Il est créé sous la Révolution sous le nom de 138e demi-brigade de première formation, unité dissoute dès 1796. Le 138e régiment d'infanterie de ligne est créé en 1813 sous le Premier Empire et dissous en 1814. Le régiment est à nouveau brièvement recréé en 1870-1871 lors du siège de Paris. Recréé en 1873, il combat lors de la Première Guerre mondiale et est dissous en 1920. Il est à nouveau recréé à deux reprises lors de la Seconde Guerre mondiale : lors de la bataille de France en juin 1940 et en 1944-1945. Pendant la guerre froide, il continue d'exister comme régiment de réserve.
Création et différentes dénominations
Le : à la suite de la loi d'amalgame, est créée le nom de la 138e demi-brigade constituée par un bataillon de ligne du 74e (Beaujolais) et deux bataillons de volontaires (Vosges et Vienne)
: le 138e régiment d'infanterie de ligne est reconstitué à partir des 44e, 45e, 46e et 64e cohortes de la garde nationale
Le : licencié
En : reformé sous sous l'appellation de 38e régiment de marche, puis renommé 138e régiment d'infanterie de ligne
Le : dissous
Le : reformation du 138e régiment d'infanterie de ligne à partir de compagnies issues des 14e, 50e, 63e, 78e, 80e, 107e et 108e de Ligne, à raison de trois compagnies par régiment
Les 4 premiers bataillons du 138e régiment d'infanterie de ligne, créé par décret du , sont formés à Paris, le , tandis que le 5e, le bataillon de dépôt, est formé à Cherbourg le 1er avril suivant.
Le régiment est licencié en 1814. Les sous-officiers et soldats, qui constituent son effectif à cette date, sont incorporés dans le nouveau 27e de ligne[4].
Guerre de 1870-1871
Le 38e régiment d'infanterie de marche[N 1] est formé par décret du [6]. Il amalgame les 8e compagnies des 2e bataillons des 4e, 7e, 9e, 23e, 26e, 31e, 32e, 61e, 62e, 70e, 71e, 72e, 81e, 90e et 95e régiments d'infanterie de ligne et les 8e compagnies des 3e bataillons des 56e et 77e régiments d'infanterie de ligne[7].
Il est renommé 138e régiment d'infanterie de ligne par décret du [8]. Au , le 138e régiment d'infanterie de ligne fait partie du division de Saint-Denis (amiral de la Roncière) de la 3e armée de Paris[9]. Avec deux bataillons des mobiles de la Seine et un bataillon de fusiliers marins, il forme la 3e Brigade aux ordres du capitaine de frégate Lamothe-Tenet.
Le 138e est d'abord commandé par le lieutenant-colonel Colonier puis Rabot des Portes.
Trois compagnies du 138e se distinguent le dans la deuxième bataille du Bourget. Le régiment déplore 72 tués, 213 blessés et 80 disparus[10].
↑ ab et cAdrien Pascal, Nicolas Brahaut et François Sicard, Histoire de l’Armée et de tous les régiments depuis les temps de la Monarchie française jusqu’à nos jours, t. 3, 1850, Barbier, paris (lire en ligne), p. XXIV, lire en ligne sur Gallica.
↑138e régiment d'infanterie de ligne, 1er février 1813-28 avril 1813 (matricules 1 à 3 000). SHD/GR 21 YC 923 (lire en ligne), « Notice pour servir à l'historique du corps », p. 2
↑Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), p. 32, 37, 40, 63, 80, 121, 127, 129, 141, 143, 145, 153, 159, 174
↑ a et bAuguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 200-201