Ville royale fortifiée depuis le Moyen Âge, comté et pairie devenus duché donné en apanage à trois favorites successives, adhérente au labelVilles et pays d'art et d'histoire, Étampes est depuis toujours le principal centre urbain de l'Étampois, aux confins de l'agglomération parisienne et des grandes plaines de Beauce. Principale cité du Sudessonnien, carrefour de voies de communication, elle rayonne économiquement et culturellement sur l'ensemble des villages voisins et marque sur la route nationale 20 l'entrée sud de la régionÎle-de-France, comme auparavant du domaine royal. Sillonnée par de nombreux cours d'eau, elle était parfois surnommée la « Petite Venise » à cause des anciens canaux qui alimentaient les trente-deux moulins[2]. Dans une lettre à sa fille Léopoldine datée du , Victor Hugo la décrivait ainsi : « Étampes, c'est une grosse tour entrevue à droite dans le crépuscule au-dessus des toits d'une longue rue[3]. » Commune au charme préservé, elle a servi de décor à diverses œuvres cinématographiques.
Géographie
Localisation
Étampes est située à l'extrémité sud de l'agglomération parisienne, aux portes nord de la région naturelle de la Beauce, dans la vallée et sur les coteaux de la Juine, sur un terrain étagé de 66 à 156 mètres d'altitude. Elle repose sur des couches d'argile dans le creux de la vallée, de sable couvrant du grès sur les plateaux. Les formations sableuses des environs abritent plusieurs sites fossilifères qui ont servi de référence à Alcide d'Orbigny pour la définition d'un étage géologique stampien (de Stampae, nom latin d'Étampes)[4].
Le relief d'Étampes se développe entre les soixante-six mètres relevés dans le centre-ville à proximité du cours de la rivière d'Étampes et les cent cinquante-six mètres relevés sur le plateau à proximité du hameau de la Montagne[7]. La commune est pour sa majeure partie construite dans la vallée encaissée de la Juine. Deux plateaux, occupés par des terrains agricoles sont situés au nord-ouest et au sud-est du centre-ville. Au sud de l'île de loisirs, le relief se poursuit par un rehaussement à proximité du hameau des Hauts Carnaux, en partie situé sur la commune voisine d'Ormoy-la-Rivière.
L'étude du sous-sol caractéristique de la commune au XIXe siècle a conduit à l'appellation de la période du Stampien (entre 34 et
28 millions d'années). Il comporte notamment une couche de calcaire d'Étampes dans lequel sont emprisonnés des fossiles de micro-organismes et de végétaux, surmontée de sable de Fontainebleau, et supportée par une couche d'argile à silex et de craie imperméable[8].
La transgression marine dans cette région, liée à la Distension Oligocène, se développe au Stampien avec une succession latérale de faciès lithologiques passant d'affleurements de calcaires marneux à des faluns. La sédimentation se manifeste ensuite par un dépôt sableux, les Sables de Fontainebleau, épais d'environ 50 m (puissance maximale de 70 m atteinte dans la région de Trappes, Orsay et Etampes). Cette période est caractérisée par des sédiments marins d'origine détritique sous un climat chaud (méditerranéen à subtropical) issus de l'érosion des niveaux sableux de l'Éocène abondants sur les rivages nord du Bassin parisien. Le dépôt de ces sables commence ainsi en environnement marin de type estran et se termine en domaine continental par la formation de dunes éoliennes. Selon le modèle de grésification de Thiry[9], ces sables, lessivés par une circulation de nappe captive qui a provoqué leur décarbonatation, libèrent de la silice mise en solution par ces nappes, ce qui conduit à leur sommet à la formation de lentilles de grès par précipitation localisées en bandes étroites orientées WNW–ESE. Ces Grès de Fontainebleau se développent généralement dans la partie supérieure de la masse de sable, se transformant progressivement en dalles de grès, que l'on observe aujourd'hui sur les platières et les chaos en forêt de Fontainebleau, par exemple[10].
Lorsque la mer stampienne se retire à la fin de l'Oligocène, elle laisse derrière elle, de l'Orléanais à la Normandie, un grand lac où se déposent des calcaires lacustres (calcaire d'Étampes, calcaire de Beauce) jusqu'à l'Aquitanien[11]. Le comblement de ce lac se traduit par une masse calcaire qui peut atteindre 30 m d'épaisseur dans la région d'Étampes et présenter plusieurs faciès types aussi bien latéralement que verticalement : bancs compacts et homogènes, calcaires bréchiques à lits de calcaires rubanés (croûtes alguaires), calcaire marno-crayeux tendre, calcaire vermiculé, ou encore calcaire dur beige siliceux, meuliérisé lorsque le lac de Beauce s'est asséché. Après sa formation, le calcaire subit une karstification qui laisse de nombreux conduits, dolines et grottes, plus tard comblés par des matériaux détritiques. Les dépôts quaternaires façonnent les paysages que nous connaissons aujourd'hui. Lors des périodes périglaciaires, des heads empâtent les reliefs tandis que les vents glacés déposent un épais manteau de limonloessique sur les plateaux. L'alternance de plateaux céréaliers fertiles et de vallées vertes caractérise ainsi cette région. La vallée de la Juine au niveau d'Étampes traduit cette histoire géologique : les dépôt quaternaires correspondent aux alluvions sablo-argileuses qui tapissent le fond de la vallée et reposent sur une couche de tourbe. Les coteaux sont faits de sables (sable fin ou sable coquillier) et l'entablement du plateau est constitué de calcaire[12].
Hydrographie
La commune est traversée par la Juine et par tout un réseau de cours d'eau forcés, constitué à partir de l'an mil environ pour faire tourner les roues des moulins qui ont fait sa richesse jusqu'au XIXe siècle : les eaux de la Louette et de la Chalouette, affluents de la Juine, ont été réunies au niveau des Portereaux pour former ce qu'on a appelé la rivière d'Étampes, qui traverse le centre-ville. Elles y sont rejointes par celles du Juineteau, artificiellement divisées en sept bras dont quatre portent les noms de rivière de l'Arche, ruisseau de Guillerval, ruisseau de la Filature et ruisseau de la Filière[13] et qui drainent une zone autrefois marécageuse. Le Juineteau traverse également le quartier Saint-Pierre où il irrigue des jardins. Étampes comptait seize moulins à blé (provenant de la plaine céréalière de Beauce), un moulin à foulon, un à chamois, un à tan, deux tanneries en cuir fort et en veau, une mégisserie, une chamoiserie pour traiter les produits issus des troupeaux de moutons de la Beauce (laine, cuir), Étampes étant réputé pour la qualité de ses gants[14].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 662 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[15]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Dourdan à 15 km à vol d'oiseau[17], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 654,2 mm[18],[19]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[20].
