Les limites communales de Grasse et celles de ses communes adjacentes.
Localisation et physionomie
Grasse est une ville majeure du moyen-pays de la Côte d'Azur située dans l'ouest du département des Alpes-Maritimes à 12 km au nord de Cannes[5] sur la côte méditerranéenne. Elle est aussi dans le Sud-Est de la France. Sa distance à vol d'oiseau avec la préfecture, Nice, est de 29 km pour un cap de 79°, et avec la capitale nationale, Paris, est de 677 kilomètres pour un cap de 330°[5]. Sa superficie est de 4 444 hectares (44,44 km2) constitués d'importantes réserves forestières. La commune de Grasse s'étale sur une vaste superficie et un grand écart d'altitude car étant sur le flanc sud du plateau de Caussols et du Haut Montet, culminant à 1 335 m : de moins de 100 à plus de 1 000 m avec une altitude moyenne de 333 m[6](notamment grâce à la Route Napoléon remontant vers Saint-Vallier-de-Thiey).
L'habitat ancien (du XVIIe siècle au XVIIIe siècle), surtout concentré au centre-ville sous la forme d'immeubles de hauteur limitée dans des ruelles étroites et sombres, cohabite avec des villas et hôtels particuliers du XIXe siècle, souvenirs des premiers touristes de la ville, et des maisons modernes, signes de l'expansion démographique principalement dans les hameaux autour du centre.[réf. nécessaire]
Aux emplacements des anciennes cultures d'oliviers[7] et de fleurs, l'habitat se disperse. La commune compte d'importantes zones forestières : un quart du territoire est classé réserve naturelle communale.
On note des routes secondaires étroites et vers le centre-ville (zone en forte pente) des « traverses » — escaliers et chemins permettant un passage à pied entre rues horizontales. Au total, Grasse compte 200 km de voirie communale[8].
Autour du centre-ville, les quartiers se composent en hameaux :
Magagnosc ou Maganhòsc (à 400 m d'altitude[9]) apparaît dès 1248 sous le nom de « Magagnosc, faubourg de Grasse ». Les hameaux de Magagnosc ont été longtemps en procès contre la ville de Grasse, revendiquant leur autonomie. Deux requêtes adressées au roi en 1615 et en 1621 n'apportèrent rien à cette cause. Le , Magagnosc obtient un adjoint spécial. Une grotte néolithique a été découverte par Marcellin Chiris à Magagnosc. Son église date du XVe siècle. En 1901, Magagnosc comptait 348 habitants ;
Le Plan dépend de Grasse depuis le . Il comprend la Paoute, ancien domaine de la famille de Sartoux, puis de la mairie de Cannes, Moulin de Brun, traversé par une ancienne voie romaine, Saint-Joseph, avec un ancien lac disparu subitement en 1816 et réapparu depuis et Sainte-Marguerite. Le pont du Plan date de 1784, le mur de Jeu de paume, la fontaine et le lavoir, alimentés par l'eau du canal de la Siagne, de 1878 et le groupe scolaire de 1886-1887. En 1901, le Plan comptait 784 habitants ;
Plascassier (à 300 m d'altitude[9]), nom issu de « Plan escassier » et « Planscassier » qui signifie « plaine en hauteur » (en provençal, escassié veut dire monté sur échasses)[10]. Ce hameau a sa propre paroisse créée en 1770, l'église ayant été restaurée en 1882. La fontaine, inaugurée le , est alimentée par l'eau du Foulon. En 1901, Plascassier comptait 453 habitants. Plascassier fut connu comme étant le dernier lieu de résidence de la célèbre chanteuse Édith Piaf, qui y est décédée le ;
Saint-François, anciennement appelé « camp rousse en ribes ». Lors de la construction de la chapelle Saint-François de Salles, le quartier prit son nom ;
La Blaquière (rebaptisée Les Fleurs de Grasse) de « blachia », terre parsemée de chênes. C'est aujourd'hui le nom d'une cité de HLM classée quartier prioritaire avec 1 300 habitants en 2018[11] ;
La Madeleine de La LM, est un quartier de Grasse. C'est aujourd'hui le nom d'une petite cité de HLM ;
Les Aspres ou « Les Aspros » est un quartier traversé par le canal de la Siagne, orné de coteaux abrupts et rocheux ;
La Marigarde ou « Maligardo », la construction du pont de la Marigarde en 1455 évita le passage dangereux entre deux cours d'eau. Le réseau d'égouts de la ville débouche depuis 1895 dans ce qui est aujourd'hui une station d'épuration ;
Saint-Jean, du nom de sa chapelle : Saint-Jean de Malbosc ;
Saint-Jacques, du nom de sa chapelle ; il y avait un arrêt de chemin de fer ;
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 982 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 2,5 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pegomas », sur la commune de Pégomas à 7 km à vol d'oiseau[14], est de 16,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 983,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −4,4 °C, atteinte le [Note 1],[15],[16].
Statistiques 1991-2020 et records PEGOMAS (06) - alt : 109m, lat : 43°36'09"N, lon : 6°56'12"E Records établis sur la période du 01-03-2010 au 04-01-2024
Par la route, la ville est desservie par la pénétrante Cannes-Grasse qui relie l'autoroute A8 (par la sortie 42) au rond-point des 4 chemins au sud de la ville construit au début des années 1990. Les autres voies d'accès, moins importants : depuis Nice par la D 2085, depuis Draguignan par la D 562, puis la D 2562 et depuis Mandelieu-la-Napoule par D 109, puis la D 209. Depuis Grenoble, on peut accéder à Grasse par la route Napoléon (RN 85), une route historique qui suit le trajet qu'emprunta Napoléon Ier à son retour de l'Île d'Elbe, au début des Cent-Jours. Après avoir débarqué le à Golfe Juan, avec une petite armée de 1 200 hommes, Napoléon prit la direction de Grasse pour rejoindre les Alpes par la vallée de la Durance[19]. En outre, l'Association Nationale des Élus de la Route Napoléon (ANERN) est présidée par le maire de Grasse, Jean-Pierre Leleux[20].
Par le bus, la ville est accessible grâce aux lignes du réseau Zou! exploitées par le conseil régional : avec le 500 depuis Nice, le 610 depuis Cannes (par Pégomas), le 600 (par Mouans-Sartoux) ou encore le 511 depuis Vence[21]. À l'intérieur de la ville et dans l'ensemble du pays grassois, de Mougins à Saint-Auban, le transport en commun est assuré par le syndicat intercommunal Sillages[22], présidé par François Reyne, 3e adjoint au maire de Grasse.
Aujourd'hui, la gare de Grasse, fermée depuis 1944, a été remise en service par la SNCF, sous l'impulsion des collectivités locales et de l'État dans le cadre du Contrat de plan État-Région : elle a été rouverte au service voyageur le [24],[25]. Un TER y circule toutes les heures et on y enregistre une fréquentation de près de 2 500 passagers par jour[26].
