La commune fait partie de la communauté urbaine d'Arras qui regroupe 46 communes et compte 109 776 habitants en 2021.
Géographie
Localisation
Située en plein cœur de la campagne à une dizaine de kilomètres au sud-ouest d'Arras, Rivière est un village boisé dans un paysage relativement vallonné, notamment grâce au cours d'eau autour duquel le village s'est construit : le Crinchon, alimenté également par le Carré aux Sources, ce dernier se trouvant très clairement au-dessus du niveau du premier.
Les limites du territoire communal. Carte interactive (double-cliquer sur la carte).
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :
La commune est traversée par la rivière le Crinchon, un affluent en rive-droite de la Scarpe (et donc un sous-affluent de l'Escaut) qui prend sa source à Bailleulmont et se jette dans la rivière Scarpe au niveau de la commune de Saint-Nicolas[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 772 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saulty à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 899,7 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Rivière est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (82,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), zones urbanisées (6,8 %), prairies (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
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Les 5 hameaux de Bellacourt, Bellacordelle, Bretencourt, Grosville-en-Rivière et Le Fermont fusionnent pour former la commune de Rivière en 1789.
Rivière est attestée sous les formes Rivieres en 1158, Riveria en 1200, Rivaria en 1209, Riparia en 1242, Le Riviere en 1277, Ripperia en 1294 , Riviere en 1410, Riviers en 1599[16], Groville en Rivierre au XVIIIe siècle[17]. Riviere a le sens ancien de rivage et désignait la maison située sur la rive.
Bellacourt est attestée sous les formes Berlaicurte (1079), Berlaidi curtis (1154), Berlaincort (1203), Bellecort (1250)[18].
Histoire
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Ingénieur et cadre technique d'entreprise[24],[25]
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2021, la commune comptait 1 124 habitants[Note 4], en évolution de −0,18 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,1 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 544 hommes pour 577 femmes, soit un taux de 51,47 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,7
7,9
75-89 ans
9,5
20,2
60-74 ans
20,1
25,0
45-59 ans
23,9
13,4
30-44 ans
17,2
13,4
15-29 ans
13,2
19,5
0-14 ans
14,4
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[30]
Le château de Grosville, du XVIIIe siècle : architecte André Merville (vers 1697-1785). Inscription par arrêté du : façades et toitures du château ainsi que celles des communs (y compris le pigeonnier) ; portail d'entrée (cad. D 21 [31].
L'église Saint-Vaast[32] en calcaire sur soubassement de grès a été reconstruite vers le milieu du XVIIIe siècle, sur une pente raide. Elle n’est pas orientée. Elle est précédée d’un clocher-porche élancé, épaulé de contreforts d’angle jumelés en équerre, est surmonté de la chambre des cloches, soulignée par des pilastres d’ordre dorique. La nef à quatre travées est séparée des bas-côtés plus bas par une rangée d’arcs en plein-cintre supportés par de colonnes doriques appareillées, sur base octogonale. Elle est couverte d’une voûte en pendentifs. La lumière abondante provient des baies à arc segmentaire des bas-côtés, et des hautes fenêtres en plein-cintre du chœur. À l’inverse des bas-côtés qui sont plats, le chœur de deux travées se termine par une profonde abside saillante, épaulée à l’extérieur de deux puissants et hauts contreforts. Endommagée (toiture et parties hautes du clocher) en 1915, elle a été restaurée dans les années vingt, puis en 1985. Les vitraux du chœur (1931) relatent l’histoire de saint Vaast, à qui l’église est consacrée ; ils ont été restaurés en 1985 (Claude Barre, Amiens). Deux autres vitraux doivent être signalés, dans les bas-côtés : à droite (autel de saint Joseph), la fenêtre est dédiée au Sacré-Cœur (Louzier), bénite en 1931, offerte par la famille de Clerck ; à gauche (autel de la Vierge) : Vierge à l’Enfant (carton d’Alain Mongrenier, vitrail de Claude Barre), offerte en 1996 par Madeleine Brachet en souvenir de son père l’ancien maire de Rivière le général Norbert Harduin de Grosville (1879-1973). Classement par arrêté du . Vitrail par Alain Mongrenier (1994).
