Né et baptisé à Lapleau[1], il fait des études de droit civil jusqu'à l'obtention de sa licence avant 1362, sans doute à Toulouse[2]. Il détient une prébende de la collégiale de Burlats avant de l'échanger pour une prébende et la dignité d'operarius à Saint-Lizier[2]. Il est à cette époque chanoine de Châlons, curé de Sainte-Foy de Castres et prieur de Rieux-en-Val[2]. En 1365, il reçoit la prébende et le décanat de la cathédrale de Saintes[2].
Le diplomate
Devenu chapelain du pape après son accession par Grégoire XI, il est nommé par une bulle du évêque de Carpentras[2], à la place d'un de ses frères, Jean Roger, transféré à l'archevêché d'Auch[1]. En mai 1372, il autorise les juifs de la ville la construction d'une synagogue[2].
Chanoine d'Aurillac, il devient vers 1378 conseiller d'état puis nonce du pape Grégoire XI près du roi Charles V.
L'archevêque de Rouen
Évêque de Carpentras jusqu'au , il est nommé à l'archevêché de Rouen[2] et succède à Pierre de La Jugie promu cardinal[1]. Il se consacre à partir du milieu 1382 davantage à ses fonctions archiépiscopales[1]. Il poursuit la construction de la forteresse de Louviers commencée par Philippe d’Alençon et restaure le manoir archiépiscopal de Rouen[2]. Il fonde la chartreuse Notre-Dame de la Rose, au faubourg Saint-Hilaire de Rouen, entre le Robec et l'Aubette[1]. La charte de fondation datée par Déville est du [1]. Les travaux commencent en 1386 et s'achèvent avec la dédicace de l'église le , une année après sa mort[1]. C'est au cours de son archiépiscopat qu'est accueilli le cœur de Charles V le Sage, qui se trouve déposé dans un riche tombeau de marbre dans le chœur de la cathédrale.
↑ abcdefgh et iLéon Alfred Jouen (chanoine) (préf. Frédéric Fuzet), Comptes, devis et inventaires du manoir archiépiscopal de Rouen : avec une introduction historique par Mgr Fuzet, archevêque de Rouen, Paris et Rouen, , 716 p., p. 15-19
↑ abcdefghijk et lVincent Tabbagh (préf. Hélène Millet), Fasti Ecclesiae Gallicanae 2 Diocèse de Rouen : Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, Turnhout, Brepols, , 447 p. (ISBN2-503-50638-0), p. 111-114
↑Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique de chronologique de la maison royale de France, t. I, La Compagnie des Libraires, Paris, 1725, p. 112
↑Le château de Gaillon est le lieu de résidence d'été des archevêques de Rouen.
↑Arnaud Bunel, Armorial illustré des Archevêques de Rouen, v.1.1, 2010.