: création du 21e régiment d'artillerie coloniale (21e RAC)
: dissous
: nouvelle formation du 21e régiment d'artillerie coloniale (21e RAC)
: devient 21e régiment d'artillerie coloniale mixte malgache (21e RACMM)
: détruit au combat
: formation du groupe d'artillerie coloniale de Madagascar (GACM)
: devient Ier groupe du 21e régiment d'artillerie de marine (I/21e RAMa)
: dissous
Historique
Première Guerre mondiale
Le 21e régiment d'artillerie coloniale est formé le [1] par réunion des trois groupes de canons de 75 formant l'artillerie divisionnaire de la 11e division d'infanterie coloniale (AD/11e DIC)[2] :
Le régiment est complété par un parc d'artillerie, la 21e section de munitions d'infanterie et les 22e et 23e sections de munitions d'artillerie[2]. Fin 1917, la 101e batterie bis de mortiers de 58 du 1er régiment d'artillerie de montagne devient la 101e batterie de 58 du 21e régiment d'artillerie coloniale[3].
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Après l'armistice de Thessalonique () et la capitulation bulgare, les Ier et IIIe groupes stationnent avec la 11e DIC dans la région de Prilep. Pendant ce temps, le IIe groupe participe à l'exploitation de la manœuvre d'Uskub et participe à la poursuite des Autrichiens et des Allemands en direction du Danube. L'avance rapide conduit le groupe à perdre tous ses chevaux et il doit réquisitionner des bœufs dans les différents villages, en plus de chevaux récupérés sur l'armée bulgare. L'équipement des artilleurs souffre également. Il arrive le dans la région de Semendria, en Serbie[4], où il est rejoint par les deux autres groupes fin décembre. Le régiment souffre fortement des conditions climatiques difficiles et perd de nombreux hommes par maladie[5].
Formé à trois groupes armés de canons de 75[7], le régiment est renforcé par la 10e batterie divisionnaire antichar, équipée de canons de 47, qui rejoint le [9]. La division rejoint la Lorraine dès septembre et passe en première ligne mi-décembre dans la zone de Faulquemont et de Saint-Avold[10]. En février 1940, elle est relevée et repart à l'instruction en Haute-Saône. En avril, l'artillerie divisionnaire reçoit le renfort de 1 000 artilleurs malgaches[11] : les 21e et 221e deviennent des régiments mixtes malgaches (21e RACMM et 221e RALCMM) le 16 avril[12].
Après le déclenchement de la bataille de France le , la 5e DIC et son artillerie, rejoignent d'abord la région de Belfort puis, après contrordres, Creil le . Affectés le lendemain à la 7e armée, les hommes de la division effectuent marches et contre-marches, avant de finalement relever sur la Somme entre Longpré-les-Corps-Saints et Picquigny la 3e division légère de cavalerie le 4 juin au soir[13]. L'offensive allemande est relancée le lendemain matin par le XVe corps d'armée motorisé allemand, alors que la division n'a pas eu le temps de s'installer[14],[15] : du 21e RACMM, seuls le IIe groupe et une batterie du Ier sont en place, respectivement au sud-est de Le Mesge et sur la cote 116 (à l'est de Hangest)[16],[17],[13]. La 7e Panzerdivision attaque par Condé-Folie[18] et la 5e Panzerdivision par Pont-Remy et les deux unités submergent l'infanterie française sans parvenir à la détruire[19]. Les cinq batteries non engagées des Ier et IIIe groupe du 21e RACMM se déploient autour de midi dans le bois de Warlus (entre Warlus et Montagne-Fayel) et bloquent, en tir direct, pendant toute l'après-midi, les blindés allemands qui tentent de poursuivre vers le sud. Incapables de se replier, les deux groupes continuent de résister sur place jusqu'au lendemain matin où leur position est finalement prise par les Allemands. Le rapport d'un officier français, revenu sur le champ de bataille le 7 après sa capture, compte 52 blindés détruits[13].
Le IIe groupe du 21e RACMM parvient seul à replier quelques canons. Installé dans la nuit du 5 au 6 avec les restes de la division sur une ligne de Camps-en-Amiénois à Bougainville, il est à son tour quasiment annihilé[13] : un seul canon de 75 peut être replié jusqu'à Vernon. Les rescapés des 21e et 221e régiments d'artillerie, 267 officiers et soldats, forment avec les 150 fantassins restants un bataillon de marche. Les derniers soldats de la division parviennent à se replier jusqu'au Lot quand l'armistice entre en effet ()[20]. Le 21e RACMM est alors officiellement dissous[1].
Après 1945
Le , le groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne devient le groupe d'artillerie coloniale de Madagascar (GACM), concentré autour de Diégo-Suarez (aujourd'hui Antsiranana)[21]. Le , le GACM prend le nom de Ier groupe du 21e régiment d'artillerie de marine. Il est dissous le [1].
↑Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, vol. 2, t. X : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, Paris, Impr. nationale, , 1092 p. (lire en ligne), p. 972-973
↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
(en) Robert Forczyk, Case Red : The Collapse of France [« Plan rouge : L'effondrement de la France »], Éditions Osprey, , 400 p. (ISBN978-1-4728-2444-8, lire en ligne).