L'Institut supérieur des beaux-arts de Besançon (ISBA), anciennement École régionale des beaux-arts de Besançon (ERBA), est un établissement supérieur d'enseignement artistique français (entre autres spécialisé en Art et Communication Visuelle) situé à Besançon, en France[1].
L'école dispose entre autres de nombreux ateliers d'artistes pour environ 250 étudiants, dont des ateliers céramique, ferronnerie, bois, photo, vidéo, informatique, impression numérique, gravure et gravure laser, sérigraphie, typographie... et d'une importante bibliothèque riche d'environ 11 000 ouvrages et catalogues d’expositions, dont 300 livres d’artistes et 1 200 livres anciens, 4 000 brochures et petites publications, 43 revues spécialisées en cours (art, design graphique, architecture, design, photo, cinéma) et d'une collection de près de 80 revues anciennes, ainsi que 1 000 dossiers documentaires, et 500 documents multimédia...
L’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon organise des cours du soir et des cours périscolaires dans diverses disciplines. Il admet également quelques personnes en qualité d’auditeurs libres, dans le cursus étudiant. Des activités publiques sont programmées, notamment des expositions et des conférences d'octobre à mai. Enfin, l'école comporte une résidence internationale d’artistes. Aujourd'hui l'Institut supérieur des beaux-arts de Besançon accueil chaque année 200 étudiants.
L'école délivre deux diplômes nationaux d'arts[4] :
En janvier 2020 les enseignants de l’école convoquent la direction en un conseil extraordinaire afin de l’interroger sur divers dysfonctionnements pouvant mettre en péril l’intégrité physique et psychologique des étudiants. Puis en [5], des membres de l'équipe[6] sont mis en cause[7] par des élèves, actuels ou anciens[8] qui créent l'association Balance ton école d'art[9] pour dénoncer des faits d'agression sexuelle, de harcèlement, et deux à quatre viols[10], qui auraient été commis durant les années et mois précédents, à l'encontre d'élèves et d'anciens élèves de l'école[11]. Une enquête judiciaire est ouverte à la suite d'un dépôt de plainte[12],[13] et début octobre 2020 le Parquet lance un appel à témoins[14], alors que le climat en interne est particulièrement tendu[15]. Rapidement, d'autres établissements comme ceux de Bourges, Lyon, ou Aix-en-Provence, s'inspirent de Besançon et organisent aussi leur « libération de la parole[16],[17]. » Sans préjudices des suites judiciaires, les premiers éléments de l'enquête administrative, dévoilés à partir du , « pointe[nt] de graves dysfonctionnements » mais ne permettent pas de se prononcer sur les accusations d’agressions sexuelles[18]. Le , les conclusions définitives sont rendues et néanmoins sévères : alors qu'un moniteur contractuel particulièrement visé n'est plus en poste depuis , le directeur Laurent Devèze est quant à lui suspendu, le jour même, pour faute grave dans l'attente de mesures disciplinaires, la maire Anne Vignot motivant sa décision, sur la base d'une soixantaine d'auditions et sous l'égide du Ministère de la Culture, par des éléments « concordants, répétés, et graves » portant sur « un comportement inapproprié et des manquements à ses obligations[19],[20],[21],[22],[23],[24]. »
L'enquête préliminaire, quant à elle, conduit le procureur de la République de Besançon à annoncer, le , que les deux plaintes déposées seront classées sans suite. « Aucune poursuite judiciaire n’est retenue dans cette affaire. Les conclusions de l’enquête préliminaire seront mises à disposition de la Ville de Besançon qui gère l’IBSA »[25].