Un secteur économique, secteur d'activité ou secteur d'activité économique est un ensemble d'activités économiques ayant des traits similaires. C'est également une subdivision macroéconomique de l’économie, regroupant l’activité des entreprises qui appartiennent à une même catégorie. Traditionnellement la répartition de l’ensemble de l’activité économique est répartie en trois grands secteurs économiques (primaire, secondaire, tertiaire). Cette classification des différentes activités a vu le jour la première fois en 1947 et c'est le statisticien et économiste Colin Clark qui l'a abordé.
L'activité d'un secteur d'activité économique n'est pas tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d'autres items de la nomenclature que celui du secteur considéré, au contraire d'une branche d'activité qui regroupe des unités de production homogènes.
Par ailleurs, le terme secteur professionnel ou industriel regroupe lui aussi deux définitions :
celle de multiples domaines d’activité économique, et pour laquelle chaque secteur professionnel regroupe des familles de métiers assez proches pour être considérées comme un appareil de production unique (par exemple, le « secteur du bâtiment, de la pêche, du textile et de la confection, de la banque et des assurances) ;
Cette classification n'est pas rigide, l'agriculture par exemple ayant été à l'origine classée comme du secteur secondaire (le cultivateur transforme des graines en produits consommables, par exemple), par opposition à la chasse et la simple cueillette.
Le secteur primaire correspond aux activités liées à l'extraction des ressources naturelles. Il comprend l'agriculture, la pêche, l'exploitation forestière et l'exploitation minière. On désigne parfois les trois dernières industries par « autres industries primaires ».
Le décalage progressif des activités vers le secteur tertiaire (théorie du déversement développée par Alfred Sauvy, théorie des vagues de développement d'Alvin Toffler) a accru le nombre de « travailleurs intellectuels » selon la définition de Peter Drucker. Mais cet enrichissement des tâches ne s'est pas pour l'instant produit de façon massive, contrairement à ce que certains avaient cru vers les années 1960. Certains emplois d'agent de sécurité, employé de guichet, gardien d'immeuble ou caissière de supermarché appartiennent bien au tertiaire, sans nécessairement représenter un gain en qualité de vie.
Cela maintient certains débouchés pour les personnes peu qualifiées, encore que l'objectif éducatif dans de nombreux pays, y compris des pays émergents, soit d'accroître les qualifications et les capacités créatives. Cet objectif est considéré crucial pour faire face aux évolutions concurrentielles dans le cadre de l'économie à la fois mondialisée et tournée de plus en plus vers la connaissance (économie du savoir). Cette orientation vers le tertiaire et la technologie fait que c'est vers des bassins de main d'œuvre peu qualifiée et peu rémunérée et encore peu touché par le tertiaire que se délocalisent certains emplois (mais, il est vrai, pas l'essentiel de la valeur ajoutée).
Difficulté d’appréciation
Il importe de distinguer secteur global d'une entreprise et répartition des activités à l'intérieur de celle-ci. Une entreprise du secteur secondaire (fabrication de lingots d'acier, par exemple) doit bien par la force des choses posséder des services administratifs, qui font pour leur part partie du tertiaire. Des exemples classiques des écoles de commerce sont les anciennes marques Téléavia et Caravanair, difficiles à imputer à un des secteurs plutôt qu'à l'autre.
On parle parfois de secteur quaternaire qui regrouperait les industries hi-tech, (technologies informatiques, aérospatiale (lancement de satellites), bioindustrie, etc.) et les services très sophistiqués (recherche et éducation de pointe, conseil stratégique, ingénierie financière, médecine de pointe, etc.) généralement pour les pays les plus industrialisés (États-Unis, pays de l'Union européenne, Japon, etc.).
Une classification matricielle des secteurs d'activité économiques
On peut distinguer :
d'une part, les entreprises commercialisant des services immatériels (70 % du PIB) de celles commercialisant des produits matériels (30 %) ;
et, d'autre part, celles commercialisant ces services ou ces produits auprès d'autres entreprises (entreprise à entreprise ou « B2B ») de celles les commercialisant directement ou indirectement auprès du grand public (vente vers particuliers ou « B2C »).
Ceci conduit à distinguer quatre grandes catégories de secteur d'activité économique :
Celle des entreprises de produits grand public : agroalimentaire, compagnie pétrolières ; cosmétique, constructeurs automobiles, électronique grand public, luxe, pharmacie, etc. ;
Celle des entreprises de services industriels : courrier et livraison ; publicité ; technologie et services informatiques, transports maritimes, etc. ;