a traversé l'Aisne et la région inondée en face de Savigny|
a réussi à s'emparer, malgré la défense acharnée de l'ennemi des ouvrages du plateau de la Croix
Dariq qui empêchaient vers l'est la progression des troupes de Vouziers. A capturé 420 prisonniers, 3
canons, 6 minenwerfers, 75 mitrailleuses, plusieurs dépôts importants de munitions et de matériel. »
— Ordre général no 1557 de la 4e armée en date du 29 décembre 1918
6e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Régiment de nouvelle formation, composé pour la plus grande partie de jeunes recrues indigènes|
sous le commandement du lieutenant-colonel Wild, s'est acquis d'emblée la réputation des plus vieux
régiments. Chargé au cours des récentes opérations d'enrayer coûte que coûte l'attaque ennemie, a
brillamment rempli sa mission. Complètement débordé sur son flanc gauche, a résisté à outrance et a
permis ainsi à la division de conserver jusqu'à l'extrême limite les positions confiées à sa garde. »
— Ordre général de la 5e armée (1918)
« Vaillant régiment qui, après avoir pris une part glorieuse à la défense de Reims, le , a
fait preuve dans des combats particulièrement durs livrés du 19 au 23 juillet, dans la région de
Villemontoire (sud de Soissons) d'une endurance remarquable, renouvelant jusqu'à trois fois, sous les
plus violents tirs d'artillerie et de mitrailleuses, des attaques contre un ennemi très fortement
organisé. Ne s'est pas laissé ébranler par les pertes les plus cruelles, dont celle de son chef, le
lieutenant-colonel Wild mortellement frappé, et de la plupart de ses officiers. Du 18 août au 4
septembre, a livré, dans la région de Noyon, sous le commandement du lieutenant-colonel Poulet, une
succession de combats heureux, au cours desquels il a réalisé une avance de près de 20 kilomètres.
Dans la seule journée du 4 septembre, bien qu'épuisé par 17 jours de lutte et réduit à un effectif de 20
officiers et 450 combattants dont un grand nombre d'intoxiqués, a fait 155 prisonniers dont 11
officiers, et capturé d'importants approvisionnements et matériels de toute nature, dont plusieurs
minnenwerfer et une trentaine de mitrailleuses. »
— Ordre général de la 1re armée (1919)
7e régiment de tirailleurs algériens (6 citations et drapeau décoré de la légion d'Honneur)
« Digne héritier des Turcos de Wissembourg et Frœschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et âme à la mère Patrie. En août 1914, aussitôt débarqués et lancés dans la bataille, les tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied à pied la marche de l'envahisseur à la Fosse à l'eau, Bertoncourt, Ablancourt. En septembre, ils rejettent la Garde Impériale dans les marais de Saint-Gond, puis écrasent l'ennemi, contraint à la retraite, sous les murs du château de Mondement. Le , en Artois, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlèvent brillamment les ouvrages ennemis au nord de Souain. Le , dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le , ils s'emparent des formidables positions du mont Sans-Nom sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz qui, à Verdun, le 20 août les lance à l'assaut des puissantes organisations fortifiées qu'ils réduisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'épopée sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlèvent, le , sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomètres et font un grand nombre de prisonniers sur le même terrain où, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnés pour arrêter la marche de l'ennemi vers Compiègne. Du 2 au 16 septembre, sous le même commandement, à Sorny et à Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les régiments allemands les plus réputés et progressent de plus de 7 kilomètres, préparent ainsi par leur héroïsme la marche sur Laon et la grande victoire. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau du 7e RMT - Le président de la République
« Le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, a enlevé à la baïonnette avec un entrain
superbe les positions ennemies, traversant sans s'arrêter quatre lignes successives de tranchées
allemandes et gagnant 4 kilomètres de terrain. S'y est énergiquement maintenu pendant deux jours,
malgré de très violentes contre-attaques et un bombardement intensif et ininterrompu de front et
d'écharpe. »
— Ordre général no 104 de la 10e armée en date du 16 septembre 1915
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, le , a brillamment enlevé plusieurs
lignes de tranchées allemandes, s'emparant à la baïonnette de plusieurs batteries, prenant de
nombreuses mitrailleuses et faisant un butin considérable. A poursuivi l'ennemi, à travers un terrain
particulièrement difficile, avec un remarquable allant| a atteint et même dépassé l'objectif qui lui
était assigné. »
— Ordre général no 478 de la 4e armée en date du 30 janvier 1916
« Magnifique régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Schultz, de faire
preuve, une fois de plus, de toute sa valeur offensive. Après une préparation minutieuse, dans laquelle
Français et indigènes ont rivalisé d'ardeur, s'est élancé, le , à l'assaut d'une position
ennemie puissamment fortifiée et où l'existence d'un tunnel exigeait une manœuvre sûre et rapide.
S'en est rendu maitre, obligeant les défenseurs à se rendre après vingt-quatre heures de lutte et
capturant 1 100 prisonniers, 13 mitrailleuses, 14 minenwerfer et détruisant 4 canons. »
— Ordre général no 900 de la 2e armée en date du 30 septembre 1917
« Partiellement engagé, les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz, et ayant
subi des pertes sérieuses et de dures fatigues, s'est néanmoins porté à l'attaque, le 26 avril, avec un
allant remarquable, malgré de nombreuses mitrailleuses qui lui étaient opposées. Privé d'une partie
de ses cadres, n'en a pas moins poursuivi son avance. Arrêté par ordre dans son mouvement en avant
qui allait le placer dans une position critique, s'est organisé sur la position et l'a conservée jusqu'à la
relève, malgré toutes les contre-attaques ennemies. »
— Ordre général no 69 de la 1re armée en date du 14 juillet 1918
« Régiment d'attaque de premier ordre qui, pendant les journées du 29 au 31 mai 1918, a soutenu les
plus durs combats contre un ennemi nombreux et ardent. Par sa vaillance, son endurance et son
esprit de sacrifice, a partout maintenu ses positions, arrêtant net les progrès de l'adversaire et lui
infligeant des pertes terribles. Le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, vient encore
d'affirmer sa valeur offensive en se portant à l'attaque avec un entrain remarquable, enlevant, après
une marche d'approche de quelques kilomètres, plusieurs points d'appui fortement organisés,
capturant de nombreuses pièces de canon, faisant des centaines de prisonniers| a atteint d'un seul
élan l'objectif normal, distant de plus de 4 kilomètres de la base de départ. Au cours des journées des
19 et 20 juillet, a accentué cette progression en résistant à plusieurs contre-attaques ennemies et en
n'abandonnant, malgré leur violence, aucune parcelle du terrain conquis. »
— Ordre général no 343 de la 10e armée en date du 13 octobre 1918
« Régiment animé du plus haut esprit offensif. À peine reformé, comprenant un bataillon de jeunes
indigènes qui n'avaient jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, été engagé
du 2 au 16 septembre 1918, dans des conditions exceptionnellement dures. Malgré des tirs d'artillerie
particulièrement violents, dans une atmosphère saturée de gaz toxiques, a arraché à l'ennemi des
positions formidablement garnies de mitrailleuses auxquelles celui-ci se cramponnait désespérément.
