Maximin-Joseph Guidal, dit Emmanuel[1], né le à Grasse et fusillé le à Vaugirard, est un général français, connu pour son rôle dans la conspiration de Malet.
Le 8 pluviôsean VIII, alors qu’il commande le département de l'Orne, le général chouan Louis de Frotté lui annonce qu’il souscrit aux lois acceptées par les autres chefs royalistes. On lui envoie aussitôt un sauf-conduit pour se rendre à Alençon, afin de négocier son accommodement. Le 26 pluviôsean VIII, alors que Guidal négocie avec lui dans cette ville, à l’Hôtel du Cygne, Frotté est fait prisonnier et exécuté.
Partisan de la République, Guidal entre en désaccord avec Napoléon Bonaparte et se voit destitué le 6 germinalan IX. Il essaye en vain de rentrer au service et, le , il est arrêté à Marseille, au 22 rue Noailles, pour avoir conspiré avec les Britanniques[3]. Dirigé vers Paris le suivant, il est incarcéré à La Force. Lors de sa tentative de coup d’État en octobre de la même année visant à renverser Napoléon Ier absent de Paris, le général Malet le fait libérer mais, au lieu d’aller arrêter, selon ses instructions, le ministre de la Guerre Clarke et l’archichancelier Cambacérès avec un détachement de gardes nationaux, il va, avec le général La Horie arrêter son ennemi personnel, le ministre de la police Savary[4]. Lorsque le complot finit par être déjoué, Guidal passe, avec Malet et La Horie, en conseil de guerre, et tous trois sont condamnés à être passés par les armes.