Les déplacements à vélo, dans une commune au relief très chaotique seront appréciés par les cyclistes grimpeurs chevronnés. Les routes (200 km de voirie en tout) sont souvent très étroites et donc peu équipées de pistes cyclables, même si de tels équipements se sont multipliés sur les voies principales ou les voies les plus larges durant ces dernières années. Un projet de remise en service d'un funiculaire reliant la gare SNCF au centre-ville a été abandonné (2010).[réf. nécessaire]
Urbanisme
Typologie
Au , Grasse est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Nice[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[I 2],[I 3]. Par ailleurs, Grasse fait partie de l'aire d'attraction de Cannes - Antibes, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de Grasse, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (47,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (29,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (37,8 %), forêts (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,8 %), cultures permanentes (4,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le parc immobilier en 1999 est constitué de 21 917 logements dont 17 637 résidences principales (80,5 %) et 1 639 résidences secondaires (7,5 %). À cette date, sur les 17 637 titulaires de résidences principales, 51,7 % sont des propriétaires et 41,8 % des locataires[29]. Le prix moyen de l'immobilier dans la ville s'élevait en 1999 à 2 843,62 €/m2. Ce prix a subi jusqu'en 2004 des hausses extrêmement élevées (+10 % par an en moyenne), avant de se stabiliser en 2005.[réf. nécessaire]
Longtemps contenue, l'urbanisation a explosé depuis 2001[30] avec la multiplication des chantiers de logements, notamment en centre-ville. Ainsi, entre 1999 et 2006, le nombre de logements s'est accru de 8 %, passant de 21 917 à 23 669, soit 1 752 de plus[1]. Le parc immobilier est composé à 61,6 % d'appartements, 36 % de maisons individuelles et 2,6 % d'autres habitations[31].
Pour apporter une réponse à la demande croissante de nouveaux logements, concomitante de l'explosion démographique, la mairie a délivré un nombre annuel de permis de construire correspondant à 250 logements (en 2005). L'un des objectifs est de concentrer les constructions dans le centre historique par la rénovation de logements anciens[32]. Pour ce faire, la Société d'économie mixte (SEM) Grasse Développement[33], créée en 1975 et détenue à 80 % par la ville de Grasse[34] finance et coordonne la réhabilitation des logements anciens et l'aménagement urbain. En outre, le conseil municipal a adopté le Plan local d'urbanisme (PLU) le . Celui-ci est entré en application en août 2007[35]. Il prévoit un accroissement modéré de la construction[36] visant à ne pas dépasser une moyenne de 200 habitants de plus par an[37] alors que sur les sept dernières années il a été de 700.
L'origine du nom de la ville n'est pas formellement identifiée, mais dérive peut-être de Podium Grassum qui signifie en latin « Grand Puy », du nom de la colline sur laquelle est installé depuis l'origine le cœur de la ville. Avec l'usage, la dénomination latine se serait simplifiée et aurait finalement donné le nom actuel : « Grasse »[39] (Grassa (norme classique) et Grasso (norme mistralienne) en occitanprovençal).
Ce nom apparait pour la première fois dans les textes au XIe siècle[9]. Il fut porté pour la première fois par le petit-fils de Rodoard : Guillaume Gauceran qui, dans une charte du 15 octobre 1040, signa « Guillelmus de Grassa ». Cette première trace se trouve dans le Cartulaire de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille[40],[41],[42],[43],[44],[45].
La fiscalité locale est « supérieure à celle des communes comparables de la région » selon le rapport de la Chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d'Azur, réalisé en décembre 2005[51]. Les finances communales ont longtemps été grevées par un passif dû à des investissements importants et parfois malencontreux dans les années 1980/90 et dont le « scandale de la pyrofusion »[52],[53] est le plus connu. Les taxes locales, en augmentation jusqu'en 1996 ont alors été réduites, puis légèrement augmentées[51]. Ensuite, elles sont restées stables entre 1996 et 2008[51]. Cependant en 2009, les impôts locaux augmentaient de 5,49 %[54] malgré un endettement croissant[55] (75 millions d'euros en 2007) et le transfert de compétences et de charges à la communauté d'agglomération. La Taxe d'enlèvement des ordures ménagères (taxe intercommunale) est comme pour la plupart des intercommunalités en forte hausse[56] (mise aux normes et mise en place du tri sélectif). L'absence de solution pérenne de traitement des déchets devrait maintenir cette tendance, la décharge de la Glacière à Villeneuve-Loubet ayant fermé[57].
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[59] :
total des produits de fonctionnement : 66 079 000 €, soit 1 283 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 63 236 000 €, soit 1 228 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 17 978 000 €, soit 349 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 18 723 000 €, soit 364 € par habitant ;
endettement : 95 935 000 €, soit 1 863 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 18,90 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 19,45 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 14,70 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 623 €[60].
Budget municipal
En 2008, le budget municipal s'élevait à 108 millions € et la dette à 80 millions €[55].
Le budget d'investissement en équipements a été doublé depuis 2000 et s'élevait en 2008 à 23,8 millions d'€[55], ce qui correspond à 534 € par habitant, un chiffre supérieur à la moyenne des communes de la strate de Grasse (communes de 20 000 à 50 000 habitants) qui s'élève à 312 € hab. Cependant, ce chiffre s'explique aussi par le fait qu'avec 48 800 habitants en 2005, Grasse se situe en haut de cette strate. Néanmoins, avec une capacité d'autofinancement par habitant un tiers inférieure à la moyenne des communes de sa strate, la ville ne dégage pas d'excédent de fonctionnement suffisant pour financer ses investissements donc son endettement croit. Alors qu'en 2000, la dette s'élevait à 1 448 € par habitant, elle atteignait 1 793 € en 2008, (+ 20 %) soit 67 % de plus que la moyenne des communes de sa catégorie (1 072 €/hab.). Pourtant, durant cette période la population ainsi que le nombre de logements, donc le nombre de contribuables, se sont accrus respectivement de 11 % et 8 %.[réf. nécessaire]
Évolution des dépenses d’équipement (en millions d’€)[55] :
Évolution de l'endettement (en millions d’€)[55] :
Situation politique
Forces politiques à Grasse
La droite grassoise, majoritaire, a longtemps été déchirée par des conflits de partis et de personnes. Cependant, de 1971 à 1995, l'Union pour la démocratie française devançait sous l'impulsion du maire d'alors, Hervé de Fontmichel, les autres partis, et notamment le Rassemblement pour la République et son leader, Claude Leroux. Celui-ci parviendra à obtenir le siège de conseiller général du canton de Grasse-Nord en 1994 face au « candidat du maire », signe de la fin de l’ère Fontmichel[61]. En 1995, au cours de l’élection municipale, la popularité d’Hervé de Fontmichel est au plus bas et la droite locale explose. L'ancien premier adjoint (Mouvement pour la France) Jean-Pierre Leleux, en rupture avec l'équipe sortante, s'impose alors au second tour contre Claude Leroux (RPR), le candidat de la gauche unie Claude Mayaffre, et le maire sortant Hervé de Fontmichel (UDF)[62]. Le leadership à droite devient alors incertain, d'autant que Jean-Pierre Leleux perd coup sur coup l'élection législative de 1997[63] et son siège de conseiller général du canton de Grasse-Sud en 1998[64]. Cependant, il parvient, lors de l'élection municipale de 2001, à présenter une liste soutenue par tous les partis de droite, et dans laquelle on retrouve des personnalités de toutes tendances parmi lesquelles on compte Bernadette Bétheuil-Ramin, présidente d'honneur de la fédération MPF des Alpes-Maritimes[65], qui deviendra première adjointe, ou encore Danièle Tubiana, vice-présidente de l'UDF 06[66], future adjointe aux affaires sociales. Bien qu'entachée par la candidature Divers droite de Paul Fourquet, ancien premier adjoint de Jean-Pierre Leleux entré en dissidence, la liste d'union de la droite remportera l’élection[67]. La création de l'UMP en 2002 à laquelle le maire issu de Démocratie libérale adhère[68], ainsi que les victoires électorales de ce dernier, clarifieront le leadership à droite : en 2002, le maire est élu suppléant de la députée Michèle Tabarot[69] (ils seront réélus en 2007[70]) et en 2004, il retrouve son poste de conseiller général, mais dans le canton de Grasse-Nord[71].