Opposé aux régiments allemands les plus réputés, les a bousculés en leur causant de lourdes pertes et
en leur faisant 560 prisonniers dont 3 officiers. A progressé de plus de 7 kilomètres, capturant de
nombreuses pièces d'artillerie et un matériel considérable. »
— Ordre général no 347 de la 10e armée en date du 10 novembre 1918
8e régiment de tirailleurs tunisiens (5 citations)
« A enlevé en moins de quatre heures, sous l'énergique commandement de son chef, le lieutenant colonel
Dufoulon, deux puissantes lignes successives ennemies contre lesquelles de nombreuses
attaques antérieures s'étaient brisées, faisant 1 285 prisonniers, 30 officiers dont 3 officiers
supérieurs. A soutenu avec un moral qui a fait l'admiration de tous, des bombardements
ininterrompus pendant plusieurs jours, résistant à deux contre-attaques particulièrement violentes
sans abandonner la moindre partie du terrain conquis. »
— Ordre général de la 2e armée en date du 6 novembre 1916
« Régiment indigène d'élite, modèle de courage, de dévouement et de loyalisme. Énergiquement
commandé par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, le , a fait l'admiration de
tous par le brio et l'entrain avec lesquels il a enlevé, dans un élan magnifique, tous les objectifs
importants qui lui avaient été assignés, arrivant le premier sur la position et favorisant par ses habiles
manœuvres la progression des régiments voisins. A capturé plus de 1 000 prisonniers, 10
mitrailleuses, un important matériel, et au cours de deux reconnaissances particulièrement
audacieuses et périlleuses, a détruit 9 pièces de canon ennemies. »
— Ordre général no 573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917
« Régiment indigène de grande valeur entraîné au moral comme au physique par son chef, le
lieutenant-colonel Dufoulon, a, pendant les journées des 23, 24 et 25 octobre 1917, sous l'énergique
impulsion des chefs de bataillon Morand, Rothenflue et Pidaut, montré sa fougue habituelle et son
mépris absolu du danger. À puissamment contribué à l'enlèvement de la formidable position du fort
de la Malmaison puis du bois des Pelleries et d'Entre-deux-Monts, où il a mis en déroute les bataillons
de contre-attaque ennemies. A atteint avec un entrain admirable tous les objectifs, poursuivant
l'ennemi au-delà de l'Ailette, lui infligeant de lourdes pertes, faisant de nombreux prisonniers,
prenant 17 canons et un grand nombre de mitrailleuses. »
— Ordre général no 529 de la 6e armée en date du 13 novembre 1917
« Pendant les opérations récentes, sous les ordres du Lieutenant-colonel Dufoulon, a combattu sans
répit des forces supérieures et constamment renouvelées. Malgré la fatigue et les pertes, a mené trois
attaques successives avec l'allant et l'enthousiasme qui le caractérisent et réussi à arrêter et à
refouler I' ennemi, faisant des prisonniers et prenant des mitrailleuses. »
— Ordre général de la 3e armée en date du 4 juin 1918
« Régiment d'élite, sous l'habile direction de son Chef, le Lieutenant-colonel Dufoulon, s'est
particulièrement distingué les 16, 17 et 18 octobre 1918 en attaquant avec un entrain et une énergie
admirables, une position défendue par un ennemi supérieur en nombre, puissamment organisée dans
un village dominant tout le terrain, résistant avec le sang-froid des troupes habituées au succès, aux
plus violentes réactions de l'ennemi renouvelant jusqu'à quatre fois ses attaques sans se laisser
impressionner par les vides creusés dans ses rangs, conservant jusqu'au bout un mordant superbe, qui
a fait l'admiration des corps voisins et obligeant l'ennemi à engager devant lui des forces
considérables. »
— Ordre général de la 1re armée en date du 8 novembre 1918
9e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Clavery, engagé depuis six jours dans des conditions
très dures qui lui avaient valu des pertes sensibles, s'est lancé à l'attaque, le , avec une
fougue merveilleuse| a enlevé tous ses objectifs, s'emparant, dans les journées des 18 et 19 juillet de
200 prisonniers et 28 canons. Bien que réduit par les pertes et privé d'une grande partie de ses cadres,
a maintenu ses gains et repoussé toutes les contre-attaques ennemies. »
— Ordre général no 342 de la 10e armée en date du 9 octobre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery, vient de prendre part à une dure et glorieuse
offensive, du 26 septembre au 15 octobre 1918. Malgré la faiblesse de ses effectifs au début des
opérations, malgré les fatigues de marches de nuit incessantes, ce régiment, animé du même entrain
et du même esprit de sacrifice que son colonel, a attaqué avec son ardeur légendaire des positions
allemandes fortement défendues et parsemées de mitrailleuses. Par son élan et sa ténacité, par la
manœuvre toutes les fois qu'elle a été possible, a forcé l'ennemi à battre en retraite, l'a poursuivi
sans répit en bousculant toutes ses tentatives de résistance, réalisant au total une avance de 30
kilomètres, et capturant des prisonniers et un très nombreux matériel. »
— Ordre général no 11333 de la 4e armée en date du 8 novembre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery et des chefs de bataillon Bidaut, Jaillet et Sauzède, le
11 juin 1918, engagé dans des conditions très périlleuses, après une nuit d'autos-camions, a franchi,
au départ, avec un ordre et un entrain admirables un tir de barrage extrêmement dense| a conquis
de haute lutte les deux premiers objectifs. Malgré les pertes sévères et un tir meurtrier de
mitrailleuses sur son flanc gauche, a fait 79 prisonniers dont 2 officiers, pris des mitrailleuses légères
et lourdes. A organisé en une nuit les positions conquises et s'y est maintenu pendant trente-six
heures, jusqu'à sa relève, sous un bombardement des plus violents, ayant 18 officiers et 696 hommes
mis hors de combat. S'était déjà distingué plusieurs fois depuis le début de la campagne| en
particulier dans les attaques de la Somme et du Cornillet. »
— Ordre général no 356 de la 10e armée
10e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
11e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Jeune régiment indigène, formé à l'image de son chef, le lieutenant-colonel Charles-Roux, dont il
partage la confiance, l'ardeur et la vaillance communicatives. Les 16 et 17 octobre 1918, sous le
commandement provisoire du chef d'escadrons Beugnot, et après une lutte dont l'opiniâtreté ne se
démentit pas un instant, est parvenu à arracher à l'ennemi, dans des conditions qui eussent fait
hésiter les plus braves, le passage de la Serre. Par cette manœuvre hardie, exécutée sous de violents
feux de mitrailleuses et d'artillerie, a contraint l'ennemi à la retraite et décidé, sur un front garni de
défenses et protégé par 1 000 à 1 500 mètres d'inondations, de l'offensive de toute la division dont il
fait partie. A pris ensuite la tête de la poursuite et talonné l'adversaire jusqu'à 10 kilomètres en lui
faisant des prisonniers. »
— Ordre général no 164 du GQG en date du 8 novembre 1918
« Régiment magnifique, bien que de récente formation, sous le commandement de son chef aussi
modeste qu'héroïque, le lieutenant-colonel Charles-Roux, a attaqué sans répit, les 20, 21 & 23 juillet
1918, devant Tigny et le bois d'Hartennes toujours avec le même entrain, le même esprit de sacrifice
et de dévouement, malgré des pertes très lourdes, malgré la désorganisation de ses cadres, faisant
des prisonniers, prenant des mitrailleuses et se cramponnant au terrain conquis. »
— Note no 21.586 du GQG en date du 17 décembre 1918, citation à l'ordre de la 10e armée
13e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a, les 20, 21 et 22 août 1918, malgré une chaleur
torride, à travers un terrain extrêmement difficile, conquis les objectifs fixés avec un entrain et une
allure remarquables, réduisant de nombreux nids de mitrailleuses et capturant des groupes ennemis
embusqués dans les creutes. A atteint, le premier de toute l'armée, l'objectif final, faisant tomber par
la manœuvre la résistance d'un village qui arrêtait sa progression. Après avoir pendant 6 jours et sous
les plus violents bombardements toxiques maintenu les positions qu'il venait de conquérir, a franchi
de vive force, le 29 août, grâce à une habile manœuvre du lieutenant-colonel Morin, un canal et une
rivière, malgré des difficultés qui auraient rebuté un chef de corps moins énergique, et malgré des
pertes sévères, s'est emparé de deux villages et a réussi à établir une tête de pont qu'il a conservée en
dépit de bombardement intenses et de trois contre-attaques repoussées à la baïonnette. Au cours de
ces opérations, a capturé 9 officiers, près de 500 prisonniers, 9 canons, 70 mitrailleuses. (ordre no 344
de la 10e armée en date du 12 octobre 1918) »
— Ordre no 6400 du GQG en date du 28 septembre 1918
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, au cours des attaques du 18 et du 19 juillet
1918, a fait preuve d'un magnifique élan, surmontant toutes les résistances, a enlevé de haute lutte
les objectifs qui lui étaient assignés et notamment un village organisé et opiniâtrement défendu.
