Le territoire géomorphologiques de la commune de Meyrargues est constitué par trois ensembles :
au nord, la vallée de la Basse-Durance est une plaine alluviale située à une altitude d’environ 200 m,
à l’ouest de Meyrargues un ensemble de collines d’âge oligocène culmine vers 350 m d’altitude,
au sud et à l’est se dressent les reliefs calcaires (Jurassique et Crétacé) formant le versant sud-ouest du massif du Concors. C'est là que se situe la colline de la Caranque, premier relief proche de l'agglomération, ainsi que le point culminant, à 554 m au Terme de Judas, à l'extrémité orientale des limites communales.
Le territoire de la commune est traversé du sud au nord par une rivière temporaire appelée le Grand Vallat, un affluent de la Durance.
Voies de communication et transports
Réseau routier
L'autoroute A51 traverse l’Ouest et le Nord de la commune, avec deux points singuliers : un péage pleine voie et une aire de service. Les sorties 14 Meyrargues (demi-échangeur de et vers le sud) et 15 Pertuis desservent la commune.
D 15 en direction de Peyrolles, qui a été aménagée entre 2008 et 2010 pour recevoir les convois routiers à très grand gabarit du projet ITER (itinéraire Berre - Cadarache)[2] ;
D 556 en direction de Pertuis. La rive gauche du pont de Pertuis est située sur le territoire de Meyrargues.
Réseau ferroviaire
La commune a la particularité de posséder trois gares ferroviaires, gérées par trois compagnies différentes.
La plus ancienne est la gareSNCF (initialement PLM) et reste la seule encore en activité. Elle est desservie par les trains TER PACA des lignes commerciales SNCF FH12 Marseille - Aix-en-Provence - Pertuis et FH13 Marseille - Gap - Briançon d'une part (5 liaisons quotidiennes) et Pertuis d'autre part (7 liaisons quotidiennes en semaine). La liaison vers Pertuis est interrompue depuis le pour une durée prévisionnelle de 4 ans[3].
Un projet, associant le département des Bouches-du-Rhône, la Région Sud, SNCF et la métropole d'Aix-Marseille-Provence, tendant à créer un pôle multimodal majeur par la modernisation du site actuel de la gare est en cours.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 5,6 jours de précipitations en janvier et 2,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Peyrolles en Provence », sur la commune de Peyrolles-en-Provence à 5 km à vol d'oiseau[7], est de 14,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 595,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 44,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,1 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Au , Meyrargues est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Meyrargues, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[14]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (56,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (53,8 %), terres arables (21,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), zones urbanisées (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,9 %), cultures permanentes (1,5 %), prairies (1,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Au Xe siècle, le lieu se serait nommé Mairaniga, puis Meyranigae puis Castrum de Meyran aux XIVe siècle et XVe siècle[18]. Sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle), le lieu est mentionné sous le nom de « Merargues ». Le suffixe —argues viendrait du latin —anicum, signifiant petit domaine (champs)[19]. En tout état de cause ce suffixe est typique des toponymes du sud de la France, et se retrouve sur la commune voisine de Vauvenargues. La racine serait tirée du nom du propriétaire primitif gallo-romain du lieu, pouvant être Mairan, Mayran[18] ou Marius[20].
Une autre explication est avancée par plusieurs auteurs[21],[22]. Selon la légende, Caius Marius aurait établi à Meyrargues un campement en vue de protéger les convois de ravitaillement venant de Pertuis, où se trouvaient les magasins de blé. Une ancienne chaussée reliait Meyrargues au bac de Pertuis. L'étymologie pourrait alors être Marii Agger, chaussée de Marius. La terminaison —argues serait lié à l'existence d'une route.
En Provencal, la commune est désignée par Meirarguo[23].
Microtoponymie
les defens : champs ou bois communaux soumis à autorisation pour éviter le surpâturage ou le déboisement.
romagas : les ronces
la loube : en rapport avec les loups fréquents jusque au début du XXe siècle
les calanques : kal/gal/kar/kra est un groupe de suffixe ligure (voire plus ancien) auquel on attribue le sens "pierre"[24].
collet redon : collet = colline et redon = colline...
le brûlé : zones de défrichement gagnée sur la forêt (souvent au Moyen Âge)
pierrefiche : pierre levée, menhir
coudouroux : peut être de l'ancien provençal codol: caillou[25], ou origine étymologique grecque proche du mot latin cataracta (chute d'eau, écluse, barrage), comme pour Cadarache, peu probable.
Peu avant la Révolution française, l’agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-1789 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de , ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation[29]. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une émeute se produit à Meyrargues le [30], le soir même de l’élection des députés aux États généraux. Des poursuites judiciaires sont diligentées, mais les condamnations ne sont pas exécutées, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande peur provoquant, par mesure d’apaisement, une amnistie début août[31].
Politique et administration
Listes des maires
De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour deux ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à trois journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.
Du à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.
Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal à la suite de son élection au suffrage universel.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2021, la commune comptait 3 830 habitants[Note 3], en évolution de +2,27 % par rapport à 2015 (Bouches-du-Rhône : +2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune comporte une école maternelle publique "Jòusè-d'Arbaud", ainsi qu'une école élémentaire publique "Jules-Ferry".
Sports
Club de foot :
ASM-Avenir Sportif Meyrarguais
Cultes
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Économie
Entreprises et commerces
Agriculture
Miel
Vin du château de Vauclaire (coteaux d'Aix AOC)
Tourisme
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Commerces
Fabrique de santons
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Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Le château de Meyrargues, dont les fondations remontent au IXe ou Xe siècle, a été réaménagé au XVIIe par la famille d'Albertas, dont il a gardé le nom. Il a d'abord été transformé en hôtel 4 étoiles. Il est aujourd'hui découpé en appartements (livrés en 2018) sous le contrôle des architectes des bâtiments de France et le conservateur des Monuments Historiques. Le parc a été vendu à la commune de Meyrargues. Il figure, avec son parc, à l'inventaire des sites depuis le .
Joseph d'Arbaud, poète, manadier, né le à Meyrargues. Fils de Philippe, François, Marius d'Arbaud, propriétaire, et de Marie-Louise Martin, fille de Valère Martin, félibre de Cavaillon. Une rue du village porte son nom.
Parti : au 1er d'azur au lévrier rampant d'argent, au 2e de gueules à l'étoile de huit rais d'argent, le tout sommé d'un chef d'argent chargé de trois tourteaux de sable.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, (ISBN2-906162-71-X), p. 55.
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]