Il est né en 1942 à Lyon[3],[4]. Agrégé d’histoire, docteur ès lettres, docteur d'État en histoire en 1979 avec une thèse soutenue à Nice et élaborée sous la direction d'André Nouschi[5], titulaire du DEUG d’arabe de l'université de Nancy 2 en 1984[6], Gilbert Meynier milite contre la guerre coloniale en Algérie dès 1957. En 1961, il organise avec l’Unef une manifestation de soutien à l’indépendance. Il compte parmi ses professeurs, à cette époque, l’historien Pierre Vidal-Naquet, lui-même engagé pour l'indépendance de l'Algérie[4]. Après l’indépendance, il est moniteur d’alphabétisation, puis coopérant à l’université de Constantine pendant trois ans[7].
Guy Pervillé décrit Gilbert Meynier comme un « historien d’inspiration marxiste », qui analyse le colonialisme comme « un système d’exploitation et de domination ». Exprimant certaines réserves vis-à-vis de sa thèse, il loue « l’intérêt considérable de son apport à l’histoire de l’Algérie »[8].
Vie personnelle
Époux de Pierrette Meynier (morte quelques jours avant lui), il a une fille et deux fils[9].
Publications
L’Algérie révélée : la Première Guerre mondiale et le premier quart du XXe siècle, Genève, Droz, 1981.
En collaboration avec Claude Liauzu, Sgroï-Dufresne Maria et Signoles Pierre, Enjeux urbains au Maghreb, Paris, L’Harmattan, 1985.
En collaboration avec Koulakssis Ahmed, L’Émir Khaled, premier za’îm ?, Paris, L’Harmattan, 1987.
En collaboration avec Planche Jean-Louis (dir.), Intelligentsias francisées ( ?) au Maghreb colonial, Cahiers du GREMAMO, Université Denis Diderot-Paris 7, Paris, 1990.
En collaboration avec Maurizio Russo (dir.), L’Europe et la Méditerranée, Paris, L’Harmattan/Confluences Méditerranée, 1999.
L’Algérie contemporaine. Bilans et solutions pour sortir de la crise, G. Meynier (dir.), Paris, L’Harmattan/Le Forum IRTS de Lorraine, 2000.
Histoire intérieure du FLN, Paris, Fayard, 2002.
En collaboration avec Mohammed Harbi, Le FLN, documents et histoire 1954-1962, Paris, Fayard, 2004.
Algérie dans l’histoire pour ceux de là-bas et d’ici, du Néolithique à nos jours, vol. 1 : Du Néolithique à l’avènement de l’Islam, Paris, Éditions Bouchène (à paraître).
L’Algérie des origines : de la préhistoire à l’avènement de l’Islam, Paris, La Découverte, 2007
En co-direction avec Frédéric Abécassis, Pour une histoire franco-algérienne. En finir avec les pressions officielles et les lobbies de mémoire, Paris, La Découverte, 2008[10].
L'Algérie, cœur du Maghreb classique : de l'ouverture islamo-arabe au repli (698-1518), Paris, La Découverte, 2010.
↑Charlotte Bozonnet, « Disparition de Gilbert Meynier, « passeur » de l’histoire algérienne », Le Monde, (lire en ligne).
↑James McDougall, « Abécassis Frédéric et Meynier Gilbert (s/d), Pour une histoire franco-algérienne. En finir avec les pressions officielles et les lobbies de mémoire. Paris, Éditions la Découverte, 2008, 250 p. », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, no 131, (lire en ligne)