S'est emparé de 120 prisonniers et de 9 canons. »
— Ordre no 342 de la 10e armée en date du 9 octobre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a pris part avec son élan, sa ténacité et son mépris du
danger habituels, à une victorieuse offensive pendant la période du 25 septembre au 15 octobre
1918. Très habilement conduit par son colonel, excellent manœuvrier, il a dans une première période,
brisé les résistances de l'ennemi, en particulier a pris de haute lutte un point d'appui très fortement
défendu et a fait tomber par encerclement la résistance de boqueteaux remplis de mitrailleuses. Dans
une seconde période, a poursuivi l'ennemi en retraite avec une activité infatigable, bousculant ses
arrière-gardes malgré la fatigue de nombreuses nuits sans sommeil et de marches ininterrompues,
laissant derrière lui le champ de bataille couvert des morts de l'ennemi, capturant 11 canons et une
centaine de prisonniers, et réalisant une avance de trente kilomètres. »
— Ordre général no 1449 de la 4e armée en date du 12 novembre 1918
« Régiment d'élite qui a fait preuve, toutes les fois qu'il a été engagé, des plus belles qualités d'entrain
et de dévouement. Appelé les 11, 12 et 13 juin 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel
Morin, à participer à une contre-offensive générale, a exécuté pendant deux jours consécutifs, une
série d'attaques sur des positions fortement occupées| a arrêté, ainsi, une attaque ennemie
importante en préparation, atteint ses objectifs et capturé 7 canons, des mitrailleuses, des
prisonniers, dont un E. M. de Bataillon et un important matériel. »
— Ordre de la 10e armée
1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (5 citations)
« La 3e brigade marocaine (9e régiment de marche de zouaves et 1er régiment mixte de zouaves et
tirailleurs) n'a cessé de se distinguer depuis le début de la campagne, vient, sous les ordres du
général Cherrier et des lieutenants-colonels Cazenove et Mingasson, de faire preuve de persévérance
et d'un entrain héroïque, en enlevant à l'ennemi, par une lutte pied à pied qui a duré plus de seize
jours, tous les points d'appui fortifiés qu'il tenait à l'ouest du canal de l'Yser, le rejetant définitivement
sur la rive orientale, lui infligeant d'énormes pertes et lui faisant de nombreux prisonniers. »
— Ordre du détachement d'armée de Belgique
« La 153e division d'infanterie (2e et 4e bataillons de chasseurs à pied, 9e régiment de zouaves, 1er
régiment mixte de zouaves et tirailleurs, 39e et 60e régiments d'artillerie de campagne, compagnies
du génie 9/7 et 9/57) après avoir montré, sous les ordres du général Deligny, un esprit offensif très
remarquable, les 24, 2 et 26 février 1916 a fait preuve, les jours suivants, d'une tenacité, d'une
endurance, d'un entrain, d'une volonté de rien céder à l'ennemi, au-dessus de tout éloge. A tenu
pendant onze jours consécutifs nuit et jour, en terrain découvert sans relève possible sous un
effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n'a pas perdu un pouce et dont elle
ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vue d'arrêter l'offensive ennemie. »
— Ordre général no 55 de la 2e Armée, en date du 24 mars 1916
« A peine retiré d'une glorieuse bataille, à laquelle il avait pris la part la plus active, après l'avoir
préparée par toute une série de combats préliminaires, insouciant de ses pertes récentes, se jette,
sous le commandement du lieutenant-colonel Moreaux, dans une nouvelle bataille, avec plus
d'ardeur encore, marchant en dépit des barrages d'artillerie et de mitrailleuses, à une allure d'étapes,
brisant les résistances successives sur une profondeur de 20 kilomètres, capturant à l'ennemi défait
300 prisonniers, un nombreux matériel, et contribuant, par son avance irrésistible, à l'encerclement
d'un bien plus grand nombre. »
— Ordre général n 137 de la 1re Armée, en date du 30 septembre 1918
« Régiment d'élite, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Moreaux, le 1er régiment mixte
de zouaves et tirailleurs a pris à la bataille du 18 au 21 juillet 1918, la part la plus glorieuse,
s'emparant successivement sur 7 kilomètres de profondeur de trois positions fortement défendues,
capturant 27 canons, 170 mitrailleuses, 1100 prisonniers, et infligeant à l'ennemi de fortes pertes. »
— Ordre général no 344 de la 10e Armée, en date du 12 octobre 1918
« Régiment d'élite, toujours fidèle à ses belles traditions d'héroïsme. Le , s'est porté à l'attaque des lignes allemandes qu'il a enlevées de haute lutte, capturant 110 prisonniers et un matériel considérable. A bousculé l'ennemi sur le Chemin des Dames et l'a refoulé au nord de l'Ailette. Après quatorze jours de combats incessants, a forcé le passage et en deux jours de poursuite a réalisé une avance de 18 kilomètres, délivré 5 villages, réduisant plusieurs centres de résistance défendus avec acharnement. le 19 octobre, s'est emparé d'un point d'appui fortement organisé où il a fait 105 prisonniers. Le 22 octobre, d'un nouveau bond victorieux de 3 kilomètres, a brisé la résistance de la Hunding Stellung et atteint la rive de la Souche. »
— Citation à l'ordre de la 10e armée. Ordre no 7251 du GQG, en date du 9 décembre 1918
4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (6 citations et drapeau décoré de la légion d'honneur)
« Régiment héroïque, qui créé au début de la guerre, s'est montré, dès ses premières batailles, le digne et valeureux descendants des vieux régiments de zouaves et de tirailleurs dont il a prolongé la tradition. À derrière lui un passé déjà chargé de gloire. S'est toujours signalé par une inébranlable ténacité et par sa ferme volonté, d'aller, s'il fallait, jusqu'au sacrifice total. Après avoir glorieusement combattu à Lassigny, en 1914, et à Ypres, en 1915, a brillamment vaincu l'ennemi : à Douaumont (24 octobre 1916), à Louvemont (15 décembre 1916), à La Malmaison (23 octobre 1917), à Longpont (18 juillet 1918) et sur l'Oise (20 août-4 septembre 1918). Par deux fois, a arrêté la ruée déjà victorieuse de l'ennemi, à Roye-sur-Matz (30 mars 1918) et à Carlepont (29 mai-5 juin 1918). »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMZT (futur 16e RMT)- Le président de la République
« Le , sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a enlevé d'un
élan admirable les premières tranchées allemandes, puis, successivement, l'ouvrage de la ferme de
Thiaumont| a inscrit une page glorieuse à son histoire en s'emparant, dans un irrésistible assaut, du
village de Douaumont. »
— Ordre général de la 2e armée en date du 13 novembre 1916
« Le , sous l'habile et énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a,
d'un magnifique élan, enfoncé les lignes allemandes sur une profondeur de 2 kilomètres, s'emparant,
malgré une vive résistance de l'ennemi, de trois organisations successives fortement retranchées,
capturant 1 038 prisonniers, dont 27 officiers et prenant ou détruisant 5 canons de 77, 10 canons de
tranchée et un nombreux matériel de guerre. »
— Ordre général no 573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917
« Sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a attaqué, le , des
positions ennemies puissamment organisées et sur lesquelles la garde prussienne avait l'ordre de
tenir à tout prix| a enlevé, d'un splendide élan, plusieurs lignes de tranchées solidement défendues|
puis, manœuvrant avec vigueur vers un deuxième objectif et brisant la résistance opiniâtre de
l'adversaire, s'est emparé, après plusieurs combats corps à corps, de la moitié est du village de
Chavignon, réalisant ainsi une avance de plus de 3 kilomètres. A fait, au cours de sa progression, 900
prisonniers, dont 18 officiers des régiments de la garde prussienne| a capturé 10 canons, 12
minenwerfer, 26 mitrailleuses et une grande quantité d'armes, de munitions et de matériel. »
— Ordre général de la 6e armée en date du 13 novembre 1917
« Les 28 et 29 mars 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Vernois, a défendu avec la
plus grande énergie les positions confiées à sa garde, repoussant victorieusement et après de violents
corps à corps toutes les tentatives faites par un ennemi agressif pour déboucher de ses positions et
s'emparer de la station de Roye-sur-Matz, gagnant même du terrain au nord de ce dernier village,
interdisant à ce même ennemi, les 30 et 31 mars, d'étendre son attaque vers l'Est, lui infligeant des
pertes sanglantes et facilitant, par l'énergie de sa défense et la vigueur de ses contre-attaques
locales, le retour offensif d'un corps voisin. »
— Ordre général no 494 de la 3e armée en date du 24 août 1918
« Régiment d'élite qui a montré une fois de plus qu'on pouvait entièrement compter sur lui. Le 18
juillet 1918, énergiquement commandé par le chef de bataillon Dhomme, renforcé par le bataillon
Deranque, du 8e Tirailleurs, est parti à l'assaut avec un entrai
résistances, refoulant l'ennemi sur une profondeur de 7 kilomètres, lui faisant subir des pertes cruelles
et capturant 950 prisonniers, 26 canons, 150 mitrailleuses et un nombreux matériel. »
— Ordre général no 342 de la 10e armée en date du 22 septembre 1918
« Régiment d'élite. Sous le commandement du colonel Vernois, est parti à l'attaque, les 18 et 20 août
1918, avec un entrain merveilleux. Arrêté un moment par l'ennemi, qui occupait une position
formidablement défendue par des mitrailleuses en nombre considérable et qui lui causait des pertes
sévères, l'a manœuvré et obligé à une retraite précipitée. Continuant la poursuite, est arrivé au bord
de la rivière sur les talons de l'ennemi, l'empêchant
réalisant ainsi une avance de 10 kilomètres, faisant plus de 100 prisonniers, s'emparant de 2 canons
et d'un matériel considérable. »
3e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Superbe régiment qui, sous l'ardente impulsion d'un chef manœuvrier, le lieutenant-colonel Gonzales de Linares, a fait preuve des plus belles qualités guerrières.