Réélu au premier tour lors des élections municipales de 2008, il se heurte néanmoins pendant la campagne à son ancienne première adjointe, Bernadette Bétheuil-Ramin, et à une conseillère municipale de la majorité, Sylvie Teisseire-Bravais. Élu sénateur en , Jean-Pierre Leleux démissionne de son mandat de conseiller général de Grasse-Nord et impose à sa majorité la candidature de Jérôme Viaud, son jeune directeur de cabinet[72]. Celui-ci est élu lors de l'élection partielle des 7 et [73] et aisément réélu en 2011 face à un candidat FN, la gauche divisée étant éliminée au premier tour[74].
La gauche grassoise, minoritaire, a longtemps été dominée par le Parti communiste français : en 1977, à la faveur de la division de la droite, c'est même le leader local du PCF, Georges Vassallo, qui emporte la mairie à la tête d'une liste d'union de la gauche. Sous toutes les municipalités de droite depuis 30 ans, le groupe de la gauche unie a été présidé par un communiste[75]. Cependant, depuis la fin des années 1990, on a assisté à l'émergence de deux autres partis de gauche : le Parti socialiste et Les Verts. Aux élections cantonales de 1998, lorsque la gauche remporte les deux cantons grassois bénéficiant de triangulaires gauche-droite-FN, c'est le socialiste Thierry Lautard qui devient conseiller général du canton de Grasse-Nord[76], et le Vert Jean-Raymond Vinciguerra qui devient conseiller général du canton de Grasse-Sud[64], laissant tous deux les candidats communistes battus au premier tour. Cette nouvelle configuration est marquée par une forte division de la gauche qui trouve son apogée au premier tour de l'élection municipale de 2001 où les trois listes de gauche arrivent au coude-à-coude : Georges Vassallo (PCF) obtient 13,50 %, Thierry Lautard (PS) 12,84 % et Jean-Raymond Vinciguerra (Les Verts) 10,08 %. Réunie puis battue au second tour, la gauche se range derrière le communiste Paul Euzière au conseil municipal.[réf. nécessaire]
En 2008, les tensions au sein de l'opposition sont encore élevées et amènent à la constitution de deux listes rivales : une liste d'"initiative citoyenne" sans investiture et ouverte à des personnalités de droite menée par Paul Euzière qui obtient 26,86 % et la liste PS soutenue par Les Verts et le MoDem menée par Bruno Estampe (PS) qui obtient 21,90 %. L'élection cantonale partielle sur le canton de Grasse-Nord en décembre de la même année où Thierry Lautard (PS) tente de retrouver son siège, face au candidat du maire, conserve les mêmes tendances même si l'écart avec Paul Euzière se resserre (1 %). Les élections cantonales de 2011 amènent la troisième élection de l'écologiste Jean-Raymond Vinciguerra dans le canton sud, tandis que la candidate EELV Geneviève Fontaine manquait de peu la qualification pour le second tour; les candidats communiste/société civile de Grasse à Tous étant distancés.[réf. nécessaire]
Jusqu'en 2010, l'Extrême droite grassoise semblait en perte de vitesse. Grasse a été une ville symbole de la montée du Front national après que l'ancien maire UDFHervé de Fontmichel se fut allié avec lui pour obtenir une majorité à la suite de l'élection municipale partielle de 1987[77]. Le FN, frôlant les 20 % durant les années 1990, avait atteint 24 % lors de l’élection présidentielle de 2002[78]. Depuis la mort de l'ancien député européen Jean-Pierre Schénardi, le FN est représenté lors des élections par Jean-Marc Degioanni. En 2007, le Front national a subi un recul historique : Jean-Marc Degioanni a obtenu à peine 5 % à Grasse lors de l'élection législative[79], contre 17 % à Jean-Pierre Schenardi en 2002[80]. Aux élections de 2008, le parti d'extrême-droite n'a même pas pu constituer une liste aux municipales, ni n'a présenté de candidat à la cantonale partielle. Néanmoins, le FN rebondit lors des élections régionales de 2010, obtenant 20 % au premier tour et 22 % au second tour tandis que la droite obtient moins de 33 % et la gauche 44 %. Ce rebond a été confirmé lors des élections cantonales de 2011, malgré la concurrence des identitaires, le FN qualifie son représentant pour le second tour sur le canton nord tandis que la député européenne Lydia Schénardi échoue de peu dans le canton sud.[réf. nécessaire]
Le maire actuel de Grasse est Jérôme Viaud (UMP), élu en 2014 au second tour lors d'une triangulaire avec 41,47 % des voix contre 38,62 % de Paul Euzière (liste d'initiative citoyenne avec des membres du PCF, du MPF et d'autres sans étiquette), associé à Philippe-Emmanuel de Fontmichel (DVD) et Stéphane Cassarini (SE), ses colistiers du second tour. Jean-Marc Degioanni (FN), quant à lui, remporte 19,90% des voix. Les conseillers généraux de la ville ne sont pas encore nommés.[réf. nécessaire]
Sur les hauteurs de la ville, à 740 m d'altitude, la maison d'arrêt de Grasse, ouverte en 1992, succède au petit établissement pénitentiaire contigu à l'ancien palais de Justice. Elle a une capacité de 574 places mais celle-ci est fréquemment dépassée. En principe, y sont incarcérés des prévenus (détenus en attente de jugement) ainsi que des condamnés dont le reliquat de peine n'excède pas, normalement, un an lors de leur condamnation définitive[87]. Une mutinerie y a eu lieu le ainsi qu'une spectaculaire évasion en hélicoptère le .[réf. nécessaire]
Jumelages
Grasse a signé une charte commune d'amitié avec Carrare, Opole et Ingolstadt en à Grasse et en à Opole[88] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[91],[Note 6].
En 2022, la commune comptait 48 669 habitants[Note 7], en évolution de −3,96 % par rapport à 2016 (Alpes-Maritimes : +2,85 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La ville a connu une forte expansion démographique depuis la fin du XIXe siècle en raison de la douceur exceptionnelle de son climat qui a favorisé l'héliotropisme et de sa proximité avec les stations balnéaires de la Côte d'Azur, comme Cannes. Devenu un lieu de villégiature légèrement en retrait de l'agitation de la Riviéra française, Grasse attire aujourd'hui toutes les catégories de migrants et notamment les retraités et personnes âgées. De fait, avec 9,2 %, la proportion de personnes de plus de 75 ans à Grasse est sensiblement plus élevée que la moyenne nationale (7,7 %)[94].
Ainsi, entre 1990 et 1999, la population s'est accrue de 2 460 habitants. Sur cette même période, le solde naturel correspondait à + 1 115 habitants, alors que le solde migratoire était de + 1 371 habitants. Ainsi, l'augmentation de la population s'explique presque autant par l'augmentation naturelle de la population que par l'arrivée de nouveaux habitants[94]. Cependant, Grasse possède une des populations les plus jeunes du département qui augmente de près de 2 % par an[95].