Urbanisme
Typologie
Au , Étampes est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Étampes[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[22],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[23],[24].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Morphologie urbaine
La ville était sous l'Ancien Régime divisée en cinq paroisses nommées Saint-Martin, Saint-Gilles, Saint-Basile, Notre-Dame et Saint-Pierre. Dépendant de celle de Saint-Martin, le Petit-Saint-Mars était encore un hameau. Chaque quartier avait alors une physionomie et une vie propre. À la Révolution, Notre-Dame, Saint-Basile et Saint-Pierre furent regroupés en une seule paroisse.
Aux XIXe et XXe siècles, la topographie de la ville fut profondément modifiée à plusieurs reprises. En premier lieu, le tracé de la voie de chemin de fer Paris-Orléans a coupé pendant longtemps le centre-ville du plateau de Guinette, et empêché son extension de ce côté-là. Après guerre, une nouvelle voie transversale fut ouverte, suggérée par les cicatrices du bombardement du , l'avenue de la Libération, qui a redessiné les frontières du centre-ville en l'agrandissant aux dépens du quartier Saint-Gilles. Enfin, en 1962, la création d'une déviation de la route nationale 20 séparait du centre-ville l'une de ses parties qui désormais appartient au quartier Saint-Pierre et marquait en même temps la limite entre Saint-Martin et le Petit-Saint-Mars devenus contigus.
Désormais, le quartier du centre-ville comprend donc les anciennes paroisses de Notre-Dame et de Saint-Basile, augmenté d'un côté d'une fraction du quartier Saint-Gilles, et amputé par ailleurs de tous les côtés, par la route nationale 20 du côté de Saint-Pierre, et au nord par le développement du quartier Saint-Michel. Le plateau de Guinette, de l'autre côté de la voie de chemin de fer, a commencé son urbanisation à partir des années 1960 avec la construction de nombreux grands ensembles, et constitue aujourd'hui un quartier entièrement nouveau, qui connaît une belle vitalité malgré son classement en zone urbaine sensible puis quartier prioritaire, tout comme la Croix de Vernailles[26].
Plusieurs hameaux sont répartis sur le territoire à la périphérie de la ville. On peut citer Valnay et Pierrefitte à l'ouest, le Chesnay au nord-ouest, l'Humery et les Hauts Carnaux au sud. L'Insee découpe la commune en neuf îlots regroupés pour l'information statistique soit Saint-Michel et Saint-Michel Est, Saint-Pierre, Guinette 1 et 2, Centre-ville, Saint-Gilles, Saint-Martin et Saint-Martin Sud[27].
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 11 649, alors qu'il était de 10 879 en 2014 et de 9 928 en 2009[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Étampes en 2019 en comparaison avec celle de l'Essonne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,1 %) inférieure à celle du département (1,7 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 44,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (44,2 % en 2014), contre 58,7 % pour l'Essonne et 57,5 pour la France entière[I 4].
La commune est desservie par le réseau de bus Essonne Sud Ouest de transports urbains. Trois lignes spécifiques permettent au personnel du CEA de rallier ses sites à partir d'Étampes. Enfin la commune a mis en place des monospaces à destination des personnes âgées, qui circulent sur commande.
Les formes les plus anciennes de la localité correspondent au territoire de la localité "pays d'Étampes ou Etampois": pago Stampensi vel Carnoteno en 587[29],[30], sitam in territorio Stapense … sitam in Stampense[31], in terraturio Stampense en 615[32],[33].
Le nom de la bourgade d'Étampes proprement dit est attesté à partir du VIIe siècle par des inscriptions sur des monnaies mérovingiennes[réf. nécessaire], Stampas 642-658[34], StampaeVIIe siècle[35], Castellum Stampis au XIe siècle, Stampae Vetulae en 1046[36], Stampas en 1073[36], Veteres Stampas en 1085[36], de Stampis en 1182[34], Stampae en 1194[36], Estampe en 1260[36], Estampes en 1370[36], Étampes sous le duc d'Orléans au XIVe siècle, Étampes la Vallée sur la cloche du duc de Berry à Notre-Dame en 1401, le duché d'Estempes (clément Marot) en 1537. L'orthographe Étampes semble s'imposer à partir de 1711, mais la carte de Cassini mentionne, encore, Estampes vers 1757[37], Étampes v. 1850[38].
Il y a accord sur l'étymologie pour dire qu''Étampes est issu d'un dérivé germ. *stampon d'où procède l'allemand actuel stampfen "écraser, piétiner, renverser" et l'ancien français estamper "écraser, piler". Cependant la signification du nom d'Étampes reste discutée[39]. Il peut signifier pour certains "(fermes) renversées, détruites"[34], pour d'autres il signifierait plus vraisemblablement "lieu aménagé pour fouler", une sorte de moulin[40], ou "foulerie de grains" ou "grand pressoir"[41].
Toponymie des quartiers & rues d'Étampes
La toponymie des différents quartiers de la ville est transparente pour ceux qui reprennent la titulature de leurs églises : Saint-Basile, Saint-Martin, Notre-Dame, Saint-Gilles, Saint-Pierre-et-Saint-Michel, ces deux derniers lieux de culte ayant aujourd'hui disparu. De même, le nom du Petit-Saint-Mars vient de la chapelle qui y était dédiée à saint Médard (Mars est un diminutif de Médard) tout en le distinguant du village voisin de Chalo-Saint-Mars, également appelé Grand-Saint-Mars[42].
