Pierre Grany naît le 23 janvier 1899. Il est le fils de Léonard Grany, agriculteur au village de Royères, et d'Anne Renom[2]. En 1918, à l'âge de 19 ans, il est incorporé au 138e régiment d'infanterie et prend part aux derniers combats de la Première Guerre mondiale. En 1920, il intègre brièvement le corps des Pompiers de Paris[3].
Carrière sportive
Alors sous les drapeaux de l'armée, Pierre Grany participe aux demi-finales des critériums nationaux militaires de 1918, se déroulant à Royan. Il se classe alors 3e d'une course de 100 mètres à la baïonnette[4].
En 1920, début juillet, il est sacré champion de Paris du lancer du javelot avec une performance de 42,45 m[5]. Ce résultat lui permet d'intégrer la pré-sélection olympique[6]. Deux semaines plus tard, il est sacré champion de France du lancer du javelot avec une performance de 47,52 m ou 47,68 m selon les sources[7],[8]. Cette marque lui permet de battre le record de France de la discipline[9]. Ce record sera battu deux semaines plus tard par Arthur Picard, avec 49,58 m[10]. Il part pour Anvers avec l'équipe de France olympique. Quelques jours avant le concours de qualification, il est impliqué dans une bagarre avec des athlètes américains après que ces derniers aient tenté de blesser le futur champion olympique Jonni Myyrä, rapporte Pierre Lewden[11]. Grany participe au concours de qualifications du lancer du javelot à l'issue duquel il termine 14e avec 47,90 m, son record personnel[12].
De retour en France, Pierre Grany participe, fin août 1920, à Colombes à une rencontre opposant la France aux États-Unis et à la Suède. Engagé sur le lancer du javelot et le lancer du poids, il décroche deux 6e places en lançant respectivement, 47,45 m et 10,64 m[13]. Il disparaît des pistes après cette compétition.
↑« Et maintenant en route pour Anvers. », L'Echo de Paris, no 13134, , p. 3 (lire en ligne)
↑Pierre Lewden, « Au seuil des Jeux d'Amsterdam - Des souvenirs sur les olympiades de Stockholm et de Paris par un olympique. », Le Petit Journal, no 23935, , p. 1 (lire en ligne)
↑« Les jeux olympiques », Le Temps, no 21566, , p. 3 (lire en ligne)
↑« Après l'olympiade, Suédois et Américains battent nos athlètes. », Excelsior, no 3549, , p. 6 (lire en ligne)