Faisant partie d'une série d'œuvres « dans lesquelles Milhaud se livre à une exploration toute personnelle des possibilités de construction polyphonique[1] », le Sextuor à cordes est composé à Paris en janvier 1958[2]. Il est écrit pour un sextuor constitué de deux violons, deux altos et deux violoncelles[2],[1].
Commande d'Agnes Albert, l'œuvre est dédiée à la mémoire de Luther Marchant et créée en 1958 à Mills College[3].
Structure
Le Sextuor, d'une durée moyenne d'exécution de treize minutes quarante-quatre environ[2], est constitué de trois mouvements[2] :
Lent. Vif. Lent, mouvement dans lequel « le contrepoint imitatif (canon) apparaît [...] aux violons, dont le deuxième est décalé d'une demie mesure par rapport au premier. Ce canon est repris, inversé, aux violoncelles, créant ainsi une symétrie rigoureuse[4] » ;
Modéré, qui « se replie dans des tonalités sombres, comme l'ont fait souvent les mouvements lents dans l'œuvre de Milhaud[4] » ;
Animé, final qui contraste avec le mouvement précédent « par une nervosité vibrante. Il termine en force par un resserrement du tissu polyphonique, une espèce de strette[4] ».
Paul Collaer, Darius Milhaud : Nouvelle édition revue et augmentée, accompagnée du catalogue des œuvres et d'une discographie, Genève-Paris, Éditions Slatkine, , 617 p. (ISBN2-05-100375-0).
François-René Tranchefort, « Darius Milhaud », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN2-213-02403-0), p. 597–610.