Entre 1999 et 2006, l'augmentation de la population s'est encore accélérée avec 4 927 habitants supplémentaires en sept ans. Le nombre de ménages a explosé, augmentant de 16 % en sept ans, passant de 17 637 à 20 456 soit 2 819 de plus. La politique municipale d'accroissement de l'offre de logement, leur prix moindre que sur la bande côtière, la réouverture de la ligne SNCF ainsi que le dynamisme démographique régional sont autant d'éléments porteurs de cette tendance lourde.[réf. nécessaire]
Pyramide des âges
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,6 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 23 405 hommes pour 24 918 femmes, soit un taux de 51,57 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,74 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,4
7,3
75-89 ans
9,7
16,0
60-74 ans
16,8
20,8
45-59 ans
20,9
19,7
30-44 ans
18,8
16,8
15-29 ans
14,6
18,5
0-14 ans
16,7
Pyramide des âges du département des Alpes-Maritimes en 2021 en pourcentage[I 7]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
2,6
9,5
75-89 ans
12,2
17,6
60-74 ans
18,7
20,3
45-59 ans
19,9
18,1
30-44 ans
17,5
16,5
15-29 ans
14,6
16,8
0-14 ans
14,4
Enseignement
Dans une des villes les plus jeunes du département des Alpes-Maritimes[95], l'enseignement dispose d'une place importante. Celui-ci est assuré majoritairement par le service public, auquel s'ajoutent 5 établissements privés.
Enseignement primaire
L’enseignement primaire étant la compétence des communes, le service éducation de la ville de Grasse administre et finance 24 écoles : quatorze écoles élémentaires, parmi lesquelles neuf sont associées à une école maternelle et forment un groupe scolaire et deux possèdent des sections enfantines (Saint-Mathieu et Saint-François). Enfin, la ville possède une école maternelle détachée (Rose de mai). Au total, la ville compte 196 classes parmi lesquelles 64 maternelles et 133 élémentaires. Elle emploie près de 250 agents communaux dans ce secteur : comme les professeurs des écoles sont payés par le ministère de l'Éducation nationale, les agents municipaux ont en charge les autres missions (garderie, entretien, surveillance, animation, etc.)[96].
Écoles publiques
Saint-Jacques
Saint-Antoine
Saint-Claude
Saint-Mathieu
Saint-Exupery
Saint-Antoine
Antoine de Saint-Exupéry
Le Plan de Grasse
Dracéa
Léon-Gambetta
La Blaquière
Malbosc
Crabalona
Plascassier
Rose de mai
Écoles privées
Sainte-Marthe
Sainte-Jeanne d’Arc
Enseignement secondaire
Grasse compte quatre collèges publics et un collège privé qui sont, depuis 1983, de la compétence du conseil général des Alpes-Maritimes[97]. Dans le cadre du Plan Collèges Avenir adopté en 2004 par l'Assemblée départementale, la réhabilitation du collège Canteperdrix est en cours[98] et la reconstruction du collège Carnot est programmée[99].
Voir aussi la fusillade de Grasse, fusillade en milieu scolaire qui s’est produite le à la mi-journée, au lycée Alexis-de-Tocqueville.
Enseignement supérieur
Enseignement supérieur privé
Institut supérieur professionnel Fénelon
École Supérieure du Parfum
Manifestations culturelles et festivités
Grasse organise toute l'année, mais notamment en période touristique des manifestations, expositions et congrès très axés sur la parfumerie ou les traditions locales.
La Fête du Jasmin[100] se déroule au début du mois d'août. On y assiste à des défilés de chars, des fanfares, des feux d'artifice et des représentations culturelles autour du thème de la fleur de Jasmin. Au total, ce sont 150 000 fleurs qui sont utilisées pour la festivité[101]. La première édition de cette fête populaire et touristique eut lieu en 1946 et le principe des défilés date de 1948[102].
L'Exporose ou Exposition internationale de roses[103] a lieu en mai. On y assiste à des expositions de roses de toutes sortes, des marchés, des ventes, des visites de la ville, des spectacles et des concours autour du thème de la rose[104]. Elle existe depuis 1972.
Olivéa[107] a lieu en juin. C'est un salon qui abrite des marchés, des concours, des expositions, des débats, des animations, des conférences... autour du thème de l'olive, mais aussi de l'ensemble des traditions locales provençales.
Vénusia ou le Congrès international de cosmétologie[108] a lieu en avril au palais des Congrès et présente des conférences autour de la beauté et du parfum.
Le Congrès Centifolia[109] a lieu en octobre depuis 2001. Il a pour but de présenter au travers de conférences la filière du parfum, premier secteur économique de la ville et pour lequel un pôle de compétitivité a été labellisé.
Le Symposium international d'aromathérapie et plantes médicinales a lieu chaque année en mars ou en avril[110].
Le festival des Didascalies[111] a lieu au printemps, généralement au mois de mai. C'est un festival de théâtre scolaire qui regroupe près de 20 troupes (300 comédiens) et 10 500 visiteurs chaque année. Créé en 1990 par l'Institut Fénelon, le festival accueille en plus des troupes locales plusieurs troupes étrangères qui font leur représentation en français. Malgré les difficultés, l'équipe organisatrice se refuse (avec l'appui des élèves de la troupe majeure du festival) à se limiter à un festival franco-français. Jusqu'en 2011, les troupes concouraient pour gagner le challenge. Cependant, l'inégalité entre les troupes a contraint l'association à clore le challenge et à faire du festival une rencontre amicale autour du théâtre. Les troupes majeures sont celles de l'Institut Fénelon (qui compte plus de 500 comédiens, des ateliers de l'enseignement primaire à l'option BAC théâtre du lycée) et celle des classes de l'école Saint-Jacques.[réf. nécessaire]
Le festival « Les toutes premières fois »[112] est un festival cinématographique créé en 1998 qui se déroule chaque année pendant une semaine au mois d'avril. Il est organisé par l'association « Cinéma au Parfum de Grasse », née en . Durant la semaine, il y a notamment des diffusions de longs métrages et une compétition de courts métrages récompensée par un prix doté, le Jasmin d'Or. Il existe également un concours de réalisations vidéo, récompensé par le prix des Lavandes d'Or. Enfin, des rencontres sont prévues entre le public (dont les scolaires) et les professionnels du cinéma.[réf. nécessaire]
Le Centre hospitalier de Grasse (CHG)[113], implanté sur le site de Clavary en 1978[114], accueille 17 000 patients qui sont soignés par 135 personnes dont 70 praticiens hospitaliers. Il dispose d'un budget de quatre millions d'euros d’investissements, et 70 millions d'euros de dépenses d’exploitation. En tant que maire, Jean-Pierre Leleux assure la présidence du conseil d'administration[115]. En 2005, cet hôpital possédait 507 lits[114].
Sports
Le Rugby olympique de Grasse (ROG) fondé en 1963, dont l'équipe première joue en Championnat de France Fédérale 1 (3e division), reste l'équipe emblématique de la ville[116].
Différents sports peuvent être exercés dans la salle omnisports située avenue de Provence. En outre, Grasse compte six gymnases dont cinq dans les lycées et collèges publics de la ville : Canteperdrix, Saint-Hilaire, Amiral-de-Grasse, Saint-Éxupéry, Les Jasmins et Tocqueville et un attaché au stade Perdigon. La ville compte également cinq stades : Jean-Girard, Perdigon, La Paoute, Plan de Grasse et la Bastide Plascassier. Il y a aussi deux golfs, Saint-Donat et Golf du Claux-Amic, ainsi que cinq stades Boulistes, Gaston de Fontmichel, L'Ambiance bouliste du cercle grassois, le Sporting club de Magagnosc, au Plan de Grasse et l'Amicale bouliste Saint-Joseph[117]
Le football est bien sûr présent avec le Racing Club de Grasse (tenant du titre de la Coupe Côte d'Azur, évolue en Ligue régionale de football). On peut y trouver également du futsal (jeu brésilien), avec le premier club du Pays Grassois, le Grasse Futsal Club, créé en 2007. Ce club est champion de France dans la catégorie des moins de 18 ans (UNCFs - Défi National Jeunes en 2010). Il évolue désormais en Élite Régional et ambitionne une montée en Élite National 1 (UNCFs). Seul bémol, le club ne dispose toujours pas d'un gymnase au sein de la ville de Grasse.