Par une action hardie, qui modifiait en pleine bataille les dispositions initiales, s'est emparé, le , de la Monna Acquafondata, très âprement défendue. Poussant ensuite sans trêve et sans laisser aucun répit à l'ennemi, a rejeté celui-ci, dès le , sur San Elia.
A conservé pendant trois semaines de batailles dans un pays extrêmement difficile une attitude agressive, fournissant spontanément aux autres régiments de tirailleurs de la division une aide précieuse. S'est emparé de nombreux prisonniers, d'un armement et d'un matériel important. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e R.T.A lors de la campagne d'Italie en 1943-44, Ordre no 096 D, le , général Giraud
« Glorieux Régiment qui, après s'être particulièrement distingué pendant la campagne d'hiver, vient à nouveau de s'imposer à l'admiration de tous au cours de la bataille de Rome.
Commandé avec maitrise par un chef animé d'un esprit offensif aigu, et doué d'un sens manœuvrier très sur, le colonel de Gonzalez de Linares, le 3e R.T.A, a, depuis le 14 mai, mené une poursuite ardente soutenue sans relâche, malgré les efforts de l'ennemi.
Se lançant au devant des réserves adverses par la brèche de Castelforte, surprend par sa vitesse l'ennemi qui tente de se rétablir sur l'Orange-Linie, enlevant Coreno et Auzonia, se jette ensuite le 16 mai sur la position d'arrêt dite Dora-Linie, particulièrement forte du fait du terrain et l'enlève à la suite d'actions à la fois hardies et souples, prenant d'assaut le Môle de la Bastia et s'emparant, sans désemparer, dès le 17 mai, du Goulet d'Esperia. Bousculant les éléments retardataires ennemis couvrant la Ligne Hitler, il gagne de vitesse le Kampf-Groupe de la 26e Pz.-Division chagé de son occupation, puis repousse les contre-attaques lacées par le 9e Pz.-Grenadier Régiment, détruit à bout portant, avec l'appui du 7e Chasseurs, les casemates et tout le système défensif de cette position organisée, le 18 mai à la Côte 101.
Se précipite dès le 19, à la poursuite de l'ennemi désorganisé, et le bouscule jusqu'à San Giovanni Incarico dont il s'empare en manœuvrant habilement, au milieu d'une bataille de chars qui n'arrivent pas à ralentir son élan.
A fait au cours de cette randonnée un très grand nombre de prisonniers et pris un important matériel de toutes sortes. Reprenant le combat dès le 2 juin, part en pointe, entrainant tout derrière lui, dépassant, malgré la forme en retrait de nos lignes, les éléments alliés; parvient ainsi, en se battant, aux abords de la capitale dont il assura, dès le 4 juin, le débordement par le Nord-Est en venant border les rives du Tibre.
A été de ce fait le premier à porter le drapeau de la France à Rome. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e R.T.A après le percement de la ligne Gustav par les troupes françaises en mai 1944, Décision no 130 du 22 juillet 1944 - général Juin
« Régiment d'élite, déjà deux fois cité pendant la campagne d'Italie, et qui vient de se couvrir d'une nouvelle gloire, au lendemain même de son débarquement sur la terre de France. Magistralement commandé depuis le début des opérations par un chef doué des plus belles qualités militaires, le colonel Gonzales de Linares, le 3e R.T.A. a, par ses trois bataillons, pris une part capitale aux opérations de Toulon et de Marseille.
Son 1er bataillon, énergiquement commandé par le commandant de Rocquigny, a enlevé la position clé du Croupatier, au nord de Toulon, puis s'est jeté au cœur de la ville, sans tenir compte de son infériorité numérique, coupant à l'ennemi tout itinéraire de repli, lui faisant 200 prisonniers et capturant un énorme butin.
Son 3e bataillon, sous les ordres d'un chef dynamique, le capitaine Ruault, s'est frayé un passage dans les défenses avancées du nord de Toulon, les 19, 20 et 21 aout, portant par une habile manœuvre ses éléments au Revest, puis à Dardennes et le Moulins. À ensuite pris une part importante dans l'attaque en force exécutée contre la poudrière de Saint-Pierre le 22, enlevant sans un impétueux élan le quartier de Saint-Anne, en dépit d'une résistance acharnée de l'adversaire, lui prenant plusieurs centaines de prisonniers.
À enfin coopéré à la chute de Marseille, grâce à l'action décisive de son 2e bataillon qui, sous les ordres d'un chef ardent, le commandant Valentin, s'est emparé de la colline de Notre-Dame-de-le-Garde, fortement organisée et tenue, pivot de la défense adverse.
À ainsi prouvé à la France retrouvée, l'étonnante vitalité et l'esprit de sacrifice immuable de la vieille armée d'Afrique. »
« Magnifique Régiment, toujours au plus fort des batailles, qui, après s'être couvert de gloire en Italie, en Provence et dans le Jura, vient de se distinguer encore dans les Vosges, en Alsace, et en Allemagne.Sous les ordres du Colonel Agostini, malgré la pluie, la neige et le froid, s'est élancé, le 4 octobre, à l'assaut des Vosges ou s'accrochait un ennemi puissamment fortifié.
A conquis de haute lutte, en dix jours de combats acharnés et malgré des pertes sanglantes, les crêtes couvrant la vallée de la Moselotte, puis cette vallée elle-même. Le , s'est jeté sur les positions défendant le col de Bussang, les a enlevées d'un élan irrésistible, et a forcé les portes de l'Alsace.
Au début de 1945, brusquement appelé à défendre Strasbourg dangereusement menacé au Nord, a opposé aux troupes de choc allemandes une résistance inébranlable. Son troisième bataillon, encerclé dans Kilstett, par deux bataillons d'élite allemands puissamment appuyés par des chars, résista avec acharnement, défendant le village maison par maison, permettant ainsi à la contre-attaque des autres éléments du Régiment de le dégager, obligeant l'ennemi à se replier avec de lourdes pertes en hommes et en matériel, lui faisant 500 prisonniers et mettant définitivement Strasbourg à l'abri des visées allemandes.
Le 15 mars, chargé de la rupture de la ligne fortifiée allemande, au Nord de Bischwiller, après deux jours de combats acharnés et sanglants au milieu des champs de mines et des ruines de villages pilonnés par l'artillerie, atteignit ses objectifs, força l'ennemi à la retraite, l'obligeant à repasser la Lauter.
