La superficie de la commune est de 11,28 km2 ; son altitude varie entre 6 et 483 mètres[1].
La topographie de la commune s'organise en trois grands ensembles : Le Tanneron, la vallée de la Siagne[2], et quelques massifs rattachés au Tanneron[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 900 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 1,9 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 16,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 983,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −4,4 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].
Statistiques 1991-2020 et records PEGOMAS (06) - alt : 109m, lat : 43°36'09"N, lon : 6°56'12"E Records établis sur la période du 01-03-2010 au 04-01-2024
Le transport ferroviaire n'est pas présent, la gare la plus proche est celle de Mouans-Sartoux, et la gare TGV la plus proche est celle de Cannes.
Toponymie
L'origine du nom « Pégomas » est incertaine, mais plusieurs sources indiquent qu'il provient du latin pegomacium qui désigne la « pègue-poix », une résine de pin autrefois récoltée sur les collines environnantes.
Histoire
Dès les premiers siècles, il existe un castellaras sur un promontoire dominant la plaine de la Siagne. Mais de nombreuses invasions barbares et les incursions des Maures font le vide sur tout le territoire. La plaine n’est alors qu’un vaste marécage insalubre où les habitants ne peuvent demeurer.
Le nom de Pégomas apparaît pour la première fois au 1130 lorsque les comtes de Toulouse cédèrent ces terres de « Pégomacio » à l'abbaye de Lérins[14]. En 1258 sont réalisées les limites communales entre Pégomas, Auribeau-sur-Siagne et La Roquette-sur-Siagne. Des regroupements d’habitations forment les premiers quartiers : le Campaudié, la Fénerie, les Loubonnières, les Mitres, les Ribes.
En 1513, le territoire est déserté. Les moines de Lérins, souhaitant rentabiliser leurs terres, tentent alors un repeuplement par des « actes d’habitation » définissant les droits et les devoirs des futurs résidents. Mais en 1581, le cadastre mentionne que le territoire est, à nouveau, inhabité. Au début du XVIIIe siècle, un nouveau repeuplement est tenté, mais seuls peuvent subsister les habitants des collines, car la plaine reste trop insalubre. En 1808, une importante crue ouvre une brèche sur le front de mer, permettant à la Siagne de se créer un véritable lit, libérant les terres alluviales favorables à l’agriculture, dans un climat devenu salubre. La population peut alors croître parmi des champs prospères.
Une élection municipale partielle eut lieu en 2001 à la suite de l'invalidation de l'élection de Gilbert Pibou, amenant à l'élection de Christine Welker. Une autre élection municipale partielle eut lieu en 2004 à la suite de la démission du conseil municipal, amenant à l'élection de Gilbert Pibou.
Budget et fiscalité 2016
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[16] :
total des produits de fonctionnement : 8 600 000 €, soit 1 088 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 7 816 000 €, soit 989 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 10 659 000 €, soit 135 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 1 948 000 €, soit 246 € par habitant ;
endettement : 470 000 €, soit 595 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 17,08 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 17,16 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 40,05 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 683 €[17].
Au , Pégomas est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cannes - Antibes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (48,7 %), zones urbanisées (28,7 %), cultures permanentes (12,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[18].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2021, la commune comptait 8 045 habitants[Note 3], en évolution de +2,55 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,7 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 3 861 hommes pour 4 184 femmes, soit un taux de 52,01 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,74 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 5]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
3,3
8,1
75-89 ans
11,4
15,2
60-74 ans
16,4
22,0
45-59 ans
20,4
20,0
30-44 ans
19,2
14,6
15-29 ans
11,6
19,1
0-14 ans
17,8
Pyramide des âges du département des Alpes-Maritimes en 2021 en pourcentage[I 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
2,6
9,5
75-89 ans
12,2
17,6
60-74 ans
18,7
20,3
45-59 ans
19,9
18,1
30-44 ans
17,5
16,5
15-29 ans
14,6
16,8
0-14 ans
14,4
Enseignement
Pégomas comptait à la rentrée scolaire 2013 quatre établissements scolaires[23] :
Un collège, du nom d'Arnaud-Beltrame[24], ouvre en [25]. Il est prévu d'y accueillir 600 élèves environ[26]. Le nom de l'établissement, choisi après les attaques du à Carcassonne et Trèbes et le sacrifice du gendarme Arnaud Beltrame, provoque la contestation de certains parents d'élèves, craignant que le collège au nom symbolique devienne « potentiellement une cible à des attaques criminelles »[27].
Les productions notables de Pégomas sont le mimosa dont elle est la capitale à l'inverse des idées reçues qui pensent que c'est Mandelieu-la-Napoule, et les fleurs destinées aux parfumeries grassoises.
Église Saint-Pierre (1765-1768-fin XXe siècle, pierre enduite)[33]. Au début du XIe siècle existait une chapelle Saint-Pierre édifiée par les moines de Lérins. En 1762, l’évêque de Grasse donne l’autorisation de détruire la chapelle pour construire une église et sa maison curiale. Le clocher de fer forgé et la loggia de pur style provençal sont à l’image de ceux de la région.
Château (fin du XVIIIe siècle, pierre enduite)[34]. Ce château est construit par le comte de Drée autour d’une ancienne bastide. Un quartier se crée alors autour du château, abritant le personnel et les employés agricoles de la propriété. Des tourelles aux angles agrémentent la sobre bâtisse de pierres crépies et blanchies à la chaux. Le château est vendu par la dernière descendante du comte de Drée en 1900. Partagé à plusieurs reprises en plusieurs secteurs par les divers héritiers, il contient un ensemble d’appartements.
Zinédine Zidane, (1972-), y a résidé lorsqu'il était au centre de formation de l'A.S Cannes, il vivait dans une famille d'accueil et était alors âgé de 13-15 ans. Un parking près du château porte d'ailleurs son nom.
Variantes. Coupé : au 1er d’or à la fasce de sinople, au 2e d’azur à l’éléphant d’or[40]. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
En application de l’édit de 1696, le conseil de la commune n’ayant pas présenté son dessin à l’enregistrement dans le délai imparti, le garde de l’Armorial général de France octroya d’office un blason. Pégomas reçut, par hasard, l’éléphant[41].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. I : Cantons d'Antibes à Levens, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 504 p. (ISBN2-84234-071-X)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]