Il entre dans la vie ecclésiastique à un jeune âge. Chanoine de la cathédrale de Strasbourg en 1789, il trouve refuge pendant la Révolution française en Autriche. Il est ordonné prêtre le à Vienne[1].
N'ayant plus aucune charge à Paris à son retour et à la suite de la révolution de 1830, il se consacre exclusivement à son diocèse et visite chacune de ses paroisse. Il se préoccupe notamment du sort des familles ouvrières et du travail des enfants. Il en appelle à l'intervention de l'État pour protéger les enfants. Charles de Montalembert utilise ses remarques lors de son intervention à la chambre des pairs en faveur d'une loi sur le travail des enfants votée en 1841[3]
Décès et monument funéraire
Il meurt le de la goutte à Rouen. Il est enterré dans la chapelle de la Vierge de la cathédrale de Rouen[1]. Il déclare dans son testament ne vouloir aucun monument. Mais son successeur Louis Blanquart de Bailleul ouvre une souscription qui atteint environ 20 000 francs. En 1856, un projet de tombeau avec gisant et baldaquin dans le style du XIVe siècle est présenté par Eugène Barthélémy. Le préfet objecte sur le style tandis que le ministre approuve. Le tombeau néo-gothique est finalement placé sur sa tombe, face au tombeau des cardinaux d'Amboise. En pierre d'Aubigny, elle est l'œuvre de Fulconis (statue) et d'Edmond Bonet (ornement)[4]. En 1955, le baldaquin néo-gothique est supprimé ainsi que l'angelot aux pieds du cardinal[5].
Épitaphe :
« GVSTAV[us] MAXIMIL[ianus] IVSTVS, PRINCEPS A CROY, CARDINALIS,/ ARCHIEPISC[opus] ROTHOMAGEN[sis], NORMANN[niæ] PRIMAS,/ GREGE IN FIDE ET LENITATE ANNOS BIS DENOS PASTO[ravit]/ IMMORTALI MORTALEM. KAL[endas] IANVAR[i] M.DCCC.XLIV VITAM COMMVTAVIT »
Écartelé : au I, contre-écartelé, aux 1 et 4 d'argent à trois fasces de gueules (Croÿ) ; aux 2 et 3 de gueules à dix losanges d'argent 3, 3, 3 et 1 (Lalaing) ; au II, contre-écartelé de France et de gueules plain (Albret), sur le tout de Bretagne ; au III, contre-écartelé, aux 1 et 4 losangé d'or et de gueules (de Craon), aux 2 et 3 d'or au lion de sable, lampassé et armé de gueules (Flandre) ; au 4, contre-écartelé Croÿ de Renty. Sur le tout fascé d'argent et de gueules de 8 pièces (Hongrie)[7]
↑Alexandre Héron, Liste générale des membres de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen de 1744-1745 à 1900-1901, Rouen, Léon Gy, 1903 [lire en ligne].
↑Léon Alfred Jouen (chanoine) (préf. André du Bois de La Villerabel), La cathédrale de Rouen, Rouen et Paris, Defontaine / Aug. Picard, , LXXIV Pl. - 166, « XI - De la Révolution à nos jours (1791-1931) », p. 146
↑Anne-Marie Carment-Lanfry et Jacques Le Maho (préf. Jacques Le Maho), La cathédrale Notre-Dame de Rouen : édition revue et complétée par Jacques Le Maho, Mont-Saint-Aignan, Publications des Universités de Rouen et du Havre, (réimpr. 2010) (1re éd. 1977), 312 p. (ISBN978-2-87775-477-4), « La chapelle de la Vierge - Tombeau du Cardinal -Prince de Croy », p. 184-185
« DE CROY, (Gustave-Maximilien-Just, prince-duc) », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VI, , 310 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 230-231 ;