Le 18 mars, après avoir libéré le territoire jusqu'à la frontière, poussa ses éléments de pointe en territoire allemand. Reprenant l'offensive, se porte à Spire après avoir traversé la ligne Siegfried. Passe à ce moment sous le commandement du lieutenant-colonel de la Boisse, franchit le Rhin par surprise et avec des moyens de fortune, dans la nuit du 30 au 31 mars, crée une tête de pont malgré une violente réaction de l'ennemi, bouscule et refoule des éléments jusqu'à l'Enz, après une poursuite de 80 kilomètres. Reprend ensuite sa progression jusqu'à Stuttgart en brisant les résistances ennemies échelonnées entre l'Enz et la capitale du Wurtemberg. Au cours de toutes ces opérations s'est emparé d'énormes quantités d'armes et de matériel et a fait plus de 3 000 prisionniers. »
— 4e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e R.T.A lors de la campagne de France en 1944,
Décision no 1215, le 1er octobre 1945, général de Gaulle
4e régiment de tirailleurs tunisiens (4 citations)
« Le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens, magnifique régiment qui a su jusqu'à la dernière minute, sous les ordres du colonel Bessères et des chefs de bataillon Roche, Schler, Galaup et Germain, se montrer digne de son passé. Engagé sur l'Oise à peine débarqué en France, il contient la ruée ennemie entre l'Isle-Adam et Persan Beaumont avec quelques éléments dont le sacrifice permet aux restes des grandes unités, retraitant depuis la Somme, de se reformer. Constamment harcelé par l'ennemi, il couvre au cours des journées des 13, 14 et 15 juin 1940, les mouvements de repli. Le 16 juin, il se fraye un passage à travers les éléments motorisés adverses qui, débouchant de Paris vers Versailles, lui barraient la route vers la région de Rambouillet et reprend sa place dans le dispositif pour faire face à l'avance adverse. Le 16 juin, à Ablis, pris en tête, de flanc et sur les arrières, submergé par une attaque massive d'engins blindés et d'infanterie, il se bat jusqu'à l'épuisement de ses moyens, perdant 90 % de ses effectifs, ajoutant ainsi par son héroïsme et son esprit de sacrifice, animant d'un même souffle Français et Tunisiens, une page nouvelle à ses traditions et son faste guerrier. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée, Juin 1940
« Régiment héritier d'un lourd passé de gloire, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens, sous les ordres du colonel Roux, s'est montré digne de sa légendaire réputation. Dans une action magnifique d'audace, a percé le la position allemande Gustave assise sur un terrain qui paraissait la rendre imprenable. D'un seul élan, s'est emparé le même jour de la position-clé du Belvédère. A poussé ensuite sans répit pour élargir la brèche malgré de furieuses contre-attaques allemandes incessamment répétées et l'afflux de réserves ennemies. S'est ensuite accroché au terrain avec une énergie farouche malgré les pertes subies et la fatigue ressentie. A vengé ainsi la mort de son colonel tombé au champ d'honneur dont l'esprit du devoir et de sacrifice exprimait les qualités mêmes de son régiment. S'est emparé de nombreux prisonniers et d'un important matériel. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée après la bataille du Belvédère (25 janvier au 4 février 1944); Ordre général no 96 du 25 mars 1944 par le général Giraud[72]
« Régiment d'élite, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens a terminé la campagne d'Italie par la prise de Sienne et, dès le débarquement en France, a affirmé de nouveau ses qualités militaires. Le , lancé de nuit par son chef, le colonel Guillebaud, a traversé les lignes de retraite ennemies, a coupé à Baume-les-Dames les colonnes allemandes se repliant de Besançon, capturant de nombreux prisonniers, détruisant plusieurs chars et faisant sauter un train de munitions et de troupe. Après avoir dans un terrain très difficile, devant un ennemi tenace et mordant, brillamment résisté aux contre-attaques ennemies appuyées de chars lourds, s'est maintenu sur la rive Sud du Doubs, permettant ainsi par son action audacieuse l'encerclement de Besançon. Le , s'est emparé de Pont-de-Roide-Vermondans après de durs combats, a résisté pendant deux jours à des contre-attaques menées jusqu'au corps à corps, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et obligeant à abandonner la partie. S'est emparé de nombreux prisonniers et d'un important matériel. »
— 3e citation à l'ordre de l'Armée, Mars 1945
« Magnifique régiment, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens qui, sous les ordres du colonel Guillebaud, n'a cessé d'ajouter à sa gloire au cours de l'âpre lutte soutenue dans les Vosges par la 3e DIA, d'octobre à décembre 1944. Les 6 et 7 octobre, il s'empare de Ramonchamp, de Lettraye, âprement défendus. Le 17 octobre, il maintient, contre les efforts acharnés de l'ennemi en subissant de lourdes pertes, ses positions à l'est de Vagney. Après un séjour prolongé en ligne dans de très mauvaises conditions atmosphériques, il repart à l'attaque et conquiert Rochesson et la ferme Xatis les 3, 4 et 5 novembre. Le 17 décembre, il enlève d'assaut Orbey après de farouches combats, détruisant ou capturant un bataillon ennemi. En janvier 1945, il couvre Strasbourg. Remis en ligne dans la tête de pont d'Oberhoffen, il subit pendant vingt jours les tirs d'artillerie et de mortiers. Le 15 mars, jaillissant de ses positions, il enlève le camp d'Oberhoffen puissamment couvert de champs de mines, ouvrant ainsi la voie à la poursuite qui achève de libérer la basse Alsace. Reprenant la tête de la division, le 4e RTT bouscule le 17 mars les arrière-gardes ennemies qui couvrent la ligne Siegfried et franchit d'un rapide élan la Lauter à Lauterbourg et Scheibenhardt, et conquiert ainsi Phonneur d'être la première unité française à fouler le sol allemand. Engagé pour la bataille sur le Neckar sous les ordres du colonel Goutard, il a remarquablement manœuvré pour faire tomber le môle de résistance de Lechelberg, coupant ainsi la retraite de la 198e VGD. Il enlève successivement Lauffen le 7 avril, Rettiegheim le 9. Il participe en flèche à la manœuvre de Stuttgart en forçant le 7 avril la position allemande au Sud de l'Enz, s'empare de Pforzheim, capturant plus de 1000 prisonniers. Dans un élan irrésistible, il atteint la capitale du Wurtemberg où il entre le . Il clôt ainsi glorieusement au cœur de l'Allemagne la longue série de ses victoires de Tunisie, d'Italie, des Vosges et de l'Alsace. »
— 4e citation à l'ordre de l'Armée, Janvier 1946
7e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
« Magnifique régiment qui sous les ordres du colonel Chappuis […] s'est montré digne de son passé légendaire. Le , dans une action hardie et opiniâtre soutenue, s'est emparé du Monna Casale, clé de la position ennemie, âprement défendue par un ennemi qui a lancé trois furieuses contre-attaques sur le premier objectif. S'est ensuite emparé du Passero et a rejeté, le , après un combat sanglant, un adversaire brave et déterminé au-delà du Rapido. Sans se laisser désemparer par la résistance ennemie sur le Carella, a épaulé dès le 27 janvier, le 4e R.T.T sur la position clé du Belvédère, repoussant les furieuses contre-attaques ennemies, s'accrochant avec détermination au terrain conquis et progressant héroïquement avec une énergie farouche malgré les pertes subies et la fatigue d'une bataille de trois semaines dans un pays des plus difficiles. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A lors de la bataille du Belvédère en Italie du 25 janvier au 4 février 1944, Ordre général no 096, 25 mars 1944 - général Giraud
« Magnifique Régiment, héritier des plus belles traditions de l'Armée d'Afrique, […] vient de prendre une part capitale dans les opérations qui ont amené la libération de Marseille. Engagé dans la région d'Aubagne, le , contre un ennemi encore solide et combatif, grâce à une audacieuse et habile manœuvre, a réussi à trouer son dispositif, en n'hésitant pas à escalader les massifs difficiles du Plan de l'Aigle et de la Grande Étoile. Faisant preuve d'une très belle endurance, malgré l'ennemi, a poussé sans désemparer sur Marseille, dont il a été le premier à atteindre les faubourgs à Camoins, à la Valentine et à la Rose. Le 23 au matin, s'est jeté seul dans la ville défendue par une garnison forte d'une dizaine de milliers d'hommes. A mené courageusement et méthodiquement un difficile combat de rues, traquent sans arrêt l'ennemi et l'a acculé au port. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A lors de la prise de Marseille en août 1944, Décision no 158, le - général de Gaulle