Cependant, le quartier Saint-Martin s'est aussi appelé au Moyen ÂgeÉtampes les Vieilles, d'où la tradition qui en a fait le berceau de la ville : Bernard Gineste y a relevé une confusion, la dénomination originelle étant Étampes les Veys, soit en ancien françaisles gués d'Étampes, là où l'on franchissait la Louette et la Chalouette sur la route de Paris à Orléans[43].
Le quartier de Guinette doit quant à lui son nom à une très ancienne ferme, mentionnée sous ce nom dès le XVIe siècle et qui a longtemps été le seul lieu d'habitation du secteur. Le nom pourrait dériver de celui de l'un de ses propriétaires, dénommé Guinet.
Les noms de certaines rues d'Étampes sont attestés dès le Moyen Âge central : la rue Evezard c'est-à-dire d'Évrard, la rue au Comte peut-être en rapport avec le comte de Montlhéry, la rue Darnatal, section de l'actuelle rue de la République dont le nom signifierait nouvel étal, par allusion à une boucherie fondée par Philippe Auguste. La section suivante de la rue de la République, jusqu'à Saint-Pierre, s'appelait le Perray, parce que c'était une chaussée empierrée pour assurer le passage dans une zone marécageuse.
À l'époque gallo-romaine, Étampes était un bourg qu'on situe aujourd'hui dans l'actuelle zone industrielle. Son cimetière, apparemment le plus vaste d'Île-de-France connu à ce jour, a été localisé en 2006. Dès le XVIIe siècle, des trouvailles ont été faites dans ce secteur prometteur pour l'archéologie. Des fouilles encore en cours en 2008 ont par ailleurs mis au jour à Saint-Martin les restes d'une villa rustica gallo-romaine.
Moyen Âge
Mérovingiens & Carolingiens
La toponymie indique l'apparition de la bourgade d'Étampes vers 587 sous les Francs. Elle est le chef-lieu d'un territoire fiscal "pago Stampensi", "pays d'Étampes", contrôlé par un comes (comte), qui aboutit quelques siècles plus tard à l'Étampois, mais à l'époque carolingienne ce territoire ne devient pas un comté et attend la fin du XIIIe siècle pour le[Quoi ?] retrouver.[réf. nécessaire]
Au VIe siècle, Grégoire de Tours fait état d'une guerre qui aurait à son époque ravagé le pays d'Étampes, sans plus de précision. Au siècle suivant a lieu, du côté de Saint-Martin, un combat resté connu sous le nom de bataille d'Étampes, le 25 décembre d'une année qui n'est pas déterminée avec certitude, traditionnellement 604. L'armée du roi de NeustrieClotaire II, commandée par le maire du palaisLandéric, y est défaite par les troupes coalisées de Thierry II et Thibert II, rois de Bourgogne et d'Austrasie[réf. nécessaire].
En 911, les troupes normandes de Rollon saccagèrent la ville. On connaît encore mal l'histoire du transfert progressif du noyau urbain principal dans l'actuel centre-ville. Récemment Bernard Gineste a développé l'idée que Saint-Basile était d'une fondation carolingienne, et que le périmètre de la place forte originelle, le castrum, attestée dès les environs de 936, était en contrebas, et encore très restreint au milieu du XIe siècle. Il n'aurait compris que quelques pâtés de maisons entre les actuelles rues du Petit-Panier, Sainte-Croix, de la Tannerie, Evezard et le début de la rue du Renard. Les fouilles archéologiques menées juste après par l'INRAP, d'abord sur le site de l'ancien Hôtel-Dieu puis rue de la République, sous la direction de Xavier Peixoto, ont confirmé ces hypothèses fondées sur l'étude d'une charte de 1046, importante pour l'histoire de la ville[Note 4].
Helgaud de Fleury, ami et biographe du roi Robert le Pieux[45], attribuait à ce monarque et à son épouse Constance d'Arles, la construction d'un palais dans ce castrum, ainsi que celle d'une collégiale desservie par douze chanoines, nommée Notre-Dame. Il semble cependant que cette dernière fondation fût surtout le fait de la noblesse locale[Note 5]. Deux villes coexistaient alors : Estampes-le-Châtel et Estampes-les-Vieilles.
Comme son grand-père Robert, Philippe Ier séjourne à plusieurs reprises à Étampes. Alors qu'il y hiverne en 1079, il tente d'y imposer son autorité à Hugues du Puiset, qui malmenait les clercs du Pays chartrain voisin. Mais ce vassal se rebelle et défait l'armée royale près du Puiset, humiliation dont la royauté ne se relève que sous le règne suivant, celui de Louis VI[Note 6].
En 1123, Louis VI le Gros accorde une franchise aux marchands qui s'installaient dans le secteur inhabité qui séparait alors le quartier Notre-Dame du quartier Saint-Martin. Ce fut l'origine du peuplement du quartier Saint-Gilles[46].
À cette époque se trouve au lieu-dit actuel du Temple la commanderie d'Étampes de l'ordre du Temple, comprenant entre autres une maison et une chapelle. C'était aussi un bailliage[à vérifier] avant la dissolution de l'ordre en 1312.[réf. nécessaire]
Le , la ville assiégée par Jean sans Peur est prise et revient au duché de Bourgogne. Mais en 1478, un arrêté du Parlement annula toutes prétentions féodales, la ville étant désormais sous la protection des rois de France. En 1484, c'est à Étampes que le roi Charles VIII signe les Statuts et ordonnances des cordonniers de Chartres.[réf. nécessaire]
François Ier donne le comté et la ville à sa favoriteAnne de Pisseleu dont le mari, complaisant, est même créé duc d'Étampes en 1536, le territoire du nouveau duché est augmenté des terres de Dourdan et La Ferté-Alais. Cependant le bel hôtel qu'on appelle maison d'Anne de Pisseleu n'héberge jamais cette duchesse. Henri II en montant sur le trône enleve ce titre à la maîtresse de son père et l'attribue à sa propre favorite, Diane de Poitiers. Mais l'hôtel étampois dit de Diane de Poitiers n'est pas davantage la résidence de cette deuxième duchesse d'Étampes. Ensuite la famille de Vendôme reçoit Étampes en héritage de Gabrielle d'Estrées, favorite d'Henri IV, qui en est la souche. Charles Quint aurait dit d'Étampes : « c'est une belle rue ».[réf. nécessaire]
Pour la défense de Paris, le lieutenant général de l'armée royale, Antoine de Bourbon installe à Étampes une garnison et organise des réquisitions de grains dans les alentours, entre avril et [47]. À ces réquisitions s'ajoutent une mauvaise récolte et une peste qui survient en [48].
