Cet article présente les faits marquants de l'année 1303 en santé et médecine.
Événements
20 avril : par la bulle « In supremae praeminentia dignitatis », le pape Boniface VIII fonde « la première université de Rome, qui inclut naturellement l'enseignement de la médecine[1] », et qui prendra au XVe siècle le nom d'université « La Sapienza » .
2 juillet : une bulle du pape Boniface VIII érige les écoles d'Avignon en studium generale, acte qui peut être tenu pour fondateur de l'université d'Avignon, laquelle comprend dès l'origine les quatre facultés, y compris donc celle de médecine[2].
L'hôpital San Paolo (Ospedale di San Paolo) est attesté à Sassari en Sardaigne[3].
Fondation de l'hôpital Saint-Julien à Anvers en Flandre, rue de l'Étuve, par Ida van der Lischt et le chanoine Jean Tuclant[4], « pour les malades qui revenaient de la Terre sainte et où l'on re[cevra] encore [en 1841] les pauvres voyageurs pour une nuit[5] ».
Fondation par les Payrol de l'hôpital Sainte-Catherine de Bruniquel en Quercy, aux limites du Rouergue et de l'Albigeois, sur le chemin de Compostelle, pour l'accueil des pèlerins et des marchands[6].
Pierre Rotberti[7], chirurgien, Pierre Serpolh[7] et Raymond Javeni[7], médecins, examinent pour une fracture de la jambe Draconnet de Montauban, abbé d'Aurillac, au château abbatial de Belbex[8].
Pierre d'Abano (vers 1257-1315), médecin, astrologue et philosophe italien, achève la rédaction du Conciliator differentiarum philosophorum et precipue medicorum[10], qui lui vaudra le surnom de « Conciliator »[11].
1302 ou 1303 : Jean Dupin (mort en 1372), moine de l'abbaye de Vaucelles près Cambrai, théologien, orateur, poète ; et médecin, d'après La Croix du Maine, bien que les ouvrages qu'on lui attribue, parmi lesquels il faut compter le Livre de Mandevie[13], n'aient aucun rapport avec la médecine[14],[15].
Décès
Ninsho (ou Ryokan) (né en 1217), prêtre japonais, fondateur d'institutions de soins pour les malades et les invalides[16].
Références
↑« Primo Studio Generale Romano che includeva naturalmente l'Insegnamento della Medicina. » (it) Eugenio Gaudio et Adriana Memoli, « Breve sintesi de la storia della facoltà, L’insegnamento della medicina a Roma », Facoltà di Farmacia e Medicina, Sapienza Università di Roma [lire en ligne (page consultée le 26 juin 2017)].
↑Commission des archives départementales et communales, Catalogue général des cartulaires des archives départementales, Paris, Imprimerie nationale, , 288 p. (lire en ligne), p. 213.
↑(it) Cecilia Tasca, Spedalità rurale : I registri degli infermi dell'Ospedale Managu di Siddi (1860-1890), Milan, Franco Angeli, , 212 p. (lire en ligne), p. 18.
↑Jean-Baptiste de Bouge(en), Guide des étrangers ou Itinéraire de la ville d'Anvers, avec un plan topographique, Bruxelles, impr. de Weissenbruch, , 28 p., p. 13.
↑Alexandre Ferrier, Guide pittoresque du voyageur en Belgique, Bruxelles, Société belge de librairie, , 3e éd. (1re éd. 1838) (lire en ligne), p. 85.
↑« Historique [de Bruniquel] », sur le site de la maison-musée Payrol, Association renaissance et protection de Bruniquel, 27 octobre 2010 [lire en ligne (page consultée le 16 juin 2017)].
↑ ab et cErnest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 2, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 34/2), (1re éd. 1936) (ISBN978-2-600-04716-6, lire en ligne), « Pierre Rotberti », p. 659, « Pierre Serpolh », p. 662,« Raymond Javeni », p. 676.
↑« Belbex (commune d'Aurillac) », Archives départementales du Cantal, France archives [lire en ligne (page consultée le 21 juin 2017)].
↑Delphine Barrière, Fiches Saint-Evroult, PETR des pays d'Argentan, d'Auge et d'Ouche (lire en ligne), fiches 6138606 et 6138611.
↑(la) Pierre d'Abano, Conciliator differentiarum philosophorum et precipue medicorum, Pavie, G. de Grassis, (lire en ligne).
↑(it) « Piètro d'Abano », dans Studenti, Treccani : La cultura italiana, (lire en ligne).
↑(en) Norman Roth (dir.) et al., Medieval Jewish Civilization : An Encyclopedia, New York et Oxon, Routledge, coll. « Encyclopedias of the Middle Ages », , 726 p. (ISBN0-415-93712-4, lire en ligne), p. 442, col. 2.
↑Françoise Michaud-Fréjaville, « Un discours sur les mendiants : Jean Dupin et le Livre de Mandevie », dans Sophie Cassagnes-Brouquet, Amaury Chauou, Daniel Pichot, et al., Religion et mentalités au Moyen Âge : Mélanges en l'honneur d'Hervé Martin [en ligne], Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne).
↑Louis Moréri, Le Grand Dictionnaire historique, ou le Mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, t. 8, chez les libraires associés, , 710 p. (lire en ligne), « Pin (Jean du) », p. 359.