Bassas da India

Bassas da India
Carte de Bassas-da-India.
Carte de Bassas-da-India.
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Revendication par Drapeau de Madagascar Madagascar
Localisation Canal du Mozambique (océan Indien)
CoordonnĂ©es 21° 29′ 10″ S, 39° 40′ 51″ E
Superficie 0,2 km2
CĂ´tes 35,2 km
GĂ©ologie Atoll
Administration
Territoire d'outre-mer Drapeau des Terres australes et antarctiques françaises Terres australes et antarctiques françaises
District Îles Éparses de l'océan Indien
DĂ©mographie
Population Aucun habitant
Autres informations
GĂ©olocalisation sur la carte : Mozambique
(Voir situation sur carte : Mozambique)
Bassas da India
Bassas da India
GĂ©olocalisation sur la carte : ocĂ©an Indien
(Voir situation sur carte : océan Indien)
Bassas da India
Bassas da India
GĂ©olocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Bassas da India
Bassas da India
Atoll en France

Bassas da India[1] est un atoll français situé dans le canal du Mozambique, entre les côtes malgaches et mozambicaines, et faisant partie des îles Éparses de l'océan Indien, un district des Terres australes et antarctiques françaises.

Situation et climat

Carte de localisation des îles Éparses de l'océan Indien.

Bassas da India[2] est un atoll en formation d'Afrique situĂ© dans l'ouest de l'ocĂ©an Indien, dans le canal du Mozambique, Ă  376 kilomètres Ă  l'ouest de Morombe Ă  Madagascar, Ă  114 kilomètres au nord-ouest de l'Ă®le Europa et Ă  435 kilomètres Ă  l'est de la ponta SĂŁo SebastiĂŁo au Mozambique[3].

Soumise à un climat tropical, Bassas da India est située sur la trajectoire des cyclones du sud-ouest de l'océan Indien[4],[5].

Description

Image satellite de Bassas da India.

L'atoll est composĂ© d'une barrière de corail circulaire de douze kilomètres de diamètre[6] et de 35,2 kilomètres de circonfĂ©rence ceinturant intĂ©gralement un lagon peu profond et reposant sur un mont sous-marin volcanique[3],[5]. L'atoll est construit par des madrĂ©poraires et sa formation n'est pas encore achevĂ©e[3].

Les terres Ă©mergĂ©es de Bassas da India reprĂ©sentent 0,2 km2 de superficie et sont quasiment totalement submergĂ©es Ă  marĂ©e haute[3] car ne culminant qu'Ă  2,4 mètres d'altitude[5]. Par consĂ©quent, la faune et la flore aĂ©rienne sont totalement absentes et l'Ă®le est inhabitable[3],[5].

En revanche, d'après le magazine GĂ©o, cela fait de Bassas da India « une traĂ®tresse Â» : « cette sirène attire les Ulysse des temps modernes dans ses filets de corail, grâce Ă  un piège diabolique Â» qui explique que l'on trouve sur place « une Ă©pave par-ci, une frĂ©gate Ă©chouĂ©e par-lĂ , plus loin une vieille ancre rouillĂ©e... Â». Le piège en question tient au fait que dès que la mer monte, l'Ă®lot disparaĂ®t peu Ă  peu, et seuls quelques rochers affleurent encore de l'eau[6].

Illustration d'Ă©poque du naufrage du navire portugais Santiago Ă  Bassas da India en 1585.

Sur cet atoll sont notamment rĂ©pertoriĂ©es les Ă©paves suivantes[7] :

  • le navire amiral de la flotte portugaise, le Santiago, Ă©chouĂ© en 1585[8] ;
  • le navire de la compagnie anglaise des Indes, le Sussex, Ă©chouĂ© en 1738[9].

Faune

La présence de requins des Galápagos a été signalée en 2003, ce qui est une première dans le canal du Mozambique[10].

Histoire

Bassas da India aurait été découverte par un marin portugais, Gaspar Gonçalves, et fut positionnée pour la première fois par l’Italien Vincenzo Coronelli. Les marins lui donnèrent les noms de Baixo da India (Gonsuales), Bayos da Indya (Pilestrina, 1511), Baxos de la India (Diogo Ribeiro, 1529), Basses de Judie (carte de Henri II en 1542), Syrtes Indie (Sanuto, 1588), Basse Juive (De Mannevilette, 1770) pour finalement recevoir son nom d'aujourd'hui, Bassas da India, par le cartographe britannique William Owen en 1825.

Bassas da India devient une colonie française le [5] en exécution de la loi du .

Par le dĂ©cret no 60-555 du , le gouvernement français dĂ©tache les Ă®les Éparses de l'ocĂ©an Indien, dont fait partie Bassas da India, de la RĂ©publique de Madagascar (alors rĂ©publique autonome au sein de la CommunautĂ© française) et les place sous l'autoritĂ© directe du ministre des DOM-TOM[11].

Politique

Administration

Depuis l'arrêté du [12], les îles Éparses de l'océan Indien et donc Bassas da India sont placées sous l'autorité de l'administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises basé à Saint-Pierre de La Réunion et depuis la loi du [13], elles constituent le cinquième district des Terres australes et antarctiques françaises[4]. Par conséquent, elles ne sont pas soumises au découpage communal comme c'est le cas pour le reste de la France métropolitaine et d'outre-mer et ne font pas partie de l'Union européenne[4].