La garnison abandonne la ville qui est prise par le prince de Condé le [48]. Les troupes protestantes l'occupent et y commettent de nombreuses dégradations, notamment dans les églises. Mais la victoire de l'armée royale à la bataille de Dreux permet au duc de Guise de mettre le siège devant Orléans et de forcer la garnison protestante d'Étampes à abandonner la ville le [49], avant son arrivée.
En 1587, la ville constitue une ligue catholique qui se rallia à la Sainte-Ligue le [51]. Elle reçoit alors une garnison ligueuse, mais est prise très rapidement par les deux Henri (Henri III et Henri de Navarre), le , puis pillée pendant trois jours. Les chefs de l'armée interdisent les violences aux habitants, ce qui n'empêche pas des viols[52].
Le 20 octobre de la même année, les ligueurs mettent le siège devant Étampes et y pénétrent le 23. Plusieurs magistrats catholiques sont ensuite massacrés. Dès le 5 novembre Henri IV reprend la cité sans combat, le gouverneur ligueur, le comte de Clermont-Lodève, étant abandonné par les bourgeois de la ville[53].
En 1589, à la demande des habitants, le château et les fortifications sont démantelés.
Illustration du donjon d'Étampes.
Plan en coupe du donjon d'Étampes.
Rez-de-Chaussée du donjon d'Étampes.
Premier étage du donjon d'Étampes.
Grande salle d'entresol du donjon d'Étampes.
Deuxième étage du donjon d'Étampes.
De la Fronde à la Révolution
Durant la Fronde, Turenne bat une armée frondeuse, privée de son chef Condé, le . L'armée royale fait ensuite le siège de la cité[54]. Cette même année, la ville frappée par la peste est secourue par saint Vincent de Paul.
Le , les ouvriers, principalement agricoles, manifestent, excédés par la montée des prix des denrées de première nécessité. Cette guerre des farines a un retentissement important sur l'assemblée constituante. Par exemple la miche de pain dépasse la moitié de leur salaire journalier. La situation a évolué depuis 1774 : en effet le prix était auparavant garanti par les services du commerce des grains. Ce commerce n'étant plus surveillé, il devient l'objet de grandes spéculations. Le maireJacques Guillaume Simoneau, questionné par la foule, est dépassé ; répondant qu'il est simplement dans l'incapacité d'intervenir, il est massacré. Ce lynchage provoque un grand émoi dans l'Assemblée législative. Elle réagit en instituant une Fête de la Loi, souvenir de ce , mémoire du "martyr" de la "liberté du commerce". Le petit peuple a en effet le sentiment d'être dupé par la déclaration des droits de l'homme qui masque un renversement important de valeurs : d'un pouvoir tutélaire protecteur des "petits" contre les commerçants, on passe à un pouvoir protégeant la liberté d'une autre classe, celle des commerçants[56].
Époque contemporaine
XIXe siècle
Le eut lieu l'inauguration de la ligne de chemin de fer de Paris à Tours, qui relie alors la capitale à Orléans via Étampes en trois heures et demie[57].
Le est inauguré théâtre, financé sur l'apport volontaire de contributeurs privés[58]. En 1859, la ville achète la ruine du donjon. Et en 1894 fut achevée la construction de l'hospice pour vieillards et de chirurgie.
XXe et XXIe siècles
En 1905 ouvrit la maternité du centre hospitalier. Le , trois malfaiteurs attaquent après la gare d'Étampes l'express no 16 en provenance de Toulouse, dérobant dix mille francs-or[59].
Pendant la Première Guerre mondiale, le pensionnat Jeanne-d'Arc accueile un hôpital de 40 lits, l'Hôpital auxiliaire de la société de secours aux blessés militaires (HASSBM) n°15, tandis que le collège Geoffroy-Saint-Hilaire devient l'Hôpital auxiliaire de l'association des Dames de France (HAADF) n°217[60].
En 1923 Henry Dresch installe une usine dans la commune et y fabrique des motocyclettes jusqu'en 1939.
Le a lieu l'Accident ferroviaire d'Étampes lors duquel les derniers wagons du rapide no 23 Paris - Hendaye déraillent à l'entrée de la gare d'Étampes au passage sur un aiguillage, faisant dix morts et une quarantaine de blessés dans des conditions jamais vraiment élucidées.
Étampes et l'aviation
Louis Blériot prépare sa traversée de la Manche, en 1909, par un vol d'Étampes à Chevilly. Peu après, il installe, sur le territoire de la commune voisine de Guillerval, une école d'aviation à côté de laquelle Maurice Farman en installe une autre. Une troisième est créée à Étampes même, sur la route de Chartres, qui est rachetée par Armand Deperdussin. Pendant la Première Guerre mondiale, cette école d'aviation militaire d'Étampes est l'une des plus importantes de France, avec celles situées près des villes de Chartres, de Châteauroux, d'Istres, ou encore d'Avord[61].
Étampes joue par là un grand rôle dans l'histoire de l'aviation naissante[62], celui de pépinière, car de nombreux pilotes de diverses nationalités viennent y apprendre à voler avant d'aller répandre dans leurs pays d'origine ce qu'ils avaient acquis dans ces trois écoles. Plus tard Marcel Bouilloux-Lafont, maire d'Étampes, est directeur de l'Aéropostale. C'est aussi à Étampes, sur la base aérienne 251 Étampes-Mondésir que naît la Patrouille de France, d'abord nommée Patrouille d'Étampes. C'est encore à Étampes que sont conçus les premiers drones, dès 1923[63].
Durant la Première Guerre mondiale, les aviateurs belges peuvent occuper le terrain de Ville Sauvage. Jules Védrines vient essayer dans le plus grand secret le triplanAstoux mais l'avion à incidence variable s'écrase, n'ayant pu s'arrêter, dans les champs de blé le .
