En 1956, il est reformé au cours de la guerre d'Algérie, un premier groupe du 43e régiment d'artillerie ou I/43 RA. Stationné en grande Kabylie jusqu'en 1962, il est dissous en 1966.
43e régiment d'artillerie de campagne (43e RAC) et AD5 (Première Guerre mondiale)
43e régiment d'artillerie divisionnaire (43e RAD) à partir de 1924. Voir également 243e régiment d'artillerie lourde divisionnaire (243e RALD) (entre-deux-guerres et Seconde Guerre mondiale)
lieutenant colonel Moïse Menhanem Fernand Valabrègue (Carpentras 1857 - Paris 1926)[3]. Nommé le commandant par intérim du régiment[4] alors en cours de formation.
Versailles (Yvelines), Camp de Satory, dépôt du 1er groupe (du à octobre 1913), dépôt d'un groupe de renforcement à la mobilisation, d'un escadron territorial de d'étapes (1914) ce dernier cantonné à Saint-Cloud, caserne Sully (janvier-février 1915) enfin à Caen.
Rouen (Seine-Maritime), Caserne Jeanne d'Arc, esplanade du champ de Mars, dépôt des 2e et 3e groupes du au .
Caen (Calvados), Quartier d'artillerie Claude Decaen (1914-1940) dépôt du 43e RAC (1er groupe à partir d', accompagné des 2e et 3e groupes à partir d') ; renommé 43e RAD à partir de janvier 1924.
Cherbourg (Manche), Quartier Rochambeau, groupes d'artillerie lourde du 43e RAD (1923-1935).
Cherbourg (Manche), Quartier Rochambeau, dépôt du 1/43e RA du , jusqu'à sa dissolution le .
Dépôt régimentaire en 1914 : Caen (Calvados), Quartier Claude Decaen ; Mobilisation de certaines unités (batteries de dépôts, batteries de renforcement, escadron territorial, échelon de parc...) : Versailles (Yvelines), camp de Satory, rues Neuve, d'Angivillers, Sainte-Sophie et Sainte-Victoire.
Le 43e RAC, régiment composé de trois groupes de trois batteries de 4 pièces de 75 mm soit un total de 36 pièces (canons de 75 mm), constitue le régiment d’artillerie divisionnaire (AD5) de la 5e division d’infanterie (5e DI) qui a pour affectation organique le 3e corps d’armée (5e Armée d’août 1914 à ).
Le groupe de renforcement du 43 RAC composé de 3 batteries (dépôt de Versailles) placé en août 1914 sous le commandement du chef d’escadron Mendès-Bonito[22], forme dès le début du conflit le 1er groupement d'artillerie de campagne de l’AD 53 dont il suit le mouvement indépendamment du reste du régiment. Le , il constitue le 1er groupe (21e, 22e et 23e batteries) du 243e RAC nouvellement créé. Le , ce 1er groupe, placé sous le commandement du chef d’escadron Girard[23], est reversé au 43e RAC (voir historique régimentaire du 243e RAC[24] JMO du 243e RAC[25] et JMO du 1er groupe[26].).
Par décision ministérielle no 2978 3/3 du , une batterie du 43e RAC (41e batterie, dépôt de Versailles), forme avec deux autres batteries du 22e RAC et du 11e RAC, un groupe équipé de canon de 90. Ce groupe, rattaché au 43e RAC et placé sous les ordres du chef d’escadron Delalleau[27], a également un parcours bien distinct du reste du régiment (voir 43e RAC, JMO 43e batterie de 90[28]). Le lors de la création du 270e RAC (AD 81), il forme le 2e groupe du nouveau régiment, désormais équipé de pièces de 75 : voir historique régimentaire du 270e RAC[29].
Parallèlement sont mobilisés au 43e RAC (Versailles) un escadron territorial d'étapes et un ensemble de sections de munitions : unités du 1er échelon de parc du 3e corps d'armée (1re et 2e sections de munitions d'infanterie, 5e, 6e, 7e, 8e et 9e sections de munitions d'artillerie) et 2e section de parc du groupe no 3 du grand parc d'artillerie de la 5e armée[5].
Bataille de l'Oise 7-21 août 1918 : Ressons-sur-Matz 7- ; Quennièvre, Moulin-sous-Touvent 15-
Bataille de l'Aisne - : Billy-sur-Aisne, Bucy-le-Long, Vrigny, Le Chemin des Dames
Campagne de Belgique octobre -
Le , le régiment est en position sur l'Escaut entre Courtrai et Gand, dans la région d'Asper Gavere (Belgique). Il demeure dans le secteur jusqu'à fin , le maréchal Pétain remettant la fourragère à l'étendard le à Rosendaël près de Dunkerque.
