Il prépare ensuite sa thèse (soutenue en 1955)[6] sous la direction du mathématicien Laurent Schwartz, lequel avait été lauréat en 1950 de la médaille Fields.
Carrière dans l’enseignement
Jacques-Louis Lions est successivement professeur :
Jacques-Louis Lions dirige le département informatique numérique de l'Institut de recherche en informatique et en automatique (IRIA), institut créé en 1967[7].
À la suite d'un remaniement interne à l'IRIA en 1972[7], il est nommé à la tête du Laboratoire de recherche d'informatique et d'automatique (Laboria) qui préfigure ce que sera l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), dont il devient le premier président en 1979. Ce laboratoire a été un vivier pour des disciplines importantes (mathématiques appliquées, modélisation des systèmes, analyse numérique) à une période charnière pour l'informatique. Jacques-Louis Lions est élu à la présidence d'une commission du CNRS. Son approche est celle d'un mathématicien pur élaborant des méthodes applicables, et sollicitant les physiciens et les techniciens pour lui amener des problèmes intéressants à reformuler. Il a plutôt été un spécialiste d'analyse numérique et de modèles mathématiques en amont de l'informatique, plutôt qu'un « informaticien », puisqu'il n'a été l’auteur d’aucun programme[8].
Son fils, Pierre-Louis Lions, également éminent mathématicien, a notamment obtenu la médaille Fields en 1994 et actuellement professeur au Collège de France (nommé en 2002)
↑Fichier des décès : recherche du nom de Lions, Jacques-Louis, né en 1928 : le fichier indique qu’il est mort à Neuilly-sur-Seine le 17 mai 2001. C’est contradictoire avec MacTutor (référence précédente) qui affirme qu’il est mort à Paris.
↑Pierre Mounier-Kuhn, L'informatique en France, de la seconde guerre mondiale au Plan Calcul. L'émergence d'une science, Paris, PUPS, 2010, p. 492 et 496.
Amy Dahan-Dalmedico, Jacques-Louis Lions, un mathématicien d'exception entre recherche, industrie et politique, Éditions La Découverte, coll. Histoire des Sciences/Textes à l'appui, Paris, 2005. (ISBN2-7071-4709-5)