Le , pendant la débâcle, une colonne de réfugiés venus du nord de la France et de Paris qui était prise au piège dans les embouteillages du centre-ville, est cruellement mitraillée par des appareils que de nombreux témoins encore vivants et crédibles identifient avec certitude, fort curieusement, comme italiens : épisode qui reste inexpliqué[réf. nécessaire].
Peu après et jusqu'en 1944, Étampes fut l'un des quartiers généraux de la Luftwaffe, causant à la ville, qui était aussi un carrefour ferroviaire important, un bombardement sévère le tuant cent quarante-et-un habitants et dix fois plus d'Allemands. Au cours de ce raid important, cent huit Lancaster et neuf Mosquito de la RAF, six bombardiers sont détruits.
Dans la nuit du 14 au , les pompiers d'Étampes ont été victimes d'un guet-apens dans le quartier de la Vallée Collin, en face du stade Laloyeau. Un pompier a été blessé à la jambe par un tir d'arme à feu[68]. Les pompiers ont du fuir les lieux pour leur sécurité.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Antérieurement à la loi du [69], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton d'Étampes[70]. En 1926, elle a perdu son statut de sous-préfecture, étant rattachée à Rambouillet (loi du et décret-loi du )[71], mais cela n'a pas entravé son développement, la population ayant plus que doublé depuis lors.
La ville est le siège de la communauté de communes de l'Étampois Sud-Essonne, créée en 2009 et qui succédait à la communauté de communes de l'Étampois, elle-même créée en 2003.
Située en lointaine périphérie de l'agglomération parisienne, Étampes se rapproche du profil politique d'une ville importante de province, relativement à droite, privilégiant les candidats de droite aux élections présidentielles et les plébiscitant aux élections législatives et cantonales. Les électeurs ont également moins voté pour les candidats de gauche que le reste du département lors des dernières élections régionales (51,31 % pour Jean-Paul Huchon en Essonne[72] contre 48,36 % à Étampes) et européennes. Par ailleurs, les Étampois ont plus nettement rejeté le Traité constitutionnel européen que le reste de leur département, à 59,16 % contre seulement 50,71 % pour l'ensemble de l'Essonne[73]. Des sections du Parti socialiste et du Parti communiste sont installées dans la commune, représentatives pour le sud du département.
Élections départementales de 2015 : 68,95 % pour Marie-Claire Chambaret (DVD) et Guy Crosnier (UMP), 31,05 % pour Valentin Millard et Maryvonne Roulet (FN), 42,72 % de participation[90].
Élections municipales de 2014 : 71,92 % pour Franck Marlin (UMP) élu au premier tour, 6,91 % pour Marie-Thérèse Wachet (LUG), 4,82 % Mathieu Hillaire (LFG), 3,05 % François Jousset (LCOM), 55,52 % de participation[93].
Élection municipale partielle du : Après la démission d'office le de Franck Marlin de son mandat de maire à la suite de sa réélection comme député, des élections municipales sont organisées les 12 et afin d'élire un nouveau conseil municipal[94],[95] Les resultats sont : 67,65 % pour Jean-Pierre Colombani (LR) élu au premier tour, 32,35 % pour Mathieu Hillaire (LFI), 34,04 % de participation[96],[97].
La ville est très endettée. Cette situation conduit à une enquête concernant la gestion financière de la ville et a des soupçons de détournement de fonds publics[118].
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2008)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
La commune accueille aussi un centre de la protection maternelle et infantile[128] et un centre du planification familiale[129]. Une résidence d'accueil pour personnes âgées dispose de soixante-quinze logements adaptés et propose des services médicaux et d'aide au maintien à domicile.
Le théâtre, la salle des fêtes, la salle Saint-Antoine, l'espace Jean-Carmet et le château de Valnay accueillent les spectacles et manifestations culturelles. Trente-six associations agissent pour la promotion et la mise en valeur de la culture communale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[139],[Note 8].
En 2022, la commune comptait 26 601 habitants[Note 9], en évolution de +8,92 % par rapport à 2016 (Essonne : +2,89 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Ville frontière entre la Beauce et le Hurepoix, siège d'un ancien duché, d'une élection, d'un grenier à sel, d'un bailliage et d'un archidiaconé et doyenné, chef-lieu de district puis d'arrondissement dès 1793, Étampes a longtemps été une des villes les plus peuplées de la région et demeure la petite métropole du sud de l'Essonne. De 7 027 habitants en 1793 (deux fois plus que Rambouillet et autant que Fontainebleau), la population se stabilisa durant tout le XIXe siècle autour de 8 000 habitants, ne dépassant le seuil de neuf mille habitants que lors du recensement de 1901. Seule la guerre de 1870 fit chuter la population de cinq cents personnes, dont quarante-neuf morts aux combats[141]. L'arrivée du XXe siècle entraîna une croissance mesurée de la population, dépassant les dix mille habitants en 1926 et totalisant 10 425 Étampois au sortir de la Seconde Guerre mondiale, malgré les quatre cent soixante-huit victimes cumulées des deux conflits mondiaux[142]. Comme ailleurs dans le département mais de manière moins soutenue, les Trente Glorieuses permirent un accroissement rapide de la population, s'approchant des vingt mille résidents en 1975. Néanmoins, le relatif éloignement de la capitale freine ce développement, la commune n'atteignant que 23 300 habitants au recensement partiel de 2006. En 1999, 11 % de la population étampoise était étrangère, 16,3 % des foyers étaient composés de familles monoparentales, chiffre qui grimpe à 22,9 % dans la ZUS du plateau des Guinettes[143]. Parmi les résidents de nationalité étrangère, 2,3 % venaient du Portugal, 1,9 % du Maroc, 1,3 % de Turquie, 1,1 % d'Algérie et 0,1 % de Tunisie, d'Espagne et d'Italie[144].