Le parc et le château de Bretencourt[33] (parc et château : inscription MH par arrêté du 9 avril 2024). L’occupation du site remonte au moins au XIIIe siècle. Depuis, la propriété s’est transmise sans interruption. Jusqu’au XVIIIe siècle existait un château fortifié, au sommet d’une pente qui domine le vallon du Crinchon. Construit autour d’une cour carrée, il était cantonné de tours rondes ; l’accès de faisait par un pont-levis. Bâtie à l’ouest, une aile en calcaire remonte en partie au XVIIIe siècle (1775). L’aile néogothique qui lui est perpendiculaire et le parc paysager (chemins sinueux, ponts et grotte de Lourdes en rochers artificiels, cascades, eaux calmes) sont dus aux travaux entrepris par Paul de Clerck en 1889. La ferme adjacente se distingue par son pigeonnier en calcaire, de plan carré. Le domaine est resté depuis dans la famille[34].
Le bassin des fontaines, dit Carré des sources, à Bretencourt. À mi-hauteur de la butte de Bretencourt et dissimulé par une abondante végétation, il s’agit d’un édifice d’apparence banale, en brique : un réservoir ou citerne à ciel ouvert rectangulaire. Le débit du Crinchon, qui coule à deux cents mètres, étant irrégulier et insuffisant, il a été construit en 1723 par le génie et aux frais du roi (Louis XV), pour récupérer l’eau des sources nécessaire à l’approvisionnement en eau saine de la Ville d’Arras et aux abreuvoirs des casernes de cavalerie. Le bassin a donc une réelle importance, sur les plans militaire, hydraulique et hygiéniste. Le débit des sources se montrant de nouveau capricieux, des puits artésiens ont été forés à la fin du XVIIIe siècle, et multipliés jusqu’à dix au siècle suivant. L’eau y est d’une grande limpidité. La Ville d’Arras, qui en a assuré l’entretien dès sa construction, a cédé le monument à la commune de Rivière en 1989. Protection : inscription MH par arrêté du 9 avril 2024, à la suite de la demande présentée par l'association ABCd'air, à l'occasion du troisième centenaire du bassin.
la sucrerie, brasserie, malterie dite sucrerie Grard, Dujardin et Cie, puis brasserie-malterie Caron du XIXe siècle[35].
Autres lieux
Le site de Bellacourt. Il se compose de deux mottes séparées d'une centaine de mètres et entre lesquelles se dresse une propriété qui occupe l'emplacement d'un ancien château complètement rasé. La plus grande des deux mottes mesure 28 m de diamètre et 10 m de haut, la plus petite, 8 m de diamètre et 2 m de haut.
La motte la plus grande, construites en matériaux rapportés, a été réutilisée lors de la Première Guerre mondiale. Sous le site trois cavités sont connues : une cave, un réseau de carrières souterraine et un abri creusé à la base de la grande motte[36].
La motte de Fermont avec des souterrains, relevée par A. Viré[37]
De gueules à la barre ondée d'argent accompagnée en chef de deux tours d'or, ouvertes et ajourées du champ, maçonnées de sable, rangées en barre, et en pointe de quatre gerbes de blé d'or ordonnées en orle.
Pour approfondir
Bibliographie
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↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Philippe Seydoux, Gentilhommières d’Artois et du Boulonnais, Tome I, Arrageois, Béthunois, Ternois, Paris, Éd. de la Morande, 2006, p.38-40; Laurence Baudoux-Rousseau, "Rivière, le château de Bretencourt", Histoire et archéologie du Pas-de-Calais, t. XL, 2023, p. 94-120.
↑Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN978-2-343-07867-0), p. 353.