Relevé des pertes du 43e RAC durant la Grande Guerre
Voir le répertoire dressé dans l'Historique régimentaire pp. 51-61, celui-ci réclamant néanmoins quelques observations[33]
Distinction
Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre conférée par le Maréchal de France commandant en chef des armées françaises de l'Est.
1° "Engagé dans la contre-offensive après 4 marches forcées de jour et de nuit, succédant sans répit à trois journées de combats ininterrompus dans une autre armée, a, au cours de durs combats, du 16 au , sous le commandement du lieutenant-colonel Eymard, montré au degré le plus élevé les magnifiques qualités d'entrain et d'endurance qu'il a constamment manifestées pendant la campagne. Malgré les lourdes fatigues subies et les fortes pertes dans le personnel, a brillamment secondé son infanterie, manœuvrant fréquemment sous le feu pour amener des batteries à pied d'œuvre au fur et à mesure des progrès de la division." — ( Décision du général commandant en chef, du . )
2° "Régiment hors de pair, sous le commandement du chef d'escadron Garnuchot, a affirmé, une fois de plus, en septembre et , ses qualités d'endurance et son aptitude manœuvrière. Il a risqué les déplacements les plus audacieux pour appuyer de près les bataillons d'attaque. Au passage de la Lys, a poussé en avant des pièces qui sous le commandement du lieutenant Nouvian et du sous-lieutenant Gally, ont franchi la rivière sur des radeaux avec les premiers éléments d'infanterie, malgré un violent bombardement. En toutes circonstances, a donné à l'infanterie l'aide la plus féconde." — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du ).
Témoins du 43e RAC durant la Grande Guerre
[Jean Paul Léon Emile Bessand (1886-1918), lieutenant au 43e RAC, 1er groupe, 2e batterie] Anonyme - Morts pour la France, André Bessand, Jean Bessand. [Lettres], Préface de Gabriel Bonvalot. Paris, impr. G. de Malherbe et Cie s.d. [1919][2]accessible en ligne sur Gallica.
[Jean Jacques Brunel (1893-1914), brigadier au 43e RAC, 2e groupe] Brunel de Pérard Jacques - Carnet de route ( - ). Paris, Georges Crès et Cie éd. 1915 (Prix Montyon de l'Académie française 1915)[34][3].
[Louis Clément Joseph Girard (1869-1934), capitaine de la 23e batterie du 43e RAC ; commandant du 1er groupe de renforcement du 43e RAC (1er groupe AD53) ; commandant par intérim. du 243e RAC] Anonyme - Sur le front occidental avec la 53e division d'infanterie. 4 vol. : I - Paris, Berger-Levrault, 1932 ; II - Besançon, Sequana s.d.; III - Paris, Brodart et Taupin eds. s.d.; IV - Compiègne, Imprimerie du progrès de l'Oise [1938].
[Robert Helouin de Ménibus (1884-1960), lieutenant au 43e RAC, 2e groupe, commandant des échelons] - voir les extraits de correspondance et de son journal de route ( - ), documents inédits accessibles en ligne in : LAFOSSE Henri -Le livre de la famille, pp. 85-117 .
[Eugène Jobit (1869-1916), capitaine de la 7e batterie du 43e RAC] voir les lettres adressées à son frère Marcel du 26 novembre 1914 au 25 mai 1915 retranscrites à la fin du carnet de guerre de ce dernier, Service historique de la défense (cote SHD 1 KT 131, pp.31-38)[35].
[Marcel Jobit (1873-1938), sous-lieutenant du 43e RA, 6e section de munition d’artillerie du 3e corps d’armée] voir son Carnet de guerre, cf. la retranscription tapuscrite du document : Service historique de la défense (cote SHD 1 KT 131)[36].
[Marie Charles André Roussel (1887-1982), maréchal des logis au 43e RAC, 1er groupe, 3e batterie] Voir la centaine de clichés photographiques légendés, principalement - janvier 1915 conservés à l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, documents inédits accessibles en ligne[37]
[René Verney (1881-1958), médecin aide-major au 43e RAC, 3e groupe] -Album de la guerre européenne, album composé de 650 clichés originaux légendés principalement datés entre et , document inédit consultable en ligne.