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 43,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,9 % la même année, alors qu'il est de 20,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 12 307 hommes pour 12 980 femmes, soit un taux de 51,33 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,02 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[145]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,5
3,9
75-89 ans
6,4
11,5
60-74 ans
11,8
20,1
45-59 ans
17,5
20,2
30-44 ans
19,8
21,0
15-29 ans
20,9
22,7
0-14 ans
22,1
Pyramide des âges du département de l'Essonne en 2021 en pourcentage[146]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,4
75-89 ans
7,2
12,9
60-74 ans
13,9
20
45-59 ans
19,4
19,9
30-44 ans
20,1
20
15-29 ans
18,2
21,3
0-14 ans
19,8
Sports et loisirs
Un service municipal est spécialement consacré au sport. La commune dispose de plusieurs infrastructures sportives dont les COSEC Michel-Poirier et André-Gauthier, l'espace Jo-Bouillon, le gymnase René-Jouanny, les stades Laloyeau et du Pont-de-Pierre et la piscine Charles-Haury. S'y ajoutent l'île de loisirs d'Étampes et sa piscine à vague qui est le seul site d'Île-de-France à permettre la pratique du surf. L'aéroport d'Étampes Mondésir à proximité directe permet la pratique de sports aéronautiques tels que l'ULM ou le parachutisme.
Trente-deux associations participent à la promotion des pratiques sportives sur la commune. La compagnie des archers d'Étampes évolue notamment en championnat de France de tir à l'arc. Les licenciés de l'Étampes triathlon club participent fréquemment aux rencontres internationales.
Cette section doit être actualisée.
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
En 1999, 9 197 Étampois exerçaient une activité rémunérée, dont 44,5 % sur la commune[155], principalement des employés et ouvriers (35,3 et 29,3 %). La principale industrie locale est la construction mécanique. L'équipementierFaurecia est présent. Les centres commerciaux Carrefour, Intermarché et Leclerc sont grands pourvoyeurs d'emplois tertiaires, de même que les hôpitaux.
Une foire est organisée le deuxième week-end de juin. Les marchés se tiennent le mardi au quartier Saint-Gilles et samedi à l'hôtel de ville. L'établissement Saria Industries Île-de-France de traitement des carcasses animales est inscrit au répertoire du registre des émissions polluantes, notamment pour ses prélèvements en eaux souterraines[156].
Emplois, revenus et niveau de vie
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2014 )
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
Le chômage atteignait les 15,9 % de la population active en 2014[157], chiffre supérieur à la moyenne nationale (10,4 %). Et les inégalités sont importantes entre les habitants de la commune, où en 1999 le revenu moyen s'élevait à 13 933 euros par an alors que quatre-vingt-dix foyers fiscaux étaient redevables de l'ISF[158]. En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 26 116 €, ce qui plaçait Étampes au 21 131e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[159].
les fortifications, complétant les précédentes au XVIIe siècle, dites des faubourgs Saint-Pierre, Saint-Martin et des Portereaux, ces derniers également inscrits depuis 1968[165].
Architecture religieuse
Étampes, capitale d'un comté puis d'un duché était aussi un centre religieux important sur la via Turonensis. Il en subsiste de nombreux édifices religieux dont :
Son économie florissante entre Beauce et Paris et la richesse de ses notables permirent à la ville de se doter d'équipements tels que moulins, d'hôtels, de palais, qui subsistent aujourd'hui et sont pour la plupart classés ou inscrits aux monuments historiques :
les moulins du Bourgneuf, de Chauffour, de Vaujouan et de Vauroux ;
l'hôtel de ville, composé des anciennes maisons de Saint-Christophe puis de la Treille, construit entre les XVe et XVIe siècles, remanié au XIXe siècle, inscrit aux monuments historiques en 1982 et 1987[173],[174] ;
l'hôtel dit Maison de l'Écu de Berry, du XVIe siècle, rénové aux XIXe et XXe siècles et qui accueille aujourd'hui la sous-préfecture depuis 1819[175], le palais de justice du XIVe siècle, dans les murs d'un ancien palais capétien inscrit aux monuments historiques en 1926[176], qui conserve une très remarquable fresque du XIVe siècle ;
Par la proximité de Paris et leurs caractères préservés, les rues et bâtiments d'Étampes ont plusieurs fois servi de décor au tournage de scènes de films, téléfilms ou séries télévisées[194].
Les décors, naturels ou remaniés, apparaissent dans :
On racontait autrefois qu'Étampes avait été fondée, comme Paris, par des rescapés troyens de la guerre de Troie. Arrivés dans cette belle vallée de la Juine, ils lui auraient donné le nom, depuis déformé, de Tempé, que portait une vallée de Thessalie réputée dans l'Antiquité pour son climat agréable[207].
Au XIIe siècle aurait eu lieu le miracle de la « Visitation d'Étampes » au cours duquel la Vierge Marie serait venue guérir trois malades de l'hôtel-Dieu[208].
Un bras de saint Jean Chrysostome était autrefois conservé en l'église Notre-Dame d'Étampes.
Thibaud d'Étampes (v. 1080-v. 1120), en latin Theobaldus Stampensis, précepteur de Hugues III du Puiset, puis professeur à Caen vers 1114, puis premier enseignant d'Oxford attesté dans l'histoire vers 1120, auteur de six lettres.
Rabbi Nathan ben Meshullam est un rabbin étampois du XIIe siècle[210] dont le nom a été donné à la salle de réunion de la communauté juive actuelle.
Ingeburge de Danemark (1175-1236), reine de France, y fut de longues années assignée à résidence, probablement au Palais dit capétien plutôt que dans le donjon, comme on le dit généralement.
Jacques Houllier (1577-1621), médecin et auteur médical de référence, y est né.
François Ravaillac (1578-1610), assassin d'Henri IV, a pris la décision définitive de commettre son régicide à Étampes, sur le chemin du retour vers sa ville natale.
Anne de Pisseleu.
François Clouet, Dame au bain ; portrait supposé de Diane de Poitiers.
Basile Fleureau (1612-1674), historien, professeur de philosophie, supérieur des barnabites d'Étampes de 1662 à 1668 y est né et décédé. Il est l'auteur d'un ouvrage monumental qui fait encore autorité et a conservé des documents maintenant perdus, les Antiquités de la Ville et du duché d'Estampes, rédigées vers 1668 et publiées après sa mort en 1683.
