Il est élevé avec ses frères par son arrière-grand-mère maternelle Anseflède[2]. Alors qu'il n'était que laïc, il donne de nombreuses terres aux abbayes de Saint-Wandrille et de Jumièges. Après la distribution de ses biens, il se délivre des distractions de ce monde, se retire dans le monastère de Jumièges en 718 et embrasse la profession religieuse sous l'abbé Cochin (687-724).
En 723, il refuse de participer avec ses frères à l'attentat contre son oncle Charles Martel[4]. Pour le récompenser, le siège épiscopal de la ville de Rouen étant vacant, celui qui n'était plus Hugues de Champagne depuis sa profession monastique est nommé 24eévêque de la ville. Il succède à Grifo, partisan de Pépin de Herstal[5]. Peu après, il accepte la charge d'abbé de Fontenelle. L'année suivante, il est simultanément 37eévêque de Paris et le 10eévêque de Bayeux ainsi que le 4e abbé de Jumièges. Alors qu'il cumule les sièges de Paris, Rouen et Bayeux, les autres sièges épiscopaux de la province normande sont vacants[3]. Sur la fin de sa vie, il se retire dans cette abbaye. Il y meurt le , et est enterré dans l'église Notre-Dame[2].
Abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle (édition critique de Dom Fernand Lohier et Jean Laporte), Gesta sanctorum patrum fontanellensis coenobii (Gesta abbatum fontanellensium), Rouen/Paris, A. Lestringant/A. Picard, coll. « Société de l'histoire de Normandie », .
Louis Duchesne, « La province de Rouen : Rouen, Bayeux - La province de Sens : Paris », dans Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule, t. 2 L'Aquitaine et les Lyonnaises, Paris, Fontemoing & Cie éditeurs, (lire en ligne), p. 200-222, 464-476.
(fr + de) Hartmut Atsma (dir.) (préf. Karl Ferdinand Werner), La Neustrie : Les pays au nord de la Loire de 650 à 850: colloque historique international (2 tomes), Sigmaringen, Jan Thorbecke, (ISBN3-7995-7316-X, ISSN0178-1952), p. 543-593.