Plus jeune des trois fils de Henri-Joseph Blanquart de Bailleul[2], magistrat, député et maire de Calais. Après des études de droit à Paris, il exerce, à partir de , la profession d'avocat, puis se détourne de cette carrière juridique et entre au Séminaire Saint-Sulpice en .
Il est grand-vicaire à Versailles, quand il est nommé, au mois de , à l'évêché de Beauvais. Sacré évêque de Versailles le , son épiscopat versaillais dure une dizaine d'années, au cours de laquelle, il fonde les petit et grand séminaires de Versailles, ainsi qu'une Caisse et une maison de retraite pour les prêtres âgés ou infirmes[3]. Le , il consacre solennellement la cathédrale Saint-Louis de Versailles[4].
Le , lors d'une visite ad limina à Rome, il est élevé à la dignité de comte romain et d'assistant au trône pontifical par le pape Pie IX.
Blanquart de Bailleul a été l'un des défenseurs les plus persévérants de la liberté d'enseignement, et s'est montré en le partisan résolu des auteurs classiques[9].
Malade, il démissionne le , se retire à Versailles et est nommé par l'empereur Napoléon III chanoine du chapitre impérial de Saint-Denis. Il meurt le à Versailles, à l'âge de 73 ans, ses funérailles sont célébrées solennellement dans la cathédrale de Rouen le . Il est inhumé dans le caveau des archevêques, et la chapelle de la Vierge de la cathédrale, où l'épitaphe ci-dessous se trouve gravée :
« HIC IN CRYPTA IACET BEATAM RESVRRECTIONEM EXSPECTANS ILLUS' ET REVEREND' IN XPO PATER D.D. LVDOVICVS-MARIA-EDMVNDVS BLANQVART DV BAILLEVL EPISCOP' VERSALIEN' CONSECRATVS XXVII IANVARII MDCCCXXXIII PROMOTVS AD SEDEM METROPOLIT' ROTOMAGENSEM III. MARTII MDCCCXXXIII QVAM VIRIBVS EX MORBO FRACTIS ABDICAVIT XI IANVARII MDCCCLVIII. CLARVS VIRTVTIBVS, ZELO DOMVS DEI SVCCENSVS, SVAVIS ET BENIGNVS OMNIBVS PASTORALI VIGILANTIA ET PATIENTIA IN DOLORIBVS INVICTA CONSPICVVS, SANCTE OBBIT VERSALIIS XXX DECEM' MDCCCLXVIII AETATIS SVAE LXXIV CVIVS ANIMAE PROPITIETVR DEUS. »
↑Galerie Douaisienne ou Biographie de la Ville de Douai, par H. Duthillœul -imprimé par Adam Aubers à Douai en 1884, p. 29 en ligne.
↑Il dépensa pour cette œuvre une partie de sa fortune personnelle, et afin de faire face aux dépenses imprévues de cette fondation il fut obligé de se défaire de ses ornements et vases sacrés les plus précieux.
↑Église Saint-Louis de Versailles, succursale, paroisse et cathédrale, par le chanoine Gallet, … ().
↑(fr) Almanach national, publié en 1852, p. 333, [(fr) lire en ligne],
édition Guyot.
↑Alexandre Héron, Liste générale des membres de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen de 1744-1745 à 1900-1901, Rouen, Léon Gy, 1903 [lire en ligne].
↑Congrégation dont l'existence légale a été accordée par décret gouvernemental le .
↑Le 47e de la Province de Normandie, le premier datant de .
↑in Revue bibliographique universelle, 2e année, tome III, première partie, page 72, 1869.
↑Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 4, p. 358.
Sources bibliographiques
Anonyme, Monseigneur Blanquart De Bailleul, Ancien Archevêque De Rouen, Rouen, Imprimerie Cagniard, 1869.
Chanoine Auguste Reneault, La Congrégation des Sœurs garde-malades de La Compassion de Rouen fondée par Mgr Blanquart de Bailleul, Fécamp, Imprimerie de Louis Durand et fils, 1925.