Il embrasse une carrière ecclésiastique par vocation. Il fut reçu Pénitent blanc de Montpellier en , et devint même prieur de cette confrérie en . Il suit des études au séminaire d'Avignon puis à l'université de Montpellier où il obtient une licence in utroque en . Son oncle, grand-vicaire de Bourges et sermonaire distingué, lui procura un canonicat à Montpellier. En , il était chanoine et vicaire général à Alais. Il est ordonné prêtre en à Montpellier[1].
Cultivant les lettres avec quelque succès, il ne prit aucune part à la Révolution française et la traversa sans encombre. Il refuse le serment de haine à la royauté et ne souscrit pas à la Constitution civile du clergé en car il n'occupe aucune fonction ecclésiastique. En , il accepte de prendre le serment de liberté et d'égalité. Il se soumet aux lois de la république du 2 prairial an III et en de loyauté à la constitution. L'influence de son frère, député de la Convention nationale, et depuis prince archichancelier de l'Empire, le préserva de la persécution qui contraignit tant d'ecclésiastiques à quitter la France et vit retiré de la vie active à Montpellier[1].
L'élévation de son frère comme second consul, et, vers la même époque, la conclusion du Concordat, appelèrent l'abbé de Cambacérès aux plus hautes dignités ecclésiastiques. Il rejoint son frère à Paris en [1].
Cambacérès est créé cardinal-prêtre lors du consistoire du tenu par le pape Pie VII. Il reçoit la barrette rouge par bref papal du . Bonaparte l'impose le à la chapelle des Tuileries. Le , il reçoit le chapeau rouge et le titre de S. Stefano al Monte Celio. En , il est demandé d'accompagner le pape sur son voyage en France pour couronner empereur Napoléon Ier[1].
Élu candidat au Sénat conservateur par le collège électoral du département de l'Hérault, le nouveau prélat y fut appelé par l'Empereur le 12 pluviôse an XIII (). Il est nommé comte de l'Empire le [1].
Après la bataille d'Austerlitz, il publia un mandement où il exprimait avec effusion sa reconnaissance et son amour pour l'heureux chef à qui lui et les siens devaient tant.
Son enthousiasme napoléonien parut se refroidir lorsqu'éclatèrent les dissentiments entre l'Empereur et le pape Pie VII : le cardinal-comte refusa d'assister au mariage de son souverain avec l'impératrice Marie-Louise[1], s'appuyant sur ce motif que, prêtre d'une Église qui repousse le divorce, il ne pouvait par sa présence sanctionner cette union.
Le , il adressa au gouvernement provisoire son adhésion aux actes du sénat qui prononçaient la déchéance de Bonaparte et le retour de la maison de Bourbon. Cependant, le , il fut nommé pair de France par ce l’Empereur[1]. Le cardinal s'abstint de siéger comme il s'était abstenu de paraître à la cérémonie du Champ-de-Mai.
Notice biographique Courte biographie sur le site consacré à son frère Jean-Jacques Régis de Cambacérès.
Archives de la confrérie des Pénitents blancs de Montpellier, conservées au siège de la confrérie à Montpellier
Bibliographie
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Charles Ledré, Le Cardinal Cambacérès archevêque de Rouen. La réorganisation d'un diocèse français au lendemain de la Révolution, Plon, Paris, 1943 ;
Louis Gabriel Michaud, Biographie des hommes vivants : ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits, vol. 2, L.-G. Michaud, (lire en ligne) ;
Testu, Almanach impérial pour l'année 1810 : présenté à S.M. l'Empereur et Roi par Testu, Paris, Testu, (lire en ligne) ;
A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 2, Bureau de l'administration, (lire en ligne) ;