« Glorieux régiment qui, après s'être distingué en Tunisie, en Italie et dans les combats de Marseille, prend une part non moins glorieuse à une dure campagne d'hiver dans les Vosges et en Alsace. Le , se heurtant dans la forêt de Longegoutte à un ennemi particulièrement mordant, le Régiment […] bouscule l'adversaire en sept jours de combats acharnés et malgré de furieuses contre-attaques, le rejette au nord de la Moselotte, libère Saulxures et Bamon le 11 octobre et s'empare de la Tête des Cerfs le 14. Après avoir tenu dans des conditions particulièrement difficiles le Haut du Faing, le 7e RTA […] se lance ardemment dans la bataille pour les Cols des Vosges. Du 25 novembre au 1er décembre 1944, bouscule la résistance opiniâtre de l'ennemi dans la vallée de Ventron, s'empare de l'important passage du col d'Oderen et ouvre ainsi à la Division la route de l'Alsace. Descendant ensuite hardiment dans la vallée de la Thur, libère le village de Kruth et pousse ses avant-gardes jusqu'à proximité immédiate de l'ennemi retranché sur la route des crêtes. Le , achève, avec la même ardeur, le nettoyage de la tête de pont allemande au sud de Strasbourg, et atteint le Rhin sur toute l'étendue de son secteur… »
— 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A après les batailles des Vosges et d'Alsace, Décision no 594, le - général de Gaulle
Nécropoles
Quelques nécropoles dans lesquelles les tombes de tirailleurs sont particulièrement nombreuses[73] :
« Les tirailleurs algériens écrivirent pour l'armée française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2e guerre mondiale, ils renouvelèrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, à Cassino, obligèrent la Wehrmacht à se replier. C'est la 3e division algérienne, sous le commandement du général de Monsabert, qui, au prix de combats acharnés et de lourdes pertes, enleva le Belvédère et ouvrit une brèche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algériens participèrent avec les pieds-noirs au débarquement en Provence et à la libération de la France. A leur retour d'Indochine, la majorité d'entre eux reprit le combat en Algérie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au départ, leur était incompréhensible. »
« Le rôle joué pendant la grande guerre par les indigènes algériens a été grand, leur sang s'est mêlé au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquérant des droits légitimes par des sacrifices communs. »
« Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le général de Montsabert, qualifie de par leur origine d'héritiers de la IIIe Augusta enlèveront le Monna Casale (1395 mètres), le Monna Acqua Fondata (1325 mètres), s'accrochent au Belvédère avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. »
« Le 4e régiment de tirailleurs tunisiens accomplit un des faits d'armes les plus brillants de la guerre au prix de pertes énormes. »
— Charles de Gaulle, à propos du fait d'armes accompli par le 4e régiment de tirailleurs tunisiens lors de la bataille du Belvédère du 25 janvier au 4 février 1944[78]
« Le 4e régiment de tirailleurs tunisiens avait réalisé un des plus hauts faits d'armes de notre histoire militaire en s'emparant du Belvédère. »
— Général Augustin Guillaume, à propos du fait d'armes accompli par le 4e régiment de tirailleurs tunisiens lors de la bataille du Belvédère du 25 janvier au 4 février 1944[79]
« On ne peut présager de l'avenir de notre Pays, mais il est permis de penser qu'on ne reverra jamais une troupe plus magnifique, ayant plus d'allant et davantage animée du désir de se battre. Le soldat du Corps Expéditionnaire Français en Italie, en 1944, aura droit dans l'Histoire, à prendre place au premier rang des plus beaux soldats qu'ait jamais eu la France. »
« Pour trop de nos contemporains, les campagnes de Tunisie et d'Italie restent des inconnues, éclipsées qu'elles ont été par les récits de la Résistance et de la Déportation et l'épopée de la 2e D.B. Juin n'a pas, comme Leclerc, une rue dans toutes nos villes. Et pourtant ses soldats ont contribué à la Libération, sur le plan stratégique en perçant le redoutable front défensif allemand d'Italie, et sur le plan moral, en montrant aux Alliés et au monde que l'armée française était redevenue crédible. Le courage des poilus de 14-18 reste un symbole du courage militaire mais il a été rejoint par celui des combattants d'Italie. Ces derniers avaient en effet à vaincre trois adversaires à la fois : un hiver rigoureux à des altitudes élevées, un terrain très accidenté et un ennemi très aguerri après quatre ans de campagne incessantes et victorieuses, supérieurement armé et terriblement pugnace. Les engagés algériens et marocains constituaient l'essentiel des troupes du Corps Expéditionnaire Français d'Italie. Ils ont fait la preuve de leur bravoure et de leur fidélité à la France mais ils se sont battus essentiellement par attachement à leurs chefs directs, gradés Français de carrière ou pieds noirs mobilisés. [...] Il en résulte que nous avons une immense dette de reconnaissance à la fois vis-à-vis de ces soldats maghrébins et de leurs descendants, et vis-à-vis de leurs chefs. »
— Général Jean Delaunay, ancien Chef d'état-major de l'armée de terre française de 1980 à 1983[81]
« Il serait inadmissible que dans la communauté française de demain, les héros de la campagne de libération, descendants des glorieux tirailleurs qui à l'Alma, à Solférino, à Wissembourg, à Verdun et devant la ligne Maginot versèrent leur sang pour la France continuent à être traités en Français auxiliaires. »
— Jacques Marquette, en 1944, après la libération de la France[82]
Voies portant le nom de régiments de tirailleurs
Avenue du Treizième Tirailleurs et Pont du 13e Tirailleurs Algériens à Limal (Belgique)
Boulevard du 7e Tirailleurs Algériens à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Général François de Linares, commande le 3e régiment de tirailleurs algériens en 1943-1944
Général Paul Gandoët, chef de bataillon au 4e régiment de tirailleurs tunisiens en 1944
Grands officiers de la Légion d'honneur
Genéral Étienne Hugues Rose, commande le régiment de tirailleurs algériens durant le siège de Sébastopol en 1855
Général Jean Pellé, commande le 2e bataillon de tirailleurs indigènes de 1845 à 1852
Général Léon Chappuis, commande le 7e régiment de tirailleurs algériens en 1943-1944
Bibliographie
Ouvrages
Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994
Robert Huré, L'Armée d'Afrique: 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977
Jean louis Larcade, Zouaves & Tirailleurs Les régiments de marche et les régiments mixtes (1914-1918), 2 tomes, Editions des Argonautes, 2000
Dominique Lormier, C'est nous les Africains, Calmann-Levy, 2006
Antoine Mattei (capitaine au 124e régiment de ligne), Étude sur les tirailleurs algériens, etc., 1872
Razik Alex Menidjel, Les Tirailleurs algériens, Éditions Publibook, 2007 (ISBN2748336321)
"De l'Algérie au Rhin, Journal de Guerre du 3e Tirailleur de Marche", 168 pages, 47 illustrations (38 photographies et 9 cartes) Auguste Picard, éditeur, Paris, 1920
Tarek, Batist, Yasmina Khadra (préface) et Kamel Mouellef, Turcos, le jasmin et la boue, Tartamudo, 2011
Revues
Carnets de la Sabretache :
« Tirailleurs marocains 1930-1943 », no 18, 3e trimestre 1973
Eric de Fleurian, Les tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui et leurs frères d'armes, site les-tirailleurs.fr. Site consacré à l’histoire militaire générale des régiments de tirailleurs algériens, tunisiens et marocains de 1842 à 1962. L'auteur, général de brigade, ancien chef de corps du 1er régiment de tirailleurs (1995-1997), est un expert de l'histoire des tirailleurs d'Afrique du Nord[84].
Généralités
Les Tirailleurs algériens, Historia Magazine, la guerre d'Algérie, no 218/25, 6 mars 1972 par le général André Lenormand
Inventaire du fonds photographique numérisé de la Section photographique de l'armée (SPA) relatif aux tirailleurs algériens et marocains conservé à La contemporaine (Nanterre).
Reconstitution
18e RTA Ailette 1940, reconstitue au sein du Collectif France 40 le 18e régiment de tirailleurs algériens de 1940
Notes et références
Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Turcos » (voir la liste des auteurs).