Michel Godeau (1653-1736), recteur de l'Université de Paris et poète latin important (il a notamment traduit en latin les poésies de Nicolas Boileau), démis de ses fonctions par Louis XIV pour avoir osé résister frontalement à sa politique religieuse antijanséniste[211], y est né.
Jacques Guillaume Simonneau (1740-1792) y est né, en fut maire et y est mort assassiné sur le marché. Il s'ensuivit des cérémonies officielles grandioses à Paris et dans plusieurs villes de province.
Marie-Alexandre Guénin (1744-1835), premier violon de l'Opéra, compositeur et éditeur de musique, professeur à l'École royale puis au Conservatoire de Paris, y a vécu les douze dernières années de sa vie et y a été enterré.
Jacques Gélis (?-), professeur agrégé d'histoire moderne, professeur émérite d'histoire à la Sorbonne, auteur d'ouvrages de référence en matière d'histoire des mentalités, est cofondateur et président de l'Association Étampes-Histoire[217][réf. nécessaire].
[Billot, Chatenet & Fritsch 2001] Claudine Billot, Monique Chatenet et Julia Fritsch, Étampes, Canton entre Beauce et Hurepoix, Édition du Patrimoine, (lire en ligne).
P. Bonnet et B. Duclos, Étampes, Chroniques d'un siècle, Alan Sutton, .
[Cavaignac 2007] François Cavaignac (préf. Clément Wingler), La culture théâtrale à Étampes au XIXe siècle, Paris/Torino/Budapest etc., L'Harmattan, coll. « Univers théâtral », , 263 p. (ISBN978-2-296-02314-7).
[Guibourgé 1957] Léon Guibourgé, Étampes : ville royale, Péronnas, La Tour Gile, , 252 p. (ISBN2-87802-317-X).
[Lefèvre-Pontalis 1920] Eugène Lefèvre-Pontalis, « Étampes », Congrès archéologique de France, LXXXIIe session tenue à Paris en 1919, Paris, A. Picard / Levé, vol. 82, , p. 3-49 (ISSN0069-8881, lire en ligne).
[Legrand 1992] Maxime Legrand, Histoire d'Étampes, Lorisse,
[Malte-Brun & Dufai 1988] Victor A. Malte-Brun et Alexandre Dufai, Étampes et son histoire, éd. Bastion, , 2e éd..
[Marquis 1881] Léon Marquis, Les rues d'Étampes et ses monuments, La Tour Gile, , sur corpusetampois.com (lire en ligne).
[Saint-Périer 1938] René de Saint-Périer, La grande histoire d'une petite ville : Étampes, Édition du Centenaire de la Caisse d'Épargne (1838-1938), (réimpr. 1964-1969, Bulletin Municipal d'Étampes ; 2004, Lorisse), 142 p., sur corpusetampois.com (ISBN978-2-84373-540-0 et 2843735408, lire en ligne).
[(collectif) 2001] Le patrimoine des communes de l'Essonne, t. 1 (2 t.), Paris, Éditions Flohic, coll. « Patrimoine Des Communes », , 1053 p. (ISBN2-84234-126-0), « Étampes », p. 307–321.
Géologie
[Pomerol et al. 1969] Charles Pomerol, Claude Bricon, Claude Guernet, François Ménillet, Jean-Pierre Michel, Michel Turland, Marcel Bournérias et François Morand, Notice explicative de la carte géologique au 1/5000 « Etampes » n°257 (XXIII-16), Orléans, éd. BRGM, (lire en ligne [PDF] sur ficheinfoterre.brgm.fr).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Étampes comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑La forme Étaplois ne serait qu'une erreur apparemment issue d'une confusion avec la ville d'Étaples sur la page web Habitants, reprise comme une variante sur d'autres sites.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Il a utilisé ses souvenirs de pensionnaire notamment dans le chapitre deuxième, Étampes, de son roman inachevé « 53 jours » (ISBN2-07-038783-6), où il brosse une typologie en « sept familles » des élèves qu'accueillait le collège Geoffroy-Saint-Hilaire au milieu du siècle dernier.
↑L'ensemble adopte un plan en U, avec laile ancienne de style néo-gothique (échauguettes en brique et nouveaux décors intérieurs) et laile droite, nouvelle construction dans le style néo-Renaissance.
↑(en) Médard Thiry, M.B. Ayrault, J.C. Grisoni, « Ground-water silicification and leaching in sands: example of the Fontainebleau Sand (Oligocene) in the Paris Basin », Geological Society of America Bulletin, vol. 100, no 8, , p. 1283-1290 (DOI10.1130/0016-7606(1988)100).
↑Philippe Viette, Inventaire du patrimoine géologique de l'Essonne, Conseil général de l'Essonne, , p. 45.
↑Le lac de Beauce était en fait une juxtaposition d'étendues d'eau peu profondes et très éphémères, d'où l'absence de débris de poissons. Le fond de ce grand lac était tapissé d'algues et de bactéries qui ont provoqué la précipitation de dépôts irréguliers de calcaires très durs (voile algaire calcifié).
↑Guillaume Billet, Benjamin Bonnefoy, Patrick de Wever, Alexandra Houssaye, Didier Merle, Promenade géologique à Étampes, éditions Biotope, , p. 24.
↑Guillaume Billet, Benjamin Bonnefoy, Patrick de Wever, Alexandra Houssaye, Didier Merle, Promenade géologique à Étampes, éditions Biotope, , p. 21.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑BELIN de LAUNAY (Jules) Du traité d'Andelot, considéré sous les points de vue historique et politique (1843), p. 13. l'Histoire des Francs de Grégoire de Tours.
↑LONGNON Atlas historique de la France depuis César jusqu'à nos jours (1885), p. 107.
↑BREQUIGNY (L. G. de) PORTE du THEIL (F.) Diplomata chartae, epistolae, leges aliaque instrumenta ad res Gallo ...(1843), t.1, p. 198, 202.
↑BUSSON (abbé G.) LEDRU (abbé A.) Actus pontificum Cenomannis in urbe degentium (1902), p. 112.