À noter : contrairement à l'écrivain Thierry Sandre (1890-1950, prix Goncourt 1924) brigadier puis maréchal des logis fourrier au 43e RAC (août 1914-octobre 1915)[38], Henry Malherbe (1886-1958) auteur de La Flamme au poing. Paris, Albin Michel, 1917 (Prix Goncourt 1917), parfois cité comme ayant appartenu au 43e RAC n'a jamais été affecté dans cette unité (voir registre de matricule.).
Personnalités ayant servi au 43e RAC durant la Grande-Guerre
Georges Alyre Médéric Bureau (Paris 1870-Paris 1940), avocat et homme politique, député de la 3e circonscription du Havre (1910-1940), conseiller général du canton de Bolbec (1919-1940), sous-secrétaire d'état à la marine marchande (1915). Capitaine de réserve au 43e RAC[39] (affectation à la mobilisation, classé à la section technique de l'aéronautique le 05/11/1916).
Gustave Cloëz (Cuincy 1890 - Paris 1970), chef d'orchestre. Brigadier infirmier au 43e RAC (03/08/1914-16/03/1917)[40].
Jean Primice Catulle Mendes dit Primice Catulle-Mendes (1896-1917), fils de l'écrivain Catulle Abraham Mendes (1841-1909) et de la poétesse Primitive Jeanne Mette (1867-1955) brigadier au 43e RA, tué à l'ennemi sous l'uniforme du 103e RAL au nord de Prosnes (Marne), le 23/04/1917[41]. Sa mère sous le nom de Jane Catulle-Mendes ayant consacré un ouvrage à la recherche de sa dépouille inhumée sur le champ de bataille La Prière sur l’enfant mort. Paris A. Lemerre, 1921 (Voir: Audouin Rouzeau 2000[42]).
Jules Georges Lucien Valin (Rouen 1867 - Paris 1923) avoué et homme politique, maire de Rouen (1914-1922), lieutenant de réserve est affecté au 43e RA le 25/09/1910. Promu capitaine de réserve le 02/04/1912, il est affecté durant tout le conflit sous l'uniforme du 43e RA, au parc d'artillerie du 3e corps d'armée, commandant la 2e SMI du 02/08/1914 au 01/04/1917, puis la 1re SMI du 01/04/1917 au 19/12/1918[43]. Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur le 12/07/1917[44].
Jacques Wolf (Rouen 1896-1956) artiste peintre. Incorporé au 43e RAC du 20/04/1917 au 17/09/1919, homme du rang, sous-officier, puis lieutenant à partir le 1er janvier 1918)[45].
Entre-deux-guerres
Après une période d'occupation du Palatinat (février-juiin 1919), le 43e RAC regagne à Caen le Quartier Claude Decaen, son dépôt de 1919 à 1940. Le régiment participe ainsi à la célébration du retour des poilus organisée à Caen le 13 septembre 1919. Dans le cadre de la constitution de l'armée française du Rhin en octobre 1919, est reformé à partir de son 5e groupe équipé de pièces de 155C Schneider modèle 1917, le 243e régiment d'artillerie campagne[46]. Celui-ci, rattaché à la 37e division d'infanterie (30e corps d'armée), participe en 1920-1922, à l'occupation de la Rhénanie dans le secteur de Wiesbaden (Hesse) et Mayence (Rhenanie-Palatinat), puis réintègre son unité d'origine dont il reforme le 5e groupe[1].
Le 43e RAD, unité hippomobile, est composé de trois groupes équipés de canons de 75 modèle 1897 et d'une batterie de défense antichar (BDAC) équipée de canons de 75 puis à partir de de canons de 47. Le 243e RALD est quant à lui doté de canons de 155C Schneider modèle 1917.
Retraite du 10 au jusqu'au sud de Toul (Meurthe-et-Moselle)
Capturé le , bois du Fey à Viterne (Meurthe-et-Moselle)
Le 43e régiment d'artillerie n'est pas reformé à l'issue du conflit.
Liste des prisonniers de guerre du 43e RAD
698 hommes du 43e régiment d'artillerie sont recensés dans la Liste officielle de prisonniers français : d'après les renseignements fournis par l'autorité militaire allemande publication éditée par le Centre national d'information sur les prisonniers de guerre (N° 1 - 12 août 1940 ; n° 100 -15 juin 1941)[49].
Témoins du 43e RAD
[Raymond Louis Leconte (Montoire-sur-Loir 1898 - Caen 1965) capitaine de réserve, commandant de la 3e batterie du 43e RAD] Raymond Leconte - Journal de campagne et de prisonnier de guerre (document manuscrit inédit) Archives départementales du Calvados cote 151J/5[50].
