Première carrière à la tête de grands groupes publics
En 1944, le général de Gaulle le nomme directeur des Carburants, fonction qu'il occupe jusqu'en 1951. Il devient en 1945 directeur du Bureau de recherche de pétrole (le BRP), poste qu'il conserve jusqu'en 1950, puis qu'il occupe à nouveau de 1955 à 1959. De 1951 à 1958, il est aussi administrateur général au Commissariat à l'énergie atomique (le CEA). C'est notamment sous sa direction que les techniciens du CEA mettent au point la bombe atomique française.
Il supervise également les activités pétrolières et nucléaires françaises au Sahara[3].
Pierre Guillaumat devient ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Énergie atomique, de la Recherche et de la Fonction publique de à . Il assure en complément l'intérim au ministère de l'Éducation nationale du au .
Seconde carrière à la tête de grands groupes publics
De 1964 à 1965, Guillaumat est président d'EDF, entreprise qu'il associe aux programmes du CEA[4][source insuffisante].
En 1966, il est le premier président d'Elf-Erap (renommée ensuite Elf Aquitaine), qui englobe aussi les essences et lubrifiants français. Selon l'ex-PDG d'Elf Loïk Le Floch-Prigent, l'État gaulliste a créé Elf afin de disposer « d'une sorte d'officine de renseignement dans les pays pétroliers, Guillaumat étant un ancien des services secrets »[5].
Guillaumat dirige ce groupe pétrolier jusqu'en 1977. La fin de son mandat est ternie par l'affaire des Avions renifleurs, dont il assume lui-même l'entière responsabilité lors de son dénouement.
Actions en faveur de la recherche, de l'innovation et de l'enseignement supérieur
Pierre Guillaumat est un grand enthousiaste de la recherche scientifique et technique. Au sein de École polytechnique, il milite pour davantage de recherche, notamment lorsqu'il est membre (à partir de 1969) puis président (1971-1974) du conseil de perfectionnement de l'École polytechnique. C'est également lui qui est le principal promoteur des carrières scientifiques au sein du Corps des mines, où il oriente les candidats vers les organismes et entreprises susceptibles de les accueillir.
Au CNRS, Pierre Guillaumat crée et préside de 1979 à 1990 les Clubs des relations industrielles (CRIN). Lorsqu'il demande à être déchargé de cette présidence en 1990, le directeur général du CNRS, François Kourilsky, se rend compte de l'importance de cette structure informelle qu'il transforme en une association permanente (ECRIN) dont il confie la présidence à l'un des successeurs de Guillaumat à la tête du CEA et d'Elf Aquitaine, Michel Pecqueur.
Commandeur de l'ordre de l'Économie nationale (1957), au titre d'« ingénieur en chef au corps des mines, administrateur général au commissariat général à l'énergie atomique, président du bureau de recherches de pétrole »[6].
↑ abcde et fOuvrir la « Page d’accueil », sur polytechnique.edu, Palaiseau, bibliothèque de l’École polytechnique (consulté le ), sélectionner l’onglet « Catalogues » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Pierre Guillaumat », résultat obtenu : « Guillaumat, Pierre Lucien Jean (X 1928) ».