↑14 régiments combattants au 31 aout 1918. 5 sont créés entre septembre et novembre 1918 mais ne participent pas aux combats
↑6 citations à l'ordre de l'Armée. Seules 23 unités (17 régiments et 6 bataillons) de l'Armée de Terre la reçoivent en 1914-1918
↑« Les tirailleurs algériens écrivirent pour l'armée française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2de guerre mondiale, ils renouvelèrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, à Cassino, obligèrent la Wehrmacht à se replier. C'est la 3e division algérienne, sous le commandement du général de Monsabert, qui, au prix de combats acharnés et de lourdes pertes, enleva le Belvédère et ouvrit une brèche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algériens participèrent avec les pieds-noirs au débarquement en Provence et à la libération de la France. À leur retour d'Indochine, la majorité d'entre eux reprit le combat en Algérie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au départ, leur était incompréhensible », général André Lenormand, « La guerre d'Algérie », in Historia Magazine, no 218/25, 6 mars 1972
↑Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et Collections, 2003, p. 33
↑« Le , trois postes avancés des Russes sont vigoureusement enlevés par nos troupes sous la direction du général Bisson, de service à la tranchée ; les ennemis reviennent en nombre pour reprendre le terrain sur lequel le colonel du Génie Frossard a déjà mis ses travailleurs à l'œuvre. Assaillies par le nombre, les compagnies engagées tiennent résolument, mais elles sont cruellement éprouvées. Trois compagnies de Tirailleurs algériens, commandées par le chef de bataillon Gibon, accourent opportunément à leur aide; elles se lancent à la baïonnette sur l'ennemi, et le refoulent après une lutte acharnée où plusieurs des siens sont tués ou blessés. À la suite de ce fait d'armes, le corps fut cité dans l'ordre général du du général commandant en chef l'armée d'Orient « pour l'audace avec laquelle, "dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies se sont jetées sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en déroute et refoulée dans la place". », Journal Officiel, Le livre d'or des tirailleurs indigènes de la province d'Alger: ou, Fastes et services des bataillons d'Alger et de Titheri, devenus ler Régiment de tirailleurs algériens, Bastide, 1866, p. 146
↑Le livre d'or des tirailleurs indigènes de la province d'Alger, op.cit, p. 156
↑ abc et dAnthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 302
↑« Le colonel Laure avait servi en Afrique presque toujours aux zouaves ou aux troupes indigènes depuis vingt années. Il n'avait pas fait la campagne de Crimée, le régiment auquel il était attaché à cette époque comme lieutenant-colonel ayant été maintenu en Afrique. Les tirailleurs qu'il commandait sont les mêmes que ceux qui bondissaient comme des panthères à l'Alma, à Inkermann, à Traclir et à Kinburn, et qui s'élancèrent si bravement dans la gorge de Malakoff »., Charles Adam, La Guerre d'Italie : histoire complète des opérations militaires dans la péninsule, Librairie populaire des villes et des campagnes, 1859, p. 43
↑Le livre d'or des tirailleurs indigènes de la province d'Alger, Bastide, 1866
↑Henri Dunant, Un Souvenir de Solferino, Fick, 1862, p. 34
↑Lucien Darier-Châtelain, Historique du 3e régiment de tirailleurs algériens, G. Heim, 1888
↑Pierre Dufour, 1er régiment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 28
↑Tirailleurs à cheval au Mexique, 1864-1867, Carnet de la Sabretache : revue militaire rétrospective, 1974, no 23
↑Les 2e et 3e RTA seront décorés de la Légion d'Honneur pour avoir pris ces deux drapeaux. En 1859, lors de la bataille de Magenta, Napoléon III décide que les régiments ayant pris un drapeau à l'ennemi pourront être décorés de la Légion d'honneur. Le 2e Zouaves est ainsi le premier à recevoir la légion d'Honneur le . Suivront ensuite les 51e, 57e, 76e et 99e de ligne, le 3e Zouaves, le 3e RTA, le 1er Chasseurs d'Afrique et le drapeau des chasseurs (unique pour l'ensemble des bataillons)
↑Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion, 1997
↑Maurice Loir, Au drapeau !, Hachette, 1897, p. 219-220
↑Pierre Dufour, 1er régiment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 32
↑général Maurice Faivre, Les Combattants musulmans de la guerre d'Algérie : des soldats sacrifiés, Editions L'Harmattan, 1995, p. 12
↑Le Turco était un tirailleur algérien qui, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, a réussi à arrêter pendant quelques heures une colonne de Prussiens qui se dirigeaient vers Orléans. Après avoir tué plusieurs ennemis, il tomba à son tour. Deux monuments rappellent son action héroïque : l'un, récemment aménagé, se trouve à l'angle de la rue des Hauts-Bois, l'autre plus imposant, dans le cimetière de Chanteau. Chaque année, en décembre, a lieu une commémoration en son souvenir
↑Jacques Frémeaux, Les Colonies dans la Grande Guerre, 14-18, 2006, p. 63 et 202
↑Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 126
↑composée non de Marocains lors de la bataille de la Marne mais de 6 bataillons de tirailleurs algériens et tunisien (qui seront regroupés pour former le 7e RTA le au sein de cette même division), 4 bataillons de Zouaves, et trois bataillons de coloniaux, Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918., 1919
↑« Le général commandant la IXe Armée cite à l'ordre de l'armée la 1re division du Maroc, commandée par le général Humbert pour la vaillance, l'énergie, la ténacité dont elle a fait preuve aux combats de la Fosse-à-l'Eau le 28 août et dans les journées des 6, 7, 8 et 9 septembre à Montdement, Montgivroux, Saint-Prix[Lequel ?]. Les résultats obtenus, comme aussi les pertes qu'elle a subies, en témoignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigènes ont fait d'une façon admirable leur devoir », ordre général no 11 dû de la IXe Armée, maréchal Foch
↑La division marocaine aux Marais de Saint-Gond et la 45e sur l'Ourcq
↑Lieutenant-Colonel Gelez, Les tirailleurs algériens in La Revue des Deux-Mondes, no 5-8, 1951, p. 180
↑Baron des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, Journal Officiel, Documents parlementaires, Annexe no 335, 1924
↑Jean-François Muracciole, Histoire de la France libre, Presses universitaires de France, 1996, p. 67
↑Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 258
↑Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC417826733, BNF39169074), p. 51.
↑Jean Lopez, directeur de la rédaction, Vincent Bernard, Nicolas Aubin, Nicolas Guillerat, Infographie de la Seconde Guerre mondiale Broché, 2018, Perrin, p. 88
↑État-major, 1er bureau, Effectifs des forces terrestres en Afrique du Nord, Archives du SHAT, 10P241
↑Olivier de Maison Rouge, La Guerre d'Indochine: 1945-1954, La Bruyère, 1989
↑Michel Bodin, Les Africains dans la guerre d'Indochine, 1947-1954, Harmattan, 2000, p. 172
↑Les Troupes coloniales dans la Grande Guerre : actes du colloque organisé pour le 80e anniversaire de la bataille de Verdun, IHCC-CNSV, 1997, p. 90
↑2e régiment de tirailleurs algériens, régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE), régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM), 3e régiment de zouaves
↑(56 000 sur 2 351 000 hommes), Jacques Frémeaux, op. cit., p. 69. Au total environ 815 régiments de toutes les armes ont été engagés par la France au cours de la Première Guerre mondiale et seules 23 unités de l'Armée de Terre (dont 6 bataillons) ont obtenu au moins 6 citations à l'ordre de l'armée récompensées par la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur
↑Le 5 juillet 1919, un décret du président de la RépubliqueRaymond Poincaré, attribue la Légion d'honneur (ou la Médaille militaire, pour ceux étant déjà décorés de la Légion d'honneur) aux drapeaux de 14 régiments (23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA, 4e mixte Zouaves-Tirailleurs (16e RTT), 43e RIC, RICM) qui se sont illustrés au cours de la guerre. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille Militaire pour la période 1914-1918. Il n'y a pas de liaison directe entre le port d'une fourragère et l'attribution au drapeau de la décoration correspondante, car, c'est uniquement le nombre de citations à l'ordre de l'Armée qui est pris en compte pour l'attribution de la fourragère à une unité, Bulletin des lois de la République française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035
↑Il n'y a pas de liaison directe entre le port d'une fourragère et l'attribution au drapeau de la décoration correspondante car c'est uniquement le nombre de citations à l'ordre de l'Armée qui est pris en compte pour l'attribution de la fourragère à une unité
↑cités six fois à l'ordre de l'Armée. Au total environ 815 régiments de toutes les armes ont été engagés par la France au cours de la Première Guerre mondiale et seuls 17 régiments et 6 bataillons de l'armée française reçurent la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur
↑Jean-Louis Larcade, Zouaves et tirailleurs, Argonaute, 2000
↑La décision de construire la Grande Mosquée de Paris, première mosquée construite en France, est prise après la Première Guerre mondiale pour rendre hommage aux 36 000 Maghrébins, essentiellement des tirailleurs, tués lors de ce conflit, Maurice Barbier, La Laïcité, L'Harmattan, 1995, p. 98
↑23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e Tirailleurs, 3e Tirailleurs, 4e Tirailleurs, 4e Mixte Zouaves Tirailleurs, 43e RIC, RICM. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'honneur ou de la médaille militaire pour la période 1914-1918
↑Bulletin des lois de la République française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035
↑Paul Gaujac, L'armée de la victoire : de Naples à l'île d'Elbe. 1943-44, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 48
↑Général André Lenormand, Historia Magazin, no 218, 6 mars 1972, la guerre d'Algérie, p. 25
↑Henri des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, éd. Journal Officiel, 1924, Documents Parlementaires, Annexe no 335, p. 15
↑Pierre Montagnon, Histoire de l'Algérie, Pierre Montagnon, éd. Pymalion, 1998, p. 246
↑Charles de Gaulle, 'Mémoires de guerre. L'unité. 1942-1944', Plon, 1960, vol. 2, p. 267
↑Augustin Guillaume, Homme de guerre, France-Empire, 1977, p. 119
↑Général René Chambe, L'épopée française d'Italie, 1944, Flammarion, 1952, p.102
↑De Sétif à Marseille, par Cassino : Carnets de guerre de Jean Lapouge, sous-lieutenant au 7e RTA, Jean Lapouge, éd. Anovi, 2006, préface du général Jean Delaunay
↑Jacques Marquette, Une France nouvelle pour le monde nouveau (1944), Maison française, 1944, p. 133
Malaysian football player and coach K. RajagopalPersonal informationFull name Rajagobal KrishnasamyDate of birth (1956-07-10) 10 July 1956 (age 67)Place of birth Kuala Lumpur, MalaysiaPosition(s) StrikerYouth career1974–1977 PKNS FCSenior career*Years Team Apps (Gls)1978–1980 Selangor FA 22 (8)1981–1989 Sabah FA 66 (12)Total 88 (20)International career1980–1982 Malaysia 20 (0)Managerial career1990–1998 PKNS F.C.1999–2000 Selangor FA2001–2002 Kelantan FA2004–2006 Malaysia ...