[John Edwin Moignard (Paris 1915 – Antony 2003), aspirant 3e groupe du 43e R.A.D.] L'An quarante. manuscrit inédit de 31 pages ; Moignard John-Edwin, Thomas Raymond, Cent jours, quarante années, Gross-Hesepe – histoire d’une amitié, manuscrit inédit 153 p. documents conservés aux Archives Nationales à Pierrefitte cote 72AJ/2638 (Fonds de l'Amicale du camp des Aspirants du Stalag I A) ; voir dans Floriane Chiffoleau. Captivité des prisonniers de guerre français pendant la Seconde guerre mondiale. Le cas des aspirants du Stalag I A (1940-1945). Mémoire de Master Histoire 2017.
Personnalités ayant servi au 43e RAD
André Désiré Paul Marie (Honfleur 1897 - Rouen 1974), capitaine au 43e R.A.D. (commandant la Colonne de Ravitaillement du 2e groupe) ; député de Seine Maritime (1928-1942) et membre du gouvernement en 1933 et 1934, Président du conseil 1948 [51]
René Schmitt (Cormeilles 1907 - Équeurdreville-Hainneville 1968), professeur d'allemand et homme politique, conseiller d'arrondissement du canton de Cherbourg (1937-1940), maire de Cherbourg (1944-1947 et 1954-1959), député de la Manche (1945-1955 et1958-1962), sous-secrétaire d'Etat à la reconstruction (1946-1947), conseiller général du canton de Cherbourg (1958-1964).
Guerre d'Algérie
Formation du I/43e RA
Le 01/09/1956, le 265e bataillon d'infanterie responsable du secteur de Dra-el-Mizan en Grande Kabilie et commandé par le capitaine d'artillerie René Collignon puis par le chef d'escadron Noël Boucher, se transforme en I/43e RA soit, 1er groupe du 43e régiment d'artillerie[52],[53].
De septembre 1956 à le I/43e, principalement composé de réservistes et d'appelés du contingent est stationné à Tizi-Gheniff. Il y est engagé en tant qu'unité à pied de la Xe région militaire, Corps d'armée d'Alger, Zone opérationnelle Est-Algérois, subdivision de Tizi-Ouzou confiée à la 27e DIA[54] puis la 9e DI.
Dissolution du I/43e RA
Au retour d'Algérie le , le I/43e RA prend ses quartiers à Cherbourg - caserne Rochambeau et ce, jusqu'à sa dissolution le
Témoins du I/43e RA durant la guerre d'Algérie
[Fauchon Paul] Journal de marche du sergent Paul Fauchon. Kabylie, - , présenté par Jean-Charles Jauffret, Montepellier, Éditions de l’UMR 5609 du CNRS, Université Paul-Valéry, 1997.
Dole (photographe) [Le 1/43e RA à Tizi-Gheniff], 7 clichés photographiques datés entre le 01/07/1957 et le 01/10/1957 dont certains publiés dans Le Bled. Bimensuel des troupes d'Algérie n°74 [juillet 1958 ?]. ECPAD, Ref. BLED 57-60, voir sur Image Défense.
Etendard
L'étendard du 43e régiment d'artillerie porte en lettres d'or sur sa soie les noms des batailles suivantes : Artois 1915 - Verdun 1916 - Soissonnais 1918 - La Lys 1918 - AFN 1952-1962[55]
Lecoc Louis, Pages héroïques de la 5e Division d'infanterie. Paris, S.T.D.I.S ed., 1918
Filmographie :Souvenons-nous de nos vingt ans en Algérie. Film de 40 minutes, 1958 (évocation exceptionnelle de la vie quotidienne au 43e régiment d'artillerie en Kabylie).
↑Stéphane Audoin-Rouzeau, « Corps perdus, corps retrouvés. Trois exemples de deuils de guerre. », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 55ᵉ année, n. 1, 2000, pp. 47-71 (lire en ligne)
↑Revue d'artillerie, Paraissant le 15 de chaque mois., Nancy-Paris-Strasbourg, Berger-Levrault, 43e année, tome 85, janvier-juin 1920. (lire en ligne), p. 36 (composition du régiment)
↑Jean-Chalres Jauffret (présentation), Journal de marche du sergent Paul Fauchon, Kabylie, juillet 1956 - mars 1957., Montpellier, UMR 5609 du CNRS, Université Paul-Valéry, Montpellier III, collection Documents, , p. 14