Le 16e régiment d'artillerie (16e RA) est une unité d'artillerie de l'armée française, sous le Second Empire, créé en 1854 sous le nom de 16e régiment d'artillerie à cheval. En 2000 il devient le 16e groupe d'artillerie.
Création et différentes dénominations
1854 : création du 16e régiment d'artillerie à cheval
1860 : création du 16e régiment d'artillerie monté
1867 : création du 16e régiment d'artillerie pontonniers
1872 : création du 16e régiment d'artillerie
1914 : 16e régiment d'artillerie de campagne (RAC)
1939 : 16e régiment d'artillerie divisionnaire (RAD)
Historique des combats et bataille du 16e régiment d'artillerie
De 1840 à 1854
Le 16e régiment d'artillerie est créé le à Toulouse.
En 1854, le nombre des régiments d'artillerie est porté à 17. Le no 16, qui est donné à l'ancien 7e régiment d'artillerie, qui, transformé en régiment à cheval, devint le « 16e régiment d'artillerie à cheval ».
En 1867, la différence qui existait entre les régiments à pied et les régiments montés est effacée : il n'y a plus que des régiments mixtes et des régiments à cheval.
Le corps des pontonniers, qui porte depuis 1854 le no 6 à la suite des régiments à pied, n'est plus à sa place de bataille : il prend le no 16 entre les régiments mixtes et les régiments à cheval, et il cède le no 6 au no 16 prenant le nom de « 16e régiment d'artillerie ».
Suivant ses éléments précurseurs arrivés en décembre 1913, le 16e régiment d'artillerie de campagne rejoint Issoire en mars 1914[14].
Première Guerre mondiale
Affectation
En 1914 à la déclaration de guerre, il stationne à Issoire sous le nom de 16e régiment d'artillerie de campagne (16e RAC). Équipé de 36 canons de 75 mm, il est rattaché à la 26e division d'infanterie, et en temps de paix à la 13e brigade d'artillerie.
Il est composé de 3 groupes de 3 batteries chacun (9 batteries au total), 46 sous-officiers, 481 hommes et 514 chevaux.
1914
Deux autres unités du 16e RAC ne combattent pas avec le régiment. Formé majoritairement de réservistes du 16e, un groupe d'artillerie est mis sur pied en août 1914 à Issoire, équipé de canons de 75. Il forme l'artillerie divisionnaire de la 63e division d'infanterie (AD/63), avec un groupe du 36e RAC et un autre du 53e RAC. L'AD/63 devient le 216e régiment d'artillerie de campagne en avril 1917[15].
Après avoir cantonné vers Pierrefonds et Vic-sur-Aisne, le régiment embarque le 26 février à Verberie, Béthisy-Saint-Pierre et Gilocourt et débarque dans la région de Sainte-Menehould, Revigny, Valmy, Nettancourt, pour rejoindre dans le secteur de Verdun.
En mars il prend position dans la région de Montzéville, Esnes et effectue des tirs de barrage lors de l'attaque allemande sur Malancourt, Béthincourt, et le Mort-Homme, puis il arrête une attaque sur le bois d'Avocourt.
Durant la bataille de Verdun, le régiment perd 9 officiers blessés, 40 hommes tués, 75 blessés et 16 canons.
En août il se trouve à Verdun et occupe les positions au bois de Fouchères et au bois Saint-Pierre puis dans la forêt de Hesse d'ou il bombarde la cote 304.
En octobre il se trouve dans le secteur de Vauquois devenu un secteur calme.
Le 16e régiment d'artillerie divisionnaire est recréé à partir du 36e RA et de l'ex-113e RAL. Il est rattaché au 13e corps d'armée et caserné à Clermont-Ferrand[16].
Seconde Guerre mondiale
En 1939, le 16e RAD est équipé de canons de 75 mm modernisés et tractés par des véhicules motorisés. Il fait partie de la 25e division d'infanterie motorisée. Le 10 mai, il entre en Belgique et aux Pays-Bas avec la division (plan Dyle). Puis une partie du régiment participe à la défense de Lille tandis que l'autre gagne Dunkerque. Au cours de son repli, le 27 mai, il détruit, selon les récits français, douze chars lors d'une « résistance désespérée ». Pour cette action, le régiment recevra une citation à l'ordre de l'armée[9].
Il embarque le 30 mai, sur le torpilleur Sirocco en direction de l'Angleterre. Mais le navire est touché par une torpille allemande sur l'arrière. Ne pouvant se déplacer, il demande à être remorqué mais il est achevé par un bombardement aérien. Seulement 270 personnes sont sauvées sur les 950 présents par des bateaux britanniques[9].
Il est recréé en février 1945 avec des éléments FFI de Corrèze[17]. Régiment d'artillerie de la 3e division blindée, il est équipé de pièces tractées de fabrication française ou allemande récupérées aux Allemands, ainsi que d'automoteurs type Sturmgeschütz III et IV. Il est réduit à un seul groupe pour renforcer le 30e régiment d'artillerie et n'est pas engagé au combat[18]. Il est dissous en avril 1946[17].
« Régiment remarquable par sa ténacité au combat, son endurance et son dévouement à l’infanterie. Après s’être maintes fois distingué sous le commandement du lieutenant-colonel Bouquillon, vient pendant cinq jours de bataille, de se faire remarquer sous les ordres du lieutenant-colonel Rebois, par la rapidité de son déploiement, ses tirs contenus sous les bombardements toxiques ou autres, même à proximité immédiate de l’ennemi, contre lequel il dut se défendre au mousqueton. »[6]
↑ a et bMaurice Loir, Au drapeau ! Récits militaires extraits des mémoires de G. Bussière et E. Legouis, du Cte de Ségur, du maréchal Masséna, du général Vte de Pelleport,... et des journaux, , 313 p. (lire en ligne), p. 299-300
↑Jacques Bourdin, Issoire. Des Trois Glorieuses à la Belle Époque (1830-1914) : Histoire et chronique d’une petite ville, , 883-885 p. (HALhal-01493217v2, lire en ligne)
↑ abcd et eDécision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 92
Bibliographie
Historique du 16e régiment d'artillerie (1914-18), Presse régimentaire du 16e R. A. C., 19.., 42 p., lire en ligne sur Gallica