La natation peut être pratiquée à la Piscine Harjès (ouverte toute l'année) qui possède un bassin de 25 mètres et quatre lignes. Cette piscine est couverte et chauffée. Il est également possible de nager à la piscine olympique Altitude 500 (ouverte seulement en été), qui possède un bassin olympique de 50 mètres et est découverte[118].
Le triathlon est aussi présent à Grasse avec le club du Triathlon du Pays Grassois[119], un club qui a évolué au plus haut niveau en duathlon avec une équipe D1, et a connu des places d'honneur en championnat du monde, grâce à Richard Hobby, deux fois 11e des mondiaux de duathlon 2010 et 2011, ainsi qu'à Cédric Largajolli, double champion d'Europe et champion du monde longue distance en catégorie -25 ans.
L'Espace Chiris permet quant à lui la pratique d'arts martiaux tels que le karaté Challenger et le Kung-Fu (École du Tigre Blanc)[117]. L'équitation peut être pratiquée au Club Hippique de Grasse[120]. La ville dispose de quatre courts de tennis avec Altitude 500, le club de tennis de Grasse[121], le club de Tennis de la Chênaie et le Squash Club de Grasse[122].
On peut également pratiquer la boxe (au Boxing club et au Boxe Française Sport Impact), le tir (au Tir de l'Avenir de Grasse), le judo (au Judo club de Grasse[123], à l'École Grassoise de Judo et au Judo Club du Plan de Grasse), l'Aiki Dojo (Aiki Dojo Azur), le taekwondo, l'escrime (Cercle d'Escrime de Grasse dont la salle a été inaugurée récemment[124]), la pelote basque et provençale (au fronton et au trinquet du Plan de Grasse), le tennis de table (au gymnase de l'école Saint-Exupéry), les échecs (avec Grasse Échecs[125]) et le tarot (à Saint-Jacques)[117].
Médias
La mairie publie chaque mois Kiosque, un magazine d'informations concernant Grasse et le pays Grassois disponible gratuitement chez un grand nombre de commerçants et d'administrations. Il informe des manifestations et évènements à venir, des travaux en cours de réalisation, des projets municipaux, de l'action de la mairie et de ses services, des nouveaux commerces, des actions des associations… Il contient parfois une note historique, culturelle ou touristique concernant la vie locale. Le directeur de la publication est le maire de la ville, Jean-Pierre Leleux[126].
La radio associative locale Agora FM, (que l'on peut écouter en ligne)[127] a été créée en 1982 et émet depuis Grasse dans le secteur Grasse-Cannes-Antibes en direct. Elle vit des subventions du conseil municipal[128], ce qui ne l'empêche pas d'adopter une ligne éditoriale marquée à gauche : son président et membre fondateur, Gilbert Andruccioli, fut l'adjoint au maire à la Culture sous la municipalité communiste de Georges Vassalo de 1977 à 1983[129].
Au XIXe siècle, il existait un Journal de Grasse[130]. Aujourd'hui, l'information locale écrite est essentiellement relayée par l'édition grassoise de Nice-Matin[131].
Économie
Le crédit
Fort de son archevêché et de la « bulle du Pape Innocent IV » en 1242, Grasse s’allie avec Gênes avec laquelle la ville développe son commerce jusqu’à la fin du XVe siècle.
Vers 1650, l'activité économique de Grasse est entièrement fondée sur le crédit. Le prêt à intérêt étant proscrit, les Grassois vont contourner cette interdiction[132].
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Au Moyen Âge, Grasse se spécialise dans le tannage du cuir. Une fois tannés, les cuirs sont souvent exportés vers Gênes ou Pise avec qui Grasse avait fait une alliance commerciale. Plusieurs siècles de cette intense activité furent les témoins de nombreux progrès techniques des industries de tannerie. Les cuirs de Grasse acquirent une réputation de grande qualité. Mais le cuir sent mauvais (tannage avec de la crotte de chien, urine de cheval, voire des excréments humains), chose qui ne plaît pas à la noblesse qui porte des gants en cette matière. C’est Galimard, tanneur à Grasse qui a l’idée de créer des gants en cuir parfumé dans des « bains de senteur » (eau de rose, épices), selon la méthode orientale. Il en offre une paire à Catherine de Médicis qui est séduite par le cadeau. Dès lors, les tanneurs enfleurent les peaux de cuir et le gant parfumé se répand à la Cour et dans toute la haute société. Il fait de Grasse la capitale mondiale du parfum, supplantant Montpellier dont la Faculté de pharmacie était la source de la création d'onguents et de parfums. Nous sommes au XVIIe siècle, c’est la grande époque des « Gantiers Parfumeurs » qui développent le « gant à la frangipane », « à la provençale ». Mais les taxes sur le cuir et la concurrence de Nice font décliner l’industrie du cuir à Grasse et au cuir succéda le parfum[133].
Le développement de parfumeries (parfumerie Fragonard, Molinard, Galimard) profite de la clientèle américaine venant faire du tourisme sur la Riviera pour lui vendre des présents parfumés et des cadeaux traditionnels de Grasse (bijoux anciens, linge de maison brodé, boutis, confitures).[réf. nécessaire]
Les senteurs rares du pays de Grasse (lavande, myrte, jasmin, rose, fleur d'oranger sauvage, mimosa) firent gagner à Grasse le titre de capitale mondiale du parfum. Le jasmin occupait il y a encore quelques décennies une main-d’œuvre importante : les fleurs devaient être cueillies à la main au lever du jour, au moment où leur parfum est le plus développé, pour être traitées immédiatement par enfleurage à froid.[réf. nécessaire]
Aujourd’hui encore, la parfumerie demeure le principal pôle industriel de Grasse. Un réseau d'une soixantaine d'entreprises y emploient 3 500 personnes dans la ville et les environs. En comptant les emplois induits ce sont près de 10 000 Grassois qui vivent des parfums. Presque la moitié de la taxe professionnelle de la ville provient de ce pôle industriel qui devance le tourisme et les services.[réf. nécessaire]
L’activité de la parfumerie à Grasse va de la production de matières premières naturelles (huiles essentielles, huiles concrètes, huiles absolues, résinoïdes, et de distillation moléculaire) à la fabrication de concentré, appelé aussi le jus. C’est ce concentré qui dilué dans, au moins, 80 % d’alcool permet d'obtenir du parfum. Les arômes alimentaires, qui se développent depuis les années 1970, comptent pour plus de la moitié des débouchés de la production. Le bassin de Grasse a encore un rôle de premier plan dans le monde de la parfumerie, il représente près de la moitié de l’activité française de la parfumerie et des arômes et autour de 7-8 % de l’activité mondiale.[réf. nécessaire]
Durant les années 1960 et 1970 de grands groupes internationaux ont progressivement racheté les usines locales familiales (Chiris, Givaudan-Roure et Lautier par exemple). La production a souvent été délocalisée. Mais l'industrie grassoise achève une longue mutation, il y a encore 30 ans la plupart des entreprises se focalisaient sur la production de matières premières. Cependant un parfum contient de nos jours une majorité écrasante de produits chimiques de synthèse. Les entreprises se sont donc adaptées en se tournant vers l’aromatique de synthèse et notamment vers les arômes alimentaires[135]. Face aux multinationales de la chimie, les industries grassoises ne peuvent rivaliser, elles profitent cependant d'avantages de taille tels que la connaissance des matières premières, les installations, les sous-traitants, etc. En outre, de grandes marques comme Chanel possèdent leurs propres plantations de roses et de jasmins à Grasse[136].