Bassas da India est ainsi, comme le sont les TAAF en 2016, placée sous l'autorité de l'administrateur supérieur des TAAF qui exerce les fonctions de chef du territoire[14]. Il est à noter que ce dernier jouit du rang de préfet.

À ce sujet, un chef de district, pour Bassas da India mais également pour tout le district des îles Éparses[15], y est le représentant du préfet des TAAF, l’administrateur supérieur. Un des rôles des chefs de district dans les TAAF est de diriger les bases australes et antarctique[15].

Le budget du district dont Bassas da India fait partie est lié au budget général des TAAF qui représente actuellement 26 millions d'euros[16].

Enfin la France exerce des droits souverains sur les espaces maritimes adjacent à l'île, afin d'assurer la protection d'une biodiversité riche, des biens culturels et naturels ainsi que des ressources économiques dont elle a la responsabilité[17].

Bassas da India fait partie des Terres australes et antarctiques françaises

Contentieux territorial

Madagascar rĂ©clame la souverainetĂ© sur les ĂŽles Éparses de l'ocĂ©an Indien[5]. L'enjeu est maritime : malgrĂ© la petite taille de l'atoll, la zone Ă©conomique exclusive est très Ă©tendue avec 123 700 km2 de superficie[3].

Notes et références

  1. ↑ (fr) Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information gĂ©ographique, Pays, territoires et villes du monde juillet 2021, , 34 p. (prĂ©sentation en ligne, lire en ligne), p. 14
  2. ↑ Jacques Nougier, « Ă®les-fantĂ´mes et rĂ©cifs de nulle part Â», Jeune Marine,‎ , p. 38-40 (ISSN 2107-6057)
  3. ↑ a b c d e et f (fr) ĂŽles Éparses : Bassas da India, sur le site officiel des TAAF. ConsultĂ© le 21 fĂ©vrier 2008.
  4. ↑ a b et c (fr) ĂŽles Éparses : Introduction, sur le site officiel des TAAF. ConsultĂ© le 21 fĂ©vrier 2008.
  5. ↑ a b c d e et f (en) Bassas da India, dans le World Factbook, CIA, 2002. Archivé dans l'Electronic Collection, Federal Depository Library Program (FDLP), GPO Access. Consulté le 21 février 2008.
  6. ↑ a et b (fr) Nadège Monschau, « Cinq pĂ©pites perdues dans l'ocĂ©an Indien Â», dans GĂ©o, no 348, fĂ©vrier 2008.
  7. ↑ Plusieurs sites font rĂ©fĂ©rence Ă  ces Ă©paves : la base DAPHNE du CNRS, un document d'un site d'archĂ©ologie sous-marine privĂ©e, blogs de personnes ayant naviguĂ© ou pĂŞchĂ© dans ces eaux (premier site, second site).
  8. ↑ Le naufrage du Santiago : Sur les Bancs de la Juive, Philippe BillĂ©, Xavier de Castro, prĂ©face de Michel L'Hour, 2006.
  9. ↑ The discovery of an English East Indiaman at Bassas da India, a French atoll in the Indian Ocean: the Sussex (1738), G. Bouquet, Michel L'Hour, F. Richez.
  10. ↑ (en) Neil Hammerschlag et Chris Fallows, « Galapagos sharks (Carcharhinus galapagensis) at the Bassas da India atoll: first record from the Mozambique Channel and possible significance as a nursery area Â», South African Journal of Science, vol. 101, nos 7-8,‎ , p. 375–377 (lire en ligne)
  11. ↑ S.Caceres, Université de la Réunion
  12. ↑ (fr) ArrĂŞtĂ© du 3 janvier 2005 relatif Ă  l'administration des Ă®les Tromelin, Glorieuses, Juan-de-Nova, Europa et Bassas da India (Ă®les Éparses), JORF no 14 du 18 janvier 2005, p. 798, texte no 44, NOR DOMA0400070A, sur LĂ©gifrance. ConsultĂ© le 21 fĂ©vrier 2008.
  13. ↑ (fr) Loi no 2007-224 du 21 fĂ©vrier 2007 portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives Ă  l'outre-mer, JORF no 45 du 22 fĂ©vrier 2007, p. 3220, texte no 2, NOR DOMX0500204L, sur LĂ©gifrance. ConsultĂ© le 22 mai 2009.
  14. ↑ « Le prĂ©fet, administrateur supĂ©rieur - Terres australes et antarctiques françaises Â», sur Terres australes et antarctiques françaises (consultĂ© le ).
  15. ↑ a et b « Chef de district - Terres australes et antarctiques françaises Â», sur Terres australes et antarctiques françaises (consultĂ© le ).
  16. ↑ « PrĂ©sentation de la collectivitĂ© - Terres australes et antarctiques françaises Â», sur Terres australes et antarctiques françaises (consultĂ© le ).
  17. ↑ Cols bleus, le magazine de la Marine Nationale no 3023 du 23 novembre 2013 pages 4 et 5

Annexes

Articles connexes

Bibliographie connexe

Liens externes

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