↑L. Bourgeois, L'occupation du sol dans l'ouest parisien du Ve au Xe siècle, thèse, Paris I-Sorbonne, 1995), t. 1, p. 46, n. 66.
↑ ab et cNEGRE (E) Toponym gale de la France (1991),t.2 - 12.001 à 25.617, p. 730.
↑Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
↑ abcde et fGATINEAU (Frédéric) “Étampes” (Étampes en lieux et places), (2003) p. 53.
↑Divers auteurs (XVIe – XXIe siècle) : D'où vient le nom d'Étampes, in Corpus Étampois.
↑MULON (Marianne) Noms de lieux de l'Ile-de-France (1997), p. 172.
↑Comte Henri de Stampa à Bernard Gineste sur l'origine de son nom de famille issu de Jean d'Étampes, citée dans le Corpus Étampois. 2008.
↑Dom Basile Fleureau, Du Hameau, & de la Chapelle du petit saint Mard (1668), réédition numérique par le Corpus Étampois.
↑Bernard Gineste, « Les Vieilles Etampes, Champdoux, les Terres Octaves. Trois énigmes toponymiques », Cahier d'Étampes-Histoire, no 6, , p. 72-75 (noir p. 74) (lire en ligne [PDF] sur corpusetampois.com, consulté en ) ; Bernard Gineste, « Les Nouvelles Étampes, c'est Morigny », Corpus Étampois, (lire en ligne [sur corpusetampois.com], consulté en ) ; Dom Basile Fleureau, « Des Choses memorables arrivées à Estampes sous le Regne de Robert le Pieux » (avec des notes de Bernard Gineste d'octobre 2005), Antiquitez d'Estampes, vol. 1, , p. 14 (lire en ligne [sur corpusetampois.com], consulté en ).
↑Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant (préf. Jean Nouvel), Vauban - L’intelligence du territoire, Paris, Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, , 175 p. (ISBN2-35039-028-4), p. 166.
↑Collection de décisions nouvelles et de notions relatives à la jurisprudence de Maître Jean-Baptiste Denisart
↑Marie-Claire Roux, En arrière toutes ! Des villes de banlieue dans la Grande Guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l'Architecture, , 96 p. (ISBN978-2-9538890-8-6), p. 35.
↑« Etampes : la liste de Jean-Pierre Colombani l’emporte dès le premier tour : La liste du maire sortant Franck Marlin (LR), conduite par son premier adjoint, a remporté ce dimanche l’élection municipale avec 67,65% des voix », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Élie Julien et Nolwenn Cosson, « Yerres-Etampes : réélus députés, ils laissent les clés de leurs mairies à contrecœur : Poussés à la démission par la loi sur le non-cumul des mandats, Nicolas Dupont-Aignan (DLF) à Yerres et Franck Marlin (LR) à Etampes ont attendu le dernier moment pour confier les clés de leurs mairies. En fin de semaine, ce sera chose faite. », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Cécile Chevallier, « En attendant les élections, qui commande à la mairie d'Etampes ? : Depuis le 20 août dernier, le mandat de maire de Franck Marlin a pris fin. Réélu député, il était confronté à la loi de non-cumul des mandats. En attendant de nouvelles élections les 12 et le 19 novembre, le flou règne à l'hôtel de ville », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Marie-Charlotte Dutheil, « Étampes : « Ca m'a fait mal aux tripes de quitter mes fonctions » : Redevenu simple conseiller municipal pour se mettre en conformité avec la loi sur le non-cumul des mandats, Franck Marlin (LR) revient sur ses 22 années à la tête de la ville. Et pense déjà à un éventuel retour », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 : « 4e mandat de maire pour Franck Marlin », Etampes info - le journal des étampois, no 966, , p. 1-3 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑Marie-Charlotte Dutheil, « Étampes : Jean-Pierre Colombani (LR) devrait être élu maire dimanche : Celui dont la liste a recueilli 67,65 % des suffrages à l'élection municipale partielle de dimanche devrait être élu maire dimanche prochain », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Marie-Charlotte Dutheil et Cécile Chevallier, « Étampes : le maire Jean-Pierre Colombani démissionne, Franck Marlin veut revenir : Il avait été élu maire (LR) en novembre dernier, en replacement de Franck Marlin (SE, ex-LR), concerné par la loi sur le non-cumul des mandats. Ce dernier a immédiatement fait part de son intention de reprendre son fauteuil », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Florian Garcia, « Essonne : l’ancien maire d’Étampes Jean-Pierre Colombani est décédé : L’ancien élu LR, qui avait consacré près de vingt ans de sa vie à la ville d’Étampes et au Sud-Essonne, s’est éteint à l’âge de 73 ans dans la nuit du dimanche 7 avril. Les drapeaux de l’hôtel de ville d’Étampes ont été mis en berne », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le maire d’Etampes placé en garde à vue puis relâché dans le cadre d’une enquête pour détournement de fonds publics », Le Monde.fr, (lire en ligne)
↑Reproduction du jeton émis dans l'émigration pour célébrer sa mort in Corpus Étampois.
↑Ce monument, élevé par souscription nationale en 1857, est l'œuvre du sculpteur Élias Robert. Le piédestal est en grès rouge des Vosges, la statue en marbre blanc représente le savant dans sa toge de
professeur, avec le bras gauche qui « semble reposer sur la Diane d'Éphèse qui symbolise l'Égypte de même que le sphinx
visible sur les côtés du piédestal ». Cf Guillaume Billet, Benjamin Bonnefoy, Patrick de Wever, Alexandra Houssaye, Didier Merle, Promenade géologique à Étampes, éditions Bitopoe, , p. 9.
↑Sur l'aérodrome d'Étampes-Villesauvage, le 23 septembre 1921, alors que l'aviateur se préparait à concourir à l'édition 1921 de la coupe Deutsch de la Meurthe, prévue pour le 1er octobre. Source : Frédéric Lafarge, Un as mâconnais : Bernard Barny de Romanet, revue trimestrielle « Images de Saône-et-Loire » (publiée par l'association Groupe Patrimoines 71), n° 209 de , pages 2 à 5.
↑Les publications d'Étampes-Histoire sont toutes référencées par le Corpus Étampois.