Repères économiques
L'industrie de la parfumerie a permis à Grasse de conserver un secteur secondaire puissant autour de la filière arômes et parfums qui est reconnue internationalement[137] : 10 % du chiffre d'affaires mondial de cette filière et 50 % du chiffre d'affaires national est réalisé à Grasse. De fait, la ville constitue avec d'autres zones des régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes un pôle de compétitivité national labellisé en juillet 2005 intitulé P.A.S.S (Parfums-Arômes-Senteurs-Saveurs)[138]. Le pôle parfums emploie 3 500 salariés directement et plus de 10 000 indirectement, des taux qui augmentent de 3 à 4 % par an[38].
Le tourisme est le deuxième secteur d'activité de la commune : avec plus de deux millions de visiteurs annuels[139], la ville bénéficie de sa proximité avec les stations balnéaires de la Côte d'Azur, de son climat exceptionnellement doux, de son patrimoine historique reconnu et de ses traditions. Cependant, sa capacité hôtelière reste insuffisante : avec seulement 600 lits, Grasse n'a pas la capacité d'héberger tous les touristes qu'elle reçoit chaque année[38].
Parmi les autres secteurs d'activité, on note la grande distribution (douze magasins sur le territoire) et le petit commerce très développé dans le centre historique, mais menacé, et pour qui le Fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce (FISAC)[140], détenu par Grasse Développement, apporte des solutions telles que la carte Shopping[141].
Au total, 2 696 entreprises sont implantées sur le territoire grassois qui génèrent un total de 15 550 emplois[142]. En 2004, la ville a connu 422 créations d'entreprises, ce qui la plaçait au 69e rang national dans ce domaine[143].
Les principales entreprises de Grasse étaient, en 1999[143] :
En 1999, le nombre total d'actifs sur la commune de Grasse est de 19 111, parmi lesquels 15 940 disposent d’un emploi, ce qui correspond à un taux de chômage de 16,6 % (15,5 % chez les hommes et 17,8 % chez les femmes)[150], ce qui correspondait en 1999 à un taux supérieur de quatre points à la moyenne nationale[151]. En 2005, ce taux est tombé 12,5 % dans le bassin grassois, ce qui est encore au-dessus du taux national (9,6 %)[38].
Ces emplois se répartissent dans les divers secteurs économiques comme suit :
Le revenu moyen des ménages en 2004 s'élève à 16 544 €/an, ce qui est supérieur de 9 % à la moyenne nationale (15 027 €/an). Par ailleurs, la ville possède 389 redevables de l'impôt sur la fortune[151].
Les Grassois se répartissent selon les catégories socio-professionnelles suivantes[153] :
La majorité (64 %) des actifs employés bénéficient d'un contrat à durée indéterminée (CDI), tandis que 9 % sont titulaires d'un contrat à durée déterminée, 2 % sont intérimaires, 2,5 % bénéficient d'un emploi aidé, 2,2 % sont en apprentissage ou suivent un stage. Enfin, 20 % des Grassois sont des agents de la fonction publique[154], soit un taux légèrement inférieur à la moyenne nationale (22 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le Palais des Congrès de Grasse accueille des événements d'entreprise, des séminaires, des conférences, des conventions d'entreprise, des congrès professionnels ou des congrès scientifiques. Aménagé pour 150 à 200 personnes, il combine une salle plénière, un hall d'exposition, des salles de réunion, des espaces de réception et une vaste terrassepanoramique.
La tour Sarrasine : haute de 30 m, carrée, ancienne tour de guet.
Hôtel de ville (ancien évêché) : la porte monumentale de l'hôtel de ville en pierre de taille et sommée des armes de Grasse mène dans la cour intérieure où trône la fontaine surmontée par la statue de Rabuis représentant Grasse allégorisée. Sur la droite, on peut admirer la façade très conservée de l'ancien palais épiscopal. Au fond, un jardin discret offre un panorama sur le centre de la ville. À l'intérieur de la mairie, dans le hall, deux arceaux du XIIe siècle sont remarquables, tout comme la chapelle privée des évêques de Grasse (XIIe siècle) au deuxième étage, transformée aujourd'hui en salle des mariages. Lorsque l'évêché est supprimé en 1790, le bâtiment devient hôtel de ville[10].
Les parfumeries : étape incontournable dans la visite de Grasse. Trois d'entre elles, Fragonard, Galimard et Molinard ouvrent leurs portes au public et proposent des visites guidées gratuites afin d'expliquer les procédés de fabrication du parfum. Il y est possible de créer soi-même son parfum ou son eau de toilette et de participer à toutes les étapes de sa fabrication allant du ramassage de fleurs à la mise en flacon du parfum.
La parfumerie Galimard, créée en 1747 par Jean de Galimard fournissait la Cour en pommades et parfums[155]. Elle a été relancée après-guerre par Gaston de Fontmichel et Joseph Roux[156].
La parfumerie Molinard présente des flacons anciens signés Baccarat ou Lalique, des séries d'étiquettes. L'atelier de tarinologie permet de créer son propre parfum[157].
La parfumerie Fragonard est installée depuis 1926 dans une des plus anciennes fabriques de la ville. Son musée présente des objets rares qui évoquent l'histoire de la parfumerie depuis plus de 5 000 ans[158].
Musée Fragonard : musée consacré au peintre créé à l'initiative de François Carnot avec l'aide de sa Société Fragonard, le musée Fragonard de Grasse se voulait être le musée régional qui manquait à la Provence orientale. L'hôtel Clapier-Cabris, vandalisé et dévasté pendant un siècle fut patiemment et méthodiquement rénové, puis rempli de mille trésors par de nombreux contributeurs enthousiastes. Inauguré en 1921, le musée, malgré son nom, n'exposa pas de toile de Jean-Honoré Fragonard durant plus de vingt ans. Aujourd'hui, il en possède treize des plus variés. Le musée présente aussi les répliques de quatre tableaux qu'il peignit pour la comtesse du Barry. La cage d'escalier présente un étonnant trompe-l’œil que le fils de Fragonard, le jeune Alexandre, aurait réalisé à l'âge de treize ans.
Musée international de la Parfumerie : ouvert en 1989, le musée retrace l'évolution des techniques et les 4 000 ans d'histoire de la parfumerie à laquelle Grasse a largement contribué. Il a été rénové et agrandi (doublement de la surface) entre 2007 et 2008.
Musée d'art et d'histoire de Provence est installé dans la villa Clapiers-Cabris, demeure de la marquise de Cabris et présente l'histoire de Grasse et de sa région. Une annexe de ce musée, situé dans la rue droite, renferme des costumes et des bijoux provençaux des XVIIIe et XIXe siècles[159]
Musée de la Marine : Le rez-de-chaussée de la Villa Fragonard accueille depuis 2007 le Musée de la Marine, précédemment situé dans l'Hôtel Pontevès. Ce musée consacré à la vie et à la carrière d’un grand marin de Provence et de ses compagnons : François-Joseph Paul comte de Grasse (1722-1788). Trente maquettes de navires sont exposées dans les différentes pièces en rez-de-jardin.
