L'œuvre, tardive dans la production de musique de chambre de Milhaud[3], est créée à New York, au Lincoln Center, le [1].
Structure et analyse
Le Trio pour piano et cordes, « œuvre fermement architecturée[3] » d'une durée moyenne d'exécution d'un peu moins de vingt minutes environ[4], est constitué de quatre mouvements[3],[2] :
Modéré, à ( = 92), qui débute par trois mesures d'introduction et expose ensuite « une section A que suit, après une brève transition, une section B. Elle contraste avec A et se résume en deux courtes variantes, b et b'. Une cadence forme charnière, menant par l'élément de transition a à une reprise variée de B, suivie de A. Les deux variantes reviennent en ordre inverse : b' a. Conclusion sur le motif d'introduction. Le schéma est donc a A b b' / cadence : B A b' b a[5] »[3] ;
Animé, à ( = 88-92), qui « obéit à une symétrie analogue : a A B C D / A B C D a[5] »[3] ;
Violent, à ( = 92), final qui « n'expose pas moins de six sections qui se réexposent dans un ordre différent : a A B C D E F G / E B D F A G C a[5] »[3].
Pour Paul Collaer, « l'abondance des idées mélodiques et rythmiques est remarquable dans ce Trio[5] »[3].
Paul Collaer, Darius Milhaud : Nouvelle édition revue et augmentée, accompagnée du catalogue des œuvres et d'une discographie, Genève-Paris, Éditions Slatkine, , 617 p. (ISBN2-05-100375-0).
François-René Tranchefort, « Darius Milhaud », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN2-213-02403-0), p. 597–610.