Legal order to stop doing something For protection orders (family law and harassment), see Protection order. Equitable doctrines Doctrines Equitable conversion Estoppel Hotchpot Knowing receipt Laches Marshalling Unconscionability Undue influence Subrogation Defences Bona fide purchaser Clean hands Equitable remedies Account of profits Constructive trust Declaratory relief Injunction Rectification Rescission Specific performance Related Court of Chancery Equitable interest History of equity M...
RejosariDesaKantor Desa RejosariNegara IndonesiaProvinsiJawa TengahKabupatenKaranganyarKecamatanGondangrejoKode pos57188Kode Kemendagri33.13.13.2006 Luas15 km2Jumlah penduduk2350 jiwaKepadatan125 / km Rejosari adalah desa di kecamatan Gondangrejo, Karanganyar, Jawa Tengah, Indonesia. Pembagian wilayah Desa Rejosari terdiri dari dusun/dukuh: Genjikan Kricikan Mesen Ngamban Rejosari Sosogan Watuireng lbsKecamatan Gondangrejo, Kabupaten Karanganyar, Jawa TengahDesa Bulurejo Dayu Jatikuwung ...
كأس فنلندا 2012 تفاصيل الموسم كأس فنلندا النسخة 58 البلد فنلندا التاريخ بداية:6 يناير 2012 نهاية:29 سبتمبر 2012 المنظم اتحاد فنلندا لكرة القدم البطل هونكا عدد المشاركين 198 كأس فنلندا 2011 كأس فنلندا 2013 تعديل مصدري - تعديل كأس فنلندا 2012 (بالفنلندية:...
1984 film by Charles Shyer This article is about the film. For the legal term, see Irreconcilable differences. Irreconcilable DifferencesTheatrical release posterDirected byCharles ShyerWritten byNancy MeyersCharles ShyerProduced byRichard HashimotoNancy MeyersArlene SellersAlex WinitskyStarring Ryan O'Neal Shelley Long Drew Barrymore Sam Wanamaker Allen Garfield Sharon Stone CinematographyWilliam A. FrakerEdited byJohn F. BurnettMusic byPaul de SennevilleOlivier ToussaintDistributed byWarner...
Style of horseback riding which evolved from the ranching and warfare traditions This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Western riding – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (July 2011) (Learn how and when to remove this template message) A cowboy of the old west in classic regaliaModern comp...
Peta topografi Zealandia menunjukkan Dataran tinggi Campbell. Dataran tinggi Campbell adalah dataran tinggi oseanik seluas 800.000 km² yang ada di selatan Selandia Baru dan Chatham Rise. Dataran tinggi ini berasal dari pecahan benua Gondwana dan merupakan bagian dari benua Zealandia yang sebagian besar terendam air. Bagian dataran tinggi ini yang berada di atas permukaan laut yaitu: Kepulauan Bounty, Kepulauan Antipodes, Kepulauan Auckland dan Kepulauan Campbell, semuanya merupakan bagi...
American gymnast Tim DaggettDaggett in 1984Personal informationFull nameTimothy P. DaggettCountry represented United StatesBorn (1962-05-22) May 22, 1962 (age 61)Springfield, Massachusetts, U.S.DisciplineMen's artistic gymnasticsLevelSenior eliteHead coach(es)Art ShurlockAssistant coach(es)Makoto SakamotoRetired1988 Medal record Men's gymnastics Representing the United States Olympic Games 1984 Los Angeles Team 1984 Los Angeles Pommel horse Timothy P. Daggett (b...
30th season of top-tier football league in Argentina Football league seasonPrimera DivisiónSeason1921Dates3 April 1921 – 8 January 1922ChampionsHuracán (AFA) Racing (AAmF)← 1920 1922 → The 1921 Argentine Primera División was the 30th season of top-flight football in Argentina. Huracán won its first AFA league title while Racing won the dissident Asociación Amateur championship.[1] Final tables Asociación Argentina de Football - Copa Campeonato Football league seasonPrimera...
Эта статья — о мирном договоре между Советской Россией и Центральными державами. О мирном договоре между УНР и Центральными державами см. Брестский мир с УНР. Брестский мирный договор Первая страница договора Тип договора Мирный договор Дата подготовки 22 дек�...
The constitution of Guinea since 2020 Politics of Guinea Constitution Constitution Human rights Government Interim President Mamady Doumbouya Interim Prime Minister Bernard Goumou Cabinet of Guinea Béavogui government Parliament National Assembly President: Vacant Administrative divisions Regions Prefectures Sub-prefectures Districts and Quarters Villages and Sectors Elections Recent elections Presidential: 20152020 Legislative: 20132020 Political parties Foreign relations Ministry of Foreig...
Census-designated place in Ohio, United StatesGroesbeck, OhioCensus-designated placeLocation in Hamilton County and the state of Ohio.Coordinates: 39°13′53″N 84°36′30″W / 39.23139°N 84.60833°W / 39.23139; -84.60833CountryUnited StatesStateOhioCountyHamiltonArea[1] • Total2.93 sq mi (7.60 km2) • Land2.93 sq mi (7.60 km2) • Water0.00 sq mi (0.00 km2)Elevation[2]8...
Public school in Euless, Tarrant County, Texas, United StatesTrinity High SchoolAddress500 North Industrial BoulevardEuless, Tarrant County, Texas 76039United StatesInformationTypePublicMottoResponsibility, Pride, and Determination Make Trinity DifferentEstablished1968School districtHurst-Euless-Bedford Independent School DistrictNCES School ID482406002682[1]PrincipalMichael MartinakFaculty148.2 (FTE)[2]Grades10–12Number of students2,674 (2020–21)[2] • ...
مجلس الزيت والزيتون الفلسطيني البلد دولة فلسطين المقر الرئيسي البيرة تاريخ التأسيس 2005 تعديل مصدري - تعديل قطف ثمار أشجار الزيتون جنوب الضفة الغربية مجلس الزيت والزيتون الفلسطيني هي هيئة شبه حكومية غير وزارية فلسطينية تتمتع بالاستقلالية المالية والإدارية أ�...
English footballer (born 1985) Danny Graham Graham in 2010Personal informationFull name Daniel Anthony William Graham[1]Date of birth (1985-08-12) 12 August 1985 (age 39)[2]Place of birth Gateshead, EnglandHeight 6 ft 0 in (1.83 m)[3]Position(s) StrikerYouth career000?–2003 Chester-le-Street Town2003–2004 MiddlesbroughSenior career*Years Team Apps (Gls)2004–2007 Middlesbrough 15 (1)2004 → Darlington (loan) 9 (2)2005–2006 → Derby County (...
Mathilde Ire de BourbonBiographieNaissance 1165Décès 20 juin 1218 ou 18 juillet 1228MontlauxActivité Femme politiqueFamille Maison de BourbonPère Archambaud de BourbonMère Alix de BourgogneConjoints Guy II de Dampierre (à partir de 1197)Gaucher IV de MâconEnfants Archambaud VIII de BourbonGuillaume II de DampierrePhilippe (Mahaut) de Dampierre (d)Marguerite de SalinsMarie de Dampierre-sur-l'Aube (d)Guy III de DampierreBlasonmodifier - modifier le code - m...
Sculpture by Auguste Rodin Head of Camille ClaudelCamille Claudel with Phrygian hatArtistAuguste RodinYear1911Mediumpolychrome glass pasteDimensions24.8 cm × 25.8 cm × 17 cm (9.8 in × 10.2 in × 6.7 in)LocationMuseo Soumaya, Mexico City Head of Camille Claudel is a polychrome glass paste sculpture by the French artist Auguste Rodin, conceived in 1884 and executed in 1911. It is now in the Museo Soumaya in Mexico City. It...
Jesús NavasNavas in allenamento con il Siviglia nel 2017Nazionalità Spagna Altezza170 cm Peso60 kg Calcio RuoloDifensore Squadra Siviglia CarrieraGiovanili 2000-2001 Siviglia Squadre di club1 2002-2003 Siviglia Atlético33 (3)[1]2003-2013 Siviglia285 (23)2013-2017 Manchester City123 (4)2017- Siviglia223 (3) Nazionale 2004-2005 Spagna U-215 (0)2009-2024 Spagna56 (5) Palmarès Mondiali di calcio OroSudafrica 2010 Europei di calcio OroPolo...