Statue en bronze de l'Amiral de Grasse située sur le cours Honoré Cresp due au sculpteur Cyril de La Patellière inaugurée le en présence d'Hervé de Fontmichel, maire, du comte Bruno Deydier de Pierrefeu représentant les Cincinatti, du prince Louis de Polignac, du marquis de Grasse, du vice-amiral Duthoit, préfet maritime.
Le domaine de Manon cultive les roses et les jasmins[160].
Le jardin de la Princesse Pauline, du nom de la sœur de Napoléon Ier qui séjourna dans la ville en 1807-1808 et affectionnait ce jardin[161]
Le musée provençal du Costume et du Bijou présente une collection privée (dépendance de la parfumerie Fragonard) qui visite l'univers délicat du costume féminin au XVIIIe siècle.
Le Conservatoire municipal de Musique de Grasse, établissement agréé par le ministère de la Culture.
On y enseigne la formation musicale, l'éveil musical (enfants de 5 à 6 ans), le chant choral, le piano, l'orgue, le violon, l'alto, le violoncelle, la flûte traversière, la clarinette, le saxophone, la trompette, le trombone, le tuba, la guitare, la harpe, les percussions, la musique traditionnelle, les musiques actuelles, la musique de chambre. Il est possible de faire partie de classes à horaires aménagés musique (CHAM) avec l'école Saint-Exupéry et les collèges Carnot et Fénelon et de suivre des cours de préparation musicale pour le bac[166].
La médiathèque Charles NEGRE, inaugurée en 2022, est un bâtiment distingué par l'Equerre d'Argent et conçu par les architectes Emmanuelle et Laurent Beaudouin et Ivry Serres[169],[170].
Les associations culturelles (liste non exhaustive)[171] :
D'azur à l'agneau pascal d'argent, la tête contournée,ornée d'un nimbe d'or chargé de trois tourteaux de gueules, portant une longue croix de gueules au guidon d'argent chargé d'une croix de gueules.
Détails
Attribué en 1427 et confirmé par d'Hozier en 1696.
Napoléon Ier (1769-1821), empereur des Français, visiteur occasionnel de Grasse, il y fit une halte lors de sa remontée sur Paris en 1815. Il est contraint d'y abandonner, place de la Foux, 4 canons, une berline et plusieurs voitures.
La princesse Pauline Bonaparte (1780-1825) séjourna longtemps dans la ville à partir de 1811. Elle se promène souvent dans ce que sont aujourd'hui les Jardins de la princesse Pauline.
Helena Rubinstein (1870-1965), industrielle et fondatrice de la société du même nom, fait construire une maison en marbre blanc d'inspiration marocaine à Grasse[180].
Marcus Eli Ravage (1884-1965), écrivain juif américain immigrant, mourut à Grasse.
Sonia Delaunay membre d'une colonie d'art (1885-1979), membre d'1 colonie d'art (1940-1943).
Eliane Diverly (1914-2012), peintre, portraitiste, aquarelliste. Née à Grasse, dans une famille de parfumeurs, elle peignit notamment Grasse et ses environs et travailla pour la parfumerie.
Gérard Philipe (1922-1959), acteur, grandit à Grasse au Parc Palace qui était présidé par son père pendant l'Occupation. Son grand-père fut maire de Grasse.
Maj-Britt Nilsson (1924-2006), actrice suédoise, morte à Grasse.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Nice comprend une ville-centre et 50 communes de banlieue.
↑ a et bNé en 1897, Honoré Lions est maire SFIO-PCF de Grasse en 1947 à la suite de la mort du docteur Pierre Colomban, puis de 1959 à 1971. Il est le père de Jacques-Louis Lions, mathématicien et membre de l'Académie des sciences, et le grand-père de Pierre-Louis Lions, mathématicien et lauréat en 1994 de la médaille Fields. Il meurt en 1983.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (ISSN1278-3366, DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Cartulaire de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille, Volume 1, Edited by Benjamin Edme Charles Guérard, Cambridge University press, 2010, page 22, Chartularium 16, « Dos Sancti Petri humus monasterii » : 15 octobre 1040 « Et Guillemus de Grassa dat unum mansum in combattu Antibolense, … »présentation en ligne).
↑Jean-Claude Poteur, Grasse au Moyen Âge, Pouvoir et lieux de pouvoir (XIe – XIIIe siècles) Association Historique du Pays de Grasse, Castrum Alpes-Maritimes, Édition TAC Motifs des Régions Grasse 2014, Page 17 : Au XIe siècle, les membres de la famille de Grasse ne sont mentionnés que par leur prénom, ce qui est habituel pour des personnages de ce rang. Une exception notable est tout de même faite par Guillaume Gauceran à Marseille en 1040, ou il choisit de se faire appeler Guillaume de Grasse.
↑Ernest Hildesheimer, Histoire de Grasse et sa région, Édition Horvath 1984, p. 17 : Pour la première fois le nom de Grasse apparaît dans un texte le 15 octobre 1040... Guillaume de Grasse, ce personnage désigné ailleurs sous le nom de Guillaume Gauceran était le petit fils de Rodoard.
↑Gilette Gautier Ziegler, Archiviste- Paléographe, Histoire de Grasse au Moyen Âge 1155-1482, Édition Auguste Picard 1935, p. 6 : pendant toute la durée du XIe siècle,... La ville restait aux mains des Seigneurs issus de Rodoard. Gauceran avait eu deux fils, dont l'un Aldebert, était évêque d'Antibes et dont l'autre, Guillaume Gauceran, s"intitulait prince d'Antibes, mais prenait aussi parfois le nom de Guillaume de Grasse.
↑Emile Litschgy, Nos ancêtres les grassois, Édition TAC Motifs 1999, p. 42 : Ce Gauceran a deux fils,... et Guillaume Gauceran qui signera un acte du nom de Guillaume de Grasse, ce sera ainsi pour la première fois que le nom de notre ville apparaitra dans l'Histoire.
↑M. L. d'Armagnac Del Cer, Les vieux noms de la France méridionale et centrale, Édition L vieille France 1981, p. 455 : ... Rodoard, prince d'Antilles, père de Gauceran dont Guillaume Gauceran qui porta le nom de Grasse en 1040,.....
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. I : Cantons d'Antibes à Levens, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 504 p. (ISBN2-84234-071-X)
Canton de Grasse : Grasse, pp. 372 à 398
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4e trimestre 1979, 1287 p. (ISBN2-86535-070-3)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
La version du 12 janvier 2006 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
Kacapiring Gardenia jasminoides Klasifikasi ilmiah Kerajaan: Plantae (tanpa takson): Angiospermae (tanpa takson): Eudikotil (tanpa takson): Asteridae Ordo: Gentianales Famili: Rubiaceae Subfamili: Ixoroideae Tribus: Gardenieae[1] Genus: GardeniaJ.Ellis Species Lihat teks. Gardenia atau kacapiring adalah suatu genus tumbuhan berbunga dalam keluarga tumbuhan kopi, Rubiaceae, yang berhabitat alami di daerah tropik dan subtropik Afrika, Asia, Madagaskar dan Pacific Islands.[2] Na...
Pour les articles homonymes, voir Richards. Linda RichardsBiographieNaissance 27 juillet 1841PotsdamDécès 16 avril 1930 (à 88 ans)BostonSépulture Cimetière de Forest HillsNom de naissance Malinda Ann Judson RichardsNationalité américaineFormation St. Johnsbury Academy (en)Activité Pionière dans l'infirmerie moderne aux États-UnisAutres informationsDistinction National Women's Hall of Fame (1994)modifier - modifier le code - modifier Wikidata Linda Richards (27 juillet 1841 - 1...
Female monsters in Greek mythology This article is about the Greek mythological monsters. For other uses, see Gorgon (disambiguation). Running Gorgon; amphora, Munich, Staatliche Antikensammlungen 2312 (c. 490 BC)[1] The Gorgons (/ˈɡɔːrɡənz/ GOR-gənz; Ancient Greek: Γοργώνες), in Greek mythology, are three female monsters, Stheno, Euryale, and Medusa, sisters who were able to turn anyone who looked at them to stone. Euryale and Stheno were immortal, but Medusa was not a...
Bandalungwa, Kinshasa. Bandalungwa merupakan sebuah wilayah di Kinshasa, ibu kota Republik Demokratik Kongo. Bagian utaranya diduduki oleh barak militer Kokolo, di mana bangunannya memiliki gaya arsitektur Flemish. Barak ini terpisah dari wilayah pemukiman seperti the Block di Kasavubu Avenue. Demografi Riwayat populasi Bandalungwa Tahun 19671970198420032004 Populasi 452206024397214195680202341 Wikimedia Commons memiliki media mengenai Category:Bandalungwa (Kinshasa). lbsKomune di provinsi-ko...
Canadian physicist (born 1948) Don PageFRSCPage at Department of Physics, National Taiwan UniversityBorn (1948-12-31) December 31, 1948 (age 75)Bethel, Alaska, United StatesNationalityCanadianKnown forPage curvePage timeHawking–Page phase transitionChandrasekhar–Page equationsAlma materWilliam Jewell CollegeCalifornia Institute of TechnologyUniversity of CambridgeScientific careerFieldsTheoretical physicsInstitutionsUniversity of AlbertaThesisAccretion into and emission fro...
Articles and templates related to animation in the United States History of animation in the United States Silent eraGolden AgeWorld War IITelevision eraModern era vte American animation is animation created in the United States or by American animators. History Animation in the United States during the silent era (1900s-1920s) Golden age of American animation (1920s-1960s) World War II and American animation (1940s) Animation in the United States in the television era (1950s-1980s) Modern an...
AntennaNama asli(주)안테나SebelumnyaToy Music (1997-2007)Antenna Music (2007-2015)JenisPrivateIndustriHiburanGenreK-popR&Bbaladadance-poprockDidirikan1997 (1997)PendiriYou Hee-yeolKantorpusat26, Dosan-daero 37-gil, Gangnam-gu, Seoul, Korea SelatanWilayah operasiSeluruh duniaJasaProduksi musikLabel MusikManajemen artisPemilikYou Hee-yeolSitus webwww.antenna.co.kr Antenna adalah Label Rekaman independen asal Korea Selatan yang didirikan oleh Musisi You Hee-yeol pada tahun 1997. Art...
Fold on underside of tongue Fimbriated fold of tongueThe mouth cavity. The apex of the tongue is turned upward, and on the right side a superficial dissection of its under surface has been made. (Plica fimbriata labeled at upper right.)Prominent fringed fimbriated folds.DetailsIdentifiersLatinplica fimbriataAnatomical terminology[edit on Wikidata] The fimbriated fold of tongue, also plica fimbriata, is a slight fold of the mucous membrane on the underside of the tongue which runs laterall...
Family of lizards TeiidaeTemporal range: Eocene - Recent Tupinambis teguixin Scientific classification Domain: Eukaryota Kingdom: Animalia Phylum: Chordata Class: Reptilia Order: Squamata Superfamily: Lacertoidea Family: TeiidaeGray, 1827 Genera 18, See text. Teiidae is a family of Lacertoidean lizards native to the Americas. Members of this family are generally known as whiptails or racerunners; however, tegus also belong to this family. Teiidae is sister to the Gymnopthalmidae, and both fam...
Maritime security, anti-narcotics, and law enforcement branch under the Pakistan Armed Forces Law enforcement agency Pakistan Coast Guardsپاسبانانِ ساحلی پاکستانCoat of arms of Pakistan Coast GuardsWar flagMottoDefending and Protecting what is Rightfully OursAgency overviewFormed1971; 53 years ago (1971)Employees15,000 active-duty personnel: 11 [1]Jurisdictional structureOperations jurisdictionPakistanConstituting instrumentPakist...
Questa voce sull'argomento società calcistiche inglesi è solo un abbozzo. Contribuisci a migliorarla secondo le convenzioni di Wikipedia. Carlisle United F.C.Calcio The Cumbrians (i cumbriani),Blue Army (l'armata blu),The Blues (i blu) Segni distintiviUniformi di gara Casa Trasferta Colori sociali Blu, bianco, rosso Dati societariCittàCarlisle Nazione Inghilterra ConfederazioneUEFA Federazione FA CampionatoLeague One Fondazione1904 Presidente Andrew Jenkins Allenatore Paul Simps...
Cet article est une ébauche concernant le Concours Eurovision de la chanson et l’Albanie. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) ; pour plus d’indications, visitez le projet Eurovision. Albanieau Concours Eurovision 2012 Données clés Pays Albanie Chanson Suus Interprète Rona Nishliu Langue Albanais Sélection nationale Type de sélection Émission téléviséeFestivali I Këngës 50 Date 29 décembre 2011 Lieu Pallatin e Kongreseve de Ti...
Football Federation of TurkmenistanAFCShort nameFFTFounded1992HeadquartersAshgabatFIFA affiliation1994AFC affiliation1993 (Associate member),[1] 1994CAFA affiliation2015PresidentArslan AYNAZAROVWebsitehttps://www.tff.com.tm/ The Football Federation of Turkmenistan (Turkmen: Türkmenistanyň Futbol Federasiýasy; TFF) is the governing body of football in Turkmenistan. History The Federation was founded in 1992 and in 1994 was admitted to FIFA, which registers all the matches of the nat...
Disambiguazione – Se stai cercando il singolo dei Duck Sauce, vedi Barbra Streisand (singolo). Questa voce o sezione sugli argomenti attori statunitensi e cantanti statunitensi non cita le fonti necessarie o quelle presenti sono insufficienti. Puoi migliorare questa voce aggiungendo citazioni da fonti attendibili secondo le linee guida sull'uso delle fonti. Segui i suggerimenti dei progetti di riferimento 1, 2. Barbra StreisandBarbra Streisand nel 2018 Nazionalità Stati Unit...
لمعانٍ أخرى، طالع مقدونيا (توضيح). مقدونيا الإحداثيات 41°11′31″N 95°25′30″W / 41.191944444444°N 95.425°W / 41.191944444444; -95.425 [1] تقسيم إداري البلد الولايات المتحدة[2] التقسيم الأعلى مقاطعة بوتاواتامي خصائص جغرافية المساحة 0.8523 كيلومتر مربع0.85229...
الطواجنة تقسيم إداري البلد المغرب الجهة مراكش آسفي الإقليم آسفي الدائرة حرارة الجماعة القروية أيير المشيخة الزع السكان التعداد السكاني 498 نسمة (إحصاء 2004) • عدد الأسر 81 معلومات أخرى التوقيت ت ع م±00:00 (توقيت قياسي)[1]، وت ع م+01:00 (توقيت صيفي)